ANNEXES
ANNEXE I
CONTEXTE MÉTIER
I. - Définition du métier
Le danseur est un artiste chorégraphique qui exerce principalement son activité dans le secteur du spectacle vivant au sein de structures de création, de production ou de diffusion. Il danse le plus souvent sur scène, devant un public, dans des lieux dédiés au spectacle, mais il peut également se produire dans d'autres lieux ou dans tout type de manifestation ou évènement, et dans des configurations variées par rapport au public (espace public, lieux patrimoniaux, bibliothèques, etc.).
En lien avec le travail de création et de représentation, le danseur peut développer des activités en dehors de la scène interventions en milieu scolaire, hospitalier, carcéral, ou toute autre activité relevant de la sensibilisation des populations à l'art chorégraphique et des missions éducatives des structures du spectacle vivant.
Le danseur peut aussi inscrire son activité dans le secteur du spectacle enregistré, dans l'audiovisuel ou le cinéma : notamment les émissions de variétés, les films et les clips.
Une des spécificités du métier de danseur est d'avoir à exercer le plus souvent une seconde carrière professionnelle après sa carrière d'interprète. Si certains optent pour une reconversion ou une réorientation professionnelle dans des métiers proches (enseignants, chorégraphes) ou dans des métiers connexes au spectacle (administration culturelle, gestion, communication), d'autres réalisent leur évolution professionnelle dans d'autres secteurs professionnels.
II. - Types de structures employant des danseurs
Dans le secteur du spectacle vivant, les structures employeurs sont :
- les compagnies chorégraphiques, subventionnées ou non ;
- les centres chorégraphiques nationaux (CCN) ;
- les centres de développement chorégraphique (CDC) ;
- les ballets de la Réunion des opéras de France (ROF) ;
- les structures pluridisciplinaires de production et de diffusion du spectacle vivant, disposant ou non d'un lieu fixe ;
- les scènes nationales, les théâtres de ville, ou autres scènes conventionnées, les opéras, les festivals, entre autres pour ce qui concerne le secteur subventionné ;
- les producteurs de comédies musicales, les théâtres privés, les cabarets, les entrepreneurs de tournées, notamment pour ce qui concerne le secteur non subventionné ;
- le danseur peut également travailler dans des lieux liant le spectacle à d'autres activités (les parcs de loisirs notamment).
Dans le spectacle enregistré, les employeurs sont les sociétés de production audiovisuelle ou cinématographique.
Les statuts de ces structures sont variés : associations (forme prédominante pour les compagnies), SARL, régie directe, établissements publics, SCOP, notamment. Cependant, en toutes hypothèses, ces structures employeuses doivent être détentrices de la licence d'entrepreneurs de spectacles.
Le danseur peut également être engagé par des employeurs dits occasionnels, c'est-à-dire des employeurs dont l'activité principale n'est pas le spectacle vivant et qui relèvent alors du champ du Guichet unique du spectacle occasionnel (GUSO) : cafés, hôtels, restaurants, bibliothèques, particuliers, collectivités locales, notamment.
III. - Emplois
Dans l'usage courant, on utilise indifféremment les appellations d'emploi de danseur ou d'artiste chorégraphique.
Contrat de travail : salariés permanents (contrats à durée indéterminée) et non permanents (contrats à durée déterminée d'usage).
Le danseur est employé, dans un certain nombre de cas, sur la base d'un contrat à durée indéterminée (CDI) : cette situation se rencontre à l'Opéra national de Paris, dans certains CCN, parcs de loisirs, cabarets ou compagnies, mais il ne s'agit nullement de la forme d'emploi dominante.
Le danseur est un salarié, le plus souvent employé sur la base de contrats à durée déterminée d'usage (CDDU) avec des employeurs multiples. Il relève alors de l'annexe 10 du régime d'assurance-chômage qui définit les règles de fonctionnement du régime d'indemnisation spécifique au spectacle pour les artistes (intermittence du spectacle).
Très peu de danseurs relèvent du régime libéral, alors que ce statut est fréquent au sein des pays de l'Union européenne. L'emploi dans l'entreprise est régi par des normes légales, réglementaires et conventionnelles, fixant des minima salariaux et précisant les modalités pratiques d'exécution du contrat de travail. Selon les différents secteurs, le danseur est recruté par auditions ou castings, ou sollicité par un chorégraphe, un directeur artistique ou un réalisateur. Stages et cours contribuent souvent à alimenter le réseau professionnel du danseur et peuvent être des vecteurs d'opportunité d'emploi.
Le danseur est conduit à se déplacer sur l'ensemble du territoire national ou à l'étranger, afin de répéter, de se produire et de rencontrer ses partenaires professionnels et employeurs potentiel. Le rythme des activités du danseur est lié à l'activité de la ou des compagnies, ballets ou structures dans lesquelles il travaille : répétitions, représentations, tournées, entre autres. Qu'il soit en période d'emploi salarié ou non, tout danseur est confronté à la nécessité de poursuivre un entraînement régulier quotidien. Par ailleurs, il développe de façon continue sa formation professionnelle, que ce soit pour renforcer ses compétences artistiques, en acquérir de nouvelles ou s'ouvrir à d'autres champs de connaissances, qui seront notamment mobilisées en cas de réorientation ou de reconversion.
IV. - Place dans l'organisation de la structure professionnelle
Le danseur est généralement placé sous l'autorité artistique du chorégraphe, d'un collectif d'artistes ou d'une direction artistique.
Sa formation, ses compétences et son expérience professionnelle peuvent permettre au danseur de prendre des responsabilités dans l'élaboration, la préparation et la représentation des œuvres : apports théoriques, propositions artistiques, notamment. Il peut ne pas être uniquement l'interprète d'une œuvre créée par le chorégraphe. Il est susceptible d'occuper un rôle actif dans le processus de création lui-même.