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Article AUTONOME VIGUEUR, en vigueur depuis le (Arrêté du 23 janvier 2024 portant création de l'option « ouvrier maraîcher » du brevet professionnel agricole et fixant ses conditions de délivrance)

Article AUTONOME VIGUEUR, en vigueur depuis le (Arrêté du 23 janvier 2024 portant création de l'option « ouvrier maraîcher » du brevet professionnel agricole et fixant ses conditions de délivrance)


1.1.2. La typologie des entreprises


Il existe quatre grands types d'entreprises : les exploitations de plein champ, les exploitations sous serres, les producteurs d'endives et les maraîchers dont les produits sont toujours vendus frais. En 2020, la France comptait 5 534 exploitations maraîchères. Plus de 70 % de ces exploitations sont individuelles et les formes sociétaires les plus courante, pour cette filière sont les EARL et les GAEC.
Diversité des systèmes maraîchers
Dans cette filière, différents systèmes coexistent, ils sont liés :


- à la surface exploitée (moins de 1 ha à plus de 200 ha). Toutefois, 40 % des exploitations ont une superficie inférieure à 20 ha ;
- au mode de production (en pleine terre, en plein air, sous abri bas, sous serre ou abri haut), mais également en hors-sol) ;
- au mode de conduite des cultures (conventionnel, biologique, etc.) ;
- au mode de gestion de l'exploitation (exploitations individuelles, société) ;
- aux cultures maraîchères produites (de 1 espèce en monoculture à plus de 30 espèces cultivées) ;
- aux circuits de commercialisation (vente directe, circuit court, circuit mixte et circuit long).


1.1.3. Les emplois du secteur du maraîchage


L'emploi total en maraîchage en France est estimé à 20 940 UTA (Unités de travail annuel) qui sont occupées pour 45 % par des salariés permanents ou saisonniers (8). Il représente 4 % du total des UTA toutes filières confondues.
Les modes de cultures ont un impact direct sur le besoin en main d'œuvre, la culture sous serre regroupant l'essentiel des salariés du secteur maraîcher.
L'effectif salarié dans ce secteur a évolué de plus de 3,3 % depuis 2010. Cette progression de l'emploi salarié s'accompagne d'une évolution de sa structure (répartition entre emploi saisonnier et permanent [34 % des UTA en 2020] et du profil des salariés). Pour les agents de culture légumières, par exemple, les femmes sont bien représentées (48 %). Le vieillissement (31 % des 50 ans et plus) et le niveau d'étude sont aussi des facteurs impactant sur le profil de ces agents (9). Une ferme bio emploie 30 % de main d'œuvre de plus qu'une ferme non bio, avec 2,4 ETP en moyenne pour les exploitations bio, selon le recensement agricole 2020 (10).
L'emploi saisonnier, très présent dans ce secteur, propose des contrats allant de 3 à 8 mois (de mars à octobre).


(8) Les chiffres-clés de la filière Fruits & Légumes frais et transformés en 2020 - France Agrimer.
(9) Description et anticipation des impacts emplois, métiers et compétences - OCAPIAT/CERESCO/QUADRAT - Octobre 2022.
(10) DOSSIER DE PRESSE - L'AGENCE BIO - 2022.