I. - Les ressources attribuées au titre des transferts de compétences prévus par la loi n° 2003-1200 du 18 décembre 2003 portant décentralisation en matière de revenu minimum d'insertion et créant un revenu minimum d'activité sont équivalentes au montant des dépenses exécutées par l'Etat en 2003 au titre de l'allocation de revenu minimum d'insertion et de l'allocation de revenu de solidarité prévu à l'article L. 522-14 du code de l'action sociale et des familles et au montant des dépenses exécutées par les départements en 2004 au titre de l'allocation de revenu minimum d'activité.
Ces ressources sont composées d'une part du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques. Cette part est obtenue, pour l'ensemble des départements, par application d'une fraction du tarif de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques aux quantités de carburants vendues sur l'ensemble du territoire national.
La fraction de tarif mentionnée à l'alinéa précédent, calculée de sorte qu'appliquée aux quantités de carburants vendues sur l'ensemble du territoire en 2003 elle conduise à un produit égal au montant des dépenses exécutées par l'Etat en 2003 au titre de l'allocation de revenu minimum d'insertion et de l'allocation de revenu de solidarité et au montant des dépenses exécutées par les départements en 2004 au titre de l'allocation de revenu minimum d'activité, s'élève à :
- 13,02 euros par hectolitre s'agissant des supercarburants sans plomb ;
- 8,67 euros par hectolitre s'agissant du gazole présentant un point d'éclair inférieur à 120 °C.
Le niveau définitif de cette fraction est arrêté par la plus prochaine loi de finances après la connaissance des montants définitifs de dépenses exécutées par les départements en 2004 au titre de l'allocation de revenu minimum d'insertion et du revenu minimum d'activité. Il tient compte du coût supplémentaire résultant pour les départements, d'une part, de la création d'un revenu minimum d'activité, et, d'autre part, de l'augmentation du nombre d'allocataires du revenu minimum d'insertion résultant de la limitation de la durée de versement de l'allocation de solidarité spécifique.
Chaque département reçoit un pourcentage de la part du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques mentionnée au deuxième alinéa. Ce pourcentage est égal, pour chaque département, au montant des dépenses exécutées par l'Etat en 2003 au titre de l'allocation de revenu minimum d'insertion et de l'allocation de revenu de solidarité dans ce département et au montant des dépenses exécutées par ce département en 2004 au titre de l'allocation de revenu minimum d'activité, rapporté au montant total de ces dépenses dans l'ensemble des départements.
A compter de 2015, la métropole de Lyon et le département du Rhône reçoivent un produit de taxe résultant de l'application, à la part du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques reçu par le département du Rhône avant la création de la métropole de Lyon, d'une clé de répartition correspondant à 87,629 62 % pour la métropole de Lyon et à 12,370 38 % pour le département du Rhône.
A compter de 2015, ces pourcentages sont fixés comme suit :
DÉPARTEMENT |
POURCENTAGE |
---|---|
Ain |
0,989 536 |
Aisne |
0,826 7 |
Allier |
0,805 046 |
Alpes-de-Haute-Provence |
0,433 678 |
Hautes-Alpes |
0,345 878 |
Alpes-Maritimes |
1,738 731 |
Ardèche |
0,752 362 |
Ardennes |
0,723 098 |
Ariège |
0,353 848 |
Aube |
0,749 004 |
Aude |
0,840 593 |
Aveyron |
0,759 038 |
Bouches-du-Rhône |
2,599 947 |
Calvados |
0,905 006 |
Cantal |
0,325 326 |
Charente |
0,647 028 |
Charente-Maritime |
1,067 83 |
Cher |
0,664 057 |
Corrèze |
0,771 269 |
Corse-du-Sud |
0,208 677 |
Haute-Corse |
0,265 195 |
Côte-d'Or |
1,253 588 |
Côtes-d'Armor |
1,009 61 |
Creuse |
0,295 361 |
Dordogne |
0,748 234 |
Doubs |
0,921 717 |
Drôme |
0,916 108 |
Eure |
0,941 435 |
Eure-et-Loir |
0,672 427 |
Finistère |
1,120 733 |
Gard |
1,192 76 |
Haute-Garonne |
1,857 569 |
Gers |
0,512 908 |
Gironde |
1,799 213 |
Hérault |
1,368 875 |
Ille-et-Vilaine |
1,316 291 |
Indre |
0,362 819 |
Indre-et-Loire |
0,931 667 |
Isère |
1,986 293 |
Jura |
0,578 42 |
Landes |
0,752 133 |
Loir-et-Cher |
0,562 341 |
Loire |
1,166 232 |
Haute-Loire |
0,591 46 |
Loire-Atlantique |
1,667 144 |
Loiret |
0,997 362 |
Lot |
0,619 071 |
Lot-et-Garonne |
0,421 441 |
Lozère |
0,353 119 |
Maine-et-Loire |
1,081 335 |
Manche |
0,889 798 |
Marne |
0,929 746 |
Haute-Marne |
0,531 745 |
Mayenne |
0,523 467 |
Meurthe-et-Moselle |
1,176 378 |
Meuse |
0,459 266 |
Morbihan |
1,012 946 |
Moselle |
1,301 975 |
Nièvre |
0,687 106 |
Nord |
3,511 758 |
Oise |
1,123 399 |
Orne |
0,713 348 |
Pas-de-Calais |
2,328 084 |
Puy-de-Dôme |
1,523 941 |
Pyrénées-Atlantiques |
0,921 523 |
Hautes-Pyrénées |
0,556 167 |
Pyrénées-Orientales |
0,703 192 |
Bas-Rhin |
1,492 799 |
Haut-Rhin |
1,009 12 |
Rhône |
0,257 266 |
Métropole de Lyon |
1,822 425 |
Haute-Saône |
0,416 004 |
Saône-et-Loire |
1,125 48 |
Sarthe |
1,044 489 |
Savoie |
1,160 302 |
Haute-Savoie |
1,408 087 |
Paris |
2,671 567 |
Seine-Maritime |
1,764 476 |
Seine-et-Marne |
1,776 027 |
Yvelines |
1,666 751 |
Deux-Sèvres |
0,729 285 |
Somme |
0,825 497 |
Tarn |
0,723 37 |
Tarn-et-Garonne |
0,454 615 |
Var |
1,423 457 |
Vaucluse |
0,819 437 |
Vendée |
0,968 616 |
Vienne |
0,704 029 |
Haute-Vienne |
0,641 264 |
Vosges |
0,848 088 |
Yonne |
0,716 105 |
Territoire de Belfort |
0,219 243 |
Essonne |
1,654 78 |
Hauts-de-Seine |
2,053 375 |
Seine-Saint-Denis |
1,661 365 |
Val-de-Marne |
1,397 52 |
Val-d'Oise |
1,449 906 |
Guadeloupe |
0,337 371 |
Martinique |
0,467 447 |
Guyane |
0,259 298 |
La Réunion |
0,367 786 |
Total |
100 |
A compter de l'année 2006, le Gouvernement remet tous les trois ans au Parlement, au plus tard le jour du dépôt du projet de loi de finances de l'année, un rapport relatif :
- à l'évolution annuelle, pour chaque département, d'un ratio harmonisé rapportant le nombre des allocataires du revenu minimum d'insertion, des allocataires du revenu de solidarité et des bénéficiaires du revenu minimum d'activité au montant de la dépense effectuée au titre de l'exercice des politiques publiques transférées par la loi n° 2003-1200 du 18 décembre 2003 précitée ;
- au bilan de la gestion administrative et financière de ces politiques publiques par chaque département, sous la forme d'indicateurs annuels de résultats harmonisés et renseignés par des informations transmises par les conseils généraux ;
- à l'analyse des variations annuelles selon les départements du nombre des allocataires du revenu minimum d'insertion, des allocataires du revenu de solidarité et des bénéficiaires du revenu minimum d'activité.
Si le produit affecté globalement aux départements en vertu des fractions de tarif qui leurs sont attribuées par la loi de finances représente un montant annuel inférieur au montant des dépenses exécutées par l'Etat en 2003 au titre de l'allocation de revenu minimum d'insertion et de l'allocation de revenu de solidarité et au montant des dépenses exécutées par les départements en 2004 au titre de l'allocation de revenu minimum d'activité, la différence fait l'objet d'une attribution d'une part correspondante du produit de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques revenant à l'Etat.
Cette part de produit est répartie entre les départements selon les pourcentages mentionnés aux alinéas précédents.
II. - Paragraphe modificateur.