Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles
Filière : littéraire Voie : A/L
Discipline : Langues vivantes A et B Première et seconde années
Langues vivantes A et B
Objectifs de formation
Les deux années de formation en CPGE littéraire permettent aux étudiants -dans la continuité de la formation qui leur a été dispensée jusqu’au baccalauréat -de poursuivre et d’approfondir leur exploration de deux aires linguistiques et culturelles différentes. Dans ces deux langues étrangères, les étudiants consolident non seulement leur capacité à utiliser la langue à des fins de communication mais également et surtout leur maîtrise des références indispensables à la compréhension des actes d’expression (parole, texte, image, œuvre d’art, etc.) L’enseignement des langues vivantes et cultures étrangères poursuit un double objectif dont les deux volets sont indissociables :
-faire acquérir aux étudiants, tant à l’écrit qu’à l’oral, un niveau élevé de compréhension et d’expression dans les langues qu’ils étudient ;
-leur donner une connaissance assurée des réalités culturelles étrangères correspondantes.
Méthodes et compétences
Pour atteindre ce double objectif, l’enseignement s’appuie de façon privilégiée sur la lecture et l’étude de textes. L’axe fondamental de la formation est celui de la parole et de l’écriture. L’enseignement doit donner à tous une compétence d’expression claire, structurée et conforme à un modèle reconnu dans le ou les pays où la langue est naturelle.
-À l’oral, le développement de la compétence de prise de parole en continu en langue étrangère fait l’objet d’une attention particulière et d’un entraînement spécifique ;
-à l’écrit, l’effort porte sur la fluidité et l’articulation du propos.
Contribuant toutes au renforcement et à l’élargissement des compétences linguistiques des étudiants, les activités pratiquées sont diverses. De façon équilibrée et selon un ordre de priorité que le professeur détermine en fonction des besoins des étudiants qui lui sont confiés, ces activités font alterner ou combinent des exercices relevant de la typologie suivante, non limitative :
-lecture de textes, en vue de leur analyse orale ou écrite, ces textes pouvant être extraits d’œuvres littéraires, philosophiques, historiques, sociologiques ou issus des grands médias ;
-traduction (elle aussi orale ou écrite) de textes, cette pratique de la traduction ne se réduisant pas à la vérification de la compréhension immédiate ou globale de ces textes mais mettant en œuvre une perception fine et une analyse contrastive des énoncés dans l’une et l’autre langue ;
-recherche et recueil sélectif, en vue de leur présentation ordonnée (orale ou écrite), d’informations dont les sources, la nature et la fiabilité font l’objet, de la part de l’étudiant, d’une appréciation critique ;
-écoute, en vue de leur restitution (orale ou écrite) structurée et commentée, de documents sonores ou audiovisuels.
Pour ce qui est du corpus sur lequel la compréhension, la réflexion et, partant, la parole et l’écriture des étudiants s’exercent, deux axes sont poursuivis parallèlement :
-celui d’une investigation synchronique (connaissance du monde actuel) ;
-celui d’une investigation diachronique (données historiques et culturelles fondamentales, mondes imaginaires et virtuels, tels qu’ils sont représentés dans les œuvres littéraires).
Organisation annuelle et semestrialisation
L’enseignant établira une progression annuelle organisée en deux semestres. Le premier semestre est conçu pour aider les étudiants, dans leur diversité, à réussir la transition entre le lycée et les études supérieures. Il aura une fonction bien particulière, dont l’objectif essentiel est la prise en charge individualisée et l’homogénéisation du niveau des étudiants, en tenant compte, pour le compenser le cas échéant, de leur historique de formation dans chacune des deux langues étudiées.
Pour cela, les premiers mois devront être axés sur :
-l’accès à une compréhension fine et non seulement globale, à l’écrit comme à l’oral,
-l’acquisition d’une expression maîtrisée et adéquate,
-l’acquisition d’une méthode solide pour chaque exercice proposé.
Dans le cadre de la liberté pédagogique qui lui est reconnue par la loi, le professeur choisit ses méthodes, sa progression, ses problématiques. Il peut organiser son enseignement en respectant deux grands principes directeurs :
. Pédagogue, il privilégie la mise en activité des étudiants en évitant tout dogmatisme : l’acquisition des connaissances et des capacités est d’autant plus efficace que les étudiants sont acteurs de leur formation. La pédagogie mise en œuvre développe la participation, la prise d’initiative et l’autonomie des étudiants. Le choix des problématiques et des méthodes favorise cette mise en activité ;
. Didacticien, il choisit le contexte favorable à l’acquisition des connaissances et au développement des compétences. La mise en perspective avec les autres disciplines est régulièrement sollicitée.