Programmes des classes préparatoires aux Grandes Ecoles
Filière : littéraire Voie : A/L
Discipline : Langues et culture de l’Antiquité
Première année
Langues et culture de l’Antiquité
Objectifs de formation
L’enseignement des langues et culture de l’Antiquité en classe préparatoire de lettres première année a pour objectif de donner accès à un ensemble de références à travers la lecture de textes anciens et de légitimer le rôle mémoriel, culturel, fédérateur des langues anciennes pour les pratiquer, les décrire et les inscrire dans le présent de notre culture. L’enjeu est de faire en sorte que les étudiants s’approprient une culture qui ne doit pas être réservée à des spécialistes. Le premier semestre, en particulier, doit permettre la découverte de ce champ nouveau.
Cela suppose :
-de répondre au souci d’une culture large et exigeante, à la fois contemporaine et consciente de ses racines ;
-de conduire les étudiants à acquérir un ensemble de savoirs, de méthodes et de compétences, indispensable à la poursuite des études envisagées.
Méthodes et compétences
Dans son principe, l’enseignement visera à favoriser la connaissance et l’analyse des concepts fondamentaux propres à la littérature et à la culture de l’Antiquité. Cela implique d’opérer, à travers une connaissance minimale de mécanismes linguistiques différents, un retour sur sa propre langue afin de mieux la maîtriser, notamment par :
-la pratique de la traduction, en lui restituant sa dimension interculturelle. Traduire sera une expérience de découverte, une activité formatrice et un exercice critique qui ouvrira sur l’interprétation des textes et de l’écriture ;
-la comparaison de traductions différentes d’un même texte qui permettra de faire apparaître ce qui dans un texte original demande une interprétation et ouvre le débat ;
-la pratique du commentaire. Elle suppose la prise en compte de démarches nouvelles dans le cadre d’une approche pluridisciplinaire (littéraire, historique, anthropologique, philologique, philosophique...). Cet enseignement qui ressortit naturellement au champ des lettres, suppose la prise en compte d’une approche fortement interdisciplinaire, ouvrant par ailleurs à la démarche de recherche. Cet espace de convergences disciplinaires doit donc mettre en synergie l’histoire, la philosophie et la langue avec la littérature.
À cet enseignement peuvent s’ajouter, selon le souhait des étudiants, des enseignements de spécialité en latin et en grec (niveau confirmé ou débutant). Dans le cadre de la définition des programmes de langues et culture de l’Antiquité en classe de lettres première année non déterminante, il importe que la problématique mise au programme permette d’aborder la façon dont la culture antique a contribué à la construction de la culture moderne. Les notions juridiques, institutionnelles, politiques, religieuses, littéraires, particulièrement celles qui ressortissent au champ de la poétique et de la rhétorique, seront principalement analysées lors de l’étude des textes, donnés à titre indicatif et liés aux problématiques mises au programme. Il apparaît souhaitable de rattacher, quand cela est possible, l’étude des notions à la présentation de genres littéraires correspondants et d’opérer les rapprochements qui s’imposent entre le domaine grec et le domaine latin. Enfin, des rapprochements avec la littérature française sont également recommandés. Il convient aussi, pour enrichir les parcours à travers les textes, d’amener les étudiants à se familiariser avec les représentations figurées des grands mythes et des personnages, liées à la problématique retenue, qu’elles relèvent de l’art ou de l’artisanat.
Organisation annuelle et semestrialisation
L’enseignant établira une progression annuelle organisée en deux semestres. Le premier semestre est conçu pour aider les étudiants, dans leur diversité, à réussir la transition entre le lycée et les études supérieures. Dans le cadre de la liberté pédagogique qui lui est reconnue par la loi, le professeur choisit ses méthodes, sa progression, ses problématiques. Il peut organiser son enseignement en respectant deux grands principes directeurs :
. Pédagogue, il privilégie la mise en activité des étudiants en évitant tout dogmatisme : l’acquisition des connaissances et des capacités est d’autant plus efficace que les étudiants sont acteurs de leur formation. La pédagogie mise en œuvre développe la participation, la prise d’initiative et l’autonomie des étudiants. Le choix des problématiques et des méthodes favorise cette mise en activité ;
. Didacticien, il choisit le contexte favorable à l’acquisition des connaissances et au développement des compétences. La mise en perspective avec les autres disciplines est régulièrement sollicitée.