8.5. Les passages en mode secours
Les commandes de passage en mode secours des véhicules mousse (VIM) permettent à l'opérateur de réaliser ce passage de façon simple et rapide. A cet effet, une seule action est autorisée (pousser, tirer, tourner...). Elles sont cependant protégées contre les manipulations accidentelles (à ce titre, une deuxième action de l'opérateur est acceptable). Le passage en mode secours est possible quel que soit l'état de fonctionnement du véhicule (moyens en action ou pas). Aucun dysfonctionnement des automatismes n'empêche le passage en mode secours. Par ailleurs, ces passages en mode secours sont réversibles afin d'être réalisés à volonté à des fins d'entraînement ou d'essai.
8.5.1. En cas de dysfonctionnement de l'assistance lance-canon
Dans ce cas, l'utilisation de la lance-canon nécessite que l'opérateur :
― se rende au poste de manœuvre plate-forme ;
― actionne la commande de passage en mode secours (débrayage de l'assistance) ;
― oriente le canon manuellement (site et azimut).
La commande de passage en mode secours est accessible depuis le poste de manœuvre plate-forme.
Les manœuvres non assistées d'orientation sont possibles dans tous les cas sans effort supérieur à 15 daN en extrémité de levier.
8.5.2. En cas de dysfonctionnement de l'assistance des vannes
La mise en œuvre du passage en mode secours de l'assistance à l'ouverture des vannes (commande en cabine) entraîne les événements suivants (ce qui n'empêche pas que l'utilisateur puisse modifier ces dispositions par les commandes manuelles de secours) :
― dispositif plein débit/demi-débit : ramené en plein débit ;
― dispositif jet bâton/jet diffusé : maintenu dans la position qu'il occupe au moment du passage en mode secours ;
― dispositif eau/mousse : ramené en position eau ;
― vannes d'aspiration citerne eau et autres vannes : maintenues dans la position qu'elles occupent au moment du passage en mode secours.
Les manœuvres non assistées d'ouverture et fermeture de vannes sont possibles dans tous les cas sans effort supérieur à 15 daN en extrémité de levier.
La commande manuelle de secours des deux dispositifs (jet plein/jet diffusés et eau/mousse) et de la vanne d'aspiration citerne eau est alors réalisée depuis le poste de manœuvre plate-forme. L'ouverture et la fermeture des vannes de refoulement des moyens d'action au moyen des commandes manuelles de secours sont réalisées dans les conditions suivantes :
― pour la lance-canon et les protections sous-jacentes : depuis le poste de manœuvre plate-forme ;
― pour les lances manuelles : depuis les postes de manœuvre au sol des lances manuelles.
8.5.3. En cas de dysfonctionnement de l'automatisme
La pression de refoulement est pilotée par les accélérateurs manuels (poste de manœuvre plate-forme, en cabine). Ce mode implique en général également le passage en mode secours de l'assistance à l'ouverture des vannes. Dans le cas où l'automatisme pilote le déverrouillage du canon et la mise en action de la pompe, des commandes manuelles de secours en cabine sont installées pour ces deux fonctions.
8.6. Cycle de rincage
Compte tenu de la nature corrosive des produits émulseurs et de la nécessité de rincer les circuits après chaque utilisation, les véhicules mousse (VIM) munis d'un automatisme sont dotés d'une fonction de rinçage automatique des moyens d'action. Ce cycle de rinçage est paramétré de telle façon qu'il consomme moins que la capacité utile de la citerne à eau.
Le cycle de rinçage est réalisé en séquence automatique sans intervention de l'opérateur après son lancement (à l'exception de la vanne quart de tour du refoulement supplémentaire DN65, si elle n'est pas assistée). Néanmoins, et pour d'évidentes raisons de sécurité, l'opérateur peut interrompre le cycle à tout moment.
Les véhicules mousse sont dotés d'une alarme indiquant à l'opérateur la nécessité de procéder au rinçage du véhicule. Cette alarme est maintenue tant que le rinçage complet du véhicule n'a pas été effectué.
8.7. Priorité des pressions
Les pressions nominales d'utilisation des moyens d'action sur les véhicules mousse (VIM) peuvent être différentes d'un moyen à l'autre. Pour le cas ou plusieurs moyens d'actions sont utilisés simultanément, la priorité à appliquer par l'automatisme est la suivante (par ordre décroissant) :
― lance-canon ;
― lance-canon frontale sur bras articulé ;
― lance-canon de pare-choc ;
― lance manuelle à débit fixe ;
― lance manuelle à débit variable ;
― protections sous-jacentes ;
― refoulement supplémentaire DN65.
8.8. Plaques d'identification et d'instruction
Toutes les informations (textes, schémas, tableaux, identification...) sur les plaques sont rédigées en langue française et unités internationales (à l'exception du bar qui peut être utilisé en lieu et place du pascal) ou repérées par des symboles normalisés. Elles sont inscrites d'une façon lisible et indélébile sur des plaques solidement fixées.
Outre celles éventuellement exigées par le code de la route, il est apposé sur le véhicule :
Une plaque d'identification du véhicule mentionnant :
― nom du fabricant ;
― codification du véhicule (VIM, VIP...) ;
― année de fabrication ;
― numéro de série du châssis ;
― référence interne du fabricant (numéro de dossier, de folio, du marché....) ;
― appellation commerciale (si différente de la codification) ;
Dans l'habitacle, devant le siège du conducteur et visible de celui-ci :
― une plaque mentionnant la hauteur hors tout à vide du véhicule, en caractères blancs sur fond rouge.
Le logo d'attestation de conformité défini par la CNMSA (Commission nationale des matériels de sécurité aéroportuaire) dans les conditions qu'elle précise.
Pour mémoire (déjà traité par ailleurs dans le présent document), les plaques mentionnant :
― les schémas des circuits poudre extinctrice et du circuit hydraulique ;
― le type de carburant (2.9) ;
― l'identification de toutes les vannes, robinets, organes, parties de l'équipement (poudre et mousse) ;
― les pressions de gonflage des pneumatiques (2.8).
8.9. Documents
Tous les documents sont rédigés en langue française et unités internationales (à l'exception du bar qui peut être utilisé en lieu et place du pascal). Les tableaux ou schémas utilisent des pictogrammes ou symboles normalisés.
Le véhicule est accompagné des documents suivants (support papier) lors de la remise au client :
― tous les documents nécessaires à son immatriculation ;
― une notice d'utilisation illustrée conforme à la norme NF EN 1846-2, chapitre 6.2 ;
― les notices d'utilisation de tous les accessoires et équipements livrés avec le véhicule, lorsqu'ils ne sont pas inclus dans la notice d'utilisation du véhicule ;
― le certificat d'épreuve d'étanchéité de la citerne ;
― copie de l'attestation de conformité de série ou unitaire et, dans le cas d'une attestation de conformité de série, certificat du fabricant garantissant que le véhicule est identique au véhicule tête de série ;
― les documents réglementaires pour les équipements sous pression (PV d'épreuve, fiches de calculs...) ;
― tous autres documents (fiches de données de sécurité, fiches toxicologiques, attestations de conformités CE...) réglementairement exigibles pour les éléments constituant le véhicule, pour les équipements ou accessoires livrés montés sur celui-ci.
Ces documents accompagnent le véhicule. Ils ne font pas partie du dossier technique fourni lors de la demande d'attestation de conformité.
9. Essais de conformité : partie routière (1/2)
Les véhicules SSLIA satisfont aux essais des chapitres 9 et 10 de la présente annexe.
Tous les essais ont lieu quand le véhicule est en charge (équipements et accessoires en place, citernes pleines). Néanmoins, le test de franchissement de rampe à 40 % ayant lieu lance-canon en fonctionnement, le véhicule n'est en charge qu'au début du test (amorce de la rampe). Lorsque les essais donnent lieu à mesures de valeurs chiffrées, la marge d'erreur des mesures est précisée.
9.1. Caractérisation pondérale
Cet essai a pour but de déterminer la masse totale, la répartition des masses sur les roues et la position du centre de gravité dans le plan horizontal.
9.2. Comportement général du véhicule
Examen du comportement du véhicule, de l'équipement et du chargement lors (les vitesses de passage minimales sont indiquées si nécessaire) :
― d'un circuit routier type ;
― d'un circuit tout chemin type (minimum 30 km/h) ;
― de cinq franchissements de gué de longueur au moins égale à celle du véhicule (profondeur 0,40 mètre pour les véhicules d'un poids total en charge inférieur à 3,5 tonnes et 0,60 mètre pour les autres véhicules) (minimum 10 km/h) ;
― de trois passages sur revêtements dégradés, passages et revêtements définis en annexe D de la norme XP S 61-518 (sinusoïdes et nids de poule) ou équivalents (minimum 30 km/h).
Essai de franchissement d'une rampe revêtue de 40 % ( 2 %), lance tourelle en fonctionnement, avec immobilisation du véhicule et redémarrage dans la rampe, à la montée et à la descente.
9.3. Stabilité du véhicule
9.3.1. Stabilité statique
Le véhicule est placé sur un plateau basculant et retenu par des dispositifs appropriés. La hauteur des cales de maintien est fixée à 50 % de la hauteur mesurée du sol à la jante. Le renversement est considéré comme effectif dès que la première roue supérieure a quitté le sol. Le côté choisi pour l'essai est le côté défavorable déterminé par la caractérisation pondérale.
9.3.2. Stabilité dynamique
Le véhicule est capable de franchir avec un minimum de déport de trajectoire et sans incident une portion de route d'environ 40 mètres, accusant un dévers de 30 %. Ce franchissement est effectué sur le rapport 1, moteur au ralenti et sans correction au volant de la trajectoire.
9.3.3. Test OTAN AVTP
Le véhicule est capable de franchir un double changement de file (test OTAN AVTP 03-160W) à 40 km/h dans les deux sens sans incident.
9.3.4. Test SAE J2181
En conformité avec le test SAE J2181, le véhicule peut suivre, sans incident sur un tour complet, dans les deux sens, un cercle de 30,5 m de rayon tracé sur le sol à une vitesse de 35 km/h, le conducteur maintenant la cabine centrée sur la marque au sol. Le cercle est d'abord parcouru à vitesse lente et un repère de la position du volant est marqué. Le braquage du volant ne diminue pas lorsque la vitesse augmente, le véhicule roulant sur le cercle.
9.4. Freinage
Essai de freinage sur route sèche, sans patinage des roues, jusqu'à immobilisation complète du véhicule. Le véhicule freine sur la voie définie au chapitre 3.5, aucun élément du véhicule ne sort de cette voie nominale. La distance de freinage est relevée avec un appareillage de mesure adapté. Le test est répété trois fois pour chaque vitesse test, la valeur retenue est la moyenne des deux meilleures valeurs obtenues.
Essai de tenue de frein de parc, moteur coupé, sur plan incliné à 20 % ( 1 %), pendant 3 minutes minimum.
9.5. Performances
Les éléments suivants sont relevés, avec un appareillage de mesure adapté :
― vitesse maximale ;
― le kilomètre départ arrêté : temps et vitesse atteinte ;
― courbe vitesse/temps du véhicule sur une distance supérieure à un kilomètre, départ arrêté.
Les valeurs suivantes sont lues directement sur la courbe vitesse/temps :
― le temps mis pour atteindre 80 km/h ;
― le temps mis pour atteindre 100 km/h.
9.6. Diamètre de braquage entre murs
Mesure du diamètre de braquage entre murs par tout moyen de mesure étalonné, par exemple par la méthode du triangle. La mesure est effectuée dans les deux sens, la valeur retenue est la plus grande des deux valeurs obtenues.
Mesure du diamètre de braquage par la méthode du triangle :
Le véhicule est conduit à vitesse lente, volant maintenu braqué au maximum dans un sens, pendant au moins un tour complet. Lors du tour suivant, exécuté dans les mêmes conditions, le véhicule s'arrête en trois points quelconques du cercle. A chaque arrêt, la projection au sol du point le plus extérieur du véhicule est marquée. Les distances entres les points ainsi marqués est mesurée (L1, L2 et L3). La valeur du diamètre de braquage (D) est donnée par les formules :
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO n° 170 du 24/07/2012 texte numéro 12
10. Essais de conformité : autres essais (2/2)
10.1. Généralité
Chapitre 2.7. Mobilité
Il est effectué une vérification visuelle et fonctionnelle du fonctionnement des dispositifs de blocages de différentiels ou tous autres équipements équivalents, ainsi que des signalisations associées.
Chapitre 2.9. Gabarit
Le véhicule est mesuré :
― longueur, largeur et hauteur hors tout ;
― empattements, voies.
10.2. Motorisation
Chapitre 3.1. Motorisation et chapitre 3.2. Transmission
Des vérifications visuelles et fonctionnelles sont effectuées.
Chapitre 3.4. Caractéristiques géométriques du châssis
La valeur des angles et des gardes au sol, après vérification de la pression de pneumatiques, est mesurée quand le véhicule est en charge. Un passage sur cales est effectué, à la hauteur maximale de franchissement en diagonale, avec vérification lors des croisements de ponts :
― d'une part, de l'absence de risque d'arrachement ou de cisaillement des câbles et fils électriques ;
― d'autre part, de la fonctionnalité (ouverture/fermeture) des coffres et portes du véhicule.
Chapitre 3.5. Freins
Vérification visuelle et/ou fonctionnelle des éléments non traités au chapitre 9.
Chapitre 3.7. Graissage à chapitre 3.12. Lot de bord
Vérifications visuelles.
10.3. Carrosserie
Vérifications visuelles et fonctionnelles, avec vérification mesurée des dimensions exigées. Il est réalisé un essai d'étanchéité cabine avec la projection d'eau diffusée provenant d'un jet diffuseur de 8 mm, alimenté sous une pression de 100 kilopascals (soit 1 bar) et tombant en pluie sur le véhicule, pendant deux minutes. L'eau ne doit pas pénétrer à l'intérieur de la cabine, ni stagner en tout endroit où elle pourrait entraîner des risques de corrosion ou de détérioration.
10.4. Equipement électrique
Vérifications visuelles et fonctionnelles :
Est mesurée, au niveau de la prise arrière à déconnexion rapide, la consommation des équipements montés à demeure et alimentés par celle-ci (lorsque le véhicule en est équipé) :
― électro-compresseur embarqué ;
― chargeur de batteries ;
― réchauffages moteurs (traction et groupe motopompe) ;
― réchauffages citernes.
10.5. Installation hydraulique
Chapitre 6.1. Généralités
Vérifications visuelles et fonctionnelles.
Chapitre 6.2. Pompe
Vérifications visuelles et fonctionnelles, essai d'étanchéité, essai d'amorçage, essai de durée. Les essais de pompes décrits dans le présent chapitre sont exécutés à la pression atmosphérique ramenée à 1,013,25 hPa et à une température de l'eau comprise entre 0 et 20 °C. La correction de Hga à utiliser pour les essais est déterminée en fonction de la pression du jour. Le véhicule est mis en station dans les conditions suivantes :
― ligne d'aspiration simple pour toutes Hga, composée par des aspiraux (NF S 61.113) et par une crépine (NF S 61.842) correspondante, de telle sorte que celle-ci est immergée et écartée des parois latérales du puits d'une distance au moins égale à cinq fois le diamètre nominal de la ligne et que sa base est distante du fond du puits d'au moins 7,5 fois le diamètre nominal de la ligne ;
― ligne de refoulement simple, composée d'un tuyau souple (NF S 61.112) de 5 à 10 mètres de longueur, sans raccords intermédiaires, d'un diamètre nominal correspondant au refoulement, disposée entre deux vannes, l'une en amont, pour le réglage de la pression de refoulement de la pompe, l'autre en aval, pour le réglage de la pression d'entrée sur un ajutage calibré. Des manomètres sont disposés pour la mesure de la pression de refoulement de la pompe et pour la mesure de la pression à l'entrée de l'ajutage calibré. Le débit q dans la ligne de refoulement est mesuré par un appareil de mesure étalonné approprié disposé sur la ligne de refoulement. Tout autre montage sur le refoulement permettant de mesurer et régler précisément le débit et la pression de refoulement est acceptable.
Essai d'étanchéité :
L'essai d'étanchéité de la pompe et du collecteur d'aspiration est réalisé en effectuant un amorçage à sec, le vacuomètre indique au moins 6,50 m et reste stable après l'arrêt de la manœuvre d'amorçage (moteur coupé) durant au moins trois minutes.
Essai d'amorçage :
Il est exécuté sous une Hga de 6,50 m.
Il consiste à mesurer, en secondes, la durée écoulée entre le début de la mise en œuvre du dispositif d'amorçage de la pompe et un refoulement établi à au moins 5 bars sur un moyen d'action (par exemple les protections sous-jacentes du véhicule), les variations transitoires n'étant pas prises en compte.
Cet essai est répété trois fois consécutives après la mise à l'air libre de la ligne d'aspiration avant la première mesure et entre chacune des suivantes. La valeur retenue est la moyenne des deux meilleures valeurs obtenues.
Essai de durée :
Il est exécuté avec une Hga de 3,00 m.
Le débit est de 1 000 l/min et la pression de refoulement de 12 bars.
L'essai dure 2 heures, la consommation horaire du moteur est relevée dans ces conditions d'essai. Pendant la durée de l'essai, les températures de l'huile et de l'eau du moteur, de l'échangeur de températures sont contrôlées. En fin d'essai, elles auront atteint une valeur stable compatible avec une durée de vie normale de l'équipement.
Chapitre 6.3. Principe de mise en pression du circuit hydraulique
Vérifications visuelles et fonctionnelles :
Pour le cas d'une propulsion par gaz de chasse, l'essai de l'ensemble réservoir sous pression est effectué comme pour les ensembles poudre extinctrice.
Chapitre 6.4. Orifices d'alimentation et de refoulement à chapitre 6.6. Citerne à émulseur
Vérifications visuelles et fonctionnelles, avec vérification mesurée les éléments chiffrés.
Mesure des capacités utile et géométrique de la citerne eau et de la capacité géométrique de la citerne émulseur par utilisation de tous moyens de mesures étalonnés, par exemple par la méthode dite " des pesées différentielles ".
Mesure de la capacité utile en eau, véhicule incliné latéralement de 20 % (côté gauche et côté droit) et longitudinalement de 30 % (montée et descente), pour les véhicules d'une capacité utile en eau supérieure à 4 500 litres. Pour les véhicules dotés d'une lance-canon frontale, la capacité utile lors de l'utilisation de ce moyen est également mesurée.
La vérification du bon dimensionnement de la citerne émulseur s'opère si nécessaire par deux projections successives à la lance-canon (plein débit, position mousse), en complétant uniquement la citerne à eau entre les deux projections, et en vérifiant qu'il reste de l'émulseur au fond de la citerne à émulseur à l'issue de la deuxième projection.
Mesures des capacités par pesée différentielle du véhicule (méthode indicative) :
Pesée du véhicule en charge, citerne à émulseur remplie d'eau.
Projection lance-canon (plein débit, position eau) jusqu'au premier désamorçage.
Pesée du véhicule, permettant d'obtenir la capacité utile en eau de la citerne à eau.
Vidange de la citerne à eau, puis pesée, donnant la quantité d'eau résiduelle et la capacité géométrique de la citerne à eau.
Vidange de la citerne émulseur puis pesée, donnant la capacité géométrique de la citerne à émulseur.
Chapitre 6.7. Système de dosage
Vérifications visuelles. Vérification fonctionnelle de la vanne émulseur. La vérification du dosage est réalisée pour chaque moyen d'action par utilisation de tous moyens de mesures étalonnés, par exemple par la méthode dite des piges . Quelle que soit la méthode utilisée lors des essais, et pour chaque moyen d'action, la pression de refoulement à la pompe est notée. Pour les lances manuelles, la pression au niveau du moyen d'action est mesurée, par exemple en intercalant un manomètre au niveau du demi-raccord.
Chapitre 6.8. Lance-canon, chapitre 6.9. Lances manuelles à mousse, chapitre 6.10. Lance-canon de pare-chocs et chapitre 6.11. Lance-canon frontale sur bras articulé
Vérifications visuelles et fonctionnelles.
Mesure du débit (plein débit et demi-débit pour la lance-canon et lance-canon frontale), par utilisation de tous moyens de mesures étalonnés, par exemple par la méthode dite " des piges " (voir ci-dessous). Mesure du débit maximum, avec les moyens d'action lance-canon, protections sous-jacentes et la lance latérale la plus pénalisante simultanément ouverts.
Mesure de la portée efficace en jet bâton et jet diffusé, au plein débit (et au demi-débit pour la lance-canon et la lance-canon frontale), mesure de la largeur du jet diffusé. Les angles de projection optimaux sont proposés par le constructeur.
Quelle que soit la méthode utilisée lors des essais, et pour chaque moyen d'action, la pression de refoulement à la pompe est notée. Pour les lances manuelles, la pression au niveau du moyen d'action est mesurée, par exemple en intercalant un manomètre au niveau du demi-raccord.
Méthode de mesure de la portée efficace (méthode obligatoire) :
Faire fonctionner la lance sur une aire horizontale, avec une vitesse de vent inférieure ou égale à 2 m/s. Mesurer la plus grande distance de la zone humide dans l'axe de la lance (distance entre la dernière goutte significative sur le sol et le nez de la lance). La portée efficace est égale à 90 % de cette distance mesurée.
Méthode dite " des piges " (méthode indicative) :
Installation de deux flotteurs avec tiges graduées (" pige ") dans les citernes eau et émulseurs (les deux citernes étant remplies d'eau).
Marquage des niveaux haut après 15 secondes minimum de projection à la pression nominale du moyen d'action.
Marquage du niveau bas 45 secondes de projection minimum après le niveau haut, à la pression nominale du moyen d'action.
Mesure des quantités d'eau consommées au moyen de débitmètres intercalés sur les circuits de remplissage des citernes, suivant marquage des piges.
Calcul du débit d'eau et d'émulseur.
Débit de solution moussante = débit d'eau + débit d'émulseur.
Chapitre 6.12. Protections sous-jacentes
Vérifications visuelles et fonctionnelles :
Mesure du débit par utilisation de tous moyens de mesures étalonnés, par exemple par la méthode dite " des piges " (voir ci-dessus).
Mesure des dimensions de la surface couverte et du temps d'établissement.
La pression de refoulement à la pompe est notée.
Chapitre 6.13. Dévidoir tournant
Vérifications visuelles et fonctionnelles.
Chapitre 6.14. Qualité des mousses obtenues
La qualité des mousses obtenues est mesurée, avec un émulseur ayant reçu une attestation de conformité aux spécifications techniques communes des émulseurs SSLIA, pour chaque moyen d'action (plein débit et demi-débit pour la lance-canon et la lance-canon frontale), au jet bâton et selon la méthode NFPA412, variante B (mesure du foisonnement et de la décantation à 25 %) (méthode obligatoire). Les conditions d'essais (débits, longueurs de tuyaux, concentrations, pressions de refoulement, température de l'air, température de la solution moussante et, pour les lances manuelles, pression au niveau du moyen d'action) sont relevées.
Les corrections de température applicables aux mousses sont celles définies par la NFPA412 (la température de référence est celle de la solution moussante) :
― foisonnement : par tranche de 5 degrés inférieurs à 21 °C, ajouter 0,3 à la valeur. Pas de correction pour une température supérieure à 21 °C ;
― décantation : pour 5 degrés inférieurs à 21 °C, soustraire 18 secondes, pour 5 degrés supérieurs à 21 °C, ajouter 18 secondes.
10.6. Equipement poudre extinctrice
Vérifications visuelles et fonctionnelles, essai de mise en pression du réservoir, mesure du débit, mesure de la portée.
Essai de mise sous pression du réservoir :
Mesure du temps de mise en pression.
Valeur de la pression.
Relever la pression d'ouverture des soupapes de sécurité.
Contrôle de l'étanchéité durant 5 minutes (aucune perte appréciable).
Mesure du débit (méthode indicative) :
Projection chronométrée d'une durée de 1 minute. Mesure de la quantité de poudre extinctrice projetée par utilisation de tous moyens de mesures étalonnés, par exemple par pesée de la quantité résiduelle.
Mesure de la portée (méthode obligatoire) :
La portée efficace de la lance manuelle poudre est vérifiée grâce à l'installation au sol de récipients de surface 9 dm², hauteur des bords 4 cm, remplis de fuel-oil ou de kérosène enflammé et disposés à 1 mètre les uns des autres. Le vent arrière doit être inférieur ou égal à 4 m/s. Les bacs sont enflammés depuis une minute (préchauffage) avant la projection.
A l'issue de la projection, les bacs éteints représentent, par leur emplacement au sol, la portée efficace. L'angle de projection optimal est proposé par le constructeur.
10.7. Instruments (chapitres 8.1 à 8.8)
Vérifications visuelles et fonctionnelles, essai du bon fonctionnement du véhicule et des moyens d'action en mode secours.
11. Composition du dossier de demande de conformité
Tous les documents du dossier sont rédigés en langue française et unités internationales (à l'exception du bar qui peut être utilisé en lieu et place du pascal). Les tableaux ou schémas utilisent des pictogrammes ou symboles normalisés.
11.1. Utilisation
Pour qu'un véhicule soit attesté conforme, le demandeur fournit une copie des documents suivants :
― tous les documents nécessaires à son immatriculation ;
― la notice d'utilisation illustrée conforme à la norme NF EN 1846-2; chapitre 6.2 ;
― le certificat d'épreuve d'étanchéité de la citerne ;
― le dossier technique décrit au 11.2.
11.2. Dossier technique du véhicule
Le demandeur décrit le véhicule présenté, dans un dossier technique respectant l'ordre et la numérotation des paragraphes des présentes spécifications. Les caractéristiques qui différeraient des présentes spécifications sont clairement indiquées dans le paragraphe ad hoc. Le contenu de ce dossier est laissé à l'appréciation du demandeur, qui est autorisé à le compléter par tous éléments de son choix qu'il jugera utile à la compréhension de la conception du véhicule : documents photographiques, vidéos, simulations informatiques, etc.
Cependant, le dossier technique comprend au minimum, dans les paragraphes correspondants, les éléments suivants :
― nature des adaptations apportées au véhicule pour utilisation en zone chaude ou arctique ;
― performances routières prévues ;
― type de motorisation et puissance ;
― composition de la transmission ;
― plan côté trois vues du véhicule équipé ;
― composition du système de freinage et performances prévues ;
― pneumatiques proposés ;
― matériaux utilisés pour la construction de la cabine et plans de visibilité du conducteur ;
― déclaration des valeurs d'émission sonore en cabine (à 80 km/h et en statique) et aux différents postes de manœuvres extérieurs ;
― plan de chargement des accessoires (avec indication du poids de ceux-ci) ;
― bilan électrique et capacité des batteries ;
― conception du système de réchauffage moteur ;
― conception du système de réchauffage citerne, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― schéma de principe et description générale du fonctionnement du circuit hydraulique, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― courbe de performance de la pompe, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― description du système de régulation de pression et des sécurités associées, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― processus de mise en œuvre de la pompe (si entraînée par moteur de traction), pour les véhicules à mousse uniquement ;
― citernes : matériaux utilisés, plan de cloisonnement et capacités prévues, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― description et procédure d'utilisation du système de dosage, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― description et procédure d'utilisation de la lance-canon en modes normal et secours et la lance-canon frontale, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― portées et débits prévus de la lance-canon et la lance-canon frontale (plein débit et demi-débit, jet bâton et diffusé), pour les véhicules à mousse uniquement ;
― schéma de principe et description générale du fonctionnement du circuit poudre ;
― procédures de percussion poudre en modes normal et secours ;
― description de l'aménagement de la cabine et de l'organisation des commandes et indicateurs ;
― description et procédures d'utilisation des régulations et séquences automatiques ;
― procédure d'utilisation du véhicule dans les modes secours, pour les véhicules à mousse uniquement ;
― composition du lot de bord et du matériel embarqué (y compris mode de stockage et d'utilisation des ARI).
11.3. Essais
Les PV d'essais suivants sont joints au dossier technique :
― essais réalisés par une station d'essais : PV établi par la station d'essais ;
― autres essais : PV établi par le demandeur ou par le service technique de l'aviation civile (STAC).