MATHÉMATIQUES
CLASSE DE PREMIÈRE DES SÉRIES TECHNOLOGIQUES
STI2D - STL
L'enseignement des mathématiques au collège et au lycée a pour but de donner à chaque élève la culture mathématique indispensable à sa vie de citoyen et les bases nécessaires à son projet de poursuite d'études.
Le cycle terminal des séries STI2D et STL permet l'acquisition d'un bagage mathématique qui favorise une adaptation aux différents cursus accessibles aux élèves, en développant leurs capacités à mobiliser des méthodes mathématiques appropriées au traitement de situations scientifiques et technologiques et, plus largement, en les formant à la pratique d'une démarche scientifique.
L'apprentissage des mathématiques cultive des compétences qui facilitent une formation tout au long de la vie et aident à mieux appréhender une société en évolution. Au-delà du cadre scolaire, il s'inscrit dans une perspective de formation de l'individu.
Objectif général
Outre l'apport de nouvelles connaissances, le programme vise le développement des compétences suivantes :
― mettre en œuvre une recherche de façon autonome ;
― mener des raisonnements ;
― avoir une attitude critique vis-à-vis des résultats obtenus ;
― communiquer à l'écrit et à l'oral.
Mise en œuvre du programme
Le programme s'en tient à un cadre et à un vocabulaire théorique modestes, mais suffisamment efficaces pour l'étude de situations usuelles et assez riches pour servir de support à une formation solide.
Pour favoriser la progressivité de l'orientation, le programme est commun aux différentes spécialités de STI2D et de STL. C'est au niveau du choix des situations étudiées qu'une diversité s'impose en fonction de chaque spécialité et de ses finalités propres.
Les enseignants de mathématiques doivent avoir régulièrement accès aux laboratoires afin de favoriser l'établissement de liens forts entre la formation mathématique et les formations dispensées dans les enseignements scientifiques et technologiques. Cet accès permet de :
― prendre appui sur les situations expérimentales rencontrées dans ces enseignements ;
― connaître les logiciels utilisés et l'exploitation qui peut en être faite pour illustrer les concepts mathématiques ;
― prendre en compte les besoins mathématiques des autres disciplines.
Utilisation d'outils logiciels
L'utilisation de logiciels, d'outils de visualisation et de simulation, de calcul (formel ou scientifique) et de programmation change profondément la nature de l'enseignement en favorisant une démarche d'investigation.
En particulier, lors de la résolution de problèmes, l'utilisation de logiciels de calcul formel peut limiter le temps consacré à des calculs très techniques afin de se concentrer sur la mise en place de raisonnements.
L'utilisation de ces outils intervient selon trois modalités :
― par le professeur, en classe, avec un dispositif de visualisation collective ;
― par les élèves, sous forme de travaux pratiques de mathématiques ;
― dans le cadre du travail personnel des élèves hors de la classe.
Raisonnement et langage mathématiques
Comme en classe de seconde, les capacités d'argumentation et de logique font partie intégrante des exigences du cycle terminal.
Les concepts et méthodes relevant de la logique mathématique ne font pas l'objet de cours spécifiques mais prennent naturellement leur place dans tous les champs du programme. Il convient cependant de prévoir des temps de synthèse.
De même, le vocabulaire et les notations mathématiques ne sont pas fixés d'emblée, mais sont introduits au cours du traitement d'une question en fonction de leur utilité.
Diversité de l'activité de l'élève
Les activités proposées en classe et hors du temps scolaire prennent appui sur la résolution de problèmes essentiellement en lien avec d'autres disciplines. Il convient de privilégier une approche des notions nouvelles par l'étude de situations concrètes. L'appropriation des concepts se fait d'abord au travers d'exemples avant d'aboutir à des développements théoriques, à effectuer dans un deuxième temps. De nature diverse, les activités doivent entraîner les élèves à :
― chercher, expérimenter, modéliser, en particulier à l'aide d'outils logiciels ;
― choisir et appliquer des techniques de calcul ;
― mettre en œuvre des algorithmes ;
― raisonner et interpréter, valider, exploiter des résultats ;
― expliquer oralement une démarche, communiquer un résultat par oral ou par écrit.
Des éléments d'histoire des mathématiques, des sciences et des techniques peuvent s'insérer dans la mise en œuvre du programme. Connaître le nom de quelques scientifiques célèbres, la période à laquelle ils ont vécu et leur contribution, fait partie intégrante du bagage culturel de tout élève ayant une formation scientifique.
Les travaux hors du temps scolaire sont impératifs pour soutenir les apprentissages des élèves. Fréquents, de longueur raisonnable et de nature variée, ces travaux sont essentiels à la formation des élèves. Ils sont conçus de façon à prendre en compte la diversité des aptitudes des élèves.
Les modes d'évaluation prennent également des formes variées, en phase avec les objectifs poursuivis. En particulier, l'aptitude à mobiliser l'outil informatique dans le cadre de la résolution de problèmes est à évaluer.
Organisation du programme
Le programme fixe les objectifs à atteindre en termes de capacités. Il est conçu pour favoriser une acquisition progressive des notions et leur pérennisation. Son plan n'indique pas la progression à suivre, cette dernière devant s'adapter aux besoins des autres enseignements.
Les capacités attendues dans le domaine de l'algorithmique, d'une part, et du raisonnement, d'autre part, sont rappelées en fin de programme. Elles doivent être exercées à l'intérieur de divers champs du programme. Les exigences doivent être modestes et conformes à l'esprit des filières concernées.
Les activités de type algorithmique sont signalées par le symbole .
1. Analyse
On dote les élèves d'outils mathématiques permettant de traiter des problèmes relevant de la modélisation de phénomènes continus ou discrets. Cette partie est organisée selon trois objectifs principaux :
Consolider l'ensemble des fonctions mobilisables. On enrichit cet ensemble de nouvelles fonctions de référence : les fonctions cosinus, sinus et valeur absolue. L'emploi régulier de notations variées sur les fonctions est indispensable, notamment pour aider les élèves à faire le lien avec les autres disciplines.
Exploiter l'outil dérivation . L'acquisition du concept de dérivée est un point fondamental du programme de première. Les fonctions étudiées sont toutes régulières. Le calcul de dérivées dans des cas simples est un attendu du programme ; dans le cas de situations plus complexes, on sollicite les logiciels de calcul formel.
Découvrir la notion de suite. L'étude de phénomènes discrets fournit un moyen d'introduire les suites et leurs modes de génération en s'appuyant sur des registres différents (algébrique, graphique, numérique, géométrique) et en faisant largement appel à des logiciels. Inversement, les suites sont un outil efficace de modélisation de phénomènes discrets. Les interrogations sur leur comportement amènent à une première approche de la notion de limite qui sera développée en classe de terminale. L'étude des suites se prête tout particulièrement à la mise en place d'activités algorithmiques.
L'accent est mis sur les représentations graphiques dont un décodage pertinent, relié aux enseignements des autres disciplines, contribue à l'appropriation des concepts mathématiques.
CONTENUS |
CAPACITÉS ATTENDUES |
COMMENTAIRES |
Second degré Équation du second degré, discriminant. Signe du trinôme. |
• Mobiliser les résultats sur le second degré dans le cadre de la résolution d'un problème. |
On fait le lien avec les représentations graphiques étudiées en classe de seconde. La mise sous forme canonique n'est pas un attendu du programme. Des activités algorithmiques peuvent être réalisées dans ce cadre. |
Fonctions circulaires Éléments de trigonométrie : cercle trigonométrique, radian, mesure d'un angle orienté, mesure principale. |
• Utiliser le cercle trigonométrique, notamment pour : - déterminer les cosinus et sinus d'angles associés ; - résoudre dans R les équations d'inconnue t : cos t = cos a et sin t = sin a. |
On fait le lien entre : Selon les besoins, on peut introduire les coordonnées polaires pour l'étude de certaines situations. |
Fonctions de référence : x→cos x et x→sin x.
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• Connaître la représentation graphique de ces fonctions. • Connaître certaines propriétés de ces fonctions, notamment parité et périodicité. |
La lecture graphique est privilégiée. |
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 47 du 25/02/2011 texte numéro 32
2. Géométrie
On apporte aux élèves des outils efficaces dans la résolution de problèmes spécifiques rencontrés dans les enseignements scientifiques et technologiques. Cette partie est organisée selon deux objectifs principaux :
Exploiter l'outil produit scalaire . On travaille avec des vecteurs dans des plans repérés ou non et on privilégie des décompositions selon des axes orthogonaux. Il importe que les élèves sachent choisir la forme du produit scalaire la mieux adaptée au problème envisagé. Les problèmes traités sont plans mais on peut avantageusement exploiter des situations de l'espace issues de disciplines scientifiques et technologiques.
Découvrir les nombres complexes. Ils sont introduits dès la classe de première pour permettre leur utilisation dans certaines spécialités. Le développement des activités à ce sujet s'adapte aux besoins des enseignements scientifiques ou technologiques.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 47 du 25/02/2011 texte numéro 32
3. Statistiques et probabilités
Le travail sur les séries statistiques et les probabilités mené en classe de seconde se poursuit avec la mise en place de nouveaux outils. Les sciences et techniques industrielles et du laboratoire fournissent un large éventail de sujets d'étude. Cette partie est organisée selon trois objectifs principaux :
Affiner l'analyse de séries statistiques. On enrichit les outils de mesure de la dispersion par l'introduction de l'écart type. On fait réfléchir les élèves sur des données réelles, riches et variées.
Mettre en place la loi binomiale. On s'appuie sur l'expérimentation et la simulation pour étudier le schéma de Bernoulli. On introduit la notion de variable aléatoire et on installe la loi binomiale dont les utilisations sont nombreuses dans les domaines technologiques.
Expérimenter la notion de différence significative par rapport à une proportion attendue. L'acquisition de la loi binomiale permet de poursuivre la formation des élèves dans le domaine de l'échantillonnage et des procédures de prise de décision en contexte aléatoire. On fait remarquer que, pour une taille de l'échantillon importante, on conforte les résultats vus en classe de seconde.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 47 du 25/02/2011 texte numéro 32
CONTENUS |
CAPACITÉS ATTENDUES |
COMMENTAIRES |
Statistique descriptive, analyse de données Caractéristiques de dispersion : variance, écart type.
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• Utiliser de façon appropriée les deux couples usuels qui permettent de résumer une série statistique : (moyenne, écart type) et (médiane, écart interquartile). • Étudier une série statistique ou mener une comparaison pertinente de deux séries statistiques à l'aide d'un logiciel ou d'une calculatrice. |
On utilise la calculatrice ou un logiciel pour déterminer la variance et l'écart type d'une série statistique. On privilégie l'étude d'exemples issus de résultats d'expériences, de la maîtrise statistique des procédés, du contrôle de qualité, de la fiabilité ou liés au développement durable. |
Probabilités Schéma de Bernoulli. |
• Représenter un schéma de Bernoulli par un arbre pondéré. • Simuler un schéma de Bernoulli. |
Pour la répétition d'expériences identiques et indépendantes, la probabilité d'une liste de résultats est le produit des probabilités de chaque résultat. La notion de probabilité conditionnelle est hors programme. L'étude du schéma de Bernoulli se prête particulièrement à des activités algorithmiques. |
Variable aléatoire associée au nombre de succès dans un schéma de Bernoulli. |
Aucun développement théorique à propos de la notion de variable aléatoire n'est attendu. |
..
CONTENUS |
CAPACITÉS ATTENDUES |
COMMENTAIRES |
Loi binomiale. |
• Reconnaître des situations relevant de la loi binomiale. |
Pour introduire la loi binomiale, la représentation à l'aide d'un arbre est privilégiée : il s'agit ici d'installer une représentation mentale efficace. Pour n ≤ 4, on peut ainsi dénombrer les chemins de l'arbre réalisant k succès pour n répétitions et calculer la probabilité d'obtenir k succès. |
• Calculer une probabilité dans le cadre de la loi binomiale à l'aide de la calculatrice ou du tableur. • Représenter graphiquement la loi binomiale. |
Après cette mise en place, on utilise une calculatrice ou un logiciel pour calculer directement des probabilités et représenter graphiquement la loi binomiale. |
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Espérance, variance et écart type de la loi binomiale. |
• Interpréter l'espérance comme valeur moyenne dans le cas d'un grand nombre de répétitions. |
La formule donnant l'espérance de la loi binomiale est conjecturée puis admise, celle de la variance est admise. À l'aide de simulations de la loi binomiale et d'une approche heuristique de la loi des grands nombres, on conforte expérimentalement les résultats précédents. On peut simuler la loi binomiale avec un algorithme. |
Échantillonnage Utilisation de la loi binomiale pour une prise de décision à partir d'une fréquence observée sur un échantillon. |
• Déterminer à l'aide de la loi binomiale un intervalle de fluctuation, à environ 95 %, d'une fréquence. |
L'intervalle de fluctuation peut être déterminé à l'aide d'un algorithme ou d'un tableur. |
• Exploiter un tel intervalle pour rejeter ou non une hypothèse sur une proportion. |
On peut traiter quelques situations liées au contrôle en cours de fabrication ou à la réception d'une production. Le vocabulaire des tests (test d'hypothèse, hypothèse nulle, risque de première espèce) est hors programme. |
Algorithmique
En seconde, les élèves ont conçu et mis en œuvre quelques algorithmes. Cette formation se poursuit tout au long du cycle terminal.
Dans le cadre de cette activité algorithmique, les élèves sont entraînés à :
― décrire certains algorithmes en langage naturel ou dans un langage symbolique ;
― en réaliser quelques-uns à l'aide d'un tableur ou d'un programme sur calculatrice ou avec un logiciel adapté ;
― interpréter des algorithmes plus complexes.
Aucun langage, aucun logiciel n'est imposé.
L'algorithmique a une place naturelle dans tous les champs des mathématiques et les problèmes posés doivent être en relation avec les autres parties du programme (algèbre et analyse, statistiques et probabilités, logique), mais aussi avec les autres disciplines ou le traitement de problèmes concrets.
A l'occasion de l'écriture d'algorithmes et de programmes, il convient de donner aux élèves de bonnes habitudes de rigueur et de les entraîner aux pratiques systématiques de vérification et de contrôle.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 47 du 25/02/2011 texte numéro 32
Notations et raisonnement mathématiques
Cette rubrique, consacrée à l'apprentissage des notations mathématiques et à la logique, ne doit pas faire l'objet de séances de cours spécifiques mais doit être répartie sur toute l'année scolaire.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 47 du 25/02/2011 texte numéro 32