A N N E X E
Cette annexe présente, conformément à l'article 1er de l'arrêté du 9 juillet 2008, l'organisation de la formation conduisant au diplôme universitaire de technologie de la spécialité « aide et assistance pour le monitoring et le maintien à domicile », ouverte à titre expérimental à l'IUT de Blagnac de l'université Toulouse-II Le Mirail à la rentrée universitaire 2008.
L'organisation de cette formation est fixée comme indiqué ci-après.
Programme pédagogique expérimental du DUT
« Aide et assistance pour le monitoring
et le maintien à domicile »
Présentation de la formation
Sommaire
1. Préambule.
2. Formation en aide et assistance pour le monitoring et le maintien à domicile.
2.1. Objectifs de la formation.
2.2. Compétences professionnelles visées.
2.3. Métiers et secteurs d'activité.
3. Participation des professionnels.
4. Conditions d'admission.
4.1. Formation initiale à temps plein.
4.2. Formation continue et VAE.
4.3. Formation en alternance.
5. Projet personnel et professionnel de l'étudiant (3PE).
6. Organisation de la formation.
6.1. Préambule.
6.2. Structure de la formation.
6.3. Formation encadrée (1 800 heures).
6.4. Formation dirigée (300 heures).
6.5. Stages.
6.6. Apprendre autrement.
6.7. Echanges internationaux.
6.8. Modalités de contrôle des compétences et des aptitudes.
7. Description de la formation.
1. Préambule
Les instituts universitaires de technologie forment des techniciens supérieurs de niveau III. Cette formation, dans le cadre du LMD, vise à préparer les étudiants à une insertion professionnelle dans les métiers de la technologie, des services ou de la recherche appliquée.
Les diplômés doivent être préparés non pas à telle ou telle activité déterminée, mais à des types de fonctions de manière à envisager des adaptations liées à l'évolution technologique, éventuellement à des reconversions.
La pédagogie mise en œuvre dans le DUT 2A2M doit conduire à un large panel de fonctions situées entre l'identification du besoin et la mise en service de l'équipement. Les notions de continuité du service et de qualité dans les relations humaines seront largement abordées.
2. Formation en aide et assistance pour le monitoring
et le maintien à domicile
Il est maintenant évident que dans les années futures le nombre de personnes âgées (cf. étude de la DARES en 2006) sera en croissance continue et c'est une excellente nouvelle si ces personnes peuvent vivre de manière heureuse et harmonieuse. Ces éléments sont plus largement explicités dans le rapport du Conseil économique et social publié en février 2007. Egalement, malgré tous les efforts faits pour la sécurité routière ou de prévention des risques, on peut aussi noter une augmentation des personnes handicapées suite à un accident de la route ou du travail.
La notion de cellule familiale large, assistant nos anciens, est aujourd'hui devenue obsolète et c'est à la puissance publique de suppléer le manque de disponibilité familiale, manque dû, souvent, aux contraintes directement liées à la localisation des emplois.
La société a répondu à ce besoin par la mise en place de services extrêmement efficaces et compétents comme le SAMU, les pompiers, etc. Les services d'intervention et de secours, dont la qualité est reconnue unanimement par tous, tant en termes de rapidité que de compétence, interviennent dans tous les cas dont ils ont connaissance.
La structure actuelle de ces services est essentiellement tournée vers une assistance médicale d'urgence sur des faits (accidents, catastrophes, etc.) déclarés par des témoins.
On peut cependant mettre en évidence des cas extrêmes où l'intervention d'une équipe de secours complète était inutile, alors qu'au même instant on n'a pas pu, faute de moyens disponibles, car utilisés sans nécessité absolue, résoudre une situation réellement critique.
Pour répondre de manière efficace aux besoins exprimés, il est par contre tout à fait possible d'envisager un suivi « électronique » des personnes qui le nécessitent afin de leur apporter aide et assistance dès l'instant ou un faisceau de circonstances suffisamment graves ou dangereuses peut être détecté.
Un ensemble d'équipements électroniques disposés à la fois dans le logement et sur la personne peut collecter de nombreuses informations en temps réel. Ces équipements sont constitués, d'une part, de capteurs sensoriels et multisensoriels et, d'autre part, du matériel de transmission vers les services de secours ou d'assistance.
La somme des informations électroniques recueillies peut dans un premier temps être analysée in situ. Cette préanalyse de la situation permet d'alerter les services compétents qui peuvent alors intervenir à bon escient.
Ces services peuvent avoir accès aux informations des risques potentiels encourus par la personne sous surveillance (diabétique, asthmatique, cardiaque, etc.). Ces informations personnelles peuvent être mémorisées et mises à jour lors de la visite du médecin traitant dans la base de données locale et communiquées en même temps que les résultats de la préanalyse.
Dans certains cas analysés, un seuil d'alarme ou de gravité moins élevé peut permettre une intervention graduelle du médecin traitant seul, des membres de la famille ou du voisinage.
Des équipements complémentaires, tels que la mise en place d'un dialogue interactif avec la personne suivie (quand cela est évidemment possible), peuvent non seulement affiner le diagnostic distant, mais aussi rassurer la personne en lui montrant que son cas a été pris en compte et qu'il est en cours de traitement.
Une levée de doute peut aussi être réalisée par la mise en fonction à distance par le médecin régulateur de caméras vidéo (suivant la loi n° 2004-810 du 13 août 2004) judicieusement disposées dans le logement. L'éclairage nécessaire au bon fonctionnement de ces caméras peut aussi être commandé à distance.
La mise en place de tels équipements serait à l'évidence un moyen simple et finalement économique d'assurer avec efficacité une assistance continue aux personnes âgées et/ou isolées et/ou handicapées tout en leur laissant une autonomie maximum dans leur cadre de vie habituel.
2.1. Objectifs de la formation
Les spécialistes utilisent actuellement ces techniques séparées les unes des autres : les offres d'emploi ciblent séparément les métiers en termes de techniciens du conseil commercial, de l'installation et de la maintenance correspondant aux formations existantes :
― on trouve des spécialistes des capteurs, capables de placer, d'étalonner, de vérifier leur bon fonctionnement ;
― on trouve aussi des spécialistes des transmissions capables d'analyser et de caractériser les milieux de propagation des ondes (en présence d'obstacles comme des murs) par rapport aux fréquences utilisées ;
― même si les recherches dans la domotique trouveront ici un nouveau champ d'application, cette spécialité est aujourd'hui peu corrélée avec notre problématique ;
― la spécialité réseaux est aujourd'hui enseignée dans de nombreux organismes et il est relativement facile d'installer des réseaux informatiques privés dans un habitat, ces réseaux pouvant être connectés au réseau internet (ADSL) mais aussi sans fil (wifi) ;
― de nombreux informaticiens créent des logiciels de gestion, d'analyse logique, d'intelligence artificielle en s'appuyant sur des langages évolués ou des systèmes de gestion de bases de données. Des interfaces « homme-machine » particulièrement ergonomiques facilitent ensuite l'utilisation de ces logiciels ;
― dans des domaines tout à fait connexes aux concepts proposés, on trouve aussi les psychologues du comportement, les psychologues ergonomes, les spécialistes des neurosciences et de la communication interpersonnelle.
Tous ces métiers doivent participer à l'élaboration finale d'un dispositif de suivi des personnes.
Malheureusement il n'existe pas (ou très peu) de connexions entre eux et il paraît très difficile, voire impossible, de les réunir sur un même site, au même moment, pour réaliser une synthèse opérationnelle.
2.2. Compétences professionnelles visées
Il est évident que la mise en œuvre d'installations de sécurité ne requiert pas un spécialiste pour chacun des points présentés précédemment ; en effet ces techniques existent et sont au point, seule leur interconnexion pose problème.
L'objectif est de former dans ce département des techniciens capables de conseiller, installer, mettre en fonctionnement et maintenir ces systèmes de monitoring et/ou de suivi des personnes. Le technicien « 2A2M » doit avoir une bonne connaissance de toutes les techniques concernées, de leurs inter-relations, de leurs limites, et de leurs contraintes mais aussi du comportement humain.
Les compétences requises seront évidemment multiples et, même sans atteindre celles d'un spécialiste, il sera nécessaire de posséder une large connaissance de chacune des techniques utilisées.
Le technicien « 2A2M » sera en permanence confronté à une problématique transversale, dans laquelle la complexité du contexte reposera essentiellement sur une interaction permanente entre les aspects techniques, sociaux et humains.
Pour être opérationnel rapidement, le diplômé aura dû acquérir les compétences qui correspondront à l'ensemble du métier. Ainsi la formation sera bâtie et dispensée tant sur la problématique technique que sociale.
Afin de répondre complètement à toutes les exigences des métiers, le modèle de formation qui semble approprié sera développé au travers d'une dynamique croisée.
Dans les enseignements, une large part sera réservée à la réglementation associée à l'utilisation de chaque technologie enseignée. Les étudiants seront sensibilisés notamment à l'approche éthique du maintien à domicile ainsi qu'à la législation notamment médicale et du handicap.
2.3. Métiers et secteurs d'activité
Le secteur a besoin de structuration. La filière 2A2M doit participer à ce besoin de structurer progressivement la branche par une offre à bac + 2. Les diplômes à bac + 3 émergeront naturellement lorsque les acteurs économiques s'accorderont pour identifier le besoin et l'accompagner d'une rémunération appropriée.
Le technicien supérieur doit tout d'abord compléter la réponse déjà apportée en ce qui concerne l'aide à la personne. Les compétences professionnelles s'appuient sur :
a) La technique :
― connaissance et choix des matériaux, logiciels, etc. ;
― installation pratique ;
― configuration de l'installation.
b) L'aide à la personne :
― connaissance des comportements et des situations sociales ;
― compréhension et analyse des besoins.
c) La mise en relation « produits-services » :
― validation et mise en œuvre définitive avec les services compétents ;
― maintenance et mise à jour des produits, des processus ;
― qualité de service et fiabilité des systèmes.
Le schéma ci-dessous situe les actions inhérentes à ce métier :
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 184 du 08/08/2008 texte numéro 17
Actions majeures gérées par le technicien « 2A2M »
Outre le domaine de la dépendance associé au handicap et à la dépendance ou aux pathologies lourdes, l'employabilité du technicien 2A2M sera située dans les secteurs industriels à risques (conduite d'engins de chantier ou de véhicules de transport), dans le support technique nécessaire pour les prisonniers en liberté surveillée ou les espèces d'animaux en voie de disparition.
Avec l'évolution de la technologie, cette liste s'accroît régulièrement. On peut plus précisément situer les métiers sur cinq secteurs :
a) Centré sur la personne et son entourage immédiat ;
b) Assurer le lien avec la prescription ;
c) Assurer le lien avec les équipementiers ;
d) Prestation de service ;
e) Mutuelles (suivi à distance, téléassistance, télémédecine).
Il s'agit d'appliquer des compétences techniques (ingénierie, formation, qualité, maintenance) dans le cadre des services à la personne.
1. a) Technicien consultant/maître d'œuvre dans le service d'aide à la personne : ingénierie de service.
Métiers de l'installation (étudie le contexte, affine et propose le produit [financement, mise en œuvre du projet], suit l'installation et réalise son évolution).
Métier qui conduit à l'ingénierie de service selon trois niveaux possibles :
― diagnostic de la solution technique ;
― chef de travaux qui s'occupe également du financement et dossier ;
― expert suivi.
1. b) Technicien ingénierie contrôle.
Métiers basés sur l'adaptation d'une infrastructure technique à la personne.
Mise en œuvre des facultés de communication et identification des contraintes économiques.
Souvent payé par l'assurance, vérification que l'investissement est judicieusement investi.
1. c) Technicien support client/équipementier.
Axé sur les compétences techniques adaptant des contraintes techniques aux contraintes économiques.
Bureau d'études (collecte infos de maintenance, de fiabilité, de retour d'expérience par rapport aux flux de recyclage, etc.).
Support client (gère la doc en direction des fournisseurs, maintenance, pièces détachées, évolution du produit, diffusion de l'information, logistique), prestation de service.
Métier des essais, prototype, instrumentation des tests.
1. d) Technicien « les mêmes ».
Adéquation aux besoins.
Installation.
Qualité.
Suivi.
1. e) Technicien contrôleur de SAP (mutuelle).
Gestion des bases de données au niveau d'un centre d'appels.
Suivi des dossiers informatiques et des fiches sur adhérents et intervenants.
Interface avec le médecin.
Gestion des médaillons de localisation et de communication.
Conformité des documents prestataires.
1. f) Responsable structure aide à la personne.
1. g) Conseiller auprès des collectivités.
1. h) Chef de projet création de SAP.
1. i) Mise en place et développement des métiers des SAP inscrits dans la loi Borloo (décret n° 2005-1).
1. j) Aide aux enfants.
1. k) Embauche et accueil des personnes handicapées dans les entreprises.
1. l) Technicien aide-humanitaire.
1. m) Technicien dans la gestion du handicap.
2. a) Technicien dans le management d'équipes œuvrant dans le SAP.
Responsable d'équipe :
― analyse du besoin de formation des équipes ;
― identification des clients, des pathologies, de la formation des équipes ;
― gestion et suivi de projet, de planning.
3. a) Technicien qualité du SAP.
4. a) Maintenance dans le SAP.
Métier transversal adapté à une grande structure :
― plan de maintenance ;
― planification des interventions ;
― éventuellement, interventions ;
― collecte de données de fiabilité (éventuellement feed-back auprès équipementier, etc., si intégré dans entreprise équipementier) ;
― etc.
3. Participation des professionnels
Le fruit du partenariat « université-acteurs professionnels » doit permettre aux diplômés de cette formation de suivre et de répondre à l'évolution des exigences.
Il peut se faire sous différentes formes :
― participation à l'évolution du programme pédagogique, en particulier dans le cadre des modules complémentaires concernant l'adaptation locale ;
― jurys de recrutement, participation aux enseignements et aux jurys de validation ;
― visites et conférences ;
― proposition d'études de cas dans le cadre des projets tuteurés ;
― accueil de stagiaires ;
― aide à l'élaboration du projet professionnel et personnel de l'étudiant.
Les professionnels intégreront les équipes pédagogiques : la part des enseignements leur incombant est de 10 % du volume total au minimum.
4. Conditions d'admission
4.1. Formation initiale à temps plein
Le DUT 2A2M s'inscrit dans la suite logique du bac ST2S (SMS).
Peuvent être admis à préparer ce DUT les titulaires d'un baccalauréat général, technologique ou professionnel ou d'un diplôme équivalent exprimant des motivations pour l'aide aux personnes.
4.2. Formation continue et VAE
Peuvent être admis à préparer le DUT 2A2M des auditeurs engagés dans la vie active ou à la recherche d'un emploi et dont le niveau a été jugé suffisant par le jury suivant la procédure conforme aux règles en vigueur dans l'université d'appartenance.
4.3. Formation en alternance
Cette formation est ouverte aux personnes ayant rempli, d'une part, les critères d'admissibilité et, d'autre part, ayant signé un contrat d'apprentissage ou de professionnalisation avec un acteur économique. Ce dernier assurera la formation appliquée en lien avec le programme pédagogique.
5. Projet personnel et professionnel de l'étudiant (3PE)
Le 3PE est un travail de fond qui doit permettre à l'étudiant, de se faire une idée précise des métiers de la spécialité et de ce qu'ils nécessitent comme aptitudes personnelles.
Il doit amener l'étudiant à mettre en adéquation ses souhaits professionnels immédiats et futurs, ses aspirations personnelles, ses capacités et ses manques afin de concevoir un parcours de formation cohérent avec le ou les métiers visés. Il doit lui permettre d'identifier ses points forts et ses points faibles de manière réaliste et constructive.
Le 3PE est transversal : il requiert l'implication de l'équipe pédagogique dans son ensemble. Un conseil sera ainsi apporté à l'étudiant, notamment dans le choix des modules complémentaires.
Basé à la fois sur l'apport de connaissances et sur un fort investissement personnel en matière de recherche documentaire et de connaissance de soi, le 3PE est en liaison méthodologique avec les modules « Apprendre autrement ».
Le 3PE apparaît, d'une part, dès le premier semestre, soit en début de première année afin que la réflexion de l'étudiant soit structurée et également au début du troisième semestre afin que le stage « découverte du milieu » situé en fin de deuxième semestre puisse amener un apport optimal.
6. Organisation de la formation
6.1. Préambule
Le DUT est un diplôme intermédiaire professionnalisant qui s'inscrit dans l'offre de formation du schéma licence master doctorat (LMD).
La durée de formation conduisant au DUT est de quatre semestres. L'obtention du DUT permet à l'étudiant d'obtenir 120 ECTS (European Credit Transfer System), soit 30 ECTS par semestre.
Chaque semestre est décomposé en unités d'enseignement, elles-mêmes formées de modules.
6.2. Structure de la formation
La formation est déclinée en trois actions pédagogiques préparant de manière complémentaire l'autonomie de l'étudiant :
― formation encadrée de 1 800 heures sur quatre semestres répartis sur 60 semaines ;
― formation dirigée de 300 heures ;
― stages en entreprise 1 + 10 semaines minimum.
6.3. Formation encadrée (1 800 heures)
La formation encadrée est déclinée en modules dont l'entité de base vaut 15 heures. Ces modules sont identifiés soit dans le cœur de compétences, soit en tant que complémentaires. Les modules cœur de compétence (CC) constituent 80 % de la formation encadrée, soit 1 440 heures. Les modules complémentaires (MC) constituent les 20 % restant, soit 360 heures.
L'enseignement est réparti en trois unités d'enseignement (UE) :
― UE 1 : formation générale ;
― UE 2 : sciences humaines ;
― UE 3 : technologies.
Chaque unité d'enseignement comprend :
― des cours magistraux (CM) dispensés devant toute la promotion ;
― des travaux dirigés (TD) dispensés devant des groupes de 26 étudiants au maximum ;
― des travaux pratiques (TP) dispensés devant des demi-groupes de travaux dirigés.
6.4. Formation dirigée (300 heures)
Cette formation constitue la mise en application des enseignements dirigés et prépare au stage d'expérimentation. Cette phase est fondamentale en vue de l'apprentissage de l'autonomie par l'étudiant.
Le sujet de projet sera défini par le département, par une entreprise ou une collectivité. En liaison avec un enseignant tuteur, l'étudiant devra apprendre à :
― identifier le cahier des charges ;
― planifier les travaux afin de tenir les délais ;
― gérer le temps de travail ;
― engager des actions correctives en cas de dérive ;
― mettre en pratique des savoirs et savoir-faire ;
― valoriser le résultat final ;
― avoir un regard critique sur sa démarche de progression.
6.5. Stages
Les étudiants effectuent deux stages au cours de leur formation : un stage d'observation du milieu économique d'une durée minimale d'une semaine et un stage d'expérimentation d'une durée minimale de dix semaines.
Le stage d'observation est effectué en fin de première année. Il a pour principal objectif de découvrir et d'appréhender les contraintes liées au métier, notamment les interactions entre les techniciens et l'environnement humain et social.
Le stage d'expérimentation complète la formation. L'étudiant doit être confronté aux missions généralement confiées au technicien (connaissance du milieu, organisation, autonomie, compétences techniques, difficultés humaines et techniques).
La recherche des stages fait partie intégrante de la formation, elle est évaluée dans le département par le responsable des stages. Ce dernier valide également la cohérence du stage par rapport à la formation dispensée ainsi que le thème qui doit apporter des compétences complémentaires.
Les stages font l'objet d'un rapport écrit et d'une soutenance. Pour le stage d'observation, la soutenance s'effectue devant la promotion et donne lieu à des échanges de points de vue, d'expériences. Pour le stage d'expérimentation, la soutenance s'effectue devant un jury composé du maître de stage, de l'enseignant tuteur ainsi que d'un enseignant candide. L'évaluation prend en compte l'activité de l'étudiant durant son stage, tant son savoir-faire que son savoir-être, le rapport et la soutenance suivant des grilles d'évaluation définies en conseil pédagogique propre au département.
6.6. Apprendre autrement
Afin de favoriser l'actualisation des connaissances au cours de sa carrière, le diplômé aura acquis au travers de ces modules une méthodologie en matière de recherche d'informations.
« Apprendre autrement » vise à apporter de l'autonomie en matière d'apprentissage continu afin de s'adapter à l'évolution régulière des techniques, des technologies.
Ces activités doivent notamment permettre à l'étudiant d'approfondir les connaissances acquises lors des séances d'enseignement encadrées. Ce complément de connaissances, de compétences professionnelles pourra soit être évalué dans les modules, soit faire l'objet d'une validation spécifique.
Ces nouvelles approches pédagogiques peuvent faire l'objet de rencontres spécifiques avec des acteurs économiques (conférences, visites, salons, interviews...) ou correspondre à des recherches bibliographiques ou à l'aide des médias.
Dans ce cadre, il est important d'inciter les étudiants à être autonomes en ce qui concerne l'apprentissage des langues vivantes et à valider cette compétence par un test de niveau reconnu.
D'une manière générale, ce module doit leur permettre d'enrichir leur curriculum vitae.6.7. Echanges internationaux
En France, suite à de nombreuses expérimentations, notamment en Basse-Normandie, le concept de suivi « électronique » est en cours de développement. Dans certains pays comme le Canada, l'Espagne, le Luxembourg, il est à noter que cela fonctionne depuis longtemps. Les relations entre les formations, les utilisateurs et équipementiers au travers des échanges peuvent favoriser l'émergence de ces technologies au service des personnes dépendantes.
Ces échanges relatifs à la mobilité géographique des étudiants pourront se réaliser dans le cadre de contrats de type ERASMUS.
6.8. Modalités de contrôle des compétences et des aptitudes
Les modalités de contrôle des connaissances et des aptitudes sont fixées conformément aux dispositions de l'arrêté relatif au diplôme universitaire de technologie dans l'Espace européen de l'enseignement supérieur.
7. Description de la formation
La formation est organisée autour d'un cœur de compétences représentant 80 % des 1 800 heures encadrées (1 440 heures) et de modules complémentaires représentant les 20 % restants (360 heures).
Le projet professionnel et personnel permet à l'étudiant de construire son parcours de formation par rapport à ses ambitions. Les modules complémentaires sont destinés à compléter le parcours de l'étudiant afin de mieux le préparer soit à l'insertion professionnelle, soit à la poursuite d'études.
Les modules complémentaires, quelle que soit la voie choisie, font partie intégrante du diplôme universitaire de technologie.
Pour l'ensemble des modules, on distingue trois niveaux de compétences.
Niveau 1 :
Connaître (identifier, distinguer). L'étudiant a reçu l'information, il est capable d'identifier un phénomène et d'utiliser la terminologie. Son niveau de connaissances ne lui permet pas de choisir une technique ou une solution. Il est cependant suffisamment alerté pour recourir aux compétences d'un spécialiste.
Niveau 2 :
Appliquer (comprendre, interpréter). L'étudiant a reçu suffisamment d'informations, il est capable de comprendre et d'interpréter un phénomène. Dans les cas les plus complexes, ses compétences lui permettent de dialoguer avec des spécialistes et de mettre en œuvre leurs prescriptions.
Niveau 3 :
Maîtriser (analyser, synthétiser, évaluer). L'étudiant est parfaitement autonome dans sa tâche, il a une connaissance précise des techniques existantes et une pratique suffisante lui permettant d'appliquer ces compétences dans la plupart des cas. Il est capable de proposer une technique ou une solution à sa hiérarchie et de la mettre en œuvre.
Vous pouvez consulter le tableau dans le JO
n° 184 du 08/08/2008 texte numéro 17