Article ANNEXE AUTONOME MODIFIE, en vigueur du au (Arrêté du 31 juillet 1975 fixant les conditions d'établissement, de délivrance et de validité des permis de conduire)
Article ANNEXE AUTONOME MODIFIE, en vigueur du au (Arrêté du 31 juillet 1975 fixant les conditions d'établissement, de délivrance et de validité des permis de conduire)
Permettre à l'examinateur d'apprécier la formation reçue par le candidat, notamment en matière de position sur la machine, sens de l'équilibre, connaissance et emploi des commandes, utilisation de la boîte de vitesses, connaissance de la technique d'inclinaison, efficacité du freinage, etc.
En fait, les exercices hors circulation n'ont pas pour objet de mettre en évidence un niveau élevé de virtuosité mais bien plus simplement de s'assurer, avant l'épreuve en circulation, que le candidat a une maîtrise suffisante de sa machine pour évoluer en toute sécurité.
2.2.1.2. Composition de l'épreuve.
Inspirés par les tests qu'à certains moments les formateurs utilisent pour situer le niveau atteint par l'élève, les exercices " plateau " correspondent à chacun des moments appropriés de la formation ou étapes de synthèse :
ES 2 Maîtrise de la machine sans l'aide du moteur ;
ES 3 Maîtrise de la machine à allure lente ;
ES 4/5 Maîtrise de la machine à allure normale (2).
Les exercices retenus pour l'examen sont représentés sur des fiches regroupées en trois lots de couleurs différentes, correspondant aux trois étapes de synthèse retenues.
En début de séance (matinée et après-midi) chacun de ces trois lots est offert au tirage au sort du premier candidat.
Les trois fiches ainsi désignées constituent le scénario d'examen proposé aux candidats pour une même séance.
Toutefois, si dans certains cas (exemple : séance complète réservée à un seul établissement d'enseignement), l'examinateur juge opportun de procéder à un nouveau tirage en cours de séance, il lui est recommandé de le faire afin d'éliminer, autant que possible, les tentatives de préparation rapide et superficielle.
Cette organisation de l'épreuve permet un aménagement permanent de l'examen.
Ainsi, dans l'avenir, une fiche d'exercice qui ne donnerait pas satisfaction pourrait être remplacée ou modifiée sans perturber les dispositions de l'examen et les instructions qui l'organisent.
2.2.1.3. Déroulement de l'épreuve.
Lorsque le balisage du terrain est réalisé, l'examinateur commence les examens.
Il fait tout d'abord reconnaître le trajet à l'ensemble des candidats. Si le nombre de ces candidats est important et afin que les explications puissent être parfaitement comprises de tous, il procède par groupes de trois à cinq élèves.
Les candidats recevront simultanément toutes précisions utiles quant à la réalisation de chaque exercice et à son évaluation.
Les épreuves seront alors réalisées par chacun des élèves. Le port du casque est obligatoire ainsi que pour le passager. Des vêtements de protection (gants, chaussures fortes, blousons) sont recommandés.
2.2.1.4. Précisions quant à la réalisation des exercices.
ES 2. Exercices effectués sans l'aide du moteur
(Arrêté du 28 août 1985)
" Le candidat se met à droite ou à gauche de sa machine et la fait évoluer en marche avant ou arrière selon l'itinéraire défini, après l'avoir " débéquillée ". La moto est " rebéquillée " en fin d'exercice.
" Si la technique du béquillage n'est pas réalisée de façon satisfaisante dès le premier essai, un second essai est accordé et une notation A, en cas de réussite, pourra être maintenue. Sinon, la notation sera B.
" Les candidats dont la morphologie serait à l'origine de réelles difficultés pour replacer la machine sur la béquille centrale seront autorisés à ne remettre que la béquille latérale. Une notation B sera, dans cette circonstance, attribuée à l'étape de synthèse. L'examinateur procédera avant cette intervention à un court entretien avec le candidat dans le but de s'assurer que la technique du béquillage est bien assimilée.
" La chute n'est pas éliminatoire.
" Pour le déplacement de la machine sans l'aide du moteur, un seul essai est accordé. "
ES 3. Exercices effectués à allure lente
(Arrêté du 28 août 1985)
" Ces exercices sont toujours réalisés avec passager. Le rôle du passager est assumé par le moniteur ou par toute autre personne attachée à l'établissement d'enseignement, âgée d'au moins dix-huit ans. Les candidats individuels seront informés de cette particularité et devront se faire accompagner en conséquence.
" En cas d'absence de passager, ou passager ne remplissant pas les conditions définies par le présent arrêté, il n'est pas procédé à l'examen et le candidat est considéré comme absent non excusé.
" L'examinateur indiquera également que toute épreuve située en ES 3 sera effectuée sans aucune remarque ni sanction quant à l'utilisation de l'embrayage, des freins et des gaz. Aucun rapport de vitesse n'est imposé plus particulièrement. Seule doit compter la réalisation de l'exercice tel que la fiche tirée au sort l'a défini.
" En cas de notation B ou C et quelle qu'en soit la cause (chute exceptée), un deuxième essai sera proposé. Le candidat reste libre de l'effectuer ou non.
" Lorsque deux essais ont été effectués, seul le meilleur résultat est pris en considération pour l'évaluation globale (voir chapitre évaluation).
" L'inspecteur pourra éventuellement tenir compte, dans son appréciation de la performance du candidat, du poids du passager. "
ES 4/5. Exercices effectués à l'allure normale (3)
L'évaluation des exercices situés en ES 4/5 doit porter essentiellement sur la démonstration des connaissances de maniabilité.
L'allure conditionne la bonne réalisation de l'exercice mais n'est pas évaluée en tant que telle. Le freinage ou le rétrogradage, situé en fin d'exercice, doit s'effectuer parallèlement à l'axe longitudinal de la piste. L'exercice est déclaré satisfaisant dès le premier essai si les objectifs de l'étape de synthèse ont été atteints.
La sortie des limites du terrain doit être appréciée comme une impossibilité technique de négocier un obstacle et évaluée en conséquence (notation C). En cas de notation B ou C, et quelle qu'en soit la cause (chute exceptée), un deuxième essai sera demandé. Le candidat restera libre de l'effectuer ou non.
Lorsque deux essais ont été utilisés, seul le meilleur résultat sera pris en considération pour l'évaluation globale (voir chapitre évaluation).
Le chronomètre n'est pas utilisé lors du premier essai. Par contre, lors du deuxième essai, en vue de démontrer, si c'est le cas, l'insuffisance manifeste de l'allure, ou de répondre à une contestation, le temps sera relevé. Le temps satisfaisant est de 22 secondes sur sol sec, 23 secondes sur sol mouillé.
L'exposé des motifs éventuels d'ajournement doit concerner essentiellement les caractéristiques techniques de l'étape de synthèse. L'allusion au temps réalisé lors du deuxième essai ne doit être utilisée qu'en cas d'allure nettement insuffisante.
2.2.1.5. Définitions.
Chute : éliminatoire dans les étapes de synthèse n°s 3 et 4/5. Est considérée comme chute toute perte de contrôle se concrétisant par la moto couchée.
Cône déplacé : un cône déplacé est un cône qui doit être remis en place. Cette faute intervient dans l'évaluation dans les conditions fixées sur les fiches d'exercices.
Obstacle non franchi : correspond à l'impossibilité technique de le négocier. L'erreur de parcours est assimilée à l'obstacle non franchi si elle est de nature à abaisser le niveau de difficulté de l'exercice ou à dénaturer ce dernier.
En cas d'erreur de parcours au niveau des exercices ES 415, il sera procédé à une nouvelle reconnaissance du parcours.
" Sortie des limites de terrain.
" Les seules sorties de terrain à prendre en considération pour l'évacuation sont celles qui se produisent à l'extrémité du slalom à l'allure normale (ES 4/5) où les limites sont dûment signalées. "
2.2.2. L'interrogation orale (4)
2.2.2.1. But et durée.
Si les épreuves pratiques réalisées sur le plateau ont eu pour but de démontrer un certain nombre de " savoir-faire ", il est des connaissances, des savoirs indispensables à la sécurité et au bon comportement du motocycliste qui ne peuvent s'exprimer pratiquement.
L'interrogation orale constitue dans ce domaine une forme d'appréciation bien connue et pratiquée dans d'autres disciplines.
Comparativement aux tests audiovisuels, forme mécanique d'évaluation des connaissances, l'interrogation orale, plus souple et plus facilement adaptable à l'évolution, doit favoriser le développement d'un dialogue confiant et s'insérer dans un processus pédagogique.
Pratiquée à l'issue des tests plateau, l'interrogation orale à une durée de 4 à 5 minutes. Néanmoins, à tout moment de l'examen, lorsque l'examinateur l'estime opportun, toute conversation susceptible de vérifier ou de confirmer un savoir-faire ou un comportement est vivement conseillée.
Il convient que le ton et la forme employés permettent au candidat de s'exprimer sans contrainte et conduisent à l'évaluation précise des connaissance, indépendante de la qualité d'expression. La présence du formateur est souhaitable.
2.2.2.2. Composition et déroulement de l'épreuve.
L'interrogation orale porte sur un certain nombre de sujets développés à partir de trois thèmes principaux :
- le motard et sa moto ;
- le motard et les autres ;
- le motard et sa formation.
Les sujets présentés sur des fiches seront tirés au sort par chaque candidat au moment de l'interrogation orale.
Chacune d'elles porte en titre l'un des trois thèmes principaux et, en sous-titre, l'objet de l'interrogation. La formulation du sujet est laissée à l'initiative de l'inspecteur qui dispose également de quelques mots ou phrases clés. Ces " perches " permettront, le cas échéant, de relancer un dialogue inexistant ou mal orienté.
Tous les candidats d'un même établissement d'enseignement peuvent être examinés successivement en interrogation orale à la suite des épreuves de sécurité. En cas de mauvais temps, elle se déroulera dans le véhicule du formateur.
Nota :
(1) Le poids à vide en ordre de marche s'entend les pleins faits.
(2) Pour mémoire :
ES 1 : phase d'assimilation des règles communes de circulation ;
ES 6 : première approche de la conduite en circulation ;
ES 7 : roulage dans des conditions normales de circulation.
(3) La longueur du terrain et la rapidité d'exécution de la prestation ne laissent qu'un temps très faible pour remettre en place un cône déplacé.
Afin de ne pas pénaliser plus ou complètement désorienter un candidat pour le trajet retour, il est admis que le formateur peut se placer en attente en bordure et aux trois quarts de slalom allure (4) L'interrogation orale, en plus des sujets développés à partir des trois thèmes principaux (le motard et sa moto, le motard et les autres, le motard et sa formation) portera également sur la réglementation et la signalisation spécifiques aux motocyclettes : à chaque fiche tirée au sort par le candidat sera systématiquement associée la question de signalisation ou de réglementation portant le même numéro que la fiche choisie. (Arrêté du 4 juin 1987.)