a) Les bâtiments qui hébergent des cétacés doivent être spécialement conçus en fonction de la biologie de ces mammifères. Ils doivent être en bon état, ne pas permettre que les animaux se blessent dans leurs déplacements, qu'ils s'échappent ou que d'autres animaux s'introduisent dans leurs enceintes.
b) Pour protéger les animaux qui sont en vue du public, il faudra recourir soit à un nombre suffisant de personnels de services, soit mettre des protections physiques telles que barrières, murs, parois de verre à des distances appropriées.
c) Les bassins devront être équipés d'un dispositif permettant la manutention des animaux.
d) Des installations qui, localement, utiliseraient des conditions naturelles pour la détention des cétacés (plage, crique, lido, baie et estuaire) doivent faire en sorte qu'il n'y ait pas de surface construite rugueuse et que ces zones ne reçoivent aucun collecteur d'eaux usées.
On devra s'assurer que les eaux utilisées sont contrôlées au sujet du pH, des additifs chimiques éventuellement nécessaires et des bactéries coliformes ; enfin que les surfaces, les profondeurs et le renouvellement des eaux sont conformes aux besoins de ces animaux. Ces informations sont au nombre de celles qui doivent figurer dans le dossier de demande d'autorisation et en particulier l'étude d'impact, telle que définie à l'article 3 (4°) du décret n° 77-1133 du 21 septembre 1977 susvisé.
e) Il faut s'assurer que les disponibilités en eau et en énergie électrique des installations sont fiables et suffisantes, c'est-à-dire capables de subvenir en tout état de cause, aux besoins des animaux.
f) Installations à ciel ouvert :
Les cétacés ne peuvent pas être mis directement dans des installations à ciel ouvert si les conditions de variations thermiques de l'air et de l'eau peuvent constituer une source de problèmes sanitaires pour ces animaux en captivité. On ne devra les introduire dans ces installations qu'après une période d'adaptation progressive. Ceci est particulièrement valable pour les bassins. On tiendra compte, en particulier :
1. De ce que les bassins devront toujours être libres de glace ;
2. De ce que les cétacés d'eaux tropicales ont des exigences thermiques qu'il faudra respecter pour éviter des problèmes sanitaires.
3. Dans certains cas et pour certaines espèces, il faudra aménager des coins d'ombre ou des couvertures, aux fins (en fonction des conditions climatiques locales) de protéger les animaux des rigueurs du temps ou de la lumière directe.
g) Installations intérieures :
1. L'air et l'eau des installations intérieures doivent être, dans une certaine mesure, contrôlables aux fins que les animaux ne souffrent ni d'excès de chaleur, ni de températures trop basses, selon les données écologiques propres aux espèces abritées. On veillera à ce qu'il n'y ait jamais de variation brutale de température.
2. S'il y a lieu, on devra veiller à assurer la ventilation des installations intérieures avec de l'air frais et à prendre les dispositions nécessaires pour qu'il n'y ait pas de fumées chlorées, d'autres gaz, ni d'odeurs fortes. On exigera en principe une hauteur d'air libre de l'ordre de 5 mètres au-dessus du niveau du sol ou du niveau de l'eau, comme dimension minimum au dessus des bassins. Les bassins doivent pouvoir être exposés à l'air libre pendant environ la moitié de l'année.
3. Les éclairages doivent être constitués d'un spectre aussi proche que possible de la lumière solaire ; ils doivent, dans tous les cas, permettre sans difficulté les examens sanitaires de routine et le nettoyage des installations.