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Article 1 AUTONOME ABROGE, en vigueur du au (Arrêté du 21 décembre 1950 TERMES DES RECOMMANDATIONS AUX MEDECINS CHARGES DE LA SURVEILLANCE DU PERSONNEL)

Article 1 AUTONOME ABROGE, en vigueur du au (Arrêté du 21 décembre 1950 TERMES DES RECOMMANDATIONS AUX MEDECINS CHARGES DE LA SURVEILLANCE DU PERSONNEL)


Les chefs d'établissements où s'effectuent des travaux susceptibles d'exposer les travailleurs à une intoxication par l'hydrogène arsénié devront remettre au médecin chargé de la surveillance du personnel le texte ci-dessous :

RECOMMANDATIONS CONCERNANT LA SURVEILLANCE MEDICALE DU PERSONNEL EXPOSE A L'INHALATION D'HYDROGENE ARSENIE

L'hydrogène arsénié (ASH3) est un gaz extrêmement toxique, beaucoup plus toxique que l'oxyde de carbone. Il reste très dangereux à de faibles concentrations et il est d'autant plus redoutable que son odeur peut en pareils cas passer inaperçue.
Ses effets ne se manifestent qu'après un délai variable allant de quelques heures à deux ou trois jours après la fin de l'exposition aux risques d'inhalation.
Les dangers d'intoxication sont particulièrement à craindre dans - Le détartrage des chaudières, chauffe-bains, canalisations, etc. ;
- Le décapage des métaux ;
- Les opérations industrielles qui donnent lieu à production d'hydrogène en milieu pollué par des composés arsenicaux ;
- La décomposition des arséniures.
Les risques ne se limitent pas aux opérations industrielles. Ils peuvent également se manifester au cours des travaux artisanaux où ils auront des conséquences d'autant plus fâcheuses qu'elles seront inattendues.
Du point de vue clinique, l'hydrogène arsénié ne détermine d'accidents broncho-pulmonaires congestifs et oedémateux qu'à des doses déjà notables.
En général, l'inhalation de quantités réduites provoque uniquement des accidents d'hémolyse.
Les plus sérieux se traduisent par le tableau évocateur d'une hémoglobinurie accompagnée d'anémie, puis d'ictère, d'hépatomégalie douloureuse et d'oligurie variable, puis d'anurie avec azotémie.
Les plus discrets ne se manifestent que par des céphalées, des douleurs lombaires et des courbatures, une fatigue tenace, une anémie modérée et généralement des urines hautes en couleur et riches en urobiline.
Il existe toutes les formes intermédiaires. Et il ne faut pas perdre de vue que des céphalées, des nausées, des malaises sans aucun caractère évocateur sont souvent les premiers signes de l'intoxication [*symptômes, hydrogène arsénié*]. Il y aura donc intérêt à prendre en considération ces manifestations initiales pour envisager aussi précocement que possible toutes mesures utiles.
Les travailleurs exposés à des inhalations répétées de petites quantités d'hydrogène arsénié peuvent présenter à la longue des troubles à ceux des formes aiguës frustes.
Le diagnostic de l'intoxication par l'hydrogène arsénié est facile en cas d'intoxication franche car ce gaz est le seul susceptible de déterminer une hémolyse aiguë dont les stigmates ne sauraient passer inaperçus. Lorsque le diagnostic d'une forme fruste est incertain, il est recommandé de rechercher l'urobilinurie et de doser au besoin l'arséniurie. Eventuellement, la découverte d'un taux élevé de la bilirubinémie indirecte (bilirubinoglobine) sera un bon témoignage d'un processus d'hémolyse infraclinique.
La thérapeutique, en cas d'accident sérieux, est une véritable urgence médicale (transfusion, oxygénothérapie). En d'autres circonstances, où la symptomatologie de l'intoxication peut être réduite, un diagnostic précoce n'est pas moins indispensable. Il permettra d'une part d'orienter le médecin traitant, d'autre part, de préciser le danger et de faire engager les mesures de prévention.