Article Annexe AUTONOME ABROGE, en vigueur du au (Arrêté du 3 novembre 1977 FIXATION PAR VOIE DE DISPOSITIONS GENERALES DES MESURES DE PREVENTION CONCERNANT L'UTILISATION DES FOURS CHAUFFES AU MOYEN D'UN COMBUSTIBLE LIQUIDE OU GAZEUX)
Article Annexe AUTONOME ABROGE, en vigueur du au (Arrêté du 3 novembre 1977 FIXATION PAR VOIE DE DISPOSITIONS GENERALES DES MESURES DE PREVENTION CONCERNANT L'UTILISATION DES FOURS CHAUFFES AU MOYEN D'UN COMBUSTIBLE LIQUIDE OU GAZEUX)
Quel que soit le mode d'exploitation du four (manuelle, semi-automatique ou automatique), toutes mesures doivent être prises de manière à :
a) Eviter, au moment de la mise à feu et des réallumages, l'accumulation, dans la chambre de combustion et ses prolongements, d'une quantité de combustible imbrûlé qui pourrait y former avec l'air un mélange explosible capable de déflagrer au contact d'une source d'inflammation.
b) Interdire, lors de la mise en marche, l'admission du combustible lorsque :
Les conditions normales d'alimentation en combustible ne sont pas assurées ;
Les conditions normales d'alimentation en comburant ne sont pas assurées ;
L'évacuation normale des fumées n'est pas assurée :
Le prébalayage du four n'est pas achevé, si le four est équipé du dispositif correspondant ;
Le brûleur n'est pas, s'il est mobile, en position normale de service.
c) Arrêter, lors de l'exploitation et dans les délais les plus brefs, l'admission du combustible lorsque :
La flamme du brûleur s'éteint accidentellement ; Les conditions prévues en b se détériorent.
Lorsque le four est allumé manuellement, l'opérateur chargé de le faire doit obligatoirement pouvoir observer la flamme du brûleur et, le cas échéant, de son brûleur pilote associé.
7. COMMENTAIRES CONCERNANT L'ARTICLE 6 (SECURITE D'EXPLOITATION). 7.1. GENERALITES :
Les principes énoncés dans l'article 6 se traduisent en pratique par une séquence d'opérations effectuées et vérifiées pas à pas dans un ordre chronologique immuable. Les contrôles successifs, consistant à confirmer qu'une opération est en voie d'exécution ou qu'un état est atteint dans de bonnes conditions, permettent le passage à l'opération suivante.
Quel que soit le mode de conduite du four, la sécurité d'exploitation dépend du respect absolu de la séquence et des conditions à satisfaire successivement : en conduite manuelle ou semi-automatique, les interventions humaines nécessaires doivent faire l'objet de consignes précises dont le respect doit être exigé ; en conduite automatique, les asservissements et interverrouillages convenables dont est équipé le four assurent les contrôles nécessaires et l'exécution des différentes opérations dans l'ordre chronologique fixé une fois pour toutes dès que la mise en route est induite.
7.2. VERIFICATIONS PRELIMINAIRES :
De manière générale, tout démarrage à froid, après un arrêt prolongé du four, et notamment lorsque celui-ci a fait l'objet de travaux de réparation ou d'entretien, devrait être précédé d'une inspection soignée de l'installation et portant en particulier sur les points suivants :
Absence de personnes, corps étrangers, combustibles, etc., dans la chambre de combustion et ses prolongements ;
Fermeture convenable de toutes les trappes de visite de l'installation ;
Positionnement convenable des brûleurs et de leurs éléments associés, notamment de leur allumeur ;
Etat et fonctionnement des registres de fumées.
7.3. CAS D'ARRET VERROUILLE DE L'ADMISSION DE COMBUSTIBLE.
Pour éviter le fonctionnement (mise en route ou redémarrage en service) impropre d'un brûleur dans des conditions d'insécurité, son admission de combustible doit être maintenue ou mise à l'arrêt verrouillé par les circonstances suivantes :
Absence de flamme au démarrage ; Extinction de la flamme en cours de service (une tentative immédiate de réallumage peut être tolérée dans le cas du fuel, mais son échec doit entraîner l'arrêt verrouillé) ;
Anomalie de l'alimentation en combustible : pression pour le gaz et le fuel, température et pulvérisation pour le fuel ;
Anomalie de l'alimentation en air de combustion ;
Anomalie de l'évacuation des fumées ; Manque de prébalayage. Anomalie de la surveillance de flamme, notamment la simulation de cette dernière ;
Manque d'énergie de commande : sa restauration ne doit, en aucun cas, provoquer un déverrouillage intempestif ;
Déclenchement par un limiteur de sécurité de l'installation chauffée ;
Action d'urgence de l'opérateur ; Brûleur en position déboîtée dans le cas des appareils montés sur la porte de la chambre de combustion.
NOTA - Dans le cas des fours à allumage manuel équipés de brûleurs à air induit, le prébalayage ne peut être effectué avant l'allumage ; il est alors recommandé de procéder à l'allumage porte de four ouverte et d'installer un dispositif empêchant l'arrivée de combustible sur le four arrêté porte fermée.
7.4. CAS PARTICULIER DE L'EXTINCTION DE LA FLAMME PENDANT LE FONCTIONNEMENT.
Si la flamme du brûleur s'éteint pour une raison quelconque, l'admission du combustible doit être coupée, comme il vient d'être stipulé au paragraphe 7.3., dans les délais les plus brefs pour éviter l'accumulation, dans la chambre de combustion, de combustible susceptible de déflagrer au contact d'une source d'inflammation, en général une tentative de réallumage. Cette coupure est impérative dans tous les cas, lorsque l'enceinte du four est à une température excédant la température d'auto-inflammation du combustible utilisé, cas dans lequel le combustible s'enflamme spontanément dès son arrivée dans la chambre de combustion sans s'y accumuler.
Le débit de combustible et le temps s'écoulant entre l'extinction et la coupure de l'admission déterminent la qualité de combustible imbrûlé pouvant s'accumuler dans la chambre de combustion.
Il est donc impossible de fixer, pour tous les types de fours et de combustibles, ainsi que pour toutes les puissances thermiques, un délai unique de mise sous sécurité, c'est-à-dire le temps s'écoulant entre la détection de l'absence de flamme et la coupure effective de l'admission de combustible. Mais quel que soit le cas, ce délai doit être assez bref pour que la quantité de combustible admis dans la chambre de combustion soit assez petite pour ne pas pouvoir y former de mélange explosible. Ses valeurs sont données en fonction du débit ou de la puissance thermique dans les règles techniques de sécurité concernant essentiellement les chaudières pour la chauffe au fuel (D 146) et pour la chauffe au gaz (D 156), recommandations de la commission technique du colloque européen des organismes de contrôle (CEOC) publiées par le groupement des APAVE, dont il est recommandé de s'inspirer.
7.5. ALARMES :
Dès qu'il y a des contrôles automatiques, il est recommandé de leur adjoindre un système d'alarmes sonores et optiques combinées.
L'alarme sonore, qui peut être unique, avertit l'opérateur d'une anomalie de fonctionnement, les alarmes optiques spécialisées permettant de la localiser.
L'alarme sonore devrait pouvoir être arrêtée au moment de l'intervention, tandis que l'alarme optique spécialisée devrait persister jusqu'à la suppression de l'anomalie qu'elle a signalée.