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Article Annexe AUTONOME ABROGE, en vigueur du au (Arrêté du 28 août 1991 approuvant les termes des recommandations faites aux médecins du travail assurant la surveillance médicale des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants)

Article Annexe AUTONOME ABROGE, en vigueur du au (Arrêté du 28 août 1991 approuvant les termes des recommandations faites aux médecins du travail assurant la surveillance médicale des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants)


L'exposition aux rayonnements ionisants revêt deux modalités, qui peuvent d'ailleurs coexister : l'exposition externe et l'exposition interne.

L'exposition externe est due au rayonnement de sources situées en dehors de l'organisme :

- soit à distance, qu'il s'agisse de générateurs électriques ou de sources radioactives scellées ou non (sauf les émetteurs alpha purs) ;

- soit au contact de la peau, lorsqu'elle est souillée par des substances radioactives sous forme de sources non scellées (contamination radioactive externe) ;

L'exposition interne est due au rayonnement de substances radioactives sous forme de sources non scellées, incorporées à l'organisme (contamination radioactive interne), après y avoir pénétré par une ou plusieurs des quatre voies d'introduction possibles : inhalation, ingestion, voie transcutanée, voie directe (inoculation par piqûre, plaie, brûlure ou altération cutanée...).

On peut rapprocher ces deux modalités d'exposition de la classique distinction opérée en hygiène professionnelle entre les risques présentés par les ambiances physiques et ceux dus aux agents chimiques ; les radionucléides sont, en effet, métabolisés comme leurs isotopes stables et la prévention de la contamination interne s'apparente largement à celle qui s'applique dans les industries chimiques, à la différence près que les masses de matière en jeu sont souvent infimes (3) et que la sensibilité des méthodes de détection est beaucoup plus performante ici.

(3) A noter que les masses de matière en jeu pour une radioactivité donnée (par exemple 37 kBq, soit 1 microcurie) peuvent être très différentes d'un radionucléide à l'autre, allant dans ce cas de 1,9, 10-15 g pour le baryum 137 m (période : 2,6 minutes) à 9,3 g pour le thorium 232 (période : 1,4.1010 ans) soit un rapport voisin de 5.1015 entre les masses de deux échantillons de même radioactivité.