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Article Annexe AUTONOME VIGUEUR, en vigueur depuis le (Loi n°85-1376 du 23 décembre 1985 RELATIVE A LA RECHERCHE ET AU DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE)

Article Annexe AUTONOME VIGUEUR, en vigueur depuis le (Loi n°85-1376 du 23 décembre 1985 RELATIVE A LA RECHERCHE ET AU DEVELOPPEMENT TECHNOLOGIQUE)


Les politiques volontaristes envisagées supposent, chaque année, des recrutements importants dans l'industrie comme dans la recherche publique. Il faut donc que le système de formation puisse y répondre.

Les mesures mises en place au cours d'un passé proche devraient porter leurs fruits rapidement : "nouvelles thèses", augmentation du nombre des allocations de recherche, doublement des conventions C.I.F.R.E. en 1984 pour en porter le nombre à 360.

Pour l'avenir, il faut accroître fortement la formation par la recherche, notamment dans les domaines technologiques :

a) Il convient que des sujets technologiques puissent être retenus pour des thèses effectuées à l'Université.

b) Une meilleure formation des ingénieurs par la recherche est nécessaire : la plus grande partie des jeunes gens formés par les écoles d'ingénieurs n'ont eu, avant leur entrée dans la vie active, aucun contact direct avec le monde de la recherche. Il est indispensable de remédier à cette situation.

L'introduction et le développement dans les écoles d'ingénieurs de la formation par la recherche qui peut se définir comme un travail "publié ou publiable", peuvent si faire dans de bonnes conditions si cette formation est intégrée de façon précoce au cycle d'études et lorsque l'école en cause est située à proximité de laboratoires de recherche susceptibles de dispenser cette formation.

La vieille dichotomie, qui destinait plutôt les docteurs à la recherche publique et les ingénieurs à l'industrie, n'est pas encore totalement estompée, mais un certain nombre de mesures concrètes pourraient contribuer à l'atténuer.

Ainsi, la création de centres de formation des ingénieurs par la recherche sera favorisée. Ces centres, qui associent une école d'ingénieurs et une université scientifique de haut niveau, doivent se fixer comme objectif un renforcement considérable de la recherche technologique dans l'enseignement supérieur, en concentrant les moyens humains et financiers sur les équipes de qualité qui acceptent de coordonner leur activité autour de thèmes technologiques particulièrement intéressants pour l'industrie et, notamment, les technologies diffusantes : biotechnologies, nouveaux matériaux, C.A.O., optique, électrotechnique, conception des produits, techniques d'assemblage, etc.

Un certain nombre de centres ont été mis en place, à titre expérimental, à l'initiative conjointe du M.R.T. et du M.E.N. depuis 1984. Cette initiative sera développée. La forme juridique que doivent revêtir ces centres peut être variable : G.I.P., filiales, société d'économie mixte. Il convient d'organiser la participation d'entreprises à la vie et au financement de ces centres, en s'inspirant de ce qui existe aux Etats-Unis.

c) L'accroissement du nombre des conventions C.I.F.R.E. est nécessaire et doit être assorti d'un effort important de publicité auprès des P.M.E., des régions. Une attention particulière doit être portée aux C.T.F.R.E. dans le domaine des sciences humaines et sociales, afin de sensibiliser davantage les entreprises à l'intérêt de ces domaines de recherche. L'objectif fixé par le IXe Plan : 500 C.I.F.R.E. en 1988, est confirmé.

Parallèlement, le nombre de bourses pour ingénieurs dans les secteurs technologiques de pointe sera accru.

d) L'harmonisation de la durée et du niveau de diverses bourses sera engagée. Le niveau des bourses doit en effet être suffisant pour que le choix entre la poursuite de la formation et l'entrée immédiate dans la vie active s'exerce librement. Dans cette optique, le niveau des allocations de recherche du M.R.T. sera relevé pour atteindre, au terme du Plan, celui des allocations d'enseignement supérieur.

Une politique active de sensibilisation sera menée auprès des entreprises sur l'intérêt de recruter des personnels formés par la recherche et de les informer des diverses possibilités qui s'offrent à eux dans ce domaine.

Afin d'adapter, dans toute la mesure du possible, la formation aux besoins prévisibles de l'industrie, la consultation des milieux industriels et, dans certains cas, leur association à la définition des programmes seront mises au point.

e) L'adaptation de la formation aux besoins thématiques ou sectoriels nouveaux est indispensable. S'il faut maintenir une certaine régularité à la formation dans les disciplines traditionnelles, il importe dans le même temps de se tenir prêt à faire face aux besoins plus pointus qui sont susceptibles de se manifester dans certaines disciplines nouvelles ou particulières.

f) Les instituts universitaires de technologie constituent une structure particulièrement adaptée à la formation des techniciens.

g) La formation des médecins et pharmaciens, base indispensable au développement de la recherche clinique, doit être également organisée. Les internes en médecine et pharmacie pourront, soit se former par la recherche (préparation d'une thèse dans le cadre de la filière recherche ou de l'internat), soit s'initier à la recherche pendant un an (préparation d'un diplôme d'études approfondies).

D'une manière générale, les personnels des organismes de recherche devront participer activement à la formation des futurs cadres de la recherche, et leur mobilité vers l'enseignement supérieur sera favorisée, en particulier par le recrutement de chercheurs dans les corps de professeurs.