En 2018, le cabinet d'études KYU LAB a rendu une étude prospective sur l'évolution des emplois, des métiers et des compétences.
Au travers de cette étude ont été identifiés les métiers confrontés à de fortes mutations dont l'obsolescence des compétences des salariés.
Ces mutations peuvent être liées à la transition écologique, au développement de la multimodalité, à l'évolution des enjeux de sécurité et de sûreté, à la digitalisation du secteur, aux évolutions sociales, à la modification de l'environnement économique et à l'expérimentation du véhicule autonome.
La transition écologique a un impact important sur le secteur. Elle implique une modification et un renouvellement du parc roulant ainsi que le développement de modes de transports électriques comme le tramway.
Les principaux métiers impactés sont :
– les métiers de maintenance parc roulant ;
– les métiers de maintenance infrastructure ;
– les métiers de la gestion du trafic ;
– les métiers d'études et de projets ;
– les métiers de la sûreté.
L'intermodalité soulève plusieurs enjeux : le développement de plates-formes multimodales et de hubs, la mise en place d'une information voyageurs intégrant l'ensemble des moyens de transport, l'organisation d'une billettique globale, la coordination des horaires des modes de transport et l'intégration de nouveaux modes et opérateurs de transport.
Les principaux métiers impactés sont :
– les métiers de la relation voyageurs ;
– les métiers de développement commercial ;
– les métiers de la gestion du trafic ;
– les métiers de maintenance infrastructure ;
– les métiers SI.
L'évolution des enjeux de sécurité et de sûreté touche non seulement l'ensemble des métiers en relation avec les voyageurs mais aussi les métiers liés à la maintenance qui doivent intégrer de nouvelles règles de sécurité et entretenir de nouveaux matériels.
Les principaux métiers impactés sont :
– les métiers de la conduite ;
– les métiers de la vérification ;
– les métiers de la maintenance infrastructure ;
– les métiers de la maintenance parc ;
– les métiers de la relation voyageurs ;
– les métiers de prévention d'actes de malveillance ;
– les métiers SI.
Le recours accru au digital dans le secteur du transport public urbain fait évoluer une importante partie des métiers des opérateurs. La gestion des données et le développement de nouveaux outils digitaux modifient leurs activités requérant de nouvelles compétences.
Les principaux métiers impactés sont :
– les métiers de la relation voyageurs ;
– les métiers de la maintenance infrastructure ;
– les métiers de la gestion du trafic ;
– les métiers de la conduite ;
– les métiers de la vérification ;
– les métiers SI.
L'augmentation de l'offre de services spécifiques pour les personnes à mobilité réduite ainsi que l'extension des périmètres urbains favorisent le développement de la logique de transport à la demande. Cette offre, complémentaire aux services traditionnels, doit permettre d'assurer un service de transport flexible et plus rentable pour le transport ponctuel d'une quantité limitée de voyageurs. Le recours accru à de nouveaux canaux de communication fait évoluer la relation avec les voyageurs vers un modèle plus personnalisé, interactif avec une information en temps réel.
Les principaux métiers impactés sont :
– les métiers de la régulation ;
– les métiers de la conduite ;
– les métiers de la relation voyageurs et de la communication ;
– les métiers de la prévention des actes de malveillance.
Les exigences supplémentaires en termes d'efficacité financière des réseaux des autorités organisatrices de la mobilité (AOM) entraînent au sein des opérateurs une recherche d'optimisation des moyens, de rationalisation de l'offre, de réorganisation du management, ainsi qu'une lutte accrue contre la fraude.
Les principaux métiers impactés sont :
– les métiers de la maintenance et de l'exploitation (sûreté) ;
– les métiers de la vérification ;
– les métiers de la régulation et de la relation voyageurs.
L'automatisation des véhicules affecte de manière différenciée les métiers en fonction du type de véhicule étudié. L'automatisation des métros est une problématique actuelle alors que les navettes autonomes, encore en phase d'expérimentation, présentent un aspect plus prospectif, dont les impacts sur les métiers dépendent des modèles économiques mis en place.
Les principaux métiers impactés sont :
– les métiers de la conduite ;
– les métiers de la maintenance parc ;
– les métiers de gestion du trafic ;
– les métiers de maintenance infrastructure ;
– les métiers SI.