Les entreprises relevant de la branche imprimerie de labeur et industries graphiques ont vu en quelques années leurs profils de compétences, leurs modes opératoires technologiques, leurs supports, leurs procédés, leur process et leurs modèles économiques, profondément modifiés. La numérisation des étapes de la chaîne graphique, la modification des flux, la nécessité de la polycompétence mais aussi la transformation digitale de certains marchés ont conduit le secteur graphique à construire des boîtes à outils accompagnant ces mutations au plus près du tissu local d'implantation de ces entreprises.
Le décloisonnement des compétences et des procédés joint à la nécessaire agilité des entreprises qui devient un impératif, ont engendré des initiatives collectives sous forme d'études et de plans d'actions RH au profit des TPE (77 % des entreprises du tissu graphique comptent moins de 11 salariés) solidement ancrées dans une logique de proximité mêlant économie, innovation et élévation constante des compétences, mais faiblement dotées d'outils visant à construire des stratégies de développement RH.
C'est dans ce contexte de constante mutation mais d'absence de mobilité géographique des salariés, que les entreprises, pour être attractives, ont priorisé les écosystèmes locaux afin de s'inscrire dans une logique de circuits courts attendus par les donneurs d'ordre et portée par la branche au titre d'une RSE sectorielle. Passer d'une logique de massification à une logique de personnalisation suppose en effet d'accompagner l'évolution professionnelle et la qualification des salariés en assurant le nécessaire renouvellement des compétences et leur élargissement engendrés par ces nouveaux modèles et la pyramide des âges des ouvriers et de l'encadrement.
C'est pour faire face à ces défis tant individuels que collectifs, que la branche a mis en œuvre depuis plusieurs années une politique ambitieuse et offensive au travers de l'animation d'un réseau de conseil de proximité. Celui-ci permet de faire naître et d'accompagner des projets provenant d'un tissu de TPE sensibles à l'approche personnalisée seule apte à convaincre ces entreprises d'entrer dans des actions collectives structurantes (GPEC territoriale notamment). Préfigurant cette approche locale, l'accord paritaire du 12 octobre 2004 s'est doté d'un outil de consolidation pour soutenir des actions conduites par la branche dans les régions et accompagner des projets territoriaux innovants.
La loi n° 2018-771 du 5 septembre 2018 pour « la liberté de choisir son avenir professionnel » acte de la transformation des organismes paritaires de collecte agréés (OPCA) en opérateurs de compétences (OPCO). En application de ce dispositif légal complété par les décrets qui y sont associés, les branches professionnelles doivent désigner l'opérateur de compétences dont elles relèvent et ce par accord collectif avant le 31 décembre 2018.
Au vu des éléments de cadrage susmentionnés, compte tenu de la nécessité de marier l'intelligence collective territoriale avec la performance économique des TPE, les parties signataires du présent accord décident de désigner l'OPCO « Économie de proximité et secteurs associés » comme opérateur de compétences pour les entreprises relevant de la convention collective nationale de l'imprimerie et des industries graphiques exerçant leur activité sur le territoire français y compris les départements et territoires d'outre-mer.
En effet, compte tenu du maillage territorial de l'OPCA AGEFOS-PME comme du futur OPCO désigné, de l'expertise RH du réseau de proximité, de la logique d'ancrage territorial des entreprises du secteur et des relations nouées entre la branche et son OPCA de référence.
Compte tenu de la nécessité d'assurer une efficience opérationnelle pour les entreprises du secteur tant pour la composante collecte des contributions que pour leur gestion, de la prise en charge des dossiers et de l'offre d'appui conseil,
Les parties signataires conviennent de désigner l'OPCO visé à l'article 1er et porté par AGEFOS-PME.