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Article 3.1 AUTONOME VIGUEUR_ETEN, en vigueur depuis le (Accord du 1er mars 2017 relatif à la formation professionnelle)

Article 3.1 AUTONOME VIGUEUR_ETEN, en vigueur depuis le (Accord du 1er mars 2017 relatif à la formation professionnelle)


Bénéficiaires


Chaque salarié, quelle que soit la nature de son contrat (CDI, CDD, temps plein, temps partiel) et quel que soit l'effectif de l'entreprise qui l'emploie, bénéficie tous les 2 ans d'un entretien professionnel avec son employeur consacré à ses perspectives d'évolution professionnelle, notamment en termes de qualifications et d'emploi.
À l'occasion de leur embauche, les salariés sont informés par leur employeur qu'ils bénéficient de ce droit à un entretien professionnel, tous les 2 ans.


Distinction de l'entretien professionnel des autres entretiens périodiques


L'entretien professionnel est distinct de tout autre entretien pouvant exister dans l'entreprise. Il ne porte pas sur l'évaluation du travail du salarié et ne peut se confondre avec l'entretien annuel d'évaluation du travail du salarié, qui est de nature facultative ou de l'entretien annuel prévu pour les cadres confirmés sous forfaits annuels par l'accord collectif du 23 mai 2000 et ses divers avenants.
Toutefois, dans un souci pratique, l'entretien professionnel peut avoir lieu le même jour que les autres entretiens, sous réserve, que chaque entretien soit parfaitement identifié et qu'il donne lieu à des documents écrits distincts.


Périodicité de l'entretien professionnel et formalisation


Tous les 2 ans, le salarié bénéficie d'un entretien professionnel avec son employeur.
L'entretien professionnel est recommandé pour les salariés saisonniers cumulant au moins 24 mois d'ancienneté dans la branche.
En outre, l'entretien professionnel est aussi systématiquement proposé au salarié qui reprend son activité à l'issue :
– d'un congé de maternité ou d'adoption ;
– d'un congé parental d'éducation ;
– d'un congé de soutien familial ;
– d'un congé sabbatique ;
– d'une période de mobilité volontaire sécurisée ;
– d'une période d'activité à temps partiel faisant suite à un congé maternité ou d'adoption ;
– d'un arrêt longue maladie ;
– d'un mandat syndical.
L'entretien professionnel donne lieu à la rédaction d'un document établi en deux exemplaires signés par les deux parties, dont un exemplaire est remis au salarié (voir modèle type fourni par l'OPCA de la branche).


État des lieux récapitulatif et formalisation


Tous les 6 ans, au regard de l'ancienneté du salarié dans l'entreprise, l'entretien professionnel est l'occasion d'un état des lieux récapitulatif du parcours professionnel du salarié. Ce bilan est formalisé par un document établi en deux exemplaires signés par les deux parties, dont un exemplaire est remis au salarié (voir modèle type fourni par l'OPCA de la branche). Il doit permettre de vérifier que le salarié a bénéficié, au cours des 6 dernières années, des entretiens professionnels périodiques, et d'apprécier, que l'entreprise justifie deux des trois critères suivants :
– le titulaire a suivi au moins une action de formation conforme aux dispositions légales en vigueur ;
– il a acquis des éléments de certification par la formation ou par la validation des acquis de l'expérience (VAE) ;
– il a bénéficié d'une progression salariale ou professionnelle.
Dans les entreprises d'au moins 50 salariés, si le salarié n'a pas bénéficié au cours des 6 dernières années des entretiens professionnels et/ou d'au moins 2 des 3 actions, l'employeur doit abonder le compte personnel de formation (CPF) de l'intéressé dans les conditions prévues par les lois et règlements.
Les représentants du personnel lorsqu'ils existent dans l'entreprise sont informés sur les conditions d'organisation de l'entretien professionnel.


Modalités pratiques


Chaque salarié est informé sur la date prévue pour son entretien professionnel, au moins 2 semaines avant.
L'entretien se réalise dans un lieu adapté, pendant le temps de travail et sur les lieux habituels de travail, avec l'employeur ou le supérieur hiérarchique direct du salarié.
En cas de désaccord avec les conclusions de l'entretien professionnel, le salarié peut être reçu par le responsable du niveau supérieur ou le chef d'établissement.
Ces dispositions peuvent être adaptées ou complétées au niveau de l'entreprise, après information et consultation des représentants du personnel lorsqu'ils existent dans l'entreprise.