Les métiers sont étudiés au regard de cinq critères classants :
– connaissances théoriques et pratiques ;
– contribution ;
– autonomie/initiative ;
– dimension relationnelle ;
– management/coordination.
D'importance équivalente, ces critères classants sont adaptés à l'activité des associations. Ils permettent également la prise en compte ultérieure de l'évolution des métiers afin de garantir la stabilité dans le temps de la classification.
Communs à l'ensemble des métiers des associations, ils garantissent une analyse objective et homogène des métiers.
Au-delà d'une caractérisation générique, chaque critère classant est défini en un certain nombre de niveaux représentatifs de situations professionnelles de portée différente permettant ainsi l'analyse des métiers.
28.1. Connaissances théoriques et pratiques
Les connaissances requises recouvrent l'ensemble des compétences théoriques et pratiques nécessaires pour exercer le métier. Ces savoirs et savoir-faire sont généraux, techniques, professionnels ou spécifiques. Ils peuvent être acquis par la formation (initiale et continue) et/ou par l'expérience professionnelle.
1. Les connaissances du métier sont acquises par une formation ou par une expérience pratique de quelques années.
2. Les connaissances sont approfondies et/ou l'expérience d'un domaine professionnel est de quelques années.
3. Les connaissances professionnelles sont diversifiées et/ou l'expertise technique dans un domaine est acquise par une formation ou une expérience de plusieurs années.
4. La compréhension de concepts théoriques dans un domaine déterminé est acquise soit par une formation, soit par une expérience professionnelle de plusieurs années permettant de définir et/ou de piloter des projets locaux ou régionaux.
5. La compréhension des finalités et des enjeux et la maîtrise de mécanismes et fondamentaux techniques et organisationnels permettent de proposer et/ou de piloter des objectifs généraux contribuant à la politique de l'association régionale.
28.2. Contribution
Elle correspond à l'incidence plus ou moins large et durable du métier sur :
– le fonctionnement ;
– le développement ;
– l'atteinte des résultats ;
– l'image de l'association et du/des CFA.
1. Les activités ont des répercussions limitées au métier lui-même. Elles sont facilement et rapidement identifiables et rectifiables.
2. Les activités ont des répercussions sur le fonctionnement d'un collectif ou d'une équipe. Elles sont rapidement identifiables et rectifiables.
3. Les activités ont des répercussions sur le fonctionnement, les résultats et l'image de la structure. Elles sont identifiables et mesurables. Elles sont rectifiables dans un délai relativement court.
4. Les activités ont des répercussions sur le fonctionnement, les résultats et l'image de la structure. Elles sont identifiables et mesurables. Elles sont rectifiables dans un délai plus long.
5. Les activités et les décisions prises ont des répercussions importantes sur le fonctionnement, les résultats, l'image et le développement de la structure.
6. Les activités et les décisions prises ont des répercussions importantes sur le fonctionnement, les résultats, le développement à moyen/long terme de la structure et son positionnement dans son environnement économique et social.
28.3. Autonomie. – Initiative
Il s'agit du degré de liberté d'action lié à l'exercice d'un métier concernant :
– la nature du travail à accomplir ;
– la définition directe ou non des objectifs ;
– le choix des procédures et méthodes à mettre en œuvre ;
– le choix des moyens mis à disposition et/ou à mobiliser ;
– les modalités et la fréquence de contrôle et d'évaluation de l'activité et/ou des résultats.
1. Exécuter un programme de travail et des travaux selon des instructions précises. Il est possible de choisir les modes opératoires, sans modifier les méthodes générales. Le contrôle est fréquent pour l'exécution de travaux simples dans un cadre de travail habituel.
2. Exécuter un programme de travail selon des directives générales. Elles laissent une initiative dans l'organisation du travail et le choix des méthodes et moyens à mettre en œuvre. Le contrôle est périodique.
3. Contribuer à la définition du programme de travail et des moyens nécessaires pour atteindre les objectifs fixés. Dans ce cadre, définition de l'organisation du travail. Le contrôle porte sur les moyens et les résultats.
4. Définir les objectifs de la structure et négocier les moyens correspondants. Proposer des plans d'action et une organisation du travail. Le contrôle porte sur la réalisation des objectifs fixés et l'efficience des moyens mis en œuvre.
5. Définir les objectifs, identifier les moyens mobilisables, mobiliser les moyens nécessaires, organiser et piloter l'activité et des objectifs transversaux sur une ou plusieurs structures. Contrôler l'activité de l'ensemble des structures dans le cadre de la politique générale de l'association et de la branche.
28.4. Dimension relationnelle
Il s'agit de l'importance des relations professionnelles qu'implique le métier. Celle-ci se caractérise à la fois par :
– la diversité et la nature des interlocuteurs concernés ;
– la variété des finalités recherchées ;
– la fréquence des contacts.
1. Transmettre des informations factuelles et rendre compte de ses activités dans le cadre du fonctionnement quotidien dans son environnement direct de travail.
2. Echanger des informations et/ou des explications au sein de l'équipe de travail locale ou régionale. Transmettre des informations à des interlocuteurs externes dans un cadre bien établi.
3. Echanger des informations et/ou des explications avec des interlocuteurs internes et externes habituels (apprenants, familles, entreprises, partenaires...).
4. Conseiller des interlocuteurs internes et externes habituels (apprenants, familles, entreprises, partenaires...).
5. Animer, coordonner et conseiller des interlocuteurs internes et externes venant d'horizons variés (apprenants, entreprises, collectivités locales et territoriales, partenaires...). Assurer leur adhésion.
6. Mener des négociations, y compris dans le cadre d'enjeux stratégiques avec des interlocuteurs internes ou externes de tous niveaux. Les convaincre et les faire adhérer.
28.5. Management. – Coordination
Il s'agit des responsabilités d'encadrement hiérarchique et d'animation d'autres collaborateurs (animation de projets...) tenant compte de la dimension des équipes encadrées.
1. Contribuer à l'activité en s'inscrivant dans un collectif de travail.
2. Animer ou coordonner des collaborateurs dans son propre champ d'activité au niveau local ou régional, notamment dans le cadre de projets.
3. Assurer la responsabilité du fonctionnement au quotidien d'une équipe réduite.
4. Assurer la responsabilité du fonctionnement au quotidien d'une équipe importante.
5. Assurer temporairement la responsabilité d'une structure.
6. Assurer la responsabilité d'un CFA. Piloter des projets régionaux.
7. Assurer la responsabilité globale d'une structure composée d'un ou de plusieurs CFA.