2.3.1. Objectifs chiffrés
Les partenaires sociaux s'engagent sur un objectif de maintien dans l'emploi des seniors de 50 ans et plus au taux de 25 %.
2.3.2. Développement et sécurisation de la formation des seniors
Les partenaires sociaux rappellent l'importance de la formation professionnelle qui participe au développement des compétences des seniors, au maintien dans leur emploi et aux adaptations qui s'imposent.
Il est ainsi rappelé que la période de professionnalisation dans le négoce des matériaux de construction est ouverte en priorité :
– aux salariés ayant 20 ans d'activité professionnelle ;
– aux salariés âgés d'au moins 45 ans.
Parmi ces deux catégories, une vigilance toute particulière est portée aux salariés n'ayant pas suivi de formation depuis au moins 5 ans. Ils doivent prioritairement être inscrits au plan de formation de l'entreprise.
2.3.3. Transmission des savoirs et des compétences/tutorat
Les entreprises s'engageront, dans le cadre de leur politique RH, à assurer la diversité des âges dans les équipes de travail afin d'éviter la perte des savoirs.
Par ailleurs, la pratique de l'accompagnement, voire du tutorat, par les seniors est à privilégier puisqu'elle permet de faire bénéficier de leur expérience, selon leurs compétences, des salariés plus jeunes, notamment en période d'intégration dans l'entreprise.
Enfin, le maintien dans l'emploi des seniors peut être facilité par la transmission des savoirs maîtrisés par les plus jeunes, notamment en matière de nouvelles technologies.
2.3.4. Aménagement des fins de carrière et transition entre activité et retraite
Il est rappelé aux entreprises les différentes formes d'aménagement de fin de carrière à proposer à leurs seniors :
– exercice du tutorat ;
– passage à temps partiel ou aménagement des horaires de travail ;
– affectation à des postes moins pénibles.
Les entreprises informeront et accompagneront les salariés de toute nouvelle disposition en matière de retraite.
2.3.5. Amélioration des conditions de travail
Les entreprises porteront une attention particulière aux situations des seniors en AT/MP.
L'amélioration des conditions de travail doit permettre le maintien des seniors dans leurs postes de travail et doit permettre une meilleure compatibilité entre l'emploi occupé et les capacités du salarié.
Des mesures liées à l'ergonomie des postes de travail ou à l'aménagement de l'organisation du travail doivent également être recherchées, en concertation avec les institutions représentatives du personnel.
Pour ce faire, les entreprises sont invitées à négocier, en présence d'institutions représentatives du personnel, des accords destinés à aménager les conditions de travail des postes potentiellement à risque pour les seniors, et à assurer un accès privilégié aux formations « gestes et postures ».
En l'absence d'institutions représentatives du personnel, l'employeur est invité à élaborer un plan d'action.
Enfin, il est demandé aux entreprises d'examiner avec attention toute demande de passage à temps partiel réalisé dans les 36 mois précédant leur départ à la retraite.
Cette réduction du temps de travail ne doit pas se traduire par une baisse du niveau de retraite.
Aussi, l'entreprise s'engage à maintenir la cotisation (part employeur) aux caisses de retraite du régime général et complémentaire sur la base d'un salaire à temps plein, au profit des salariés ayant réduit leur temps de travail dans la limite de 50 %, et ce pendant la durée maximale de 2 ans avant leur départ à la retraite.