La période de professionnalisation (ou de tout autre dispositif de même nature qui y serait substitué de par un ANI ou une loi, cette remarque étant valable chaque fois que la « période de professionnalisation » est visée ci-après) a pour objectif de permettre à son bénéficiaire d'acquérir une qualification :
– enregistrée dans le répertoire national des certifications professionnelles (ou tout organisme s'y substituant) ;
– reconnue dans les classifications professionnelles de branche ;
– ouvrant droit à une certification de qualification professionnelle,
et notamment celles reconnues par des diplômes et titres homologués, des diplômes et titres homologués non spécifiques au secteur de la manutention ferroviaire et travaux connexes mais conduisant à un métier exercé au sein de la branche.
La période de professionnalisation peut également permettre à son bénéficiaire de participer à une action de formation dont l'objectif de professionnalisation a été défini comme prioritaire par la branche professionnelle, en tenant compte des travaux de la CPNE-FP de la branche.
A ce titre, les parties signataires du présent accord décident que les actions d'accompagnement et de formation liées à la période de professionnalisation donnant lieu en priorité à un financement de l'OPCA seront les suivantes :
Priorités pour tous les salariés :
– la mise à niveau en français (expressions orale et écrite) en prenant appui sur la démarche structurée construite par la branche en matière d'alphabétisation et de lutte contre l'illettrisme (exemple : le dispositif « 1001 Lettres »), pour les entreprises de toute taille ;
– les actions liées à la remise à niveau des connaissances de base (correspondant au socle de connaissances définies par la CPNE-FP pour le secteur) ;
– la prévention des risques ;
– les actions liées à l'adaptation aux nouvelles technologies et aux nouveaux contextes de travail afin de prévenir toute inadaptation professionnelle, notamment pour les salariés en seconde partie de carrière ;
– les actions favorisant l'accès aux formations à la sécurité au-delà des obligations légales ;
– l'amélioration des compétences nécessaires à la polyvalence, incluant des notions informatiques ou bureautique de base ;
– l'acquisition des prérequis en matière de qualité (la notion de qualité ne s'entendant pas de la même manière dès lors que le salarié doit suivre un protocole ou doit le contrôler).
Priorités pour les ouvriers :
– le renforcement des compétences techniques (maîtrise et polyvalence des techniques) ;
– le renforcement des compétences (autocontrôle qualitatif des prestations) ;
– la relation « clients » (aptitudes de service) ;
– les actions favorisant l'accès aux formations « ergonomie et sécurité » ;
– l'acquisition des techniques et protocoles de nettoyages spécialisés.
Priorités pour les personnels encadrants intermédiaires et agents de maîtrise :
– le développement des capacités techniques, organisationnelles (incluant des notions informatiques de base), managériales (animation des équipes, tutorat, etc.) et relations clients (aptitudes de service face au client) ;
– l'acquisition de compétences commerciales, communication et gestion de prestations multiservices ;
– l'acquisition de compétences de base à la gestion des ressources humaines (recrutement, entretien d'évaluation, motivation du personnel, gestion des compétences).
Priorités pour le personnel cadre :
– le développement des compétences en matière de législation ;
– le développement des compétences en matière de gestion des sites ;
– le développement des compétences en matière de qualité ;
– le développement des compétences en matière de management ;
– le développement des compétences en matière d'organisation ;
– le développement des compétences en matière de relations commerciales ;
– le développement des compétences en matière de gestion des ressources humaines et de relations sociales.
Priorités pour les employés administratifs :
– le développement des compétences favorisant leur professionnalisation et leur évolution professionnelle dans le domaine de la gestion des ressources humaines ;
– le développement des compétences favorisant leur professionnalisation et leur évolution professionnelle dans le domaine de l'évolution technique des outils de gestion.
Les parties signataires s'accordent pour confier à la CPNE-FP le soin d'examiner et de proposer éventuellement dans la période triennale des ajustements nécessaires dans le cadre des orientations définies par les signataires du présent accord. La section paritaire professionnelle manutention ferroviaire et travaux connexes prendra à la suite de ces éventuels ajustements les décisions d'adaptation du tableau des prises en charge figurant en annexe I (1) du présent accord.
La durée de l'action de formation ne peut être inférieure à 21 heures ou 3 jours, consécutifs ou non par période de 6 mois, ou 35 heures et 5 jours sur une période maximum de 30 mois.
(1) Lire "annexe II".