Article ABROGE, en vigueur du au (Accord du 24 juin 1999 relatif au développement de l'insertion professionnelle des jeunes)
Article ABROGE, en vigueur du au (Accord du 24 juin 1999 relatif au développement de l'insertion professionnelle des jeunes)
Adaptation de l'apprentissage aux besoins locaux Les unités décentralisées d'apprentissage de la plasturgie Les conditions de la naissance des unités décentralisées d'apprentissage
1. Difficulté des entreprises à trouver de la main-d'oeuvre jeune, d'origine locale, de niveau bac pro.
2. Idée nouvelle qu'il est possible de donner une formation diplômante, en alternance, en utilisant les moyens de production des entreprises pour former les apprentis d'aujourd'hui, qui sont les salariés de demain.
3. Un bassin d'emploi à concentration significative d'entreprises du même secteur professionnel.
4. Des entreprises dynamiques, en développement ou en mutation organisationnelle et technique, utilisant des techniques voisines ou complémentaires, ayant besoin de jeunes formés à leur métier.
5. Un bassin d'emploi relativement éloigné des grands moyens de formation initiale. Les principes de fonctionnement : organisation administrative et pédagogique (schéma)
Ce dispositif appelle les observations suivantes :
- la viabilité du dispositif dépend de la collaboration des entreprises qui mettent leur matériel à la disposition des formateurs du CFA, et qui permettent à la formation technologique et pratique de se dérouler dans leurs locaux ; ces entreprises dites " pilotes " sont généralement celles qui emploient des jeunes sous contrat d'apprentissage ;
- d'autres entreprises pilotes peuvent ne pas avoir de jeunes sous contrat d'apprentissage ; cependant, elles prennent une part décisive dans une opération porteuse de retombées positives pour le bassin de l'emploi ; grâce à elles, peuvent être enseignées toutes les techniques figurant dans le référentiel du diplôme ;
- ce dispositif multipolaire exige une bonne coordination des différents partenaires, une organisation pédagogique solide et une forte implication des entreprises participant à l'opération ; la fédération de la plasturgie recommande instamment la formation de tuteurs aux entreprises qui s'engagent dans ces opérations ;
- la maîtrise d'ouvrage et la coordination restent dévolues au CFA et à son directeur qui est à l'origine de la création de l'UDA ;
- les relations entre le CFA chef de projet, d'une part, le lycée professionnel et les entreprises pilotes, d'autre part, sont réglées par des conventions qui fixent le rôle et les obligations des différents partenaires ;
- le chef de projet assure la coordination pédagogique par l'intermédiaire d'un responsable de mission qui, sur la base d'une progression pédagogique dénommée " tableau de stratégie ", organise le planning des alternances ;
- les enseignements généraux, conformes au référentiel du bac pro, sont dispensés au lycée professionnel local, comme ils l'auraient été au centre d'apprentissage ;
- par contre, du fait de la décentralisation multipolaire, l'enseignement technologique et les travaux pratiques demandent une organisation pédagogique particulière. Ainsi, la réalisation des travaux pratiques à l'intérieur des entreprises pilotes exige une planification rigoureuse et une coordination de tous les instants. En effet, les entreprises pilotes n'ont pas la capacité d'accueillir sur leurs machines, en une seule fois, les 12 apprentis de la promotion. Il faut donc scinder celle-ci en 3 sous-groupe de 4 apprentis, et organiser un passage par roulement dans les ateliers.
Cette organisation est la seule vraie difficulté de fonctionnement d'une UDA et exige la coordination d'un chef de projet expert et habilité parmi les CFA de la plasturgie.