Article REMPLACE, en vigueur du au (Accord du 4 novembre 2004 relatif à la création du CQP « Technicien-vendeur en produits sport (maîtrise professionnelle), option maintenance cycle, option produits de glisse, option sports de raquettes »)
Article REMPLACE, en vigueur du au (Accord du 4 novembre 2004 relatif à la création du CQP « Technicien-vendeur en produits sport (maîtrise professionnelle), option maintenance cycle, option produits de glisse, option sports de raquettes »)
A. - PERTINENCE DU CQP PAR RAPPORT AUX DIPLÔMES EXISTANTS 1. Antériorité de la maîtrise EVM de technicien cycle
La maîtrise EVM cycle a été créée en 1999 pour répondre aux demandes des entreprises et à l'évolution de la réglementation dans le secteur (cf. 1.F.3).
Nombre de maîtrises délivrées en 2002 : 21. 2. Diplômes d'Etat ou diplômes homologués existants
Il n'existe pas à notre connaissance de diplôme éducation nationale ou de titre homologué spécialisé au niveau V dans le domaine de la maintenance et réparation des cycles.
Les diplômes identifiés sont :
1° Diplômes éducation nationale :
- certificat d'aptitude professionnelle : " certificat de mécanicien en maintenance de véhicules, option D cycles et motocycles " ;
Il est à noter que l'exercice de cette profession, si elle requiert une formation spécialisée, " nécessite un degré de qualification moins élevé que celle de technicien de réparation automobile " (ECOFOR, ONISEP, conseil régional d'Aquitaine, 13 juin 1998).
Ce constat des instances publiques fait suite à des critiques émises depuis plusieurs années par les professionnels de la distribution qui déplorent l'absence de formations spécialisées dans la mécanique du cycle (LSA n° 1421).
2° Titres homologués :
- " vendeur conseiller sport, spécialité technicien en maintenance cycle ", titre homologué par l'Etat de niveau IV délivré par le CNPC ;
- autres titres homologués : 8 titres ont été répertoriés sur la base des données de la CTH dont seulement 2 titres actifs (l'homologation est arrêtée pour les autres titres) ;
- " brevet de maîtrise : mécanique en cycles, et motocycles " homologué au niveau III, chambres des métiers d'Alsace et de Moselle ;
- " mécanicien réparateur de cycles et motocycles " homologué au niveau III, AFPA. B. - ENVIRONNEMENT TECHNIQUE ET ÉCONOMIQUE DE L'EMPLOI 1. Evolutions du secteur et perspectives de l'emploi dans le secteur
Le secteur de la distribution du cycle se mesure en premier lieu à la lumière des pratiques et des perspectives de pratiques des utilisateurs.
Le marché actuel des activités vélo en France est très diversifié et considérable.
Les informations concernant le marché de la distribution se réfèrent principalement à 3 sources : étude réalisée par l'AFIT (1), observatoire FPS-IPSOS 2002, site Tous à vélo du syndicat national des professionnels du cycle.
La pratique du cycle concerne plus de 54 % de la population française. On compte environ 20 millions d'individus de 15 ans et plus qui déclarent pratiquer le vélo. Près de 70 % des 15 à 24 ans font du vélo et la classe d'âge de plus de 50 ans représentent près de 5 millions de pratiquants.
Parmi les principaux articles de matériel sportif achetés au cours des 5 dernières années, l'achat de vélos (vélos de course, ville, route, VTT, VTC) et d'accessoires constitue le premier poste d'achat des Français (soit plus de 40 % des matériels sportifs).
La pratique du vélo est multifonctionnelle, elle est avant tout :
- une activité de détente et de loisir ;
- un moyen pour entretenir sa forme physique, son équilibre personnel, sa santé ;
- une activité sportive ;
- et pour une part non négligeable un moyen de déplacement à des fins utilitaires.
Le développement des activités vélo en France a des perspectives encourageantes : le vélo est dans l'air du temps (préservation de l'environnement, santé, 35 heures...), il connaît des avancées technologiques (matériels de plus en plus performants) sous réserve cependant d'amélioration de l'environnement des pratiques (infrastructures adaptées, problèmes de sécurité, animation, encadrement...).
L'étude IPSOS-FPS fait apparaître le vélo comme la première " valeur sûre " des activités que les Français déclarent souhaiter pratiquer dans les 3 prochaines années. L'emploi dans le secteur
Dans ce contexte, les perspectives d'emplois sont positives.
En l'absence de données précises sur le secteur spécifique de la distribution cycle, les chiffres sociaux de la branche publiés par la FPS servent de référence pour qualifier l'emploi dans ce secteur :
- progression du nombre de salariés depuis 10 ans, soit 43 565 salariés en 2000 dont 2 214 nouveaux embauchés ;
- 51 % de l'effectif est occupé dans des établissements de moins de 20 salariés.
L'évaluation des emplois correspondant à la qualification de vendeur technicien en maintenance et réparation cycle est réalisée à partir des données sur les entreprises distributrices. Ce secteur comptabilise :
- 400 magasins multisport distributeurs de cycles qui emploient en moyenne 1 vendeur technicien spécialisé par magasin ;
- 200 GMS multisport qui emploient en moyenne 2,5 vendeurs techniciens spécialisés par magasin ;
- 2 500 magasins spécialisés cycle qui emploient en moyenne 1 vendeur technicien spécialisé par magasin ;
- 50 GMS spécialisées cycle qui emploient en moyenne 2,5 vendeurs techniciens spécialisés par magasin, soit une estimation de 3 500 emplois, non compris les emplois exercés dans les GSA.
Il est également difficile d'identifier précisément les flux d'embauches dans le secteur. Un indicateur peut cependant être apporté par le CNPC par lequel transitent des offres des distributeurs, bien qu'il ne représente qu'une fraction du marché de l'emploi. Les propositions des 3 dernières années sont stables et représentent une centaine d'offres annuelle. 2. Evolutions réglementaires et technologiques
Le champ professionnel du vendeur technicien en maintenance et réparation cycle se caractérise par des exigences croissantes de la réglementation en matière de sécurité, et des évolutions technologiques liées aux produits.
Par suite, la création de la maîtrise EVM cycle a été consécutive à l'émergence d'une demande de plus en plus pressante de la profession, spécialement de certaines chambres des métiers, concernant la reconnaissance des formations techniques cycles.
L'enjeu est de faire émerger une véritable catégorie de professionnalité à la fois technique et commerciale, du fait de la complexité spécifique du produit, autant que des réglementations qui lui sont attachées en matière de sécurité.
Le décret du 2 avril 1998 a généralisé cette exigence en obligeant désormais " les personnes qui exercent des activités de réparation et de maintenance des cycles et VTT ou qui en contrôlent l'exercice par des personnes non qualifiées, à être titulaire d'un certificat d'aptitude professionnelle ou d'un brevet d'étude professionnelle ou d'un titre homologué de niveau égal ou supérieur ".
Tout magasin spécialisé, tout rayon cycle, est fondamentalement contraint d'assurer une activité de maintenance et de réparation des produits qu'il distribue. C'est l'ensemble de la distribution du cycle qui se trouve donc concerné par ces nouvelles exigences.
Or, il n'existe pas à ce jour (comme cela a été précisé supra, point A.2) de qualifications spécialisées habilitées au niveau V dans le domaine, qui valide les compétences techniques propres à l'ensemble des étapes de la construction, de l'entretien et de la réparation de tout type de vélo. Les seuls diplômes susceptibles de répondre au décret de 1998 sont les CAP et BEP cycle, motocycles et des titres homologués de niveau supérieur.
De ce fait, l'enjeu de la création du CQP est stratégique, dans la mesure où la loi de rénovation sociale et les décrets d'application sur la reconnaissance des titres et des diplômes étendent aux CQP la possibilité d'inscription au répertoire national des certifications.
Dès lors que le CQP serait habilité par la commission nationale de certification, il permettrait de facto aux titulaires de pouvoir exercer les activités de vente et location de cycles.
Cette évolution réglementaire s'explicite au regard des évolutions technologiques et des problèmes fondamentaux de sécurité qui nécessitent des vendeurs techniques spécialistes de leur produit.
Avec les innovations technologiques des matériaux utilisés dans la construction des cycles, lesquels sont de plus en plus légers (matériaux de synthèse) le type d'intervention à réaliser devient de plus en plus complexe. La complexité croissante des produits concerne singulièrement les produits de haut de gamme, segment de marché " réservé " aux vélocistes spécialistes.
Or, on observe une montée en gamme significative de certaines familles de cycles (qui explique en partie les tendances de l'évolution de la distribution au bénéfice des vélocistes spécialisés). (A titre d'exemple significatif, le prix moyen des vélos de course [2001] est de l'ordre de 565 Euros.)
De ce fait, la clientèle, de plus en plus informée sur les caractéristiques des matériels, devient de plus en plus exigeante sur la fiabilité de ces derniers, mais aussi sur la qualité et la diversité des services apportés par les magasins.
Elle attend du vendeur technicien cycle une compétence reconnue en termes de technologie et maintenance : connaissance des matériaux, préparation, entretien, réparation du vélo dans toutes ses composantes ; mais également, la connaissance de l'environnement lié à la pratique du vélo et du VTT et la capacité à conseiller le pratiquant en fonction de ses besoins et problèmes spécifiques : ergonomie, biomécanique du cycliste, diététique.
Evoluant dans un marché en plein essor, le conseiller technique et commercial cycle procède à toutes les interventions techniques sur le vélo et réalise les actes de vente. Comme l'intitulé de son emploi l'indique, il doit posséder à la fois des compétences techniques et des compétences commerciales.
Dans ce contexte, la demande des professionnels, autant que l'inquiétude, se fait de plus en plus pressante. Elle peut s'analyser au regard des demandes adressées au CNPC, principalement par les établissements de moins de 20 salariés, sur la possibilité de reconnaissance des formations techniques pour l'application du décret de 1998. Or, à ce jour, seul le diplôme homologué de niveau IV permet cette reconnaissance, alors que nombre de magasins disposent de personnels détenant les compétences requises, mais qui n'ont pas le niveau de formation générale (commerciale et de gestion) pour accéder au niveau IV. Ils n'ont pas non plus la possibilité de valider un CAP cycle, motocycle essentiellement axé sur les savoirs et savoir-faire inhérents au fonctionnement des moteurs. C. - CONTEXTE PROFESSIONNEL 1. Emplois concernés. - Définition des emplois
Dénomination de l'emploi type : vendeur, technicien en maintenance et réparation cycle.
Mission : le vendeur technicien en maintenance et réparation cycle est chargé, sous l'autorité hiérarchique du responsable matériel, du bon fonctionnement des espaces vente matériel et location, du montage, de la réparation et de la maintenance des matériels, du conseil et de la vente à la clientèle. Il peut également participer à l'approvisionnement et à l'organisation des rayons. 2. Types d'entreprises concernées
Sont concernés par l'emploi les distributeurs et les loueurs de cycles.
La répartition de l'emploi s'opère entre les principales catégories de distributeurs.
A titre de référence, les principales catégories de distributeurs en volume sont les suivantes :
- détaillants spécialisés : 32,5 % (en augmentation constante depuis 1999) ;
- grandes surfaces spécialisées et multisport : 27 % (également en augmentation) ;
- grandes surfaces alimentaires : 40,5 % (en régression depuis 1999). 3. Place dans l'organisation de l'entreprise
Le vendeur technicien en maintenance et réparation cycle est placé sous l'autorité hiérarchique du responsable matériel ou, selon les entreprises, sous l'autorité du responsable du rayon cycle, également responsable du matériel de son rayon.
Organigramme (place dans l'organisation de l'entreprise) non reproduit. D. - CONDITIONS GÉNÉRALES D'EXERCICE
L'emploi s'exerce le plus souvent en magasin, mais peut également s'exercer dans des structures de loisir sportif.
L'activité du vendeur technicien en maintenance et réparation cycle est orientée vers une nécessaire polyvalence technique et commerciale.
Les horaires de travail sont ceux du magasin et la pratique des heures supplémentaires est possible.
L'analyse des offres d'emploi fait apparaître une nette prédominance d'emplois à temps plein en CDI. E. - PERSPECTIVES D'ÉVOLUTION POUR LES TITULAIRES DE CQP
Les titulaires de la maîtrise EVM peuvent, après expérience professionnelle, accéder de droit aux diplômes homologués de niveau IV : vendeur conseiller sport, spécialisation cycle, ou vendeur conseiller sport polyvalent (normalement accessible aux candidats titulaires d'un diplôme de niveau IV). F. - ASPECTS QUANTITATIFS
Types de développement que connaîtra à moyen terme le CQP à travers les différentes voies d'accès. - Débouchés
Il existe 2 voies d'accès au CQP :
- accès par la formation ;
- accès par la validation des acquis de l'expérience, réservée aux salariés en activité.
Concernant la première voie d'accès, un indicateur retenu peut être le nombre de stagiaires accueillis par le CNPC depuis 3 ans dans les formations techniques cycle. Ce nombre se situe autour d'une soixantaine de stagiaires par an, toutes durées confondues et atteint une centaine de stagiaires en 2002.
Cependant, les perspectives de développement seront considérablement plus importantes dans la mesure de l'inscription du titre dans le répertoire national des certifications (cf. point B.2).
Accès par la validation des acquis de l'expérience, réservée aux salariés en activité.
Les perspectives de développement sont également très importantes, puisqu'elles concernent à la fois les chefs d'entreprise et les employés sans qualification reconnue pour exercer le métier dans les conditions du décret de 1998. (1) La pratique du vélo en France, Jean Gamond, synthèse du rapport réalisé par l'Agence française de l'ingénierie touristique.