Les dispositions de ce titre s'appliquent en complément des dispositions du titre II.
3.1. Prétraitement par prélavage des fibres de laine brute
3.1.1. Utilisation efficace des ressources en eau et récupération de la graisse de suint résultant du prétraitement par prélavage des fibres de laine brute
L'exploitant respecte les niveaux de performance environnementale pour la récupération de la graisse de suint résultant du prétraitement par prélavage des fibres de laine brute suivants :
Type de laine |
Unité |
Niveaux minimum de performance environnementale pour la récupération de la graisse de suint résultant du prétraitement par prélavage des fibres de laine brute. |
---|---|---|
Laine grossière (c'est-à-dire fibres de laine d'un diamètre généralement supérieur à 35 μm) |
kg de graisse récupérée par tonne de fibres de laine brute prétraitée par prélavage |
10 |
Laine extra et super fine (c'est-à-dire fibres de laine d'un diamètre généralement inférieur à 20 μm) |
50 |
Le préfet peut fixer une valeur différente par arrêté préfectoral, sous réserve du respect du II de l'article R. 515-62 du code de l'environnement, au vu d'une justification fournie par l'exploitant comprenant notamment une étude technico-économique.
L'exploitant tient à la disposition de l'inspection des installations classées les quantités de graisse récupérée ainsi que les éléments et justificatifs permettant de connaître les niveaux de performance atteints.
Le niveau de performance environnementale lié à la récupération spécifique de la graisse de suint correspond à une moyenne annuelle calculée à l'aide de l'équation suivante :
Récupération spécifique de la graisse de suint = niveau de graisse de suint récupérée / niveau d'activité
Dans laquelle :
- le niveau de graisse de suint récupérée est la quantité annuelle totale de graisse de suint résultant du prétraitement par prélavage des fibres de laine brute qui est récupérée, exprimé en kg/an ;
- le niveau d'activité est la quantité annuelle totale de fibres de laine brute soumises à un prétraitement par prélavage, exprimé en t/an.
3.1.2. Utilisation efficace de l'énergie
L'exploitant applique toutes les techniques.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Bacs de prélavage couverts |
Les bacs de prélavage sont munis de couvercles permettant d'éviter les pertes de chaleur par convection ou par évaporation (voir le c du point 2.11). |
Uniquement applicable aux unités nouvelles ou aux transformations majeures d'unités. |
b. |
Température optimisée du dernier bac de prélavage |
La température du dernier bac de prélavage est optimisée afin d'accroître l'efficacité des procédés ultérieurs d'exprimage mécanique et de séchage de la laine (voir le a du point 2.13). |
Applicable d'une manière générale. |
c. |
Chauffage direct |
Les bacs de prélavage et les séchoirs sont chauffés directement afin d'éviter les pertes de chaleur associées à la production et à la distribution de vapeur. |
Uniquement applicable aux unités nouvelles ou aux transformations majeures d'unités. |
3.1.3. Réduction des déchets générés
L'exploitant réalise un traitement biologique des résidus organiques résultant du prétraitement par prélavage des fibres de laine brute (par exemple, les impuretés, les boues d'épuration).
Les résidus organiques sont traités, par compostage par exemple.
3.2. Filature de fibres (autres que les fibres artificielles) et fabrication d'étoffes
3.2.1. Utilisation efficace des ressources en eau et des produits chimiques
L'exploitant applique toutes les techniques.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Sélection des produits chimiques d'encollage |
Des produits chimiques d'encollage présentant de meilleures performances environnementales sur le plan de la quantité nécessaire, de la lavabilité, de la récupérabilité et/ou de la bioéliminabilité/biodégradabilité (par exemple, amidons modifiés, certains galactomannanes, carboxyméthylcellulose) sont sélectionnés (voir le point 2.14) et utilisés. |
Applicable d'une manière générale. |
b. |
Préhumidification des fils de coton |
Les fils de coton sont trempés dans de l'eau chaude avant l'encollage. Cela permet de réduire les quantités de produits chimiques d'encollage à utiliser. |
L'applicabilité peut être limitée en fonction des spécifications du produit (par exemple, lorsque la fibre est soumise à une tension élevée pendant le tissage). |
c. |
Filature compacte |
Les faisceaux de fibres sont comprimés par aspiration ou par compactage mécanique ou magnétique. Cela permet de réduire les quantités de produits chimiques d'encollage à utiliser. |
L'applicabilité peut être limitée en fonction des spécifications du produit (par exemple, le niveau de pilosité ou les propriétés techniques du fil). |
3.2.2. Performances environnementales globales de la filature et du tricotage
Sauf justification tenue à la disposition de l'inspection des installations classées, l'exploitant n'utilise pas d'huiles minérales.
Les huiles minérales sont remplacées par des huiles synthétiques et/ou des huiles d'esters, présentant de meilleures performances environnementales sur le plan de la lavabilité et de la bioéliminabilité/biodégradabilité.
3.2.3. Utilisation efficace de l'énergie
L'exploitant applique les techniques a et b ou a et c ou a, b et c.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Application de techniques générales d'économie de l'énergie pour la filature et le tissage |
Cela consiste notamment à : - réduire autant que possible le volume de la zone de production (notamment en installant un plafond suspendu) afin de réduire la quantité d'énergie nécessaire à l'humidification de l'air ambiant ; - utiliser des capteurs avancés afin de détecter les ruptures de fils dans le but d'arrêter les machines à filer ou à tisser. |
Applicable d'une manière générale. |
b. |
Application de techniques d'économie de l'énergie pour la filature |
Cela consiste notamment à : - utiliser des broches et des bobines plus légères dans les continus à filer ; - utiliser de l'huile à broche avec une viscosité optimale ; - maintenir un niveau optimal de lubrification du fil ; - optimiser le diamètre des anneaux par rapport au diamètre des fils dans les continus à filer ; - démarrer progressivement les continus à filer ; - utiliser la filature vortex ; - optimiser le mouvement des convoyeurs de bobines vides dans les machines d'envidage. |
Applicable d'une manière générale. |
c. |
Application de techniques d'économie de l'énergie pour le tissage |
Cela consiste notamment à : - éviter une pression d'air excessive pour le tissage par jet d'air ; - utiliser un métier à double largeur pour les lots de grands volumes. |
Un métier à double largeur peut être uniquement applicable aux unités nouvelles ou aux transformations majeures d'unités. |
3.3. Prétraitement des matières textiles autres que les fibres de laine brute
3.3.1. Utilisation efficace des ressources en énergie et en eau
L'exploitant applique les techniques a et b, associées à la technique c ou à la technique d.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Prétraitement combiné des textiles en coton |
Plusieurs opérations de prétraitement des textiles en coton (telles que le lavage, le désencollage, le lavage à fond et le blanchiment) sont effectuées simultanément. |
Applicable d'une manière générale. |
b. |
Pad-batch à froid des textiles en coton |
Le désencollage et/ou le blanchiment sont effectués selon la technique du « pad-batch à froid ». |
Applicable d'une manière générale. |
c. |
Un seul bain de désencollage, ou un nombre limité de bains de désencollage |
Le nombre de bains de désencollage destinés à éliminer différents types de produits chimiques d'encollage est limité. Dans certains cas, par exemple pour plusieurs fibres/matériel cellulosique(s), un seul bain de désencollage oxydant peut être utilisé. |
Applicable d'une manière générale. |
d. |
Récupération et réutilisation des produits chimiques d'encollage solubles dans l'eau |
Lorsque le désencollage est effectué par lavage à l'eau chaude, les produits chimiques d'encollage solubles dans l'eau (alcool polyvinylique et carboxyméthylcellulose, par exemple) sont récupérés dans l'eau de lavage par ultrafiltration. Le concentré est réutilisé pour l'encollage, tandis que le perméat est réutilisé pour le lavage. |
Uniquement applicable lorsque l'encollage et le désencollage sont effectués dans la même unité. Peut ne pas être applicable aux produits chimiques d'encollage synthétiques (par exemple, contenant des polyols de polyester, des polyacrylates ou de l'acétate de polyvinyle). |
3.3.2. Réduction des émissions dans l'eau de composés et d'agents complexants contenant du chlore
L'exploitant applique au moins L'exploitant applique une des deux techniques indiquées ci-dessous.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Blanchiment sans chlore |
Le blanchiment est effectué à l'aide de produits chimiques de blanchiment sans chlore (par exemple, peroxyde d'hydrogène, acide peracétique ou ozone), souvent associés à un prétraitement enzymatique (voir le c du point 2.16). |
Peut ne pas être applicable à l'azurage du lin et des autres fibres libériennes. |
b. |
Blanchiment optimisé au peroxyde d'hydrogène |
L'utilisation d'agents complexants peut être évitée totalement ou réduite au minimum si l'on réduit la concentration en radicaux hydroxyles lors du blanchiment. Cela consiste notamment à : - utiliser de l'eau douce/adoucie ; - éliminer au préalable les impuretés métalliques des matières textiles (par exemple, par séparation magnétique, traitement chimique ou prélavage) ; - maîtriser le pH et la concentration en peroxyde d'hydrogène lors du blanchiment. |
Applicable d'une manière générale. |
3.3.3. Récupération de la soude caustique utilisée pour le mercerisage
L'exploitant respecte le niveau de performance environnementale suivant :
Unité |
NPEA-MTD (moyenne annuelle) |
---|---|
Pourcentage minimal de soude caustique récupérée |
75 |
L'applicabilité peut être limitée par l'absence de chaleur suffisante à récupérer dans le processus d'évaporation et/ou par une faible quantité de soude caustique. Cette limite d'applicabilité est alors justifiée par l'exploitant.
Le préfet peut fixer une valeur différente par arrêté préfectoral, sous réserve du respect du II de l'article R. 515-62 du code de l'environnement, au vu d'une justification fournie par l'exploitant comprenant notamment une étude technico-économique.
L'exploitant tient à la disposition de l'inspection des installations classées les quantités de soude caustique récupérée ainsi que les éléments et justificatifs permettant de connaître les niveaux de performance atteints.
Le niveau de performance environnementale lié à la récupération de la soude caustique correspond à une moyenne annuelle calculée à l'aide de l'équation suivante :
récupération de la soude caustique = niveau de soude caustique récupérée / niveau de soude caustique avant la récupération
Dans laquelle :
- le niveau de soude caustique récupérée est la quantité annuelle totale de soude caustique récupérée à partir de l'eau de rinçage utilisée pour le mercerisage, exprimé en kg/an ;
- le niveau de soude caustique avant la récupération est la quantité annuelle totale de soude caustique présente dans l'eau de rinçage utilisée pour le mercerisage, exprimé en kg/an.
3.4. Teinture
3.4.1. Réduction des émissions dans l'eau
L'exploitant applique une ou plusieurs techniques.
Technique |
Description |
|
---|---|---|
Techniques pour la teinture en discontinu et la teinture en continu |
||
a. |
Sélection des colorants |
Des colorants contenant des agents dispersants biodégradables (par exemple, à base d'esters d'acides gras) sont sélectionnés. |
b. |
Teinture à l'aide d'agents d'unisson à base d'huile végétale recyclée |
Des agents d'unisson fabriqués à partir d'huile végétale recyclée sont utilisés dans la teinture à haute température du polyester et dans la teinture des fibres protéiniques et fibres de polyamide. |
Techniques pour la teinture en discontinu |
||
c. |
Teinture sous pH contrôlé |
Pour les matières textiles présentant des caractéristiques zwitterioniques, la teinture est effectuée à une température constante et est maîtrisée en abaissant progressivement le pH du bain de teinture pour le faire passer en dessous du point isoélectrique des matières textiles. |
d. |
Élimination optimisée des matières colorantes réactives non fixées |
Les matières colorantes non fixées sont éliminées des matières textiles à l'aide d'enzymes (par exemple, laccase, lipase) (voir le c du point 2.16) et/ou de polymères de vinyle. Cela réduit le nombre d'étapes de rinçage nécessaires. |
Techniques pour la teinture en discontinu |
||
e. |
Dispositifs à faible rapport de bain |
Un faible rapport de bain peut être obtenu en améliorant le contact entre les matières textiles et le bain de procédé (notamment en créant des turbulences dans le bain de procédé), en assurant une surveillance avancée du procédé, en améliorant le dosage et l'application du bain de procédé (par exemple, par jet ou par pulvérisation) et en évitant de mélanger le bain de procédé avec l'eau de lavage ou de rinçage |
Techniques pour la teinture en continu |
||
f. |
Volume de bain réduit |
L'étoffe est imprégnée du bain de procédé par pulvérisation, aspiration sous vide dans l'étoffe, moussage, foulardage et imprégnation par un système à lèvres (bain de procédé contenu dans l'espace entre deux rouleaux) ou dans des cuves à volume réduit, etc. |
3.4.2. Réduction des émissions dans l'eau issues de la teinture des fibres/du matériel cellulosique(s)
L'exploitant applique une ou plusieurs techniques.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
Technique pour la teinture à l'aide de colorants au soufre et de colorants de cuve |
|||
a. |
Utilisation réduite au minimum d'agents réducteurs à base de soufre |
La teinture est effectuée sans sulfure ou hydrosulfite de sodium comme agents réducteurs. Lorsque cela n'est pas possible, des colorants partiellement préréduits chimiquement (tels que des colorants indigo) sont utilisés de manière à ajouter moins de sulfure ou d'hydrosulfite de sodium pour la teinture. |
L'applicabilité peut être limitée en fonction des spécifications du produit (par exemple, nuance). |
Technique pour la teinture en continu à l'aide de colorants de cuve |
|||
b. |
Sélection des colorants de cuve |
Des colorants de cuve peu susceptibles de générer des émissions pendant la phase d'utilisation du textile sont sélectionnés. Des produits auxiliaires (par exemple, des polyglycols) sont utilisés pour permettre de réaliser la teinture avec un recours moindre ou nul au vaporisage, à l'oxydation et au lavage ultérieurs et pour assurer une solidité appropriée des couleurs. |
Peut ne pas être applicable à la teinture avec des nuances foncées. |
Techniques pour la teinture à l'aide de colorants réactifs |
|||
c. |
Utilisation de colorants réactifs polyfonctionnels |
Des colorants réactifs polyfonctionnels contenant plus d'un groupe fonctionnel réactif sont utilisés pour assurer un niveau élevé de fixation dans la teinture par épuisement. |
Applicable d'une manière générale. |
d. |
Teinture pad-batch à froid |
La teinture est effectuée selon la technique du « pad-batch à froid ». |
Applicable d'une manière générale. |
e. |
Rinçage optimisé |
Le rinçage après la teinture à l'aide de colorants réactifs est effectué à haute température (par exemple, jusqu'à 95° C) et sans détergents. La chaleur de l'eau de rinçage est récupérée (voir le i du point 2.11). |
Applicable d'une manière générale. |
Techniques pour la teinture en continu à l'aide de colorants réactifs |
|||
f. |
Utilisation de solutions alcalines concentrées |
Dans la teinture pad-batch à froid, la fixation des colorants est effectuée au moyen de solutions alcalines aqueuses concentrées sans silicate de sodium. |
Peut ne pas être applicable à la teinture avec des nuances foncées. |
g. |
Fixation à la vapeur des colorants réactifs |
Les colorants réactifs sont fixés avec de la vapeur, ce qui évite l'utilisation de produits chimiques pour la fixation. |
L'applicabilité peut être limitée par les caractéristiques des matières textiles et en fonction des spécifications du produit (par exemple, teinture de haute qualité de mélanges de polyester et de coton). |
3.4.3. Réduction des émissions dans l'eau issues de la teinture de la laine
L'exploitant applique une ou plusieurs techniques dans l'ordre de priorité suivant.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Teinture réactive optimisée |
La teinture de la laine est effectuée à l'aide de colorants réactifs sans mordant au chrome. |
Applicable d'une manière générale. |
b. |
Teinture optimisée avec des colorants métallifères |
La teinture est effectuée à l'aide de colorants métallifères dans des conditions optimisées du point de vue du pH, des produits auxiliaires et de l'acide utilisés, afin d'augmenter l'épuisement du bain de teinture et la fixation des colorants. |
Peut ne pas être applicable à la teinture avec des nuances foncées. |
c. |
Utilisation réduite au minimum de chromates |
Lorsque l'utilisation de dichromate de sodium ou de potassium en tant que mordant est autorisée, les dichromates sont dosés en fonction de la quantité de colorant absorbée par la laine. Les paramètres de teinture (tels que le pH et la température du bain de teinture) sont optimisés afin de garantir un épuisement optimal (ou aussi élevé que possible) du bain de teinture. |
Applicable d'une manière générale. |
3.4.4. Réduction des émissions dans l'eau issues de la teinture de polyester à l'aide de colorants dispersés
L'exploitant applique une ou plusieurs techniques.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Teinture en discontinu sans véhiculeur de teinture |
La teinture en discontinu du polyester et des mélanges à base de polyester ne contenant pas de laine est effectuée à haute température (par exemple, 130 °C) sans véhiculeur de teinture. |
Applicable d'une manière générale. |
b. |
Utilisation de véhiculeurs de teinture moins polluants dans la teinture en discontinu |
La teinture en discontinu des mélanges de laine et de polyester est effectuée avec des véhiculeurs de teinture biodégradables et ne contenant pas de chlore. |
|
c. |
Désorption optimisée des colorants non fixés dans la teinture en discontinu |
Cela consiste notamment à : - utiliser un accélérateur de désorption à base de dérivés de l'acide carboxylique ; - utiliser un agent réducteur pouvant être utilisé dans les conditions acides du bain de teinture résiduel ; - utiliser des colorants dispersés qui peuvent être désorbés dans des conditions alcalines par hydrolyse plutôt que par réduction. |
L'utilisation d'un agent réducteur pouvant être utilisé dans des conditions acides peut ne pas être applicable aux mélanges de polyester et d'élasthanne. L'utilisation de colorants pouvant être désorbés dans des conditions alcalines peut être limitée en fonction des spécifications du produit (par exemple, solidité des couleurs et nuance). |
3.5. Impression
3.5.1. Réduction de la consommation d'eau
L'exploitant optimise le nettoyage des équipements d'impression.
Cela consiste notamment à :
- prévoir un procédé d'enlèvement mécanique de la pâte d'impression ;
- automatiser le démarrage et l'arrêt de l'alimentation en eau de nettoyage ;
- réutiliser et/ou recycler l'eau de nettoyage (voir le i du point 2.10).
3.5.2. Utilisation efficace des ressources
L'exploitant applique une combinaison de techniques.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
Sélection de la technologie d'impression |
|||
a. |
Impression numérique par jet |
Injection de colorant dans les matières textiles commandée par ordinateur. |
Uniquement applicable aux unités nouvelles ou aux transformations majeures d'unités. |
b. |
Impression par transfert sur les matières textiles synthétiques |
Le dessin est d'abord imprimé sur un substrat intermédiaire (tel que du papier) à l'aide de colorants dispersés sélectionnés et est ensuite transféré sur l'étoffe par application d'une température et d'une pression élevées. |
|
Technique de conception et de fonctionnement |
|||
c. |
Utilisation optimisée de la pâte d'impression |
Cela consiste notamment à : - réduire le plus possible le volume du circuit d'alimentation en pâte d'impression (par exemple, en réduisant les longueurs et diamètres des tuyaux) ; - assurer une répartition uniforme de la pâte sur toute la largeur de la machine d'impression ; - arrêter l'alimentation en pâte d'impression un peu avant la fin de l'impression ; - ajouter manuellement la pâte d'impression en cas d'utilisation à petite échelle. |
Applicable d'une manière générale. |
Récupération et réutilisation de la pâte d'impression |
|||
d. |
Récupération de la pâte d'impression résiduelle dans l'impression à cadre rotatif |
La pâte d'impression résiduelle du circuit d'alimentation est renvoyée dans son récipient d'origine. |
L'applicabilité aux unités existantes peut être limitée par les équipements. |
e. |
Réutilisation de la pâte d'impression résiduelle |
La pâte d'impression résiduelle est collectée, triée par type, stockée et réutilisée. Le degré de réutilisation de la pâte d'impression est limité par sa dégradation. |
Applicable d'une manière générale. |
3.5.3. Emissions atmosphériques d'ammoniac et production d'effluents aqueux contenant de l'urée
L'exploitant L'exploitant applique une des techniques pour l'impression à l'aide de colorants réactifs sur des fibres/du matériel cellulosique(s).
Technique |
Description |
|
---|---|---|
a. |
Réduction de la teneur en urée des pâtes d'impression |
L'impression est effectuée en utilisant des pâtes d'impression contenant moins d'urée et en maîtrisant la teneur en humidité des matières textiles. |
b. |
Impression en deux phases |
L'impression est effectuée sans urée au moyen de deux opérations de foulardage avec une étape intermédiaire de séchage et d'adjonction d'agents de fixation (tels que du silicate de sodium). |
3.5.4. Emissions atmosphériques de composés organiques et d'ammoniac
L'exploitant utilise, pour l'impression à l'aide de pigments, des produits chimiques d'impression moins impactants pour l'environnement.
Cela consiste à utiliser notamment :
- des épaississants à teneur nulle ou faible en composés organiques volatils ;
- des agents de fixation à faible potentiel d'émission de formaldéhyde ;
- des liants à faible teneur en ammoniaque et à faible potentiel d'émission de formaldéhyde.
3.6. Apprêts
3.6.1. Emissions atmosphériques de formaldéhyde résultant du traitement « easy-care »
L'exploitant utilise des agents de réticulation à potentiel nul ou faible d'émission de formaldéhyde dans le cadre du traitement « easy-care » des matières textiles en fibres cellulosiques et/ou des mélanges de fibres cellulosiques et de fibres synthétiques.
3.6.2. Adoucissage
L'exploitant applique la technique a ou b.
Technique |
Description |
|
---|---|---|
a. |
Application des agents adoucissants en volume de bain réduit |
Les agents adoucissants ne sont pas ajoutés au bain de teinture, mais appliqués au cours d'une étape distincte, par foulardage, par pulvérisation ou par moussage. |
b. |
Adoucissage des matières textiles en coton au moyen d'enzymes |
Voir le c du point 2.16. Des enzymes sont utilisées pour l'adoucissage, éventuellement en combinaison avec un procédé de lavage ou de teinture. |
3.6.3. Traitements ignifuges
L'exploitant applique une des deux techniques, ou les deux, la technique a étant à privilégier.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Utilisation de matières textiles possédant des propriétés ignifuges intrinsèques |
Utiliser des textiles pour lesquels il n'est pas nécessaire de réaliser un traitement ignifuge. |
L'applicabilité peut être limitée en fonction des spécifications du produit (par exemple, ignifugation). |
b. |
Sélection des agents ignifuges |
Les agents ignifuges sont sélectionnés en tenant compte : - des risques qui y sont associés, notamment en ce qui concerne la persistance et la toxicité, y compris le potentiel de substitution (par exemple pour les retardateurs de flamme bromés, voir le d du 1° du point 2.14) ; - de la composition et de la forme des matières textiles à traiter ; - des spécifications du produit (par exemple, ignifugation combinée aux propriétés oléophobes, déperlantes ou antitaches, durabilité au lavage). |
Applicable d'une manière générale. |
3.6.4. Traitements oléophobes, déperlants ou antitaches
L'exploitant utilise des produits oléophobes, déperlants ou antitaches ayant des impacts moindres sur l'environnement en tenant compte :
- des risques qui y sont associés, notamment en ce qui concerne la persistance et la toxicité, y compris le potentiel de substitution (par exemple, pour les PFAS, voir le d du 1° du point 2.14) ;
- de la composition et de la forme des matières textiles à traiter ;
- des spécifications du produit (par exemple, propriétés oléophobes, déperlantes ou antitaches combinées à l'ignifugation).
3.6.5. Traitements anti-rétrécissants de la laine
L'exploitant utilise des agents anti-feutrage sans chlore, par exemple des sels inorganiques de l'acide peroxymonosulfurique.
L'applicabilité peut être limitée si l'objectif anti-retrécissant n'est pas atteint.
3.6.6. Traitements antimites
L'exploitant applique une ou les deux techniques.
Technique |
Description |
Applicabilité |
|
---|---|---|---|
a. |
Sélection des produits auxiliaires de teinture |
Lorsque les agents antimites sont ajoutés directement au bain de teinture, des produits auxiliaires de teinture (tels que les agents d'unisson) qui n'entravent pas l'absorption des agents antimites sont sélectionnés. |
Applicable d'une manière générale. |
b. |
Application en volume de bain réduit des agents antimites |
En cas de pulvérisation, l'excès de solution antimites est récupéré dans les matières textiles par centrifugation et est réutilisé. |
Applicable d'une manière générale. |
3.6.7. Contrecollage
L'exploitant utilise des procédés dits « hot-melts » (polymères fondus) plutôt que le contrecollage à la flamme.
Cette technique peut ne pas être applicable aux textiles fins et peut être limitée par la résistance de la liaison entre le produit de contrecollage et les matières textiles.