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Article AUTONOME (Arrêté du 23 janvier 2024 portant création de l'option « ouvrier d'élevage de ruminants et de cultures fourragères » du brevet professionnel agricole et fixant ses conditions de délivrance)

Article AUTONOME (Arrêté du 23 janvier 2024 portant création de l'option « ouvrier d'élevage de ruminants et de cultures fourragères » du brevet professionnel agricole et fixant ses conditions de délivrance)


1.1.3. Les emplois du secteur de l'élevage de ruminants


L'association élevage et culture génère une activité soutenue (quotidienne ou saisonnière) tout au long de l'année, toutefois, la nature de l'élevage impacte directement sur le temps et la nature des travaux. Ils se répartissent entre les soins aux animaux, les travaux sur les productions végétales (destinées à l'alimentation du troupeau ou à la vente) et l'entretien des bâtiments.
La composition de la main-d'œuvre a évolué avec une baisse de la main-d'œuvre familiale et un développement de l'emploi permanent salarié non familial. Les nouvelles formes sociétaires de gestion des exploitations renforce le dynamisme de l'emploi salarié, elles emploient relativement plus de salariés que les autres (en 2020, 68 % du volume du travail agricole est mobilisé dans les exploitations sous forme sociétaire [14]).
Ce besoin en main d'œuvre est complété par le recours à des salariés saisonniers et à l'externalisation des travaux (56 % des exploitations font appel à l'externalisation).
Les exploitations d'élevage et de polyculture-polyélevage représentent respectivement 36 % et 11 % du volume du travail agricole total.
L'emploi salarié en élevage représente, tous types d'élevages de ruminants confondus, 50 600 unités de travail annuel (hors autres herbivores). L'emploi salarié en bovins (lait, viande et mixte) représente 22 200 UTA (15), il s'élève à 4 500 UTA pour les filières ovine et caprine. La filière polyculture-polyélevage est la plus employeuse avec 23 900 UTA. Toutes ces filières enregistrent une augmentation de l'emploi de main d'œuvre salariée ces dernières années.
Cette répartition du salariat est liée pour partie au nombre d'exploitations mais aussi à une intensité du travail variable selon la spécialisation des exploitations : par exemple, en bovin viande, la main-d'œuvre salariée est plus conséquente chez les naisseurs-engraisseurs de jeunes bovins ou de bœufs.


(14) Agreste - Primeur n° 11 - Recensement agricole 2020 Main-d'œuvre et externalisation des travaux.
(15) Agreste CHIFFRES ET DONNÉES- MAI 2021- Numéro 6.