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Article AUTONOME (Arrêté du 14 décembre 2023 portant définition et fixant les conditions de délivrance du brevet de technicien supérieur « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière »)

Article AUTONOME (Arrêté du 14 décembre 2023 portant définition et fixant les conditions de délivrance du brevet de technicien supérieur « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière »)


III.3 - Compétences et connaissances relevant des enseignements généraux


CULTURE GÉNÉRALE ET EXPRESSION


L'enseignement du français dans les sections de techniciens supérieurs se réfère aux dispositions de l'arrêté du 13 juillet 2023 relatif aux objectifs et contenus de l'enseignement de culture générale et expression, aux compétences travaillées et à la définition de l'épreuve de culture générale et expression du brevet de technicien supérieur.


LANGUE VIVANTE : ANGLAIS OBLIGATOIRE ET LANGUE FACULTATIVE
1. Objectifs


L'étude des langues vivantes étrangères contribue à la formation intellectuelle et à l'enrichissement culturel de l'individu. A ce titre, elle a plus particulièrement vocation à :


- favoriser la connaissance des patrimoines culturels des aires linguistiques étudiées ;
- susciter le goût et le plaisir de la pratique de la langue ;
- donner confiance pour s'exprimer ;
- former les étudiants à identifier les situations de communication, les genres de discours auxquels ils sont exposés et qu'ils doivent apprendre à maîtriser ;
- favoriser le développement d'une capacité réflexive ;
- développer l'autonomie ;
- préparer les étudiants à la mobilité professionnelle.


Cette étude contribue au développement des compétences professionnelles attendues de la personne titulaire du BTS. Par ses responsabilités au sein des organisations, la personne titulaire du diplôme est en relation avec les partenaires de l'organisation, de ce fait la communication en langue vivante étrangère peut se révéler déterminante. Au sein même de l'organisation, la personne titulaire du diplôme peut échanger avec d'autres collaborateurs d'origine étrangère. Que ce soit avec des partenaires internes ou externes à l'organisation, la personne titulaire du diplôme doit en outre tenir compte des pratiques sociales et culturelles de ses interlocuteurs pour une communication efficace.
La consolidation de compétences de communication générale et professionnelle en anglais, et, si possible, dans une autre langue vivante, est donc fondamentale pour l'exercice du métier.
Sans négliger les activités langagières de compréhension et de production à l'écrit (comprendre, produire, interagir), on s'attachera plus particulièrement à développer les compétences orales (comprendre, produire, dialoguer) dans une langue de communication générale, tout en satisfaisant les besoins spécifiques à l'utilisation de la langue vivante dans l'exercice du métier par une inscription des documents supports et des tâches dans le domaine professionnel et dans l'aire culturelle et linguistique de référence.
Le niveau visé en fin de formation est celui fixé dans les programmes pour le cycle terminal des voies générale et technologique (Bulletin officiel spécial n°1 du 22 janvier 2019) en référence au Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL) : le niveau B2 pour l'anglais et le niveau B1 pour la langue vivante étrangère facultative dans les activités langagières suivantes :


- compréhension de documents écrits ;
- production et interaction écrites ;
- compréhension de l'oral ;
- production et interaction orales.


Dans le Cadre européen commun de référence pour les langues (CECRL), le niveau B2 est défini de la façon suivante : l'utilisateur « peut comprendre le contenu essentiel de sujets concrets ou abstraits dans un texte complexe, y compris une discussion technique dans sa spécialité ; peut communiquer avec un degré de spontanéité et d'aisance tel qu'une conversation avec un locuteur natif ne comporte de tension ni pour l'un ni pour l'autre ; peut s'exprimer de façon claire et détaillée sur une large gamme de sujets, émettre un avis sur un sujet d'actualité et exposer les avantages et les inconvénients de différentes possibilités ».
Au niveau B1 le CECRL prévoit que l'utilisateur « peut comprendre les points essentiels quand un langage clair et standard est utilisé et s'il s'agit de choses familières dans le travail, à l'école, dans les loisirs, etc. ; peut se débrouiller dans la plupart des situations rencontrées en voyage dans une région où la langue cible est parlée ; peut produire un discours simple et cohérent sur des sujets familiers et dans ses domaines d'intérêt ; peut raconter un événement, une expérience ou un rêve, décrire un espoir ou un but et exposer brièvement des raisons ou explications pour un projet ou une idée. »


2. Contenus


2.1. Grammaire
Au niveau B1, un étudiant peut se servir avec une correction suffisante d'un répertoire de tournures et expressions fréquemment utilisées et associées à des situations plutôt prévisibles.
Au niveau B2, un étudiant a un assez bon contrôle grammatical et ne fait pas de fautes conduisant à des malentendus.
La maîtrise opératoire des éléments morphologiques, syntaxiques et phonologiques figurant au programme des classes du cycle terminal des voies générale et technologique constitue un objectif raisonnable. Il conviendra d'en assurer la consolidation et l'approfondissement.
2.2. Lexique
La compétence lexicale d'un étudiant au niveau B1 est caractérisée de la façon suivante :


• Etendue : possède un vocabulaire suffisant pour s'exprimer à l'aide de périphrases sur la plupart des sujets relatifs à sa vie quotidienne tels que la famille, les loisirs et les centres d'intérêt, le travail, les voyages et l'actualité ;
• Maîtrise : montre une bonne maîtrise du vocabulaire élémentaire mais des erreurs sérieuses se produisent encore quand il s'agit d'exprimer une pensée plus complexe.


Celle d'un étudiant au niveau B2 est caractérisée de la façon suivante :


• Etendue : possède une bonne gamme de vocabulaire pour des sujets relatifs à son domaine et les sujets les plus généraux ; peut varier sa formulation pour éviter des répétitions fréquentes, mais des lacunes lexicales peuvent encore provoquer des hésitations et l'usage de périphrases.
• Maîtrise : l'exactitude du vocabulaire est généralement élevée bien que des confusions et le choix de mots incorrects se produisent sans gêner la communication.


Dans cette perspective, on réactivera le vocabulaire élémentaire de la langue de communication afin de doter les étudiants des moyens indispensables pour aborder des sujets généraux.
C'est à partir de cette base consolidée que l'on pourra diversifier les connaissances en fonction notamment des besoins spécifiques de la profession, sans que ces derniers n'occultent le travail indispensable concernant l'acquisition du lexique plus général lié à la communication courante.
2.3. Eléments culturels
La prise en compte de la langue vivante étrangère dans le champ professionnel nécessite d'aller bien au-delà d'un apprentissage d'une communication utilitaire réduite à quelques formules stéréotypées dans le monde économique ou au seul accomplissement de tâches professionnelles. Outre les particularités culturelles liées au domaine professionnel (écriture des dates, unités monétaires, unités de mesure, sigles, abréviations, heure, code vestimentaire, modes de communication privilégiés, gestuelle, etc.), la connaissance des pratiques sociales et des contextes culturels au sein de l'organisation et de son environnement constitue un apport indispensable pour la personne titulaire du diplôme.
On s'attachera donc à développer chez les étudiants la connaissance des pays dont la langue est étudiée (contexte socioculturel, us et coutumes, situation économique, politique, vie des entreprises, comportement dans le monde des affaires, normes de courtoisie, etc.), connaissance indispensable à une communication efficace, qu'elle soit limitée ou non au domaine professionnel.
Les tableaux en annexe disponibles dans le Guide d'accompagnement dans le RNR d'éduscol mettent en parallèle des tâches de la vie professionnelle auxquelles la personne titulaire du diplôme pourra être confrontée dans l'exercice de son métier, les niveaux attendus pour la réalisation de ces tâches en langue étrangère.
2.4. Objectifs de l'enseignement professionnel en langue vivante étrangère en co-intervention
Mener en langue anglaise un apprentissage et une pratique professionnelle dans le contexte de la spécialité. Prendre en main et exploiter des ressources documentaires techniques afin de développer les compétences et d'enrichir la capacité d'analyse. Contextualiser des activités techniques dans le cadre de communications et d'échanges professionnels internationaux en vue de développer la capacité langagière orale et écrite en langue anglaise.
Assurer une veille documentaire par la fréquentation de la presse ou de sites d'informations scientifiques ou généralistes en langue anglaise et placer ainsi le domaine professionnel de la section dans une perspective complémentaire : celle de la culture professionnelle et de la démarche scientifique (parallèle ou concurrente) des pays anglophones.


MATHÉMATIQUES


L'enseignement des mathématiques dans les sections de techniciens supérieurs se réfère aux dispositions figurant aux annexes I et II de l'arrêté du 4 juin 2013 fixant les objectifs, les contenus de l'enseignement et le référentiel des capacités du domaine des mathématiques pour les brevets de technicien supérieur.
Ces dispositions sont précisées pour ce BTS de la façon suivante :
1. Objectifs spécifiques à la section de BTS « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière »
L'étude de phénomènes issus des sciences physiques et l'étude des problématiques issues des sciences et techniques industrielles constituent un des objectifs essentiels de la formation des techniciens supérieurs en « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière ». Ils sont décrits mathématiquement.
De même la connaissance de quelques méthodes statistiques pour contrôler la qualité d'une réalisation ou traiter un ensemble de mesures physiques est indispensable dans le cadre de ce brevet de technicien supérieur.
2. Programme
Le programme de mathématiques est constitué des 11 modules suivants :


- Calcul et numération ;
- Configurations et transformations du plan ;
- Suites numériques ;
- Calcul intégral ;
- Équations différentielles uniquement le paragraphe consacré au premier ordre ;
- Fonction d'une variable réelle ;
- Fonctions d'une variable réelle et modélisation du signal ;
- Nombres complexes ;
- Statistique descriptive ;
- Probabilités 1 ;
- Statistique inférentielle, uniquement le paragraphe consacré à l'estimation par intervalle de confiance. ;


3. Programme complémentaire
Le programme complémentaire ne fait pas l'objet d'une évaluation et peut être enseigné dans le cadre de l'horaire ou durant les heures d'accompagnement personnalisé de deuxième année. Cet apport est un approfondissement qui peut être utile aux étudiants souhaitant des compléments spécifiques de traitement du signal et de calcul matriciel.


- Séries de Fourier ;
- Calcul matriciel.


4. Lignes directrices
Le technicien supérieur « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » garde un contact étroit avec les mathématiques, direct ou indirect, dès lors qu'il manipule au quotidien les données, les nombres, et les formes géométriques.
L'enseignement des mathématiques s'organise autour de quatre axes.


- La maîtrise des opérations algébriques de base, indispensables au quotidien, qu'il s'agisse d'éditer une facture, de rédiger un cahier des charges, de sélectionner ou classer des données, de proportionner une commande et d'allouer des moyens à un besoin exprimé, d'effectuer des conversions d'unité. Cet usage des nombres réels sera complété d'une familiarisation avec les nombres complexes lesquels trouvent des applications dans la détermination d'une fonction de transfert ou le maniement des indices de réfraction.
- L'aisance à se repérer, à mesurer, à traduire vectoriellement ou encore à configurer que la géométrie consolide à l'aide, si besoin, de croquis à main levée, de maquettes, et de l'outil informatique. Cette gymnastique intellectuelle trouvera également des applications dans l'étude des relations de conjugaison ou les chapitres de statique.
- L'étude de phénomènes discrets ou continus issus des sciences physiques et des enseignements professionnels. Ils sont décrits mathématiquement par des suites et par des fonctions usuelles (affines, racines, polynomiales, trigonométriques, exponentielles, logarithmes), parfois obtenues comme solutions d'équations différentielles (penser à la charge/décharge d'un condensateur à travers une résistance) et donnant parfois lieu à des moyennages recourant au calcul intégral. L'emploi de logiciels de tracé, de calcul numérique et de calcul formel sera encouragé.
- La connaissance de quelques méthodes statistiques pour contrôler la qualité d'un équipement ou pour traiter un jeu de données issues de mesures, et, de manière plus générale, pour comprendre les notions d'aléas, d'incertitudes et de risques en lien avec les probabilités. Il conviendra d'utiliser le tableur pour représenter des données et simuler quelques situations simples ou le hasard intervient.


De nombreuses thématiques se prêtent volontiers à une co-intervention avec les professeurs de STI sur des cas concrets. Il est important de tirer profit de cette nouvelle disposition. Le volume horaire global qui lui est accordé peut bien sûr être utilisé avec une relative souplesse, en concertation au sein de l'équipe.
5. Organisation des contenus
C'est en fonction de ces constats que l'enseignement des mathématiques est conçu. Organisé en modules, il est primordial d'en souligner, mais aussi d'en distinguer les angles culturels, historiques et professionnalisants. Les notes qui suivent précisent certains points et fournissent des exemples de contextes propices aux mathématiques en liaison avec les autres disciplines.
Le programme de mathématiques, conçu selon les quatre axes ci-dessus, s'articule en onze modules plus deux complémentaires, ici commentés de manière à mieux les profiler à la présente section de BTS. La répartition qui est proposée sur les deux années pourra, à la marge, être modifiée en dialogue avec les autres disciplines.
Première année :


- Calcul et numération (co-enseignement) ;
- Configurations et transformations du plan (co-enseignement) ;
- Suites numériques ;
- Fonction d'une variable réelle ;
- Fonctions d'une variable réelle et modélisation du signal (co-enseignement) ;
- Nombres complexes (co-enseignement).


Seconde année :


- Calcul intégral ;
- Équations différentielles uniquement le paragraphe consacré au premier ordre (co-enseignement) ;
- Statistique descriptive (co-enseignement) ;
- Probabilités 1 ;
- Statistique inférentielle, uniquement le paragraphe consacré à l'estimation par intervalle de confiance.(co-enseignement).


Modules optionnels de seconde année : (enseignés dans le cadre de l'horaire ou en accompagnement personnalisé en deuxième année de BTS et dans la perspective d'une poursuite d'études)


- Séries de Fourier (co-enseignement) ;
- Calcul matriciel.


PHYSIQUE-CHIMIE


L'enseignement de physique-chimie en BTS « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » se réfère aux connaissances scientifiques associées aux compétences professionnelles décrites en III.2, notamment dans les tableaux relatifs aux compétences et connaissances associées : C02, C03, C05, C09, C11, C12. La mise en œuvre de cet enseignement articule de manière équilibrée l'étude des notions théoriques et l'expérimentation ; un temps de co-enseignement est prévu avec les STI afin de favoriser les approches interdisciplinaires des systèmes technologiques.
Les connaissances relevant de la physique-chimie sont identifiées dans les tableaux décrivant les compétences et connaissances associées à l'aide de puces « ⚫ ». L'extrait ci-dessous propose un exemple.



Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page