ANNEXE II
RÉFÉRENTIEL DES ACTIVITÉS PROFESSIONNELLES
II.1 - Insertion professionnelle visée
II.1.1. - Secteurs d'activité
Le métier de technicien supérieur photonique s'exerce principalement dans des entreprises de tailles variables allant des TPE aux grandes entreprises à dominante optique et photonique ou utilisant ces technologies dans :
- les laboratoires et les départements de recherche et de développement ;
- les bureaux d'études ;
- les services d'essais et de contrôle ;
- les unités d'industrialisation, de production, d'assemblage et de mise en service ;
- les services de maintenance.
Le domaine de la photonique est porteur d'innovation et se positionne à la pointe du développement de nouvelles technologies, plus particulièrement dans les six secteurs majeurs suivants :
- Les télécommunications :
- transmissions optiques ;
- fibres et composants ;
- systèmes et réseaux.
- La santé, le vivant, l'agroalimentaire et l'environnement :
- systèmes photoniques d'analyse pour la santé ;
- systèmes d'imagerie médicale : endoscopie, microscopie, imagerie plein champ ;
- capteurs photoniques pour le vivant ;
- lasers pour la santé : excitation de fluorescence, ablation, photocoagulation ;
- lentilles correctrices, implants cristallins, optique adaptative ;
- spectroscopie Raman.
- L'énergie, l'éclairage et l'affichage :
- diodes électroluminescentes et diodes électroluminescentes organiques ;
- photovoltaïque ;
- photonique et infrastructures de recherche ;
- affichage et réalité augmentée.
- La fabrication et le contrôle :
- lasers et procédés industriels ;
- techniques de fabrication de systèmes et de composants optiques ;
- procédés industriels et mesures optiques ;
- métrologie optique.
- La surveillance, la défense et la sécurité :
- systèmes d'imagerie complexes pour l'observation et la surveillance ;
- capteurs d'images ;
- sources, capteurs et réseaux de capteurs ;
- détecteurs.
- La mobilité (automobile, ferroviaire, aéronautique, naval) et l'aérospatial :
- lasers, diodes lasers et diodes électroluminescentes : lidar, phare, éclairage intérieur ;
- écran et affichage tête haute ;
- fibres optiques ;
- vitrages et traitements de surface ;
- capteurs et caméra jour, proche infrarouge, et infrarouge ;
- systèmes de navigation.
Par ailleurs, le technicien supérieur en « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » peut intervenir dans les secteurs des loisirs et de la culture, des travaux publics et du bâtiment, des technologies quantiques, du luxe, etc.
II.1.2. - Types d'emploi accessibles
Selon le type d'entreprise et le secteur d'activité, le technicien supérieur en « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » peut être employé en tant que :
- technicien en développement ;
- technicien en bureau d'études ;
- technicien en industrialisation ;
- technicien de fabrication ;
- technicien en intégration, montage ou réglage ;
- technicien de contrôle/métrologie optique ;
- technicien de service après-vente, de maintenance ;
- technicien en mesures et essais.
II.2. - Description des activités professionnelles
II.2.1. - Exigences transversales aux activités professionnelles
- Exigences d'hygiène, de santé et de sécurité
Le développement au sein des entreprises d'un système de gestion de la santé et de la sécurité au travail contribue à la fois à réduire les risques accidentels, à prévenir les maladies professionnelles et à travers le bien-être au travail, accroître la productivité.
Le futur technicien supérieur en « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » est sensibilisé aux enjeux de l'hygiène, de la santé et de la sécurité. Pour cela, une démarche de maîtrise et de prévention des risques est nécessaire, incluant des formations liées aux habilitations professionnelles (1). Ces formations à la prévention des risques seront donc mises en œuvre en visant la prise en compte :
- du respect de la conformité (lois, normes et réglementation) ;
- de l'identification des risques encourus (en les diminuant ou en les supprimant) ;
- d'interventions en milieu à risques particuliers (espace confiné, amiante, sites chimiques) ;
- des produits nocifs utilisés (tri, valorisation des déchets dangereux ou non) ;
- de la conduite des installations (optimisation de la production).
Le technicien supérieur en « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » est un des principaux acteurs de la mise en œuvre de la politique globale de prévention de l'entreprise. Dans toutes les activités professionnelles induites par le métier, il sera amené à participer, à son niveau, à l'analyse des risques professionnels en appréhendant les dangers pour sa santé et sa sécurité ainsi que pour celles des autres, tout en préservant les biens. Ces contributions seront consignées, elles permettront la mise à jour du document unique (2) et la mise en œuvre des principes généraux de prévention des risques professionnels et de secours aux personnes.
- Exigences environnementales
En vue de répondre aux exigences environnementales, à la gestion des déchets et à la maîtrise des consommations énergétiques, l'action du technicien supérieur en « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » s'exerce dans le respect des normes françaises et européennes en vigueur.
Il est prévu que chaque entreprise de production est responsable de ses déchets jusqu'à leur élimination complète. Le suivi, le contrôle, la traçabilité des circuits d'élimination des déchets sont imposés aux entreprises. Cette politique de maîtrise des déchets oblige le technicien supérieur à réaliser les opérations de tri et de stockage provisoire dans des containers ou autres, conformes à la réglementation, afin d'orienter chaque catégorie de déchets vers une filière de traitement adaptée.
Face aux risques environnementaux immédiats, le technicien supérieur doit intervenir pour les supprimer et mettre en œuvre des solutions techniques (analyse, kits anti-pollution, etc.) afin de minimiser l'impact sur l'environnement. C'est ainsi que le technicien dans son activité quotidienne contribue à la préservation des ressources naturelles et des biens matériels.
- Exigences de communication dans une langue étrangère
Il est attendu que le technicien supérieur en « Photonique : Technologies et Sciences de la Lumière » maîtrise l'anglais et, dans la mesure du possible, une autre langue vivante, afin de communiquer avec les collaborateurs, les clients et les fournisseurs, d'écrire des rapports clairs et concis, de comprendre les instructions et de se former à des techniques. Ces compétences sont désormais nécessaires dans les PME comme dans les grandes entreprises. Les rapports d'activité, les guides d'utilisation, les catalogues et documentations techniques sont le plus souvent rédigés en anglais. Les systèmes techniques disposent souvent d'interfaces de dialogue en langue anglaise.
Les échanges entre techniciens européens et internationaux se généralisent en langue anglaise, langue de diffusion de l'information et de communication à l'intérieur et à l'extérieur de l'entreprise, à l'écrit comme à l'oral.
(1) Exemples : formation PCSL (personnes compétentes en sécurité laser), formation ROA (rayonnements optiques artificiels).
(2) DUERP : Document unique d'évaluation des risques professionnels.