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Article AUTONOME (Arrêté du 26 juillet 2022 modifiant l'arrêté du 14 juin 2019 et abrogeant les arrêtés du 11 juillet 2019, du 16 juillet 2021 et du 27 décembre 2021 relatifs à l'expérimentation « Prise en charge avec télésurveillance du diabète gestationnel »)

Article AUTONOME (Arrêté du 26 juillet 2022 modifiant l'arrêté du 14 juin 2019 et abrogeant les arrêtés du 11 juillet 2019, du 16 juillet 2021 et du 27 décembre 2021 relatifs à l'expérimentation « Prise en charge avec télésurveillance du diabète gestationnel »)

ANNEXE

CAHIER DES CHARGES RELATIF À L'EXPÉRIMENTATION " PRISE EN CHARGE AVEC TÉLÉSURVEILLANCE DU DIABÈTE GESTATIONNEL "

Cahier des charges - Article 51


1. Objet et finalité du projet d'expérimentation/Enjeu de l'expérimentation


L'objet de cette expérimentation est d'inclure la télésurveillance médicale dans la prise en charge spécialisée du diabète gestationnel et de proposer une rémunération forfaitaire par patiente et par grossesse comprenant l'ensemble des actes et outils nécessaires au suivi du diabète gestationnel, dans le but d'améliorer la qualité des soins tout en testant un nouveau modèle de financement.

Le forfait comprendra les consultations de suivi, la télésurveillance médicale ainsi que la location d'une solution technique de télésurveillance. Le suivi obstétrical, le lecteur de glycémie et ses consommables (bandelettes) ainsi que les stylos à insuline sont exclus de ce forfait.

Ce projet d'expérimentation s'articule donc en deux volets :

(1) Inclure et valoriser la télésurveillance médicale dans la prise en charge du diabète gestationnel ;

(2) Proposer une rémunération forfaitaire pour la prise en charge du diabète gestationnel en remplacement de la tarification à l'acte.


Contexte et constats


Selon la définition de l'OMS (*), le diabète gestationnel est un trouble de la tolérance glucidique conduisant à une hyperglycémie de sévérité variable, débutant ou diagnostiqué pour la première fois pendant la grossesse.

Le diabète gestationnel " DG " est en constante progression : en 2002, il concernait entre 1 et 6% des grossesses selon les études. En 2015, l'International Diabetes Federation (IDF/FID) estime sa prévalence à une grossesse sur 7, soit environ 14 %.

La prévalence du diabète gestationnel en France a été estimée en 2012 à 8 % (1) des grossesses par l'INVS (Santé Publique France), ce qui équivaut à un peu plus de 60 000 femmes chaque année.

Les recommandations de bonne pratique (2) définissent les critères pour un dépistage ciblé en présence de facteurs de risque de diabète gestationnel, les critères diagnostiques, les objectifs cliniques de traitement, le suivi et les mesures thérapeutiques (éducation thérapeutique, diète, activité physique, insuline le cas échéant) à mettre en œuvre par l'équipe de soins sur la base de données d'auto-surveillance (automesures glycémiques, reporting du journal alimentaire et d'activité physique). Le suivi est protocolisé, mais la prise en charge réelle est très variable selon les équipes, le type de structure établissements publiques ou privés, cabinets) et le lieu (caractéristiques géographiques).

Dans une enquête réalisée par le porteur auprès de 65 établissements de santé et cabinets le parcours le plus fréquemment pratiqué est le suivant :


- suite à l'adressage par le professionnel qui suit la grossesse (médecin traitant, obstétricien ou sage-femme), les patientes diagnostiquées sont vues en consultation longue de diabétologie pour mise en place du suivi spécialisé ;

- certaines bénéficient d'éducation thérapeutique (ETP) (souvent le même jour) sous forme d'atelier (nombre de participantes et professionnels impliqués variables) financées par certaines ARS pour certains centres hospitaliers, à des montants différents, tandis que d'autres patientes voient individuellement en consultation des médecins, IDE et diététiciens pour couvrir la partie ETP ;

- ensuite, on remet à la patiente un carnet de glycémie papier dans lequel elle devra noter ses 4-6 résultats quotidiens d'automesures glycémiques ainsi que le traitement administré, le journal alimentaire et des informations sur l'activité physique ;

- la patiente est revue 1 à 2 semaines après pour vérifier l'équilibre glycémique avec le régime seul, la bonne conduite et compréhension des mesures hygiéno-diététiques conseillées, leur adaptation éventuelle et la nécessité éventuelle d'introduire l'insuline. En cas d'équilibre par le régime seul, les patientes sont revues toutes les 2 à 4 semaines environ. En cas de besoin d'insuline, ces femmes ont une deuxième séance ou consultation longue pour la mise sous insuline, puis sont revues toutes les 2 semaines environ pour analyse de ses résultats et ajustement du traitement ;

- dans certains centres, des hospitalisations de jour (HDJ), valorisées pour certaines par un GHS intermédiaire, sont réalisées pour effectuer l'évaluation et l'éducation initiales, ou pour débuter l'insulinothérapie.


Pour répondre au besoin de suivre les patientes et les résultats glycémiques pour ajuster le traitement de façon réactive sans ajouter de déplacements supplémentaires, de nombreuses équipes médicales ont eu recours à une " télésurveillance rudimentaire et gratuite " qui consiste à demander aux patientes de prendre en photo leur carnet glycémique et l'envoyer par email aux équipes, qui leur font un retour par email. Cette méthode de travail est très chronophage et non organisée mais traduit le besoin d'intégrer la télésurveillance (3) dans le parcours de soins du diabète gestationnel.

L'activité à distance étant non valorisée pour les professionnels de santé, ils sont donc encore nombreux à faire revenir les patientes pour des consultations non nécessaires et dans certains centres, à prescrire des hospitalisations de jour (HDJ) systématiques.

En ce qui concerne l'éducation thérapeutique du patient, pilier de la prise en charge, les pratiques sont très disparates avec des forfaits aux montants variables accordés à certains établissements au cas par cas, défavorisant généralement les cabinets libéraux et établissements dans des zones rurales.

Il est donc constaté le besoin d'un parcours de soins plus organisé et homogénéisé (en termes de pratiques et de coûts) qui inclut la télésurveillance des patientes de façon valorisée.


Objectifs du projet d'expérimentation


1. Améliorer la qualité des soins, grâce à l'accès pour l'équipe de soins, aux données des patientes en temps réel, permettant ainsi une meilleure réactivité dans la prise en charge et une meilleure organisation du temps médical et des ressources mobilisées pour la prise en charge médicale.

2. Réduire le nombre d'actes médicaux non nécessaires (consultations, HDJ valorisés pour certaines par un GHS intermédiaires) en incluant la télésurveillance médicale des patientes dans la prise en charge du diabète gestationnel.

3. Améliorer la qualité de vie des patientes prises en charge pour un diabète gestationnel (moins de déplacements, échanges rapprochés et facilités avec l'équipe soignante…).

4. Fixer le tarif préfigurateur du forfait de prise en charge par télésurveillance du diabète gestationnel, le but étant de ne pas engendrer un coût supérieur de prise en charge d'un diabète gestationnel pour le système de santé.


Description du projet


Ce chapitre décrit les modalités de mise en œuvre de la prise en charge du diabète gestationnel par télésurveillance dans le cadre de l'expérimentation nationale.

Il détaille les différents items compris dans la prise en charge ainsi que les missions et modalités de réalisation par les acteurs impliqués.


1. Inclusion et prise en charge


La prise en charge forfaitaire d'une patiente dans le cadre du présent cahier des charges comprend obligatoirement les prestations suivantes, pour la durée du diabète gestationnel (i.e. depuis le diagnostic du diabète gestationnel jusqu'à la fin de grossesse) : une primo consultation de diabétologie, un entretien individuel avec le médecin effectuant la télésurveillance, une éducation thérapeutique du patient (ETP) hors programme ETP agrée ARS (seulement pour les établissements de santé ne bénéficiant pas d'un programme d'ETP financé par leur ARS), la fourniture d'une solution technique de télésurveillance, la télésurveillance médicale, ainsi que les consultations médicales et paramédicales nécessaires au suivi spécialisé.

L'acceptation par la patiente de bénéficier de la télésurveillance médicale est un prérequis à la prise en charge forfaitaire du diabète gestationnel.

En cas de refus de suivi par télésurveillance de la part de la patiente, cette dernière sera prise en charge selon le suivi traditionnel.

Un codage spécifique au forfait de prise en charge du diabète gestationnel sera effectué par le médecin réalisant l'entretien individuel. Il permet d'identifier dans le SNIIRAM les patientes ayant un diabète gestationnel et prises en charge par télésurveillance. Il est également le préalable à toute rémunération des acteurs dans le cadre de l'expérimentation.


1.1. Primo consultation


La primo consultation avec un médecin est nécessaire pour établir le diagnostic du diabète gestationnel et proposer à la patiente les premières mesures en termes de suivi et de traitement.

Les professionnels de santé exerçant selon l'un des modes suivants peuvent réaliser la primo consultation :


- médecin spécialiste en diabétologie-endocrinologie ;

- médecin spécialiste en médecine interne ;

- médecin spécialiste en gynécologie médicale ;

- sage-femme.


1.2. Entretien individuel


L'entretien individuel diffère de la primo consultation ou d'une consultation en ce sens qu'il n'a pas le même objet ; en effet, il a vocation à informer la patiente sur l'acte et le dispositif de télémédecine conformément aux dispositions des articles L. 1111-2, L. 1111-4 et R. 6316-2 du code de la santé publique. Précisément, cet entretien a vocation à expliquer à la patiente en quoi consiste l'acte de télésurveillance, la différence avec une prise en charge classique, les risques spécifiques inhérents à ce type d'acte et les garanties en matière de protection des informations médicales comme détaillé dans l'annexe 1 (Conditions générales à respecter pour la mise en œuvre de la télésurveillance).

Cet entretien peut être concomitant à une consultation médicale classique (notamment la primo consultation), à condition que l'information dispensée par le médecin sur l'acte de télémédecine à la patiente soit claire, explicite et transparente et préalable à l'acte de télémédecine afin que la patiente y consente de manière libre et éclairée.

L'entretien individuel permettra donc de recueillir le consentement de prise en charge par télésurveillance de la patiente et de l'inclure dans la prise en charge forfaitaire du diabète gestationnel.

En tous les cas, cet entretien est nécessairement individuel, ainsi que le prévoit l'article L. 1111-4 du code de la santé publique.

Les professionnels de santé exerçant selon l'un des modes suivants peuvent réaliser l'entretien individuel :


- médecin spécialiste en diabétologie-endocrinologie ;

- médecin spécialiste en médecine interne ;

- médecin spécialiste en gynécologie médicale ;

- sage-femme.


1.3. L'éducation thérapeutique du patient (ETP)


L'éducation thérapeutique du patient (ETP) est un pilier de la prise en charge du diabète gestationnel. Il a pour objectifs de permettre à la patiente :


- l'acquisition et le maintien par le patient de compétences d'autosoins (4). Parmi elles, l'acquisition de compétences dites de sécurité vise à sauvegarder la vie du patient. Leur caractère prioritaire et leurs modalités d'acquisition doivent être considérés avec souplesse, et tenir compte des besoins spécifiques de chaque patient ;

- la mobilisation ou l'acquisition de compétences d'adaptation (5). Elles s'appuient sur le vécu et l'expérience antérieure du patient et font partie d'un ensemble plus large de compétences psychosociales ;

- de connaître sa pathologie et les composants de sa prise en charge ;

- de s'impliquer en tant qu'acteur dans son parcours de soins ;

- d'adopter les réactions appropriées à mettre en œuvre dans le cadre de la prise en charge.


L'ETP devra comprendre a minima les points suivants :


- établir le diagnostic éducatif ;

- donner à la patiente les connaissances nécessaires sur le diabète gestationnel ;

- éduquer la patiente et renforcer ses compétences à la nutrition adaptée au diabète gestationnel ;

- former la patiente à la technique d'auto-surveillance glycémique ;

- former la patiente à l'utilisation de la solution de télésurveillance.


Les professionnels de santé pourront librement compléter l'ETP avec les points qui leur semblent nécessaires à aborder pour atteindre les objectifs cités ci-dessus.

Les professionnels de santé pourront organiser l'ETP selon les modalités pratiques les mieux adaptées à leur établissement, leur organisation et leurs patients.

A noter : les établissements de santé bénéficiant d'un programme d'ETP financé par le forfait FIR de leur ARS ne réaliseront pas l'ETP décrit ci-dessus dans le cadre du forfait de prise en charge du diabète gestationnel Art. 51. Le montant du forfait diabète gestationnel Art. 51 sera ajusté à cette organisation et les établissements pourront poursuivre la réalisation du programme ETP déjà en place et déjà financé par le FIR de leur ARS.


1.4. Télésurveillance


La télésurveillance nécessite un travail collaboratif entre le médecin spécialiste en diabétologie - endocrinologie et la maternité, et plus largement avec l'ensemble de l'équipe médicale, paramédicale et médico-sociale prenant en charge le patient.

Le médecin ne peut programmer à l'avance un premier acte de télésurveillance ni recourir à un acte de télésurveillance sans avoir (i) réalisé préalablement l'entretien individuel pour délivrer l'information légale à la patiente et (ii) recueilli préalablement son consentement de suivi par télésurveillance.

La télésurveillance médicale dans le cadre de la prise en charge forfaitaire du diabète gestationnel comprend le suivi des alertes de façon au minimum hebdomadaire ainsi que le traitement de ces alertes (contact éventuel avec le patient le cas échéant, ajustement du traitement, convocation du patient…).

Les professionnels de santé exerçant selon l'un des modes suivants peuvent effectuer la télésurveillance :


- médecin spécialiste en diabétologie-endocrinologie ;

- médecin spécialiste en médecine interne ;

- médecin spécialiste en gynécologie médicale ;

- sage-femme,


ou le cas échéant, un personnel paramédical agissant en application d'un protocole de coopération pris sur le fondement de l'article 51 de la loi HPST du 21 juillet 2009 et dûment autorisé par le directeur général de l'ARS de la région au sein de laquelle il ou elle exerce.


1.5. Consultations de suivi


Le forfait de prise en charge du diabète gestationnel dans le cadre du présent cahier des charges comprend toutes les consultations médicales et/ou paramédicales de suivi du diabète gestationnel qui s'avéreraient nécessaires à la bonne prise en charge de la patiente.


2. Patientes sous insuline


Un forfait additionnel de risque est prévu pour les patientes nécessitant un traitement par insuline. Ce forfait additionnel couvrira la consultation de mise sous insuline, la formation de la patiente à la pratique de l'injection d'insuline, à la prévention des complications évitables et à la gestion des effets indésirables, la télésurveillance médicale renforcée, ainsi que les consultations médicales et/ou paramédicales nécessaires éventuelles.

Un codage du forfait additionnel de risque est effectué par le médecin effectuant la télésurveillance lors de la mise sous insuline du patient (se référer au chapitre 8 du présent cahier des charges).

La télésurveillance médicale des patients sous insuline dans le cadre de la prise en charge forfaitaire du diabète gestationnel comprend le suivi des données de façon au minimum hebdomadaire ainsi que le traitement des alertes (contact éventuel avec le patient le cas échéant, ajustement du traitement, convocation du patient…). Mise à jour Covid-19 : les établissements de santé ayant eu besoin de modifier ou ajuster l'organisation de la prise en charge du diabète gestationnel suite à la situation de crise Covid-19 devront documenter les adaptations réalisées. (exemple : mise en place de téléconsultations eu lieu des consultations en face à face, réajustement de l'éducation thérapeutique, etc.).


3. Solution technique et organisationnelle


Dans le cadre du présent cahier des charges, la télésurveillance médicale des patientes devra être réalisée grâce à une solution technique de télésurveillance devant a minima associer :


- un système de recueil des données de glycémies capillaires et de traitement de la patiente au sein du lieu de vie de celui-ci, transmis au médecin effectuant la télésurveillance au moins quotidiennement ;

- un algorithme personnalisable pour chacun des patients inclus et validé par le médecin effectuant la télésurveillance, permettant de générer des alertes d'hyperglycémies et d'hypoglycémies selon des fréquences et des seuils de glycémies.


La solution technique devra respecter les normes de sécurité suivantes :


- hébergement des données de santé chez un hébergeur certifié par l'ASIP santé ;

- respect du règlement général sur la protection des données en vigueur depuis le 25 mai 2018 ;

- la solution technique de télésurveillance répond à la définition d'un dispositif médical de classe I, il doit être marqué CE au titre de la réglementation européenne relative aux dispositifs médicaux (voir la déclaration de conformité CE DCEC-001rev1 pour la solution myDiabby Healthcare jointe en annexe 3).


Une fois la patiente inscrite sur la plateforme de télésurveillance, le matériel de télésurveillance est mis en place sur le lieu de vie de la patiente et activé par le fournisseur de la solution technique. Le fournisseur est responsable :


- de sa mise en place ;

- de sa maintenance en parfait état de fonctionnement ;

- de la formation des professionnels de santé et des patientes à son fonctionnement ;

- de l'assistance technique des professionnels de santé et des patientes ;

- de la déclaration des incidents graves quand il s'agit d'un dispositif médical ;

- de la destruction des données personnelles de la patiente en fin d'utilisation selon un procédé respectant le règlement général sur la protection des données personnelles ;

- de rendre possible l'extraction l'ensemble des données de suivi des patientes.


Population ciblée


La population ciblée par ce projet d'expérimentation est la population des femmes enceintes présentant un diabète gestationnel (ou diabète de grossesse).

Concernant les professionnels de santé, l'expérimentation portera sur les équipes médicales en charge du suivi du diabète gestationnel, exerçant en centre hospitalier, en hôpital privé ou en cabinet libéral.


Critères d'inclusion et/ou d'exclusion


Les patientes éligibles à une prise en charge dans le cadre de l'expérimentation sont celles remplissant les critères ci-dessous :


- présentant un diabète gestationnel (DG) dépisté par un test HGPO positif réalisé entre la 24e et la 28e semaine d'aménorrhée ou par une glycémie à jeun supérieure à 0,92 g/l inclus réalisée lors du premier trimestre de la grossesse (Recommandations nationales du CNOGOF et de la SFD sur le dépistage du diabète gestationnel http://www.sfendocrino.org/article/342/nouvelles-recommandations-pour-le-diagnostic-du-diabete-gestationnel) ;

- ayant donné leur consentement de prise en charge par télésurveillance.


Les patientes non éligibles à une prise en charge dans le cadre de l'expérimentation sont celles présentant l'une des situations suivantes :


- patiente présentant un diabète connu préalable à la grossesse ;

- patiente se trouvant à plus de 36 SA au moment de l'inclusion ;

- patiente refusant la prise en charge par télésurveillance ;

- impossibilité physique ou psychique d'utiliser tous les composants de la télésurveillance selon le jugement du médecin souhaitant inclure la patiente dans l'expérimentation ;

- pour les établissements ayant un programme d'ETP, les patientes ne suivant pas ce programme d'ETP.


L'effectif de patientes incluses dans l'expérimentation était initialement de 3 000 patientes. Cet effectif a été augmenté jusqu'à à un total de 6 000 patientes pouvant être incluses dans l'expérimentation, pour répondre au besoin lié à la crise du covid-19. La répartition initiale entre les 17 établissements expérimentateurs étant maintenue tout en gardant une marge de souplesse.

Mise à jour Mesure de prolongation 2021 :

L'effectif de patientes incluses dans l'expérimentation dans le cadre de la mesure de prolongation est de 1 925 patientes.

Le nombre d'établissements de santé et cabinets participants sera de 17, de profil, zone géographique, patientèle et volumétries variées afin d'avoir la meilleure représentation possible de la diversité nationale.

La volumétrie de patientes prévue pour chaque établissement participant est décrite au chapitre modèle économique.

Mise à jour Mesure de prolongation 2022 :

L'effectif de patientes incluses dans l'expérimentation dans le cadre de la mesure de prolongation 2022 est de 2 450 patientes jusqu'au 31 juillet 2022.

Le nombre d'établissements de santé et cabinets participants sera de 17, de profil, zone géographique, patientèle et volumétries variées afin d'avoir la meilleure représentation possible de la diversité nationale.

La volumétrie de patientes prévue pour chaque établissement participant est décrite au chapitre modèle économique.

Mise à jour Mesure de prolongation au 31 octobre 2022 :

L'effectif supplémentaire de patientes incluses dans l'expérimentation dans le cadre de la mesure de prolongation jusqu'au 31 octobre 2022 est de 1 050 patientes.

Le nombre d'établissements de santé et cabinets participants sera de 17, de profil, zone géographique, patientèle et volumétries variées afin d'avoir la meilleure représentation possible de la diversité nationale.

La volumétrie de patientes prévue pour chaque établissement participant est décrite au chapitre modèle économique.

Mise à jour Mesure de prolongation optionnelle au 31 décembre 2022 :

Une prolongation optionnelle jusqu'au 31 décembre 2022 pourra être déclenchée en fonction du calendrier d'entrée de la télésurveillance dans le droit commun.

L'effectif supplémentaire de patientes incluses dans l'expérimentation dans le cadre de la mesure de prolongation optionnelle du 1er novembre jusqu'au 31 décembre 2022 prévue en attente du droit commun sera de 700 patientes.

Le nombre d'établissements de santé et cabinets participants sera de 17, de profil, zone géographique, patientèle et volumétries variées afin d'avoir la meilleure représentation possible de la diversité nationale.

La volumétrie de patientes prévue pour chaque établissement participant est décrite au chapitre modèle économique.


2. En adéquation avec les objectifs fixés ci-dessus, quels sont les impacts attendus à court et moyen terme du projet d'expérimentation ?


En termes d'amélioration du service rendu pour les usagers ?

Les impacts attendus pour les patientes suivies sont d'une part une amélioration générale de la qualité de vie grâce à l'inclusion de la télésurveillance dans la prise en charge (réduction des déplacements, des contacts plus réguliers et de meilleure qualité avec l'équipe médicale, des ajustements du traitement plus réactifs). Nous attendons également une homogénéisation des pratiques médicales sur le territoire grâce à la mise en place de la télésurveillance. Cette harmonisation contribuera à une réduction des inégalités d'accès aux soins dues aux zones géographiques ou aux types d'établissements ou de cabinets dans lesquelles sont prises en charge les patientes.

Nous attendons également une réduction des inégalités d'accès aux soins dans les zones rurales ou dans les déserts médicaux grâce à la télésurveillance.

Sur le long terme, l'optimisation du parcours de soins grâce à la télésurveillance et les outils numériques pourrait permettre de mieux suivre en post partum les patientes ayant été prises en charge pour le diabète gestationnel et donc d'améliorer la prévention et le dépistage du diabète de type 2 après l'accouchement.

(Les patientes ayant eu un diabète gestationnel ont un risque multiplié par 20 de déclarer un diabète de type 2 dans les années suivantes [6].)

En termes d'organisation et de pratiques professionnelles pour les professionnels et les établissements ou services ?

Pour les professionnels de santé, les impacts attendus sont une simplification générale du parcours de soins, tant dans le mode de facturation, que dans l'organisation de la pratique médicale. A moyen terme, il est attendu un gain de temps et d'efficience ainsi qu'une homogénéisation des pratiques sur l'ensemble du territoire.

En termes d'efficience pour les dépenses de santé ?

La mise en place de la télésurveillance dans le parcours de soins sera compensée notamment par la réduction des actes non nécessaires de type consultations et des hospitalisations de jour systématiques.

Un des objectifs de l'expérimentation est de fixer le tarif préfigurateur du forfait de prise en charge par télésurveillance du diabète gestationnel afin de ne pas générer de coûts supplémentaires pour le système de santé.


3. Durée de l'expérimentation envisagée


L'expérimentation est proposée pour une durée de 2 ans, avec une période d'inclusion d'une durée de 8 à 10 mois débutant à la fin du deuxième trimestre 2019.

Planning prévisionnel des grandes phases de mise en œuvre du projet d'expérimentation :

Phase 1 : recrutement des établissements participants ;

Phase 2 : mise en place du projet dans les établissements et formation des équipes médicales au nouveau mode de prise en charge et de facturation ;

Phase 3 : inclusion et suivi des patientes (8 à 10 mois d'inclusion estimés suivis de 6 mois pour le suivi des dernières patientes incluses) ;

Phase 4 : collecte et remontée des indicateurs tout au long de la réalisation de l'expérimentation ;

Phase 5 : évaluation des indicateurs à mi-parcours.



Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page


Mise à jour Covid-19 :

La durée de l'expérimentation sera maintenue à 2 ans maximum, le planning prévisionnel initial étant conservé (i.e. Le nombre de patientes incluses pourra être augmenté jusqu'à 6 000 patientes, sans que ceci ne modifie le calendrier prévisionnel initial).

Mise à jour Mesure de prolongation 2021 :

La durée de l'expérimentation est prolongée jusqu'au 31 décembre 2021. L'inclusion de patientes est possible dans la limite de 1 925 patientes supplémentaires et jusqu'au 31 décembre au plus tard.

Mise à jour Mesure de prolongation 2022 :

La durée de l'expérimentation est prolongée jusqu'au 31 juillet 2022. L'inclusion de patientes est possible dans la limite de 2 450 patientes supplémentaires et jusqu'au 31 Juillet au plus tard.

Mise à jour Mesure de prolongation au 31 octobre 2022 :

La durée de l'expérimentation est prolongée jusqu'au 31 octobre 2022. L'inclusion de patientes est possible jusqu'à cette date dans la limite de 1 050 patientes supplémentaires et jusqu'au 31 octobre au plus tard.

Mise à jour Mesure de prolongation optionnelle au 31 décembre 2022 :

Une prolongation optionnelle jusqu'au 31 décembre 2022 pourra être déclenchée en fonction du calendrier d'entrée de la télésurveillance dans le droit commun. L'inclusion de patientes sera possible jusqu'à cette date dans la limite de 700 patientes supplémentaires et jusqu'au 31 décembre au plus tard.


4. Champ d'application territorial proposé

a) Eléments de diagnostic


- Contexte et constats ayant conduit à la proposition de projet d'expérimentation :


Voir chapitre 1 " Contexte et constats ".

Le champ d'application est national.

Les territoires retenus pour l'expérimentation sont les suivants :


- région Pays de Loire : départements Maine-et-Loire (49) et Mayenne (53) ;

- région Auvergne-Rhône-Alpes : départements Haute-Savoie (74) ;

- région Hauts-de-France : départements Pas-de-Calais (62) et Nord (59) ;

- région Grand Est : départements de la Marne (51) et Bas-Rhin (67) ;

- région Occitanie : département Haute-Garonne (31) ;

- région Ile-de-France : départements Essonne (91), Seine-Saint-Denis (93), Val-d'Oise (95) et Paris (75) ;

- région Provence-Alpes-Côte d'Azur : département Bouches du Rhône (13) ;

- région Centre-Val de Loire : département Indre et Loire (37).


Quels sont les atouts du territoire sur lequel sera mise en œuvre l'expérimentation ?

Travailler sur 8 régions permet de travailler sur des territoires variés et représentatifs de l'ensemble du territoire national.

Au-delà de l'aspect géographique, des établissements de santé et cabinets de toutes tailles et profils participeront sur volontariat à cette expérimentation, de nouveau dans le but de représenter au mieux les différentes pratiques territoriales.

Les participants seront donc constitués de CHU, centres hospitaliers publics et privés situés dans des agglomérations de tailles variées, de cabinets libéraux, et de professionnels de santé ayant différents niveaux d'expérience du numérique et de la télésurveillance.

(Voir la liste des établissements et cabinets participants au paragraphe 5 ci-dessous).

Le fait que ce projet soit principalement dématérialisé et ne demande pas d'installation de matériel ou de machines, il est rapidement déployable à l'échelle de ces 8 régions.

Ce projet d'expérimentation est faisable et reproductible sur l'ensemble du territoire.


b) Champ d'application territorial



OUI/NON

Préciser le champ d'application territorial

Et observations éventuelles

Local

Régional

Interrégional

OUI

Hôpitaux publics, privés et cabinets Régions Pays de Loire, Auvergne-Rhône-Alpes, Hauts de France, Grand-Est, Occitanie, Ile-de-France, Provence-Alpes-Côte d'Azur et Centre Val de Loire (Voir liste des partenaires ci-dessous)

National


5. Présentation du porteur du projet d'expérimentation et des partenaires de l'expérimentation



Entité juridique

et/ou statut ;

Adresse

Coordonnées des contacts :

nom et prénom, mail, téléphone

Nature du partenariat

ou de la participation au projet

d'expérimentation (moyen humain, logistique, financier, autres à préciser…)

Préciser les coopérations existantes

Porteur : MDHC Fournisseur de solution de télémédecine

MDHC SAS

66 av. des

Champs Elysées 75008 Paris

Anastasia Pichereau ana@mydiabby.com

06 21 92 49 90

01 76 40 01 78

Cabinet du Dr Emmanuelle Lecornet-Sokol 3 Rue Francisque Sarcey, 75016 Paris

docteur.els@gmail.com

Cabinet

participant

Clinique Beauregard 23 Rue des Linots, 13012 Marseille

dr.narbonne.bouchard@gmail.com

Etablissement

participant

Cabinet du Dr

Christine Chabrolle

Pôle Santé Léonard de Vinci - Bâtiment Le Lucé - Avenue Alexandre Minkowski, 37170 Chambray-lès-Tours

christinechabrolle@gmail.com

Cabinet participant

CHU ANGERS

4 Rue Larrey, 49100 Angers

Dr Sandrine LABOUREAU sandrine.laboureau@chu-angers.fr Dr Ingrid ALLIX InAllix@chu-angers.fr

Etablissement

participant

CH ANNECY GENEVOIS 1 Avenue de l'Hôpital, 74370 Metz-Tessy

Dr Sandrine FAVRE sfavre@ch-annecygenevois.fr

Établissement participant

CH CALAIS 1601 Boulevard des Justes, 62100 Calais

Dr Bénédicte MYCINSKI b.mycinski@ch-calais.fr

Établissement participant

CHU REIMS Rue du Général Koenig, 51100 Reims

Pr Brigitte DELEMER bdelemer@chu-reims.fr Dr Anne FEVRE afevre@chu-reims.fr

Établissement participant

CHU Toulouse (Hôpital Paul de Viguier) 330 Avenue de Grande Bretagne, 31300 Toulouse

Dr COUSTOLS VALAT Magali coustols-valat.m@chu-toulouse.fr

Établissement participant

Cabinet Dr Leroy 71 Rue de la Louvière, 59800 Lille

cabinetglls@yahoo.fr

Cabinet participant

Hôpital Jean Verdier APHP Avenue du 14 juillet 93143 Bondy cedex

Pr Emmanuel COSSON

emmanuel.cosson@aphp.fr

Établissement participant

CH Boulogne sur mer Rue Jacques Monod, 62200 Boulogne-sur-Mer

Dr Marie LEPAGE m.lepage@ch-boulogne.fr

Établissement participant

CH LAVAL 33 Rue du Haut Rocher, 53000 Laval

Dr Juliette Hardouin juliette.hardouin@chlaval.fr

Établissement participant

CH SELESTAT 23 Avenue Louis Pasteur, 67606 Sélestat

Dr Elodie Thomas elodie.thomas@ghso.fr

Établissement participant

CHRU LILLE 2, avenue Oscar Lambret - 59037 Lille Cedex

Pr Anne VAMBERGUE anne.vambergue@chru-lille.fr

Établissement participant

Cabinet du Dr Ouzounian 20 Route de Boussy-Saint-Antoine, 91480 Quincy-sous-Sénart

sophie.ouzounian@gmail.com

Cabinet participant

CH Sud Francilien 40 Avenue Serge Dassault, 91100 Corbeil-Essonnes

Pr Alfred PENFORNIS alfred.penfornis@ch-sud-francilien.fr

Établissement participant

CHI de Montreuil 56 Boulevard de la Boissière, 93100 Montreuil

Dr Bruno Renevier bruno.renevier@chi-andre-gregoire.fr

Établissement participant


Le porteur de projet est la société MDHC qui est fournisseur de logiciels de télémédecine spécialisés dans le diabète, à l'origine de la plateforme myDiabby Healthcare.

Dans le cadre du projet d'expérimentation, MDHC sera en charge de fournir la solution de télésurveillance du diabète gestationnel ainsi que ses prestations associées, déployer le projet et le mettre en place dans les établissements de santé et les cabinets, former les professionnels de santé à leur participation, participer à la collecte des indicateurs d'impact de l'expérimentation pour l'évaluation.

Les établissements de santé partenaires de l'expérimentation seront les participants à l'expérimentation.


6. Catégories d'expérimentations



Modalités de financement innovant

(Art. R. 162-50-1 - I-1°)

Cocher

a) Financement forfaitaire total ou partiel pour des activités financées à l'acte ou à l'activité

X

b) Financement par épisodes, séquences ou parcours de soins

X

c) Financement modulé par la qualité, la sécurité ou l'efficience des soins, mesurées à l'échelle individuelle ou populationnelle par des indicateurs issus des bases de données médico-administratives, de données cliniques ou de données rapportées par les patients ou les participants aux projet d'expérimentation d'expérimentations

d) Financement collectif et rémunération de l'exercice coordonné

X



Modalités d'organisation innovante

(Art. R. 162-50-1 - I-2°)

Cocher

a) Structuration pluri professionnelle des soins ambulatoires ou à domicile et promotion des coopérations interprofessionnelles et de partages de compétences

b) Organisation favorisant l'articulation ou l'intégration des soins ambulatoires, des soins hospitaliers et des prises en charge dans le secteur médico-social

c) Utilisation d'outils ou de services numériques favorisant ces organisations

X



Modalités d'amélioration de l'efficience ou de la qualité de la prise

en charge des produits de santé (Art. R. 162-50-1 - II°) (7)

Cocher

1° Des prises en charge par l'assurance maladie des médicaments et des produits et prestations de services et d'adaptation associées au sein des établissements de santé, notamment par la mise en place de mesures incitatives et d'un recueil de données en vie réelle

2° De la prescription des médicaments et des produits et prestations de services et d'adaptation associées, notamment par le développement de nouvelles modalités de rémunération et d'incitations financières

3° Du recours au dispositif de l'article L. 165-1-1 pour les dispositifs médicaux innovants avec des conditions dérogatoires de financement de ces dispositifs médicaux.


7. Dérogations envisagées pour la mise en œuvre de l'expérimentation


Au moins une dérogation, et plusieurs réponses sont possibles.



I. - Règles de financements de droit commun auxquelles il est souhaité déroger ?

Limites du financement actuel

- Actuellement pas de financement pour la télésurveillance du diabète gestationnel (solution technique + acte médical de télésurveillance)

- Financement à l'acte impliquant la facturation d'actes non nécessaires pour compenser le manque de valorisation de la télésurveillance

- Ateliers d'éducation thérapeutique du patient financés au cas par cas par les ARS, seulement pour certains établissements et patients et de façon disparate.

Dérogations de financement envisagées (article L. 162-31-1-II-1° et 3°) :

- Facturation,

- Tarification,

- Remboursement,

- Paiement direct des honoraires par le malade,

- Frais couverts par l'assurance maladie

- Participation de l'assuré

- Prise en charge des médicaments et dispositifs médicaux

Nous souhaitons expérimenter le modèle suivant :

(1) Un forfait/patiente/grossesse couvrant la prise en charge du diabète gestationnel à partir de l'adressage de la patiente à un spécialiste ou centre spécialisé dans le diabète gestationnel, jusqu'à l'accouchement exclus, versé à l'établissement de santé ou au cabinet et comprenant les prestations suivantes : (Forfait 1 ou 1 bis selon le cas)

Forfait 1 : Établissements sans programme ETP financé par ARS

- Primo consultation

- Education thérapeutique (ETP) hors programme déjà financé

- Consultations nécessaires

- Télésurveillance médicale

Total : 270 €

Forfait 1 bis : Établissements avec programme ETP financé par ARS

- Primo consultation

- Consultations nécessaires

- Télésurveillance médicale Total : 196 €

Le lecteur de glycémie et ses consommables (bandelettes), les stylos à insuline sont exclus de ce forfait, ainsi que le suivi obstétrical.

(2) Un forfait supplémentaire de risque pour les patientes nécessitant un traitement par insuline, facturé au moment de la mise sous insuline de la patiente, versé à l'établissement ou cabinet libéral, comprenant :

- consultation supplémentaire de mise à l'insuline

- télésurveillance supplémentaire

Forfait 2 : 150 €

(3) Location de la solution de télésurveillance pour la durée de la grossesse versé au fournisseur de la solution technique :

Forfait 3 : 180€ par patiente jusqu'à 150 femmes incluses par l'établissement ou le cabinet libéral et 90€ au-delà de 150 femmes incluses

Pour les détails des modalités de réalisation de la prestation, se référer à l'annexe 1 : Conditions générales à respecter pour la mise en œuvre de la télésurveillance

II. - Règles d'organisation de l'offre de soins auxquelles il est souhaité déroger ?

Limites des règles d'organisation actuelles

N/A

Dérogations organisationnelles envisagées (article L. 162-31-1-II-2°) :

- Partage d'honoraires entre professionnels de santé

- Prestations d'hébergement non médicalisé

- Autorisation d'activité de soins et d'équipements matériels lourds à des groupements

- Dispensation à domicile des dialysats

N/A


8. Principes du modèle économique cible et équilibre du schéma de financement


L'objectif est de tester un nouveau modèle de facturation pour la prise en charge du diabète gestationnel incluant la télésurveillance, qui ne doit pas être supérieur au coût actuel du diabète gestationnel avec le mode de tarification à l'acte sans télésurveillance, tout en permettant une meilleure qualité de suivi et une homogénéisation des organisations.

Les économies réalisées en termes d'actes non nécessaires évités serviront à financer la télésurveillance médicale effectuée.

Nous souhaitons expérimenter le modèle suivant :

1. Un forfait/patiente/grossesse couvrant la prise en charge du diabète gestationnel à partir de l'adressage de la patiente à un spécialiste ou centre spécialisé dans le diabète gestationnel, jusqu'à l'accouchement exclus, versé à l'établissement de santé ou au cabinet et comprenant les prestations suivantes (forfait 1 ou 1 bis selon le cas) :

Forfait 1 : Etablissements sans programme ETP financé par ARS :


- primo consultation ;

- entretien individuel ;

- éducation thérapeutique (ETP) hors programme déjà financé ;

- consultations nécessaires ;

- télésurveillance médicale.


Total : 270 € (*)

ou

Forfait 1 bis : Etablissements avec programme ETP financé par ARS :


- primo consultation ;

- entretien individuel ;

- consultations nécessaires ;

- télésurveillance médicale.


Total : 196 € (*)

Le lecteur de glycémie et ses consommables (bandelettes), les stylos à insuline sont exclus de ce forfait, ainsi que le suivi obstétrical.

2. Un forfait supplémentaire de risque pour les patientes nécessitant un traitement par insuline, facturé au moment de la mise sous insuline de la patiente, versé à l'établissement ou cabinet libéral, comprenant :


- consultation supplémentaire de mise à l'insuline ;

- télésurveillance supplémentaire.


Forfait 2 : 150 € (*)

3. Location de la solution de télésurveillance pour la durée de la grossesse versé au fournisseur de la solution technique :

Forfait 3 : 180 € par patiente jusqu'à 150 femmes incluses par l'établissement ou le cabinet libéral et 90 € au-delà de 150 femmes incluses.


Répartition des établissements de santé bénéficiant d'un programme ETP financé par leur ARS (à la date de signature du présent cahier des charges)



Nom du centre/cabinet participant

Bénéficie d'un programme

ETP financé par l'ARS

CHU Angers

OUI

CH Annecy Genevois

OUI

CH Calais

NON

CHU Reims

OUI

CHU Toulouse (Hôpital Paule de Viguier)

OUI

Cabinet du Dr Lecornet-Sokol

NON

Clinique Beauregard

NON

Cabinet du Dr Leroy

NON

Cabinet du Dr Chabrolle

NON

CH Boulogne sur Mer

NON

CH Laval

OUI

CH Sélestat

NON

CHRU Lille

NON

Cabinet du Dr Ouzounian

NON

Hôpital Jean Verdier APHP

OUI

CHI Montreuil

NON

CH Sud Francilien

OUI


(*) Méthode utilisée pour la proposition du montant du forfait :

(1) Pour le forfait de base de 270 €/patiente/grossesse pour les pratiques médicales (hors solution technique) :

L'estimation comprend :


- une moyenne de 3 CS à 28 € = 84 € ;

- une durée estimée de télésurveillance de 1 h 20/patiente sur la durée du suivi (équivalent à 4 temps de CS) = 112 € - la moyenne de durée de télésurveillance a été calculée sur une moyenne pondérée de 16 semaines de suivi (entre les 30 % de patientes dépistées au 1er trimestre de grossesse et le reste dépistées entre 24 et 28 SA) ;

- une éducation thérapeutique de 2 heures avec intervention de personnel infirmier et diététicien (estimation moyenne suite à questionnaire réalisé en 2017 auprès de 65 centres hospitaliers et cabinets) estimée à 74 € (équivalent un peu plus de 2,5 CS).


Le total de ces éléments nous amène à un forfait de base à 270 €/patiente/grossesse pour les établissements réalisant l'ATP, et 196 €/patiente/grossesse pour les établissements bénéficiant d'un programme ETP financé par l'ARS et ne réalisant pas l'ATP dans le cadre de l'article 51.

(2) Le forfait supplémentaire de risque pour les patientes sous insuline (150 €/patiente/grossesse) a été calculé sur l'estimation d'une consultation MCX (44 €) supplémentaire pour la formation à la pratique de l'injection d'insuline, à la prévention des complications évitables et à la gestion des effets indésirables, ajoutée à une durée de télésurveillance médicale multipliée par 2 (ajout de 112 € supplémentaires).

La somme de ces 2 éléments propres aux patientes sous insuline nous amène à un total de 156 €, que nous avons arrondi à 150 € pour plus de simplicité et prenant en compte le fait que la télésurveillance renforcée démarre généralement à J + 7.