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Article AUTONOME (Décret n° 2020-1484 du 30 novembre 2020 portant publication des mesures 1 à 6 (2018) relatives aux zones spécialement protégées de l'Antarctique, adoptées à Buenos Aires le 18 mai 2018, lors de la XLIe réunion consultative du traité sur l'Antarctique (RCTA) (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2020-1484 du 30 novembre 2020 portant publication des mesures 1 à 6 (2018) relatives aux zones spécialement protégées de l'Antarctique, adoptées à Buenos Aires le 18 mai 2018, lors de la XLIe réunion consultative du traité sur l'Antarctique (RCTA) (1))


ANNEXE
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTEGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 117
ÎLE AVIAN, BAIE MARGUERITE, PÉNINSULE ANTARCTIQUE
Introduction


La raison principale de la désignation de l'île Avian, baie Marguerite, péninsule antarctique (Lat. 67°46'S, Long. 68°54'O ; 0,49 km2) comme zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) est la protection des valeurs environnementales de la zone et en particulier l'abondance et la diversité des oiseaux marins reproducteurs présents sur l'île.
L'île Avian est située au nord-ouest de la baie Marguerite, à 400 mètres au sud de l'île Adelaïde du côté est de la péninsule antarctique centrale. A l'origine, elle avait été désignée Site présentant un intérêt scientifique particulier (SISP) n° 30 dans la recommandation XV-6 (1989) sur proposition du Royaume-Uni. La zone comprenait l'île avec son littoral, mais excluait une petite zone près d'un refuge sur la côte nord-ouest de l'île. Les valeurs à protéger selon la désignation originale étaient les suivantes : l'abondance et la diversité des oiseaux marins reproducteurs présents sur l'île ; la colonie de pétrels géants (Macronectes giganteus) étant l'une des populations reproductrices connues de cette espèce situées le plus au sud ; et les cormorans impériaux (Phalacrocorax [atriceps] bransfieldensis) se reproduisant près de la limite méridionale de leur répartition. Par conséquent, il a été estimé que la zone était d'une valeur ornithologique exceptionnelle et qu'elle méritait une protection vis-à-vis des perturbations anthropiques inutiles.
La première désignation SISP de l'île Avian a été remplacée par une nouvelle désignation de zone spécialement protégée (ZSP), via la recommandation XVI-4 (1991, ZSP N° 21) sur proposition du Royaume-Uni. Les limites de la ZSP étaient similaires à celles du SISP, mais incluaient la totalité de l'île et de la zone littorale, y compris le secteur près du refuge sur la côte nord-ouest de l'île. Après une nouvelle désignation, en tant que ZSPA n° 117 via la Décision 1 (2002), le Plan de gestion de la ZSPA a été approuvé dans la Mesure 1 (2002).
La zone s'inscrit dans le cadre plus large du système des zones protégées de l'Antarctique, en protégeant le site de reproduction de sept espèces d'oiseaux marins, y compris les pétrels géants, qui sont vulnérables aux perturbations. Aucune autre ZSPA dans la région ne protège une telle diversité d'espèces d'oiseaux en phase de reproduction. La résolution 3 (2008) recommandait que l'analyse des domaines environnementaux pour le continent antarctique serve de modèle dynamique pour l'identification des zones spécialement protégées de l'Antarctique dans le cadre environnemental et géographique systématisé visé à l'article 3 (2) de l'annexe V du Protocole (voir également Morgan et al., 2007). Selon ce modèle, l'île Avian relève essentiellement du domaine environnemental E (péninsule antarctique et principaux champs de glaces de l'île Alexander), que l'on trouve aussi dans les ZSPA 113, 114, 126, 128, 129, 133, 134, 139, 147, 149, 152 et dans les ZGSA 1 et 4. Néanmoins, l'île Avian étant majoritairement libre de glace, ce domaine ne représente peut-être pas pleinement le type d'environnement présent dans la zone. Bien qu'elle ne soit pas décrite en tant que telle dans Morgan et al., il est possible que l'île Avian soit mieux représentée par le domaine environnemental B (géologique des latitudes septentrionales moyennes de la péninsule antarctique). Parmi les autres zones protégées contenant le domaine environnemental B, on compte notamment les ZSPA 108, 115, 129, 134, 140 et 153 et la ZGSA 4. La ZSPA se trouve dans la Région de conservation biogéographique (RCBA) 3 : nord- ouest de la péninsule antarctique (Terauds et al., 2012 ; Terauds & Lee, 2016). Dans la résolution 5 (2015), les Parties ont reconnu l'intérêt des zones importantes pour la conservation des oiseaux de l'Antarctique (ZICO) dans la planification et le déploiement d'activités en Antarctique. La ZICO ANT095 île Avian a les mêmes frontières que la ZSPA n° 117 et a été désignée pour la protection du manchot Adélie (Pygoscelis adeliae), du cormoran impérial (Phalacrocorax [atriceps] bransfieldensis), et du labbe de McCormick (Stercorarius maccormicki).


1. Description des valeurs à protéger


Les valeurs environnementales exceptionnelles de la zone, qui constituent la raison principale de sa désignation comme ZSPA, sont les suivantes :


- la colonie de manchots d'Adélie (Pygoscelis adeliae) est l'une des plus importantes sur la terre de Palmer, comptant 77 515 couples reproducteurs ;
- la colonie de cormorans impériaux (Phalacrocorax [atriceps] bransfieldensis) est l'un des sites de reproduction connus les plus vastes en Antarctique et elle est proche de la limite méridionale de la répartition de cette espèce ;
- le caractère unique de l'île : elle est le seul site connu dans la péninsule antarctique où sept espèces d'oiseaux marins se reproduisent avec une telle proximité les unes des autres dans l'espace restreint d'une seule île de petite taille et à la densité de population exceptionnellement élevée, l'île entière étant occupée par des oiseaux reproducteurs pendant l'été ;
- la colonie de pétrels géants (Macronectes giganteus) est l'une des deux plus importantes de la péninsule antarctique ;
- la colonie de goélands dominicains (Larus dominicanus) est également importante et ils se reproduisent près de la limite sud de leur répartition ; et
- l'espèce de mousse Warnstorfia fontinaliopsis sur l'île d'Avian est proche de la frontière méridionale de sa répartition connue.


2. Buts et objectifs


Les objectifs du présent plan de gestion sont les suivants :


- éviter toute détérioration ou tout risque de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine inutile ;
- éviter ou réduire au maximum l'introduction de plantes, d'animaux et de microbes non indigènes dans la zone ;
- limiter le risque d'introduction d'agents pathogènes qui pourraient provoquer des maladies au sein des populations fauniques de la zone ;
- permettre d'effectuer des recherches scientifiques dans la zone, pour autant qu'elles soient indispensables, qu'elles ne puissent être menées ailleurs et qu'elles ne portent pas atteinte à l'écosystème naturel de la zone ; et
- préserver l'écosystème naturel de la zone afin que celle-ci serve de zone de référence pour les études futures.


3. Activités de gestion


Les activités de gestion ci-dessous seront menées à bien afin de protéger les valeurs de la zone :
Un exemplaire de ce plan de gestion sera mis à disposition dans la station Teniente Luis Carvajal (Chili ; Lat. 67°46'S, Long. 68°55'O), la base antarctique Rothera (R.-U. ; Lat. 67°34'S, Long. 68°07'O) et la station General San Martín (Argentine ; Lat. 68°08'S, Long. 67°06'O).
Le plan de gestion sera réexaminé au moins tous les 5 ans et mis à jour en conséquence.
Les équipes de terrain en visite seront pleinement informées par l'autorité nationale sur les valeurs devant être préservées dans la zone et sur les mesures de précaution et d'atténuation décrites dans le présent plan de gestion.
Toutes les activités scientifiques et de gestion entreprises au sein de la zone devraient faire l'objet d'une évaluation d'impact sur l'environnement conformément à ce que requiert l'annexe I du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Des copies du présent plan de gestion doivent être mises à la disposition des navires prévoyant de visiter les abords de la zone.
Tous les pilotes qui opèrent dans la région seront tenus informés de l'emplacement, des limites et des restrictions applicables à l'entrée et au survol de la zone.
Les bornes, panneaux et autres structures érigés à l'intérieur de la zone à des fins scientifiques ou de gestion seront correctement fixés, maintenus en bon état et enlevés lorsqu'ils ne seront plus nécessaires.
Conformément aux dispositions de l'annexe III du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, les équipements ou matériels abandonnés seront enlevés dans toute la mesure du possible, à condition que leur enlèvement n'ait pas d'impact préjudiciable sur l'environnement et les valeurs de la zone.
Les directeurs des programmes antarctiques nationaux en cours d'exécution dans la région se livreront entre eux à des consultations pour veiller à ce que les activités de gestion susmentionnées soient mises en œuvre.


4. Durée de désignation


La zone est désignée pour une période indéterminée.


5. Cartes et photographies


Carte 1. - Ile Avian, ZSPA n° 117, par rapport à la baie Marguerite, indiquant l'emplacement des stations Teniente Luis Carvajal (Chili), Rothera (R.-U.) et General San Martín (Argentine). Les emplacements d'autres zones protégées comprises dans la baie Marguerite (ZSPA n° 107 sur l'île Emperor (îles Dion), ZSPA n° 115 sur l'île Lagotellerie et ZSPA n° 129 sur la pointe Rothera) sont également indiqués. Encart : emplacement de l'île Avian sur la péninsule antarctique.
Carte 2. - Ile Avian (ZSPA n° 117), carte topographique. Spécifications de la carte - projection : conique conforme de Lambert ; parallèles types : 1er 67°30'00”S ; 2e 68°00'00”S ; méridien central : 68°55'00”O ; latitude d'origine : 68°00'00”S ; sphéroïde : WGS84 ; datum : niveau moyen de la mer ; équidistance des courbes de niveau verticales : 5 m ; précision horizontale : ± 5 m ; précision verticale ± 1,5 m.
Carte 3. - Ile Avian (ZSPA n° 117), croquis cartographique de la faune en phase de reproduction. La position des nids et des colonies sont d'une précision de ± 25 m. Ces informations proviennent de Poncet (1982). Spécifications de la carte - projection : conique conforme de Lambert ; parallèles types : 1er 67° 30' 00”S ; 2e 68°00'00”S ; méridien central : 68°55'00”O ; latitude d'origine : 68°00'00"S ; sphéroïde : WGS84 ; datum : niveau moyen de la mer ; équidistance des courbes de niveau verticales : 5 m ; précision horizontale : ± 5 m ; précision verticale ± 1,5 m.


6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage et milieu naturel
Description générale


L'île Avian (Lat. 67°46'S ; Long. 68°54'O, 0,49 km2) est située au nord-ouest de la baie Marguerite, à 400 mètres au sud de l'extrémité sud-ouest de l'île Adélaïde (Carte 1). L'île fait environ 1,45 km de long sur 0,8 km en son point le plus large et s'élève à environ 65 mètres d'altitude. Sa forme est plutôt triangulaire. Elle est rocheuse avec un relief assez bas qui ne dépasse pas les 10 mètres au nord mais qui atteint 30 mètres au centre et 40 mètres au sud où plusieurs versants rocheux et glacés pouvant atteindre 30 mètres rejoignent la mer. La côte est irrégulière et rocheuse avec de nombreux îlots proches mais elle comporte également plusieurs plages accessibles sur les côtes nord et est. L'île est en général libre de glace en été. Son habitat est particulièrement adapté à une multitude d'espèces d'oiseaux reproducteurs : les pentes exposées au nord et bien drainées conviennent parfaitement aux cormorans impériaux (Phalacrocorax [atriceps] bransfieldensis) ; les rochers fragmentées et les blocs rocheux fissurés sont propices aux petits oiseaux nicheurs tels que les océanites de Wilson (Oceanites oceanicus) ; les hauteurs rocailleuses plus élevées sont recherchées par les pétrels géants (Macronectes giganteus) ; et les plus vastes étendues libres de glace sont convoitées par les manchots d'Adélie (Pygoscelis adeliae). La présence de ces derniers attire les labbes (Stercorarius maccormicki et Stercorarius antarcticus) et les goélands dominicains (Larus dominicanus).


Limites


La zone désignée comprend la totalité de l'île Avian, sa zone littorale, des îlots et des rochers alentours ainsi qu'une zone tampon abritant le milieu marin avoisinant (y compris les glaces marines lorsqu'il y en a) sur une distance de 100 mètres autour du rivage de l'île principale (Carte 2). Aucun dispositif de bornage n'a été installé car le littoral à lui seul détermine clairement la limite marine.


Climat et glace marine


Il n'existe aucune donnée d'archive détaillée sur la météorologie pour l'île Avian mais les relevés effectués entre 1962 et 1974 pour la base Adélaïde (appartenant autrefois au Royaume-Uni et aujourd'hui au Chili qui l'a renommée station Teniente Luis Carvajal), distante de 1,2 km, indiquent une température journalière maximum moyenne de 3 °C en février (record maximum de 9 °C) et une température journalière minimum moyenne de - 8 °C en août (record minimum de - 44 °C). Le même cycle global a été constaté lors d'observations effectuées sur l'île tout au long de l'année en 1978-1979 (Poncet et Poncet, 1979). Cette année-là, les précipitations sur l'île se sont présentées sous forme de neige et sont surtout tombées du mois d'août au mois d'octobre, même si des pluies et des chutes de neige sporadiques ont été enregistrées durant l'été.
La baie Marguerite peut geler en hiver bien que l'étendue et les caractéristiques de la glace marine montrent des variations considérables d'une saison à l'autre. Malgré l'étendue et la persistance fréquente de la glace marine dans la région, une polynie se forme de manière récurrente à proximité de l'île Avian, ce qui peut permettre l'absence de glace dans cette zone à partir d'octobre. En outre, de forts courants de marée autour de l'île permettent de maintenir les eaux environnantes libres de glace durant la majeure partie de l'année, ce qui facilite l'accès aux aires d'alimentation pour plusieurs espèces. L'île n'est pas spécialement balayée par les vents dont la force est évaluée en moyenne annuelle à 10 nœuds (1978-1979). Cependant, les vents catabatiques violents qui descendent de l'île Adélaïde et soufflent de un à trois jours quelques fois par mois, réduisent l'accumulation de la neige sur l'île et éloignent la glace marine du littoral, contribuant ainsi à la formation de polynies. Cet enneigement relativement faible joue un rôle capital dans l'établissement de colonies par les oiseaux.


Géologie, géomorphologie et sols


La roche mère de l'île Avian fait partie d'un bloc faillé vers le bas à l'extrémité sud-ouest de l'île Adélaïde. Elle est constituée de grès volcaniclastiques interstratifiés riches en feldspath et en lithique. La zone contient également du grès tuffacé stratifié, du grès graveleux riche en lithique volcanique et des brèches granuleuses volcaniques. Ces dernières sont probablement un dépôt volcanique primaire tandis que les autres éléments de la séquence sont en grande partie composés de matières volcaniques reformées. Ladite séquence fait partie de la formation du mont Liotard, situé dans l'île Adélaïde, et date probablement de la période du Crétacé tardif (Griffiths, 1992 ; Moyes et al, 1994 ; Riley et al., 2012). A l'exception des affleurements rocheux, la surface est principalement constituée de roches brisées par la glace et de pergélisol. Les sols ornithogéniques sont très répandus, surtout au nord, mais les sols constitués de tourbe organique sont pratiquement absents et, lorsqu'ils existent, ils sont peu développés et associés à la croissance de la mousse. Plusieurs plages surélevées ont été répertoriées sur l'île Avian, mais le reste de la géomorphologie n'a fait l'objet d'aucune description.


Cours d'eau et lacs


L'île Avian compte plusieurs étangs d'eau douce éphémères allant jusqu'à 10 000 m2 et 40 cm de profondeur, les deux plus grands étant situés sur la côte est, à environ 5 mètres d'altitude, et sur la côte nord-ouest près du niveau de la mer. De nombreux petits bassins et canaux d'eau de fonte font leur apparition lors de la fonte des neiges saisonnières et de petits cours d'eau canalisent l'eau des vallées à proximité des étangs. Tant les étangs que les bassins d'eau de fonte gèlent en hiver. Les guanos, source d'éléments nutritifs, enrichissent organiquement les étendues d'eau douce sur l'île, et en été de nombreux étangs abritent une flore et une faune benthiques très riches d'algues, de phyllopodes, de copépodes, de nématodes, de protozoaires, de rotifères et de tardigrades. Un grand nombre de crustacés de l'espèce Branchinecta a également été observé (Poncet et Poncet, 1979). L'écologie des eaux douces de l'île n'a pas fait l'objet d'une étude détaillée.


Oiseaux nicheurs


Sept espèces d'oiseaux se reproduisent sur l'île Avian. Ce chiffre est relativement élevé comparé à celui d'autres sites de la péninsule antarctique. Plusieurs espèces ont des populations particulièrement élevées à tel point que certaines d'entre elles sont les plus nombreuses de la région de la péninsule antarctique (Carte 3). Des informations détaillées pour toutes les espèces ont été recueillies tout au long de l'année en 1978-1979 (Poncet et Poncet, 1979) mais, à part ces données, les informations restent sporadiques. Par conséquent, les descriptions ci-dessous sont axées sur des observations réalisées au cours d'une seule saison et il convient de souligner que ces données ne sont pas nécessairement représentatives de l'évolution des tendances démographiques à long terme. Toutefois, il s'agit des données les plus fiables disponibles à l'heure actuelle.
La colonie de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) occupe la moitié nord et le centre de la côte orientale de l'île (Carte 3). Le premier plan de gestion indiquait que cette colonie était « la plus importante de la péninsule antarctique puisqu'elle représentait un tiers de la population totale en phase de reproduction dans la région ». Bien qu'aucune donnée récente ne permette de corroborer cette observation (une colonie de la péninsule antarctique se compose de plus de 120 000 couples [Woehler, 1993] ), la colonie de l'île Avian constitue une des plus importantes populations en phase de reproduction de la terre de Palmer. Des recherches récentes tendent à montrer que le nombre de manchots Adélie est en diminution dans presque tous les endroits de la péninsule antarctique (Lynch et al., 2012). Selon les dernières estimations de population pour les manchots Adélie, datant de la saison 2015-2016, l'île Avian abriterait 65 888 couples reproducteurs (W. Fraser, comm. pers. 2018). Deux ensembles de données disponibles sur les manchots Adélie présents sur l'île Avian collectées en 2013 indiquaient que la population de couples en phase de reproduction s'élevait à 77 515 en janvier 2013 (± 5 %) (W. Fraser, comm. pers. 2013 ; Sailley et al., 2013), et le nombre de couples à 47 146 (Casanovas et al., 2015), bien que l'écart entre ces nombres ne soit pas clairement expliqué. Ces données sont comparables avec une estimation du nombre de manchots Adélie, fondée sur des photographies aériennes prises en décembre 1998, qui ont révélé 87 850 oiseaux (± 0.16 S.D. ; Woehler, 1993), tandis qu'en date du 11 novembre 1978, leur population s'élevait à 36 500 (Poncet et Poncet, 1979).
En 1978-1979, les manchots Adélie ont été vus sur l'île d'octobre à la fin du mois d'avril, la ponte des œufs ayant lieu d'octobre à novembre et les premières éclosions aux environs de la mi-décembre. L'activité des bébés manchots a été observée dès la mi-janvier et les premiers oisillons sont devenus indépendants dès la fin de ce même mois. La plupart des adultes en mue et des bébés manchots indépendants ont quitté l'île dès la troisième semaine de février, même si certains groupes sont revenus périodiquement aux mois de mars et d'avril.
Une grande colonie de cormorans impériaux (Phalacrocorax [atriceps] bransfieldensis) a été observée dans trois groupes situés sur la côte sud-ouest à l'extrémité de l'île (Carte 3). Cependant, lors d'une visite effectuée les 26 et 27 janvier 2011, il est apparu que les deux sites de colonies situés le plus au nord n'étaient pas occupés et que les buttes de nidification étaient en mauvais état. Ces observations laissent à penser que ces sites étaient probablement abandonnés depuis un certain temps. Stonehouse (1949) avait rapporté la présence d'environ 300 oiseaux en octobre 1948 et un nombre similaire d'individus avait été enregistré à la mi-novembre 1968, dont la plupart était en phase de reproduction (Willey, 1969). Poncet et Poncet (1979) ont observé 320 couples en 1978 et environ 670 couples le 17 janvier 1989 (Poncet, 1990). Un recensement effectué le 23 février 2001 faisait état de 185 jeunes cormorans, mais il est probable que certains d'entre eux avaient déjà quitté l'endroit au moment du recensement. Quelque 250 sites de nidification ont été répertoriés. Le recensement réalisé de la mi-janvier à la fin janvier 2013 faisait état de 302 couples en phase de reproduction (W. Fraser, comm. pers., 2013). En 1968, des cormorans impériaux ont été observés sur l'île à partir du 12 août, la ponte intervenant à partir du mois de novembre et l'éclosion au mois de décembre (Willey, 1969). En 1978-1979, ils ont été observés de septembre à juin, la ponte intervenant de novembre à janvier, jusqu'aux premières éclosions, et les tout jeunes cormorans ont commencé à devenir indépendants pendant la troisième semaine de février (Poncet et Poncet, 1979).
Parmi les colonies de pétrels géants (Macronectes giganteus) connues au sud des îles Shetland du Sud, l'île Avian est l'une des deux plus importantes. Elle abrite une partie importante de la population en phase de reproduction de la région de la péninsule antarctique méridionale (avec une estimation de 1190 couples en 1999-2000 ; Patterson et al., 2008). En 1979, les pétrels géants occupaient principalement les affleurements rocheux élevés des parties méridionale et centrale de l'île, se répartissant en quatre groupes principaux (Carte 3). Des données sur le nombre d'oiseaux présents sur l'île figurent dans le Tableau 1.


Tableau 1. - Nombre de pétrels géants (Macronectes giganteus) sur l'île Avian


Année

Nombre d'oiseaux

Nombre de couples

Nombre d'oisillons

Source

1948

~ 100

nd

nd

Stonehouse, 1949

1968

400

163

nd

Willey, 1969

1979

nd

197

nd

Poncet & Poncet, 1979

1989

nd

250

nd

Poncet, 1990

2001

nd

nd

237

Harris, 2001

2013

nd

470

nd

W. Fraser, comm. pers., 2013

nd - non disponible.


En 1978-1979, les oiseaux étaient présents sur l'île Avian entre la mi-septembre et le mois de juin. Pendant cette saison, la ponte s'étendait de la fin du mois d'octobre à la fin du mois de novembre, l'éclosion intervenant pendant le mois de janvier et les jeunes oiseaux acquérant généralement leur indépendance au plus tard en avril. Durant l'été austral de 1978-1979, jusqu'à 100 pétrels non reproducteurs ont été observés sur l'île lors de la pariade en octobre mais ce nombre a été réduit à quelques oiseaux au fil de la saison.
Environ 200 goélands dominicains (Larus dominicanus) adultes, dont 60 couples en phase de reproduction, ont été observés sur l'île Avian en 1978-1979. Ces oiseaux étaient répartis sur toute l'île mais se retrouvaient principalement au centre et au sud sur le relief (Poncet et Poncet, 1979) (Carte 3). Lors de l'été austral 1978- 1979, la majorité des goélands en phase de reproduction sont arrivés au début du mois d'octobre, la ponte intervenant à la mi-novembre et l'éclosion un mois plus tard. Aucune donnée détaillée n'est disponible compte tenu des risques de perturbation anthropique inhérents aux opérations de collecte de données, qui affecteraient fortement la reproduction de ces espèces. Cependant, à peine 12 jeunes goélands ont été observés sur l'île à la fin du mois de janvier 1979, ce qui indique que le taux de reproduction a été faible lors de cette saison. La cause exacte de cet état de fait - perturbation humaine ou facteurs naturels - n'a pas pu être déterminée. En 1967, 19 couples et entre 80 et 120 oiseaux ont été répertoriés (Barlow, 1968).
Une estimation effectuée en 1978-1979 confirme la présence sur l'île d'au moins quelques centaines de couples d'océanites de Wilson (Oceanites oceanicus) en phase de reproduction (Poncet et Poncet, 1979). Ils ont été observés dès la deuxième semaine de novembre, la ponte et l'incubation intervenant probablement jusqu'à la mi-décembre. A la fin du mois de mars, la majeure partie des adultes et des jeunes déjà indépendants avait quitté l'endroit. La plupart des affleurements rocheux de la moitié nord de l'île, ainsi que toutes les pentes rocheuses stables du sud, constituent un habitat idéal pour cette espèce.
En 1978-1979, environ 25 à 30 couples de labbes de McCormick (Stercorarius maccormicki) étaient en phase de reproduction sur l'île Avian. Leurs nids étaient largement dispersés sur l'île mais la plupart se trouvaient au centre et à l'est, notamment sur les pentes surplombant la colonie de manchots Adélie (Carte 3). D'importants groupes d'oiseaux non reproducteurs (environ 150 ; Poncet et Poncet, 1979) ont été observés autour d'un lac peu profond sur le flanc est de l'île. En 1968, Barlow a observé quelque 200 labbes qui n'étaient pas en phase de reproduction. En 2004, 195 couples de labbes de McCormick en phase de reproduction ont été enregistrés dans les parties centrale et orientale de l'île (W. Fraser, comm. pers., 2015), en plus des 880 labbes non reproducteurs également observés sur l'île (W. Fraser pers. comm. 2015, dans une rectification des données renseignées dans Ritz et al., 2006). Lors de l'été austral de 1978-1979, ils se sont installés sur l'île à la fin du mois d'octobre, la ponte intervenant au début de décembre et l'éclosion se terminant à la fin du mois de janvier. Les adultes et les jeunes devenus indépendants avaient en général quitté les lieux à la fin du mois de mars, certains reproducteurs tardifs restant sur les lieux jusqu'à la mi-avril. Au cours de cet été austral, la phase de reproduction a donné le résultat d'un jeune labbe par nid. Barlow (1968) a observé 12 couples de labbes antarctiques (Stercorarius antarcticus), bien que ce nombre puisse inclure des labbes de McCormick. Un couple de labbes antarctiques a été observé au sud-ouest de l'île au cours de l'été austral 1978-1979. Cette espèce n'avait jamais été observée à une latitude aussi méridionale de la péninsule antarctique. La présence de plusieurs labbes antarctiques non reproducteurs a également été signalée pendant la même saison.
Plusieurs autres espèces d'oiseaux qui se reproduisent ailleurs dans la baie Marguerite visitent fréquemment l'île Avian. Il s'agit notamment de la sterne couronnée (Sterna vittata), du pétrel des neiges (Pagodroma nivea) et du fulmar austral (Fulmarus glacialoides). Aucune nidification de ces espèces n'a été observée sur l'île. Quelques pétrels antarctiques (Thalassoica antarctica) ont été vus occasionnellement. La présence du damier du cap (Daption capense) a été signalée en octobre 1948 (Stonehouse, 1949). Des manchots royaux (Aptenodytes patagonicus) et à jugulaire (Pygoscelis antarctica) solitaires ont été observés en 1975 et en 1989, respectivement.


Biologie terrestre


La végétation de l'île Avian est en général clairsemée et la flore n'a pas fait l'objet d'une étude détaillée. Il n'existe pas de phanérogames sur l'île et les cryptogames sont en quantité limitée même si la flore de lichens est abondante. A ce jour, 9 espèces de mousses et 11 de lichens ont été identifiées dans la zone.
Ces mousses sont les suivantes : Andreaea depressinervis, Brachythecium austrosalebrosum, Bryum argenteum, B. pseudotriquetrum, Ceratodon purpureus, Pohlia cruda, P. nutans, Sanionia georgico- uncinata, S. uncinata, Syntrichia magellanica et Warnstorfia fontinaliopsis. Cette dernière espèce se retrouve à la limite sud de sa zone de répartition connue sur l'île Avian (Smith, 1996). Les mousses se développent uniquement aux endroits de l'île qui ne sont occupés ni par les manchots Adélie ni par les cormorans impériaux, dans les zones humides ou à proximité des bassins d'eau de fonte. Des concentrations éparses de mousses allant jusqu'à 100 m2 entourent les berges d'un petit étang sur la colline située au sud de la zone, à environ 30 mètres d'altitude. L'algue verte Prasiola crispa est très répandue dans les zones humides de l'île et une espèce d'hépatique, Cephaloziella varians, a également été identifiée.
Les lichens identifiés sur l'île sont les suivants : Acarospora macrocyclos, Cladonia fimbriata, C. gracilis, Dermatocarpon antarcticum, Lecanora dancoensis, Lecidea brabantica, Physcia caesia, Rinodina egentissima, Siphulina orphnina, Thamnolecania brialmontii et Usnea antarctica. Les communautés les plus importantes se trouvent sur les affleurements rocheux au sud de l'île.
La faune de microinvertébrés, les champignons et les bactéries de l'île Avian doivent encore faire l'objet d'une étude approfondie. A ce jour, seul l'acarien mésostigmatide (Gamasellus racovitzai) a été décrit (base de données sur les invertébrés de la British Antarctic Survey, 1999), bien qu'un collembole et plusieurs autres espèces d'acariens aient été observés sans toutefois être identifiés (Poncet, 1990). Quelques espèces de nématodes (dominées par l'espèce Plectus) (Spaull, 1973) et un champignon (Thyronectria hyperantarctica) (base de données sur les invertébrés de la British Antarctic Survey, 1999) ont été enregistrés sur l'île.


Mammifères en phase de reproduction et écosystème marin


En 1978-1979, des phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) étaient souvent présents sur l'île Avian et ses alentours. Pendant l'hiver, plus d'une douzaine d'entre eux sont restés sur place et se sont installés sur la glace côtière (Poncet, 1990). Plusieurs bébés phoques sont nés sur le littoral de l'île pendant la dernière semaine de septembre 1978. Un éléphant de mer (Mirounga leonina) a été observé s'occupant de sa progéniture sur la côte nord-est de l'île Avian le 10 octobre 1969 (Bramwell, 1969). Des photos aériennes prises le 15 décembre 1998 ont montré 182 éléphants de mer regroupés principalement à proximité des étangs. Des léopards de mer (Hydrurga leptonyx) ont été observés sur le littoral, dont un sur la côte, durant l'hiver de 1978. Un certain nombre d'otaries de Kerguelen (Arctocephalus gazella), qui n'étaient pas en phase de reproduction, a été observé sur l'île en mars 1997 (Gray et Fox, 1997), à la fin de janvier 1999 (Fox, comm. pers., 1999) et en janvier 2011. Au moins plusieurs centaines de ces otaries étaient présentes lors des observations du 23 février 2001 (Harris, 2001), en particulier sur les plages et les endroits de faible altitude du centre et du nord de l'île. Des phoques crabiers (Lobodon carcinophagus) sont régulièrement observés dans la baie Marguerite mais n'ont pas été aperçus sur l'île Avian. L'écosystème marin autour de l'île Avian n'a fait l'objet d'aucune étude.


Activités humaines/impacts


Les activités humaines sur l'île Avian ont été sporadiques. Les archives indiquent que la première visite a eu lieu en octobre 1948 lorsque les membres de l'expédition britannique sur l'île Stonington ont découvert la grande colonie de manchots Adélie sur l'île Avian (qui à l'époque était une des îles Henkes). Les visites ultérieures ont été organisées à des fins scientifiques, récréatives (personnel de station), touristiques et logistiques (recensements, etc.). Des refuges ont été installés sur l'île respectivement en 1957 et en 1962 par l'Argentine et le Chili. [cf. section 6 (iii)].
En novembre 1968, une expédition géologique de deux personnes a campé pendant une dizaine de jours au sud-est de l'île (Elliott, 1969). Cette même année, une expédition navale d'exploration hydrographique du Royaume-Uni a établi son campement sur la côte est de l'île durant l'été. Les amarres et les chaînes permanentes pour le mouillage des vaisseaux de l'expédition ont été installées dans une petite baie sur la côte nord-ouest et ces dispositifs étaient encore là en 1989 (Poncet, 1990).
En 1969, une autre expédition a établi pendant un mois son campement sur l'île pour mener des recherches sur le virus du rhume : des chiens faisant partie de l'expérience ont été inoculés et ramenés à la base (Bramwell, 1969). Ces animaux accompagnaient souvent le personnel lors des visites régulières sur l'île Avian pendant la période d'activités menées par le personnel de la base britannique installée sur l'île Adélaïde, mais les impacts liés à ces activités sont inconnus.
En 1978-1979, un groupe de deux personnes a passé un an sur l'île, à bord du bateau de plaisance Damien II, afin de procéder à des observations détaillées de l'avifaune et d'étudier d'autres aspects de la biologie et de l'écosystème de l'île (Poncet et Poncet, 1979 ; Poncet, 1982 ; Poncet, 1990). Le bateau était amarré dans une petite anse sur la côte nord-ouest. Les chercheurs ont régulièrement visité l'île au cours des dix années suivantes avant qu'elle ne soit désignée zone spécialement protégée.
Des activités de cartographie et de photographie aérienne ont été réalisées sur l'île ainsi que dans son espace aérien en 1996-1998 (Fox et Gray, 1997 ; Gray et Fox, 1997) et en 1998-1999 (Fox, comm. pers., 1999).
Les impacts de ces activités n'ont pas été décrits et restent inconnus mais ils semblent avoir été relativement mineurs et s'être limités à la perturbation passagère des oiseaux en phase de reproduction, à l'installation des campements, aux traces de pas, à l'abandon occasionnel de détritus, aux déchets humains, aux prélèvements d'échantillons à des fins scientifiques et à l'installation de balises. Malgré la nature transitoire de la majorité de ces facteurs de perturbation, il a été rapporté que des visites humaines sur le site avaient entraîné la destruction d'œufs et la mort d'oisillons, soit par abandon du nid, soit par prédation opportuniste. Plusieurs espèces telles que le pétrel géant et le goéland dominicain sont particulièrement vulnérables à toute perturbation et des observations ont révélé qu'ils abandonnaient leur nid à des périodes spécifiques du cycle de nidification s'ils voyaient l'homme s'approcher à moins de 100 mètres (Poncet, 1990). Quelque 140 personnes, y compris une embarcation touristique de 100 personnes, ont été observées en visite sur l'île Avian au cours de l'été 1989-1990. Le nombre et le caractère non réglementée de ces visites ont suscité une inquiétude croissante et ont contribué à la désignation de l'île Avian comme ZSP.
Les impacts les plus visibles et durables sont liés à la présence des deux refuges et des deux phares décrits à la section 6 (iii) qui sont situés à proximité d'oiseaux en phase de reproduction. Les deux refuges étaient toujours en mauvais état en février 2001 et lors d'une visite de gestion environnementale en janvier 2011 et janvier 2016 où de nouvelles détériorations ont été signalées. A ces mêmes dates et en février 2011, des oiseaux et des phoques ont été observés dans les ordures autour des refuges. Le refuge érigé sur la côte est (Lat. 67°46'26 ”S ; Long. 68°53'01”O) en 1957 a été exposé aux intempéries : la porte, ayant été arrachée de ses charnières, est tombée et la base du mur sud du refuge a désormais un grand trou (à peu près 0,25 m2). Des boîtes rouillées et du verre brisé ont été trouvés par terre. Des métaux rouillés (notamment des bardages en tôle ondulée, des jalons et des haubans), des fragments de bois en décomposition et du verre brisé ont également été trouvés à proximité du refuge. Un fût de carburant, d'une contenance de 205 litres, corrodé et vide, se trouve au sud du refuge.
En janvier 2011, le plus grand refuge, installé sur la côte nord-ouest (Lat. 67°46'08"S ; Long. 68°53'29"O) en 1962, était également en mauvais état. Il s'est sensiblement détérioré à cause de l'humidité ; ses poutres se sont déformées et des surfaces importantes de moisissure et d'algues s'étendent sur les murs et sur le revêtement du plafond. Une grande partie du plafond s'est effondrée laissant apparaitre le toit. En janvier 2016, il a été observé que des travaux avaient été entrepris pour éviter de nouvelles dégradations (les fenêtres et les portes ont par exemple été murées).
Le plus ancien des deux phares n'est plus en service et sa structure métallique, bien que toujours en place, affiche un état d'oxydation et de détérioration avancé. Le nouveau phare, mis en place en février 1998, semblait être en bon état en janvier 2011.


6 (ii) Accès à la zone


L'accès à la zone par petites embarcations est autorisé aux endroits prévus à cet effet sur la côte nord-ouest centrale (Lat. 67°46'08,1”S ; Long. 68°53'30,1”O) ou sur la côte est centrale de l'île (Lat. 67°46'25,5”S ; Long. 68°52'57,0”O) (Carte 2). Si les conditions en mer ou l'état de la glace compliquent l'accès, les petites embarcations peuvent accéder au site en d'autres points de la côte si la situation du moment le permet.
L'accès au site en véhicule est autorisé lorsque la côte est entourée de glace marine et, dans ce cas, tout véhicule doit utiliser ces points d'accès et être garé sur le littoral.
Les déplacements en véhicule ou en petite embarcation dans la partie marine de la zone ne sont pas soumis à un itinéraire particulier mais doivent suivre l'itinéraire le plus court en fonction des objectifs et des exigences des activités autorisées.
L'équipage ou les autres personnes dans les véhicules ou les embarcations ne peuvent en aucun cas se déplacer à pied dans les alentours immédiats du site de débarquement sauf avis contraire stipulé dans le permis.
Tout aéronef doit éviter d'atterrir dans la zone quel que soit le moment de l'année.
Un permis peut être délivré pour accéder à la zone en hélicoptère quand cela s'avère nécessaire pour répondre à des objectifs essentiels, tels que l'installation, l'entretien ou l'enlèvement de structures, et s'il n'existe aucun autre moyen. Dans ce cas-là, la nécessité de l'accès en hélicoptère, les alternatives et le degré de perturbation potentielle des oiseaux en phase de reproduction doivent être évalués avec précision avant la délivrance du permis. Ce permis définira clairement les conditions d'accès par hélicoptère sur la base des conclusions de l'évaluation.


6 (iii) Structures à l'intérieur et à proximité de la zone


Deux petits refuges désaffectés et deux phares sont présents dans la zone. Un refuge installé par le Chili en 1962 est situé sur la côte nord-ouest de l'île (Lat. 67°46'08”S ; Long. 68°53'29”O). L'autre refuge, construit par l'Argentine en 1957, est à 650 mètres au sud-ouest de cet emplacement, sur la côte est de la zone (Lat. 67°46'26”S ; Long. 68°53'01"O). Les deux refuges étaient en mauvais état en janvier 2016. Des réparations ont été effectuées afin de prévenir toute détérioration supplémentaire. Eu égard à la date de construction du refuge argentin, laquelle précède la signature du Traité sur l'Antarctique, l'Argentine va réévaluer la valeur historique potentielle de ce qu'il reste du refuge. Des mesures seront ensuite prises afin d'en conserver les valeurs historiques et de s'assurer que le refuge ne nuise pas à l'environnement.
Une vieille structure en fer forgé qui pourrait avoir été installée par le Royaume-Uni lors de l'opération de la base Adélaïde et avoir servi de guide à la navigation, est située à environ 38 mètres du sommet de l'île (Lat. 67°46'35,5”S ; Long. 68°53'25,2”O). Cette structure est toujours en place, bien qu'elle montre un état d'oxydation certain.
Un nouveau phare a été mis en place par le Chili en février 1998 sur un site adjacent, à la même altitude (Lat. 67°46'35,3”S ; Long. 68°53'26,0”O). Il s'agit d'une solide structure métallique de forme cylindrique, d'environ 2 mètres de diamètre et 2,50 mètres de haut, protégée par une couche de peinture et fixée sur un socle en béton d'environ 2,50 mètres sur 2,50 mètres. Un phare, des rails de protection et des panneaux solaires sont fixés au sommet de la structure. Il ne semble pas y avoir d'autres structures sur l'île.
Quatre bornes de contrôle ont été installées sur l'île le 31 janvier 1999 (Carte 2). La borne la plus au sud est un clou d'arpentage installé dans la roche mère et recouvert d'un cairn et est située à côté du phare. Une autre borne similaire est installée au point culminant de la crête inférieure de la côte nord-est de l'île et est également couverte d'un cairn. Les deux dernières bornes, également des clous d'arpentage, sont fixées au toit de chacun des refuges.
La station de recherche scientifique la plus proche se trouve à 1,2 km au nord-ouest. Il s'agit de la station Teniente Luis Carvajal (Chili) située dans la partie méridionale de l'île Adélaïde (Lat. 67°46'S ; Long. 68°55'O). Depuis 1982, cette installation fonctionne uniquement en été et elle est ouverte d'octobre à mars. Pendant cette période, elle accueille en général jusqu'à dix personnes. Elle a été au départ installée par le Royaume-Uni qui l'a administrée en permanence de 1961 à 1977.


6 (iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité


Les autres zones protégées proches de l'île Avian sont :


- la ZSPA n° 107, île Empereur, îles Dion, baie Marguerite, péninsule antarctique, (Lat. 67°52'S ; Long. 68°42'O), à 12,5 km au sud-sud-est ;
- la ZSPA n° 129, pointe Rothera, île Adélaïde, (Lat. 67°34'S ; Long. 68°08'O), à 40 km au nord-est ; et
- la ZSPA n° 115, île Lagotellerie, baie Marguerite, terre Graham, (Lat. 67°53'20”S ; Long. 67°25'30”O), à 65 km à l'est (Carte 1).


6 (v) Zones spéciales à l'intérieur de la zone


Aucune.


7. Critères de délivrance des permis
7 (i) Conditions générales pour l'obtention d'un permis


L'accès à la zone est interdit sauf avec un permis délivré par une autorité nationale compétente. Les critères de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :


- un permis est délivré pour des raisons scientifiques indispensables, qu'il est impossible de satisfaire ailleurs ou pour des raisons de gestion essentielles à la zone ;
- les activités autorisées sont conformes au présent plan de gestion ;
- toutes les activités de gestion soutiennent la réalisation des buts et objectifs du présent plan de gestion ;
- les activités autorisées ne mettront pas en péril l'écosystème naturel de la zone ;
- les activités autorisées veilleront, au moyen d'un processus d'évaluation d'impact sur l'environnement, à la protection permanente des valeurs environnementales ou scientifiques de la zone ;
- le permis est délivré pour une durée déterminée ; et
- la détention du permis ou d'une copie certifiée conforme est impérative dans la zone.


7 (ii) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci


L'utilisation de véhicules terrestres (motoneiges, quads, etc.) dans la zone est interdite.
Tout déplacement sur la terre ferme dans la zone doit être effectué à pied. Les déplacements à pied doivent être limités au minimum requis pour effectuer les activités autorisées et tous les efforts raisonnables doivent être consentis pour réduire les effets du piétinement.
Les piétons respecteront les itinéraires tracés afin de réduire au maximum les perturbations des oiseaux en phase de reproduction et emprunteront au besoin un itinéraire plus long pour parvenir au lieu de destination.
Les itinéraires de marche ont été conçus pour éviter les sites de reproduction les plus sensibles et ils doivent être utilisés lorsqu'il est indispensable de traverser l'île (Carte 2). Les visiteurs ne doivent jamais perdre de vue que les sites de nidification spécifiques peuvent varier d'année en année et que, par conséquent, le tracé de l'itinéraire recommandé peut changer. Les itinéraires sont proposés à titre indicatif et les visiteurs sont appelés à faire preuve de discernement pour limiter les effets de leur présence. Dans certaines parties de l'île, lorsque cela est possible et sûr, il est souvent préférable d'opter pour un itinéraire qui suit le littoral de la zone. Trois itinéraires sont désignés (Carte 2) : l'itinéraire n° 1 traverse la partie centrale de l'île et relie les refuges chilien et argentin. L'itinéraire n° 2 facilite l'accès aux phares sur le sud de l'île et s'étend du centre de la côte est jusqu'aux versants orientaux de la colline. Cependant, lors d'une visite de gestion en 2011, cet itinéraire s'est révélé être colonisé par des oiseaux. C'est pourquoi l'itinéraire n° 3 a également été conçu. Il fait route vers l'est à partir du refuge argentin jusqu'à un passage étroit sur le côté ouest de l'île, et continue au sud-ouest jusqu'à un ravin/versant, vers une surface plane au-dessus des colonies abandonnées (depuis janvier 2011) de cormorans impériaux. A partir de là, l'itinéraire emprunte une trajectoire vers l'est en direction des phares. Des précautions doivent être prises pour éviter de piétiner les bancs de mousse qui se trouvent à proximité d'un bassin d'eau de fonte, à environ 70 mètres au nord des phares.
L'accès aux endroits privilégiés par les pétrels géants pour la nidification (Carte 3) sera uniquement autorisé dans le cadre des objectifs spécifiés dans le permis. Lorsqu'il est indispensable d'accéder au phare (pour procéder à son entretien par exemple), les visiteurs devront suivre l'itinéraire prévu le plus rigoureusement possible en veillant à éviter les oiseaux nicheurs. La majeure partie de la zone menant au phare et entourant ce dernier est occupée par des pétrels en phase de reproduction. Une grande prudence est donc de rigueur.
Les mouvements doivent être lents, silencieux et toujours à bonne distance des oiseaux nicheurs.
Les visiteurs seront particulièrement attentifs aux signes d'agitation et feront même demi-tour en cas de forte perturbation.
Les opérations de survol de la zone doivent être réalisées conformément aux Directives pour l'exploitation d'aéronefs à proximité de concentrations d'oiseaux dans l'Antarctique, inscrites dans la résolution 2 (2004).
Le survol de colonies d'oiseaux dans la zone par des systèmes d'aéronefs pilotés à distance (RPAS) n'est pas autorisé, sauf à des fins scientifiques ou opérationnelles, et en vertu d'un permis émis par une autorité nationale compétente.


7 (iii) Activités pouvant être conduites à l'intérieur de la zone


Les activités pouvant être menées sont :


- les activités de gestion essentielles, y compris de suivi ;
- des travaux de recherche scientifique indispensables qui ne peuvent être entrepris ailleurs et ne risquent pas de mettre en péril l'écosystème de la zone ; et
- l'échantillonnage, qui doit être réduit au minimum pour répondre aux programmes de recherches approuvés.


Les restrictions concernant les périodes autorisées pour mener des activités s'appliquent à la zone et sont spécifiées dans les sections pertinentes du présent plan de gestion.


7 (iv) Installation, modification ou enlèvement de structures


Toute nouvelle structure ou installation permanente est interdite dans la zone.
Les structures existantes qui sont désaffectées ou saccagées doivent être enlevées ou rénovées.
Toute activité liée à l'installation, à la modification, à l'entretien ou à l'enlèvement de structures doit être réalisée de manière à minimiser les perturbations des oiseaux en phase de reproduction. Elle devra avoir lieu entre le 1er février et le 30 septembre inclus pour éviter la grande saison de reproduction.
Aucune structure ne peut être érigée dans la zone et aucun matériel scientifique ne peut y être installé, sauf pour des raisons scientifiques ou de gestion indispensables et pour une période préétablie définies dans un permis.
Toutes les bornes, les structures et tout l'équipement scientifique installés dans la zone doivent clairement identifier le pays, le nom du principal chercheur ou de la principale agence, l'année d'installation et la date d'enlèvement prévue.
Tous ces objets doivent être exempts de tout organisme, propagule (semence, œufs, spores) ou terre non stérile (voir section 7 (vi)), et doivent être composés de matériaux résistants aux conditions environnementales et présenter un risque de contamination minime pour la zone.
L'enlèvement d'équipements spécifiques pour lesquels le permis a expiré est du ressort de l'autorité qui a délivré le permis d'origine et il sera l'un des critères régissant la délivrance du permis.


7 (v) Emplacement des camps


Tout campement doit être évité dans la zone. Cependant, lorsque certaines opérations autorisées par le permis l'exigent, des camps temporaires peuvent être installés à deux endroits désignés : sur la côte est centrale de l'île (Lat. 67°46'25.8”S ; Long. 68°53'00.8”O) et sur la côte nord-ouest centrale de la zone (Lat. 67°46'08.2”S ; Long. 68°53'29.5”O) (Carte 2).


7 (vi) Restrictions relatives aux matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone


L'introduction délibérée dans la zone d'animaux, de végétaux ou de micro-organismes vivants est interdite. Pour garantir le maintien des valeurs floristiques et écologiques de la zone, des précautions spéciales devront être prises pour prévenir toute introduction accidentelle de microbes, d'invertébrés ou de plantes provenant d'autres sites antarctiques, y compris des stations, ou d'autres régions que l'Antarctique. Tout le matériel d'échantillonnage et les balises introduits dans la zone doivent être nettoyés et stérilisés. Dans la mesure du possible, les chaussures et autres équipements utilisés ou introduits dans la zone (y compris les sacs et les sacs à dos) doivent être minutieusement nettoyés avant d'entrer dans la zone. Le Manuel sur les espèces non indigènes du CPE (CPE, 2017) et le « Environmental code of conduct for terrestrial scientific field research in Antarctica » [Code de conduite environnemental pour la recherche scientifique sur le terrain en Antarctique] (SCAR, 2009) offrent des orientations supplémentaires en la matière. Compte tenu de la présence de colonies d'oiseaux nicheurs dans la zone, aucun produit provenant ou dérivé d'espèces avicoles - notamment les déchets et les produits contenant des œufs en poudre crus - ne doit être introduit dans la zone ou dans sa composante marine.
Aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tous autres produits chimiques, y compris les radionucléides ou les isotopes stables, qui peuvent être introduits pour des raisons scientifiques ou des raisons de gestion visées dans le permis, seront enlevés de la zone au plus tard à la fin de l'activité pour laquelle le permis a été délivré. L'émission directe de radionucléides ou d'isotopes stables dans l'environnement par une méthode qui les rendrait irrécupérables est à éviter. Les carburants et autres produits chimiques ne doivent pas être entreposés dans la zone, hormis sur délivrance d'un permis. Auquel cas, ces matériaux doivent être entreposés et manipulés de façon à limiter les risques d'introduction accidentelle dans l'environnement. Tous les matériaux sont introduits dans la zone pour une période déterminée uniquement ; ils doivent être enlevés lorsque cette période est échue. En cas d'introduction susceptible de porter préjudice aux valeurs de la zone, les matériaux seront retirés dans la mesure où ce retrait n'entraine pas de conséquences plus graves que de les laisser in situ. L'autorité compétente doit être notifiée de tout élément libéré ou émis dans la zone et qui n'en a pas enlevé, à moins que cela soit autorisé par le permis.


7 (vii) Prélèvements de végétaux, capture d'animaux ou perturbations nuisibles de la faune et la flore


Toute capture d'animaux ou toute perturbation nuisible à la faune et la flore indigène est interdite sauf avec un permis distinct délivré spécifiquement à cette fin en vertu de l'annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, il convient d'appliquer comme norme minimale le « SCAR code of conduct for the use of animals for scientific purposes in Antarctica » [Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique] (2011). Les activités d'échantillonnage des sols et de la végétation doivent être limitées au minimum absolu requis à des fins scientifiques ou à des fins de gestion et exécutées avec des techniques qui réduisent au maximum les perturbations susceptibles d'être causées au sol et au biote environnants.


7 (viii) Collecte ou retrait de matériaux non introduits dans la zone par le titulaire du permis


Les matériaux ne peuvent être ramassés ou enlevés de la zone qu'en conformité avec un permis et doivent être limités au minimum requis pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion. Les matériaux d'origine humaine susceptibles de mettre en péril les valeurs de la zone, qui n'ont pas été introduits dans celle-ci par le détenteur du permis ou qui n'ont pas été autrement autorisés, peuvent être enlevés de la zone à moins que l'impact environnemental de l'enlèvement ne soit plus grand que si les matériaux sont laissés in situ. Si tel est le cas, l'autorité compétente doit en être informée et son autorisation obtenue. Un permis ne sera pas délivré s'il s'avère à juste titre que l'échantillonnage proposé prélèverait, enlèverait ou endommagerait de telles quantités de substrat et de faune et de flore sauvages que leur répartition ou leur abondance sur l'île serait sérieusement affectée. Les échantillons de faune et de flore retrouvés sans vie dans la zone peuvent être enlevés à des fins d'analyse et de vérification sans autorisation préalable.


7 (ix) Elimination des déchets


Tous les déchets, à l'exception des déchets humains, seront retirés de la zone. Dans l'idéal, tous les déchets humains devraient être ôtés de la zone. Si cela n'est pas possible, ils peuvent être jetés à la mer.


7 (x) Mesures qui peuvent être nécessaires pour continuer de répondre aux objectifs du plan de gestion


1. Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d'y faire des travaux de recherche scientifique, de surveillance et d'inspection de site, qui peuvent impliquer le prélèvement d'un petit nombre d'échantillons à des fins d'analyse, ou pour appliquer des mesures de protection.
2. Tous les sites de suivi de longue durée doivent être signalés par des bornes ou des panneaux dûment entretenus.
3. Les activités de nature scientifique seront menées conformément au « Environmental code of conduct for terrestrial scientific field research in Antarctica » [Code de conduite environnemental pour la recherche scientifique sur le terrain en Antarctique] (SCAR, 2009).


7 (xi) Rapports de visite


Le principal détenteur du permis soumettra, pour chaque visite dans la zone, un rapport à l'autorité nationale compétente, dès que possible, et au plus tard six mois après la fin de ladite visite. Ces rapports doivent inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire de rapport de visite des zones spécialement protégées de l'Antarctique qui figure dans le Guide pour la préparation des plans de gestion des zones spécialement protégées de l'Antarctique (annexe 2). Les autorités compétentes doivent être informées de toute activité ou mesure qui ne serait pas autorisée par le permis. Si cela est possible, l'autorité nationale doit également transmettre une copie du rapport de visite à la Partie qui a proposé le plan de gestion et ce, afin d'aider à gérer la zone et à revoir le plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée pour toute révision du plan de gestion et pour l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone.


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Carte 1. - Ile Avian, ZSPA N° 117, par rapport à la baie Marguerite, indiquant l'emplacement des stations Teniente Luis Carvajal (Chili), Rothera (RU) et General San Martín (Argentine). Emplacements d'autres zones protégées au sein de la baie Marguerite (ZSPA n° 107 sur l'île Emperor (îles Dion), ZSPA n° 115 sur l'île Lagotellerie et ZSPA n° 129 sur la pointe Rothera) sont également indiqués. Encart : emplacement de l'île Avian sur la péninsule antarctique.



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Carte 2. - Ile Avian (ZSPA n° 117), carte topographique. Spécifications de la carte - projection : conique conforme de Lambert ; parallèles types : 1er 67°30'00"S ; 2e 68°00'00”S ; méridien central : 68°55'00”O ; latitude d'origine : 68°00'00”S ; sphéroïde : WGS84 ; datum : niveau moyen de la mer ; équidistance des courbes de niveau verticales : 5 mètres ; précision horizontale : ± 5 mètres ; précision verticale ±1,5 mètres.



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Carte 3. - Ile Avian (ZSPA n° 117), croquis cartographique de la faune en phase de reproduction. La position des nids et des colonies sont d'une précision de ± 25 m. Ces informations proviennent de Poncet (1982). Spécifications de la carte - projection : conique conforme de Lambert ; parallèles types : 1er 67°30'00”S ; 2e 68°00'00”S ; méridien central : 68°55'00”O ; latitude d'origine : 68°00'00”S ; sphéroïde : WGS84 ; datum : niveau moyen de la mer ; équidistance des courbes de niveau verticales : 5 mètres ; précision horizontale : ± 5 mètres ; précision verticale ± 1,5 mètres.



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