ANNEXE A :
LIGNES DIRECTRICES ENVIRONNEMENTALES GÉNÉRALES APPLICABLES AU PÔLE SUD
Le pôle Sud présente des caractéristiques uniques qui en font un emplacement idéal pour certains types de recherche scientifique. Par exemple, son éloignement de toute influence anthropique en fait un lieu idéal pour suivre les niveaux de fond des composantes atmosphériques mondiaux. Son isolement par rapport à toute pollution lumineuse, interférence électromagnétique (IÉM), bruit et vibration, est important pour la recherche astrophysique, ces deux derniers éléments étant particulièrement précieux pour les observations sismologiques. La plateforme de glace épaisse conserve une archive naturelle des composantes atmosphériques, étudiées pour interpréter les changements climatiques passés et offre aussi des conditions idéales pour l'installation d'instruments sensibles conçus pour capter des particules sub-atomiques. Sa position sur l'axe de rotation de la Terre est propice à de nombreuses études atmosphériques et spatiales. Il importe que les lignes directrices soient respectées afin que ces qualités soient protégées autant que possible et que la productivité des recherches soit optimisée.
Avant de se rendre dans la zone :
On veillera à ce que les activités prévues soient conformes aux exigences du Code de conduite du plan de gestion, des lignes directrices environnementales à l'annexe A, des lignes directrices spécifiques pour l'aire scientifique (annexe B), des lignes directrices pour les aires à accès limité (annexe C) et des lignes directrices applicables aux visiteurs non gouvernementaux aux annexes D et E.
Toutes les activités, notamment les expériences scientifiques, l'installation de matériel, les voyages, les campements, la manutention des combustibles et la gestion des déchets seront planifiés de façon à minimiser leur impact environnemental.
On veillera à ce que le matériel, les provisions et les emballages soient prévus de façon à éviter au maximum les composés figurant dans le tableau B.1, annexe B, interdits dans le secteur d'air pur (SAP) et dans l'Observatoire de recherche atmosphérique (ORA).
Les équipements, vivres et emballages doivent minimiser au maximum la production de déchets au pôle Sud.
Déplacements et activités dans la zone :
Lors des déplacements à pied, il convient de rester dans la mesure du possible sur les pistes existantes et d'être sensible aux lignes directrices spécifiques aux sites fournies en annexes B et C. Il conviendra en particulier d'éviter le secteur d'air pur et le secteur calme, ainsi que les aires à accès limité qui nécessitent une autorisation préalable.
Les véhicules doivent éviter les aires à accès limité interdites aux véhicules et la tour météorologique de l'ORA (annexe C).
On respectera le point de passage désigné et les balises d'avertissement sur la route qui relie la station surélevée aux bâtiments scientifiques du secteur obscur.
Dans la mesure du possible, les véhicules doivent être stationnés sur des bacs de confinement secondaire ou des bacs collecteurs.
Des dispositifs de bornage clairement visibles en vol doivent être utilisés pour signaler les pistes d'atterrissage pour aéronefs sur skis et ces dispositifs doivent être bien arrimés au sol et durables.
Emplacement et installation des camps :
Les visiteurs non gouvernementaux doivent utiliser les campements désignés situés dans l'aire des opérations.
L'empreinte écologique du campement désigné doit être aussi réduite que possible.
On veillera à ce que le matériel et les provisions soient en permanence solidement arrimés pour éviter qu'ils soient emportés en cas de vent.
Utilisation de matériel et d'énergie :
En règle générale, tout ce qui est apporté dans la zone doit en être retiré dans toute la mesure du possible.
Toute activité qui provoquerait la dispersion de matériaux étrangers doit être évitée (par ex. l'utilisation de fusées éclairantes) ou effectuée à l'intérieur d'une cabane ou d'une tente (par exemple les découpes, le sciage et le déballage).
Les explosifs sont interdits dans la zone, à moins d'être autorisés par un programme national pour des raisons scientifiques ou des raisons de gestion impérieuses.
Dans la mesure du possible, on veillera à ne rien laisser geler dans la neige ou la glace qui pourrait ultérieurement provoquer une ablation ou une contamination.
On aura recours aux énergies et aux modes de transport dans la zone ayant le moins d'impact sur l'environnement et autant que possible, en minimisant l'utilisation d'hydrocarbures.
Carburant et produits chimiques :
Des mesures doivent être prises pour prévenir tout déversement accidentel de carburant ou de produits chimiques. Par exemple, il faudra vérifier régulièrement que toutes les vannes de combustible sont correctement réglées et que les conduites de carburant sont hermétiquement scellées.
On veillera à disposer d'équipements de lutte contre les déversements et de dispositifs de confinement secondaire adaptés aux volumes utilisés en cas d'utilisation de produits chimiques ou de carburant. Les personnes travaillant avec des produits chimiques et des carburants doivent en connaître le maniement et les procédures d'action applicables en cas de déversement.
Les récipients de produits chimiques et de carburant doivent être bien calés au sol et scellés, notamment quand ils sont entreposés dehors.
Tous les fûts de carburant doivent disposer d'un deuxième confinement.
On utilisera des bidons à becs verseurs pour remplir la cuve des groupes électrogènes ou les véhicules.
La vidange de véhicules doit se faire de préférence à l'intérieur et en appliquant des dispositions appropriées de confinement.
Dehors, le ravitaillement des groupes électrogènes et des véhicules doit s'effectuer sur des bacs collecteurs à matelas absorbants.
Déchets et déversements accidentels :
Les déversements et/ou les rejets doivent être nettoyés le mieux possible et signalés au programme national compétent.