ANNEXES
PLAN DE GESTION DE LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 140
PARTIES DE L'ÎLE DE LA DÉCEPTION, ÎLES SHETLAND DU SUD
Introduction
La principale raison ayant motivé la désignation de parties de l'île de la Déception (lat. 62'57'S, long. 060'38'O) dans les îles Shetland du Sud en tant que zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) est de protéger ses valeurs environnementales, et en particulier la flore terrestre de la zone. La flore de l'île, notamment celle des zones géothermiques, est unique en son genre en Antarctique ; elle offre en outre des surfaces récemment formées constituant des habitats d'âge connu pour l'étude de la colonisation et les autres processus écologiques dynamiques des organismes terrestres (Smith 1988).
L'île de la Déception est un volcan actif. Des éruptions se sont produites en 1967, 1969 et 1970 (Baker et al. 1975) modifiant nombre des caractéristiques topographiques de l'île et créant des surfaces nouvelles, et localement transitoires, favorables à la colonisation par les plantes et les autres biotes terrestres (Collins 1969, Cameron & Benoit 1970, Smith 1984 a, b, c). On y trouve plusieurs sites d'activité géothermique dont certains présentent des fumerolles (Smellie et al. 2002).
Cinq petits sites autour de la côte de port Foster ont été désignés, aux termes de la Recommandation XIII-8 (XIIIe RCTA, Bruxelles, 1985), en tant que site présentant un intérêt scientifique particulier n° 21, au motif que "l'île de la Déception est exceptionnelle par son activité volcanique et les éruptions majeures qui s'y sont produites en 1967, 1969 et 1970. Plusieurs parties de l'île ont été entièrement détruites, de nouvelles zones ont été créées et d'autres ont été recouvertes par des couches de cendres de diverses épaisseurs. Quelques zones à l'intérieur des terres ont été épargnées. L'île présente des occasions uniques pour l'étude des processus de colonisation dans un environnement antarctique. " Suite à une vaste enquête réalisée sur l'île, la protection des valeurs botaniques a été renforcée par la mesure 3 (2005), qui inclut désormais 11 sites au sein de la ZSPA présentant un intérêt botanique unique.
La ZSPA n° 140 contribue de façon substantielle au système des zones protégées de l'Antarctique puisqu'elle (a) contient une diversité d'espèces particulièrement large, (b) se distingue d'autres zones en raison des sols chauffés par géothermie présents à certains endroits de l'île, offrant ainsi des conditions propices à la création d'habitats de haute importance écologique tant ils sont spécifiques à la région de la péninsule antarctique et (c) est particulièrement vulnérable aux perturbations anthropiques du fait de la répartition spatiale fortement restreinte des espèces de la flore, surtout celles qui nécessitent des sols chauffés. La ZSPA n° 140 est avant tout protégée en raison de ses valeurs environnementales exceptionnelles (plus précisément pour sa diversité biologique), mais elle l'est également pour les valeurs scientifiques qu'elle renferme (notamment en matière de biologie terrestre, de zoologie, de géomorphologie et de géologie). La recherche scientifique comprend des études de colonisation à long terme et des mesures de températures des sols.
Les 11 sites contenus dans la zone (environ 2,7 km2) englobent des habitats terrestres et lagunaires situés autour de sols chauffés par géothermie, des zones riches en flore et des surfaces dont l'âge est connu puisqu'elles sont apparues à la suite des éruptions de 1967, 1969 et 1970. Ces habitats présentent un éventuel intérêt pour les études de recolonisation. La zone compte une superficie jugée suffisante afin de protéger les valeurs identifiées comme il se doit, lesquelles peuvent être hautement susceptibles de subir des perturbations physiques directes en raison des activités menées par les visiteurs gouvernementaux et non gouvernementaux, et les limites identifiées constituent une zone tampon suffisante autour des caractéristiques sensibles.
Selon l'Analyse des domaines environnementaux du continent antarctique (résolution 3 [2008] ), l'île de la Déception correspond, de manière prédominante, au domaine environnemental G (îles au large des côtes de la péninsule Antarctique). Le domaine environnemental G est rare, par rapport aux autres domaines environnementaux, et il convient de déployer des efforts conséquents afin de préserver les valeurs que l'on retrouve dans ce type d'environnement.
La ZSPA n° 140 se trouve dans la région de conservation biogéographique de l'Antarctique (RCBA) 3 - Nord-ouest de la péninsule antarctique (résolution 6 [2012] ).
Aucune zone importante pour la conservation des oiseaux n'est à signaler (résolution 5 [2015] ).
1. Description des valeurs à protéger
Suite à une enquête botanique exhaustive réalisée sur l'île en 2002 (révisée en 2010 et en 2014-2015), 11 sites présentant un intérêt botanique unique ont pu être identifiés. Par conséquent, les valeurs initialement désignées ont été confirmées et considérablement élargies.
Ces valeurs sont les suivantes :
L'île abrite plus d'espèces végétales rares (c.-à-d. qui ne poussent qu'en certains endroits en Antarctique et souvent en quantité limitée) à extrêmement rares (c.-à-d. qui poussent en seulement un ou deux endroits en Antarctique) que n'importe quel autre site en Antarctique. Vingt-huit des 54 espèces de mousses signalées sur l'île, quatre des huit hépatiques et 14 des quelque 75 espèces de lichens sont considérées comme rares, voire extrêmement rares. On trouvera à l'annexe I la liste des espèces végétales considérées comme rares ou extrêmement rares dans la zone du Traité sur l'Antarctique et qui sont présentes sur l'île de la Déception. Ces espèces représentent respectivement 25 %, 17 % et environ 4 % du nombre total de mousses, d'hépatiques et de lichens connus en Antarctique (Aptroot & van der Knaap 1993, Bednarek-Ochyra et al. 2000, Ochyra et al. 2008 ; Øvstedal & Lewis Smith 2001). Treize espèces de mousses (dont deux sont endémiques), deux espèces d'hépatiques et trois espèces de lichens poussant sur l'île de la Déception n'ont été signalées nulle part ailleurs en Antarctique. Ce site est sans pareil dans la région. On peut conclure à un important dépôt de propagules apportées par le vent et les oiseaux de mer - notamment depuis le sud de l'Amérique du Sud - à travers tout le continent antarctique et qui ne se développent que quand les conditions de germination sont favorables (par exemple grâce à la chaleur et à l'humidité générées par les fumerolles) (Smith 1984 b ; c). Ces sites sont uniques dans la zone du Traité sur l'Antarctique.
Les zones géothermiques plus stables, dont certaines abritent des Fumerolles émettant de la vapeur et des gaz sulfureux, ont donné lieu au développement de communautés de bryophytes de densité et de complexité variables présentant une flore distinctive et unique. La plupart de ces zones ont été créées à l'occasion de la série d'éruptions de 1967-1970, mais l'une d'elles au moins (mont Pond) est antérieure à cette période. Les espèces qui poussent à proximité des cheminées actives sont continuellement soumises à des températures de 30 à 50 °C, ce qui pose des questions importantes concernant leur tolérance physiologique.
Les cendres volcaniques, les coulées de boue, les scories et les lapilli qui se sont déposés entre 1967 et 1970 constituent des aires uniques d'âge connu. Elles sont à l'heure actuelle colonisées par la végétation et par d'autres biotes terrestres, ce qui permet un suivi de la dynamique des migrations et de la colonisation. Ces zones sont instables et soumises à l'érosion par l'eau et le vent, ce qui expose certaines d'entre elles à des changements de surface permanents et à un cycle de recolonisation.
Le lac Kroner, qui est le seul lagon intertidal présentant des sources chaudes en Antarctique, abrite une communauté unique d'algues d'eau saumâtre.
Plusieurs sites de la zone, qui ont été épargnés par les dépôts de cendres causés par les éruptions de 1967-1970, abritent des communautés matures établies de longue date et présentant diverses espèces végétales ; ils sont typiques des écosystèmes stables et plus anciens de l'île.
Le plus grand peuplement connu de sagine antarctique (Colobanthus quitensis), l'une des deux seules plantes à fleurs de l'Antarctique, est situé dans la zone. Après avoir été quasiment enseveli par les cendres durant l'éruption de 1967, il s'est reconstitué et se propage aujourd'hui à une vitesse sans précédent sur son site d'origine et au-delà. Son évolution peut être corrélée avec la tendance actuelle des changements climatiques régionaux, notamment la hausse des températures.
La zone comprend plusieurs sites dans lesquels des recherches sont menées de manière permanente, notamment des expériences de colonisation à long terme (pointe Collins) et des mesures des variations de température des sols à long terme (colline Caliente).
La zone recèle également des sites dont les surfaces remontent à l'éruption de 1967, ce qui permet d'opérer un suivi précis de la colonisation opérée par les plantes et d'autres biotes, et revêtent donc une grande importance au niveau scientifique.
2. Buts et objectifs
La gestion de la zone vise à :
- éviter toute détérioration ou tout risque substantiel de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine inutile de ladite zone ;
- permettre d'effectuer des recherches scientifiques dans la zone, pour autant qu'elles soient indispensables, qu'elles ne puissent être menées ailleurs et qu'elles ne portent pas atteinte à l'écosystème naturel de la zone ;
- éviter ou minimiser l'introduction de plantes, d'animaux et de microbes non indigènes dans la zone ;
- veiller à ce que la flore de la zone ne soit pas détériorée par un échantillonnage excessif ;
- préserver l'écosystème naturel de la zone en tant que référence aux fins de futures études comparatives et du suivi des changements écologiques et floristiques, des processus de colonisation et du développement des communautés.
3. Activités de gestion
Les activités de gestion suivantes seront entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
Des visites seront organisées le cas échéant afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates.
Les bornes, les panneaux ou autres structures (p. ex. clôtures, cairns) érigés dans la zone à des fins scientifiques et de gestion seront sécurisés et maintenus en bon état, puis enlevés lorsqu'ils ne seront plus nécessaires.
Conformément aux obligations figurant à l'annexe III du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, les sites devront, dans la mesure du possible, être débarrassés des équipements ou matériaux abandonnés, pour autant que cela n'ait pas d'incidence néfaste sur l'environnement et les valeurs de la zone.
Une carte indiquant l'emplacement de chacun des sous-sites de l'île de la Déception (et précisant les restrictions spécifiques qui s'y appliquent) sera exposée en évidence aux stations Gabriel de Castilla (Espagne) et Decepción (Argentine). Des exemplaires du plan de gestion seront fournis à tous et transportés à bord de tous les navires qui envisagent de visiter l'île.
Le cas échéant, les programmes antarctiques nationaux sont incités à communiquer étroitement afin de garantir que les activités de gestion sont bien mises en œuvre (notamment par le biais du groupe chargé de la gestion de la zone spécialement gérée en Antarctique pour l'île de la Déception). Les programmes antarctiques nationaux sont tout particulièrement encouragés à se consulter afin d'éviter l'échantillonnage excessif de matériaux biologiques au sein de la zone, surtout étant donné la lenteur de la repousse, la quantité limitée et la répartition d'une partie de la flore. En outre, ils sont invités à envisager la mise en œuvre conjointe des lignes directrices visant à limiter l'introduction et la dispersion d'espèces non indigènes dans la zone.
Au site K, colline Ronald au lac Kroner, tout débris porté par le vent à partir du SMH n° 71, au lac Kroner devra être retiré. Au site G, anse Pendulum, tout débris porté par le vent à partir du SMH n° 76 devra être retiré (cf. section 7 [viii] ).
Au site A, pointe Collins, les pieux existants doivent être entretenus afin de permettre un suivi continu des modifications de la végétation intervenues depuis 1969.
4. Durée de désignation
La zone est désignée pour une période indéterminée.
5. Cartes et photographies
Figure 1. - Zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 140, île de la Déception, illustrant l'emplacement des sous-sites A à L (échelle 1:100 000).
Figures 1 a-d. - Cartes topographiques de la zone spécia lement protégée de l'Antarctique n° 140 indiquant l'emplacement des sous-sites A à L (échelle 1:25 000). L'effet représentant l'"ombre de la colline " a été ajouté afin de souligner la topographie des zones.
6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel
Description générale
Des recherches menées par Smith (1984 a) et Peat et al. (2007) décrivent les régions biogéographiques reconnues présentes au sein de la péninsule antarctique. L'Antarctique peut être divisé en trois grandes provinces biologiques : maritime nord, maritime sud et continental. L'île de la Déception se trouve au sein de la zone maritime nord (Smith 1984 a).
Caractéristiques naturelles, limites, et valeurs scientifiques
La ZSPA n° 140 comprend 11 sites, représentés dans les figures 1.e ; 1.a ; 1.d. Les photographies annotées pour chaque site sont disponibles à l'annexe 2. Cette distribution fragmentée est caractéristique de la couverture végétale de l'île de la Déception. En raison de la nature sporadique des substrats stables et humides qui ne sont pas sujets à l'érosion, la répartition de la végétation est éparse, et par conséquent restreinte à très dispersée, et souvent composée de très petits habitats. L'utilisation de techniques de télédétection par satellite (indice différentiel normalisé de végétation) a permis de déterminer que la zone de végétation verte présente au sein des sites de la ZSPA représentait 0,10 km2, soit 4 % de la ZSPA.
Les sites sont désignés par des lettres, de A à L (à l'exception du I), attribuées selon le sens des aiguilles d'une montre en partant du sud-ouest de la caldera. Ces lettres sont associées à la principale caractéristique géographique de chaque site. Des photographies de chaque site sont reprises à l'annexe 2. Les coordonnées géographiques des limites sont reprises dans l'annexe 3 mais, puisque de nombreuses limites suivent les caractéristiques naturelles, la description des limites reprises ci-dessous devrait également être consultée.
Site A. - Pointe Collins :
Zone comprise. Les pentes orientées nord, entre la pointe Collins et le point sans nom situé à 1,15 km à l'est (0,6 km à l'ouest de la pointe Entrance) juste en face de la pointe Fildes, qui s'étendent depuis l'arrière de la plage jusqu'à une crête située à environ 1 km à l'intérieur des terres à partir du littoral.
Bornage. La limite orientale du site A court plein sud depuis le littoral à partir du point sans nom à 0,6 km à l'ouest de la point Entrance, en suivant le tracé d'une crête jusqu'à une altitude de 184 mètres. La limite occidentale s'étend depuis la pointe Collins, le long d'une crête orientée plein sud jusqu'à une altitude de 145 mètres. La limite méridionale suit l'arête de la crête arquée qui court d'est en ouest le long d'une ligne de sommets (172, 223 et 214 m) reliant les points situés à 184 mètres et 145 mètres. La zone de la plage - y compris la balise lumineuse de la pointe Collins (entretenue par la marine chilienne) - est exclue du site jusqu'à la courbe de niveau des 10 mètres.
Valeur scientifique. Aucun sol chauffé par géothermie n'est signalé dans les limites de la zone. Le site renferme certains des exemples les plus remarquables de la végétation la plus ancienne de l'île qui ont été globalement épargnés par les récentes éruptions et présentent une grande diversité biologique, ainsi que plusieurs plantes antarctiques rares, parfois en très grande abondance. Quelques petits plants de Colobanthus quitensi se sont très récemment établis, tandis que la grande hépatique (Marchantia berteroana) se propage rapidement depuis une date assez récente. Des recherches portant sur les phoques ont été entreprises sur la plage située au nord du site. Le site comporte par ailleurs une colonie de goélands dominicains dans les basses falaises qui surplombent la plage. Six parcelles de 50 × 50 cm indiquées avec des pieux en bois disposés en leurs coins (lat. 62°60'00”S, long. 060°34'48”O) ont été établies par la British Antarctic Survey en 1969 afin de suivre les changements dans la végétation intervenus au cours des années suivantes (Collins 1969).
Incidence anthropique. Les collemboles non indigènes Hypogastrura viatica sont présents dans le site A.
Site B. - Lac Cratère :
Zone comprise. Le lac Cratère et ses rives, la plaine au nord et la langue de lave recouverte de scories au sud.
Bornage. Ce site s'étend du pied du versant septentrional de la vaste vallée située à environ 300 mètres au nord du lac Cratère (à environ 30 m d'altitude). La limite occidentale du site suit la ligne de crête située immédiatement à l'ouest du lac et à l'est du petit lac non nommé, à la lat. 62°59'00”S, long. 060°40'30”O. Les limites méridionales et sud-ouest suivent le sommet du versant (à une altitude d'environ 80 m) qui s'étend au sud-ouest et au sud du lac. La limite orientale passe à l'est de la langue de lave située au sud du lac Cratère, autour de la rive orientale du lac et environ 300 mètres à l'intérieur de la plaine située au nord du lac Cratère.
Valeur scientifique. Aucun sol chauffé par géothermie n'est signalé dans les limites de la zone. La principale zone d'intérêt botanique occupe une langue de lave recouverte de scories qui surplombe la zone sud du lac. Le site n'a pas été touché par les récentes éruptions. La végétation de la langue de scories est constituée d'une flore cryptogamique variée comprenant plusieurs espèces antarctiques rares ainsi qu'un développement exceptionnel de mousses gazonnantes dominé par une espèce relativement commune (Polytrichastrum alpinum). Il est intéressant de noter qu'elle se reproduit ici par voie sexuée en grande abondance. On ne connaît aucun autre cas de pareille profusion de sporophytes de cette espèce, ou de toute autre mousse, en Antarctique. Le grand lit de mousse quasiment monospécifique (Sanionia uncinata) qui tapisse la vallée septentrionale est l'un des plus vastes peuplements continus de l'île.
Site C. - Colline Caliente, à l'extrémité sud de la baie des Fumerolles :
Zone comprise. Une étroite rangée de fumerolles qui s'étend sur environ 40 × 3 mètres le long de l'arête en pente douce du sommet, à une altitude d'environ 95 à 107 mètres sur la colline Caliente surplombant le versant nord-ouest du lagon Albufera qui s'étend au nord-ouest de la station Decepción (Argentine) à l'extrémité sud de la baie des Fumerolles.
Bornage. La zone comprend tous les sols situés au-dessus de la courbe de niveau de 90 mètres de la colline, à l'exception du terrain au sud-ouest d'une pointe située à 10 mètres au nord-ouest du cairn (lat. 62°58'27”S, long. 060°42'31”O) à l'extrémité sud-est de la crête. L'accès au cairn à l'extrémité sud-est de la crête est autorisé.
Valeur scientifique. Il y a un sol chauffé par géothermie sur le site. Plusieurs espèces de mousses rares, dont certaines sont uniques à cette île, colonisent la croûte chauffée du sol à proximité de l'enfilade de cheminées, dont seules deux ou trois sont visibles. La végétation est extrêmement sporadique et cachée, s'étendant au total sur moins de 1 m2 environ dans la zone. Elle est dès lors particulièrement vulnérable aux piétinements et à l'échantillonnage excessif. Les structures existantes au sein du site comprennent des appareils expérimentaux destinés au suivi à long terme des variations de température du sol (opérés par le programme antarctique espagnol) et plusieurs petits piquets en métal placés le long de la ligne de crête à proximité du point culminant de la crête.
Incidence anthropique. Des collemboles non indigènes Proisotoma minuta sont signalés dans le site C. Au cours des dernières années, la végétation éparse, qui comprend des assemblages de bryophytes rares et très rares, a subi des piétinements humains à répétition, ce qui a eu pour conséquence une diminution de la couverture végétale dans la zone. Il est fortement conseillé de diminuer au minimum les nouvelles entrées et la collecte d'échantillons dans la zone en raison de la nature délicate et du statut menacé des communautés locales de plantes.
Site D. - Baie des Fumerolles :
Zone comprise. Les pentes d'éboulis humides et instables en contrebas des falaises de lave escarpées situées sur le versant oriental de l'extrémité sud de la crête Stonethrow jusqu'à la rupture de pente située au-delà de la plage, à l'ouest de la partie centrale de la baie des Fumerolles. Il n'y a aucune structure située à l'intérieur du site, bien que des débris de bois se trouvent à l'arrière de la plage, quelques mètres au-dessus de la marque de la marée. Le bois pourrait avoir été déposé à cet endroit à la suite d'un tsunami provoqué par une activité volcanique antérieure.
Bornage. La limite méridionale des falaises se termine en une crête proéminente qui descend en direction du sud-est jusqu'à la plage. La limite méridionale du site s'étend depuis la base de la crête (à une altitude d'environ 10 m) le long de la ligne de crête située à la base des falaises, à une altitude d'environ 50 mètres. La limite occidentale suit grossièrement la limite de l'éboulis situé à la base des falaises sur une distance de 800 mètres vers le nord, à une altitude d'environ 50 mètres. La limite orientale s'étend vers le nord le long de la rupture de pente à l'arrière de la plage sur 800 mètres, qui comprend tous les grands rochers. La limite septentrionale (environ 100 mètres de long) s'étend de la rupture de pente à l'arrière de la plage à l'éboulis situé au pied des falaises de coulées de lave. La zone plate de plage partant de la côte, qui inclut deux fumerolles intertidales situées au sud de la baie des Fumerolles, jusqu'à la rupture de pente, est exclue du site.
Valeur scientifique. Aucun sol chauffé par géothermie n'a été signalé dans les limites du site, bien que des fumerolles aient été observées dans la zone intertidale à l'est du site. Le site présente une géologie complexe et abrite la flore la plus diversifiée de l'île, notamment plusieurs espèces antarctiques rares. Il n'a pas été touché par les récentes éruptions.
Site E. - Ouest de la crête Stonethrow :
Zone comprise. Le site comprend une zone d'activité de fumerolles, ainsi qu'un cône de scories rouges qui se trouve à environ 270 mètres d'altitude, sur le versant nord de la crête orientée d'est en ouest, à quelque 600 mètres au sud-sud-ouest du point le plus élevé de la crête Stonethrow (330 m), à l'ouest de la partie centrale de la baie des Fumerolles. Il comprend deux parties, présentant toutes deux des fumerolles, situées à 20 mètres d'écart. La fumerolle la plus orientale compte une végétation plus riche, composée de lichens, de mousses et d'hépatiques, et couvre une zone totale d'environ 15 × 5 mètres.
Bornage. La limite du site s'étend sur une distance de 10 mètres au-delà de tout signe d'activité géothermique et des sols non chauffés qui relient les deux fumerolles.
Valeur scientifique. Des zones comportant des sols chauffés par géothermie sont présentes sur le site. Le site abrite plusieurs espèces de mousses, d'hépatiques et de lichens très rares, dont les deux principales sont l'hépatique (Clasmatocolea grandiflora) et le lichen (Stereocaulon condensatum), qui n'ont pas été signalées ailleurs en Antarctique. Des photos prises au milieu des années 1980 témoignent de la propagation et de la diversification considérables de ce couvert végétal. La végétation du site abrite un nid de labbes qui avait déjà été signalé en 1993 et en 2002 et qui était occupé en 2010. Ces oiseaux sont peut-être responsables de l'introduction de certaines de ces plantes - notamment l'espèce d'hépatique dominante - depuis la Terre de Feu.
Site F. - Baie Telefon :
Zone comprise. Le site inclut plusieurs caractéristiques créées durant l'éruption qui s'est produite dans la baie Telefon en 1967 : la colline Pisagua, située du côté méridional du site, le petit lac Ajmonecat, peu profond, sur la plaine de cendres située au nord de l'anse Stancomb et la plaine plate de cendres qui s'étend du littoral de la baie Telefon jusqu'aux flancs abrupts et aux affleurements de lave, à quelque 0,5 km à l'intérieur des terres. La colline Pisagua est une nouvelle île, créée en 1967, mais elle est désormais reliée à l'île principale grâce à la plaine de cendres susmentionnée. A l'extrémité nord de la plaine se trouve l'anse Extremadura, qui était un lac jusqu'à que ce que le petit isthme (environ 2 m de large sur 50 m de long) qui le sépare de port Foster soit brisé, vers 2006. L'anse Extremadura est exclue du site.
Bornage. Le littoral septentrional du lagon (anse Stancomb), au sud-ouest de la baie Telefon, marque la limite méridionale du site, alors que la ligne allant de la côte sud-ouest de l'anse Extremadura jusqu'au nord de la baie Telefon marque la limite nord-est du site. La limite sud-est s'étend le long de la côte au sud de la colline Pisagua, vers le nord, jusqu'au littoral de l'anse Extremadura, à l'extrémité septentrionale de la baie Telefon. La limite nord-ouest est grossièrement délimitée par la courbe de niveau des 10 mètres autour de la crête Telefon, qui relie l'anse Stancomb à l'anse Extremadura. Le lac Ajmonecat (lat. 62°55'23”S, long. 060°40'45”O), y compris ses rives, est inclus dans le site. Le littoral de la baie Telefon est exclu du site en vue de conserver un accès aux zones situées au-delà du site. Les individus qui naviguent dans l'anse Extremadura sans permis afin d'entrer dans la ZSPA doivent faire attention à ne pas débarquer de passagers sur la côte sud-ouest de l'anse, puisqu'elle correspond à la limite du site F (cf. figure 1 c).
Valeur scientifique. Aucun sol chauffé par géothermie n'est signalé dans les limites de la zone. L'intérêt botanique du site tient principalement au fait que toutes les surfaces qu'il renferme datent de 1967, ce qui permet un suivi rigoureux de la colonisation par les espèces végétales et par d'autres biotes. Le site paraît globalement aride, mais on y trouve une abondance de mousses et de lichens peu visibles. Etant donné qu'il ne présente aucune activité géothermique, les processus de colonisation pourraient être reliés à la tendance actuelle des changements climatiques. En dépit de la faible diversité biologique, les communautés qui se développent sur le site sont typiques des habitats non chauffés présents sur l'ensemble de l'île.
Incidence anthropique. Des collemboles non indigènes de l'espèce Hypogastrura viatica sont présents sur le site F.
Site G. - Anse Pendulum :
Zone comprise. Le site comprend la pente douce et irrégulière constituée de scories grossières grises, cramoisies et rouges, ainsi que d'occasionnels blocs délités de tuf jaunâtre, à l'est-nord-est de la colline Cramoisie, à environ 0,4-0,8 km à l'est de l'anse Pendulum. Il s'étend d'ouest en est en amont sur environ 500 mètres, et mesure quelque 400 mètres de large du nord au sud. Il a été principalement créé durant l'éruption de 1969, qui a détruit la base chilienne abandonnée toute proche (site et monument historique n° 76). Le site renferme la pente et le "plateau " : ondulé situé derrière l'anse Pendulum.
Bornage. La limite occidentale suit la courbe de niveau des 40 mètres et la limite orientale suit quant à elle la courbe de niveau des 140 mètres à l'est-sud-est de l'anse Pendulum. Les limites septentrionale et méridionale suivent la crête de la couche de glace permanente couverte de débris qui longe le site.
Valeur scientifique. Une activité géothermique a été enregistrée durant une étude réalisée en 1987, avec d'importants dégagements de chaleur depuis les crevasses situées entre les scories. En 2002, aucune activité de ce type n'a été observée. Bien que la végétation soit très rare, ce site d'âge connu est colonisé par de nombreuses espèces de mousses et de lichens. Deux des espèces de mousses (Racomitrium lanuginosum et R. heterostichoides) sont uniques tant sur cette île qu'en Antarctique. Elles sont toutes les deux très rares sur ce site. Plusieurs autres espèces de mousses sont très rares en Antarctique.
Incidence anthropique. L'espèce non indigène de collembole Deuteraphorura cebennaria a été observée à l'anse Pendulum, mais juste en dehors du site G.
Site H. - Mont Pond :
Zone comprise. Le site est situé à environ 1,4-2 km au nord-nord-ouest du sommet du mont Pond. Cette vaste zone d'activité géothermique couvre une aire d'environ 150 × 500 mètres sur la partie supérieure d'une large crête en pente douce à une altitude d'environ 385 à 500 mètres (Smith 1988). A l'extrémité nord du site, on trouve de nombreuses cheminées de fumerolles peu visibles qui forment de petits amoncellements de sol recuit très fin et compacté. La partie supérieure du site, au sud, se trouve à proximité d'un vaste dôme givré, situé à 512 mètres, sous le vent duquel on trouve à environ 500-505 mètres de nombreuses fumerolles actives, également entourées de sol fin, recuit et compacté sur une pente abrupte, humide et abritée. Les vastes zones de sol chaud qui entourent les fumerolles sont constituées d'un sol fin dont la croûte fragile est extrêmement vulnérable aux piétinements. On y trouve plusieurs peuplements de végétation bryophyte dense et épaisse pouvant aller jusqu'à 10 cm d'épaisseur. Les affleurements de tuf jaunâtre à proximité abritent une autre communauté de mousses et de lichens.
Bornage. La limite septentrionale se situe à la lat. 62°55'51”S, la limite méridionale à la lat. 62°56'12”S, et la limite orientale est la long. 060°33'30”O. La limite occidentale suit la ligne de crête de la large crête qui descend vers le nord-nord-ouest à partir du sommet de mont Pond entre la long. 060°33'48”O et la long. 060°34'51”O.
Valeur scientifique. Ce site revêt un intérêt botanique considérable et sans pareil en Antarctique. Il abrite plusieurs espèces de mousses qui sont soit uniques soit extrêmement rares en Antarctique. Le développement de mousses gazonnantes (Dicranella hookeri et Philonotis polymorpha) dans la partie supérieure du site est exceptionnel et deux espèces au moins ont largement colonisé la zone depuis la dernière visite effectuée en 1994. La grande hépatique (Marchantia berteroana) colonise rapidement la croûte de sol chaud et humide située à la périphérie des peuplements de mousses. Au moins une espèce d'agaricacée est également présente parmi les mousses, constituant le plus important relevé de cette espèce en Antarctique. Une communauté totalement distincte de mousses et de lichens peuple les affleurements rocheux, dont plusieurs espèces extrêmement rares, en particulier les Schistidium andinum et S. praemorsum.
Site J. - Cône Perchuć :
Zone comprise. Ce cône de cendres se trouve à environ 750 mètres au nord-est de la colline Ronald et comprend une rangée très étroite de fumerolles ainsi que les sols chauds situés à proximité sur la pente orientée à l'ouest à quelque 160-170 mètres d'altitude (lat. 62º58'00,9”S ; long. 060º33'39,7”O). L'aire géothermique couvre une surface d'à peu près 25 × 10 mètres ; la fine surface de cendres et de lapilli de l'ensemble de la pente est extrêmement vulnérable aux piétinements.
Bornage. La limite septentrionale se trouve à la lat. 62°57'50”S, la limite méridionale à la lat. 62°58'05”S, la limite orientale à la long. 060°33'25”O et la limite occidentale à la long. 060°33'50”O. Le site J, cône Perchuć, a été désigné zone interdite afin de protéger la végétation vulnérable et les structures de sol à cet endroit. L'accès au site J, cône Perchuć, est strictement interdit.
Valeur scientifique. Le site renferme plusieurs espèces de mousses extrêmement rares en Antarctique. Des photos laissent à penser que la colonisation par les mousses a diminué depuis le milieu des années 1980.
Site K. - Colline Ronald au lac Kroner :
Zone comprise. Ce site comprend la plaine circulaire du cratère située immédiatement au sud de la colline Ronald et s'étend le long d'une ravine de délavage large et peu profonde flanquée de part et d'autre par une berge de faible hauteur, puis vers le sud jusqu'au lac Kroner. Dans l'ensemble de la zone, le substrat est composé de boues, de cendres fines et de lapilli consolidés déposés par le lahar de l'éruption de 1969. Une partie du site, en particulier la ravine, conserve une activité géothermique. Le site comprend également le lagon géothermique intertidal (lac Kroner) qui relève de la même caractéristique volcanologique. Ce petit lac de cratère circulaire d'eau saumâtre et peu profonde a été envahi par la mer durant les années 80 et c'est aujourd'hui le seul lagon antarctique chauffé géothermiquement.
Bornage. La ligne de démarcation du site court autour du bassin du cratère, d'une ravine et du lac Kroner ainsi que d'une zone d'environ 100-150 mètres autour du lac. Un corridor en contrebas de la colline Ronald, depuis la rupture de pente jusqu'aux rochers massifs les plus bas à quelque 10 à 20 mètres de là, est exclu des limites pour permettre d'accéder au-delà de la zone.
Valeur scientifique. Ce site présente des surfaces d'âge connu colonisées par de nombreuses espèces de mousses, d'hépatiques et de lichens, dont certaines sont extrêmement rares en Antarctique (comme les mousses Notoligotrichum trichodon et Polytrichastrum longisetum, de même qu'un lichen rare, Peltigera didactyla, qui colonise plus d'1 ha de la surface du cratère). Le littoral géothermique intertidal au nord du lac Kroner présente une communauté unique d'algues.
Incidence anthropique. Des espèces non indigènes de collemboles (Hypogastrura viatica, Mesaphorura macrochaeta et Proisotoma minuta) et de mites (Speleorchestes sp., Terpnacarus gibbosus et Coccotydaeolus cf. krantzii) sont présentes sur différents sites autour de la baie des Baleiniers et peuvent être présentes sur le site K. Des espèces de collamboles non indigènes (Protaphorura fimata et Folsom, a candida) ont été observées à la baie des Baleiniers dans les années 1960 mais pas lors des études suivantes.
Site L. - Pointe Sud-est :
Zone comprise. Une crête rocheuse orientée est-ouest à environ 0,7 km au nord de la pointe Sud-est, qui s'étend du sommet de la falaise maritime (à environ 20 mètres d'altitude) sur environ 250 mètres à l'ouest, jusqu'à un point situé à quelque 80 mètres d'altitude. Le versant nord de la crête est un affleurement vertical de lave de faible hauteur menant à une pente raide et instable qui descend jusqu'au fond d'une ravine parallèle à la crête. Le versant sud du site est constitué par la crête de la dorsale en pente douce recouverte de cendres et de lapilli.
Bornage. Le site s'étend sur 50 mètres au nord et au sud de l'affleurement de lave.
Valeur scientifique. Ce site abrite la plus vaste population de sagine antarctique (Colobanthus quitensis) connue en Antarctique. Avant l'éruption de 1967 (Longton 1967), c'était la plus grande population connue. Elle couvrait environ 300 m2 avant d'être presque totalement ensevelie par les cendres. Elle s'est progressivement rétablie et, depuis environ 1985-1990, on a constaté une augmentation massive de nouvelles plantules et la population s'est propagée sous le vent (vers l'ouest et en amont). La sagine est désormais très abondante sur une surface d'environ 2 ha. Le site est également remarquable par l'absence de l'autre plante vasculaire indigène, la canche antarctique (Deschampsia antarctica), qui est quasiment toujours associée à la sagine. Des photos du site prises immédiatement après l'éruption attestent de la disparition quasi totale des lichens qui ont de nouveau rapidement et massivement colonisé la zone ; la grande espèce buissonnante Usnea antarctica est particulièrement abondante et a atteint une taille considérable durant la période relativement courte de recolonisation. La flore cryptogamique du site est généralement clairsemée et typique de la majeure partie de l'île. Le site est particulièrement important pour le suivi de la reproduction et de la propagation de la sagine dans un site d'âge connu.
6 (ii) Accès à la zone
L'accès au site se fait à pied ou par une petite embarcation.
L'atterrissage d'hélicoptères est interdit dans la zone. Le plan de gestion pour l'île de la Déception, ZGSA 4, indique les sites recommandés pour l'atterrissage d'hélicoptères sur l'île de la Déception. Ceux-ci se retrouvent également sur la figure 1. Les sites permettant l'atterrissage pour les hélicoptères et pouvant être utiles pour accéder aux sites sont situés aux endroits suivants : station Decepción (Argentine ; lat. 62°58'30”S, long. 060°42'00”O), nord de la baie des Fumerolles (lat. 62°57'18”S, long. 060°42'48”O), le sud de la colline Cross (lat. 62°56'39”S, long. 060°41'36”O), est de la baie Telefon (lat. 62°55'18”S, long. 060°38'18”O), anse Pendulum (lat. 62°56'12”S, long. 060°35'45”O) et la baie des Baleiniers (lat. 62°58'48”S, long. 060°33'12” O).
Les déplacements vers les sites devront se faire en toute diligence afin de minimiser les perturbations au sol et à la végétation en chemin.
Les opérations de survol de la zone doivent être réalisées conformément aux Lignes directrices pour l'exploitation d'aéronefs à proximité des concentrations d'oiseaux dans l'Antarctique, inscrites dans la résolution 2 (2004). Le survol du site A, pointe Collins, nécessite une attention toute particulière. Ce site comprend en effet une colonie de goélands dominicains, située dans les basses falaises surplombant la plage.
6 (iii) Emplacement des structures à l'intérieur de la zone et adjacentes à celle-ci
Deux stations de recherche se trouvent à proximité des sites de la ZSPA : station Decepción (Argentine ; lat. 62°58'30”S, long. 060°41'54”O) et la station Gabriel de Castilla (Espagne ; lat. 62°58'36”S, long. 060°40'30” O). Deux sites et monuments historiques se trouvent à proximité des sites de la ZSPA : la baie des Baleiniers (SMH 71 ; lat. 62°58'42”S, long. 060°33'36”O) et les ruines de la station Base Pedro Aguirre Cerda (SMH 76 ; lat. 62°56'12”S, long. 060°35'36” O). La balise de navigation de la pointe Collins se situe à la lat. 62°59'42”S, long. 060°35'12”O. Au site A, la pointe Collins, on trouve six parcelles de 50 × 50 cm signalées aux angles par des pieux en bois, dont certains manquent (lat. 63°00'00”S, long. 060°34'48” O). Ces parcelles ont été créées par la British Antarctic Survey en 1969 pour mesurer l'évolution de la végétation (Collins 1969) ; des données ont été relevées en 1969 et en 2002. Ces repères doivent être laissés en place.
Les structures existantes au sein du site comprennent des appareils expérimentaux destinés au suivi à long terme des variations de température du sol (opérés par le programme antarctique espagnol) et plusieurs petits piquets en métal placés le long de la ligne de crête à proximité de la crête près du point culminant.
D'autres structures situées à proximité de la zone sont reprises dans le plan de gestion de la ZGSA de l'île de la Déception.
6 (iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité directe de la zone
La ZSPA 145 comprend deux sites présentant une importance benthique au sein du port Foster. L'île de la Déception et le port Foster sont gérés par la ZGSA 4, île de la Déception.
6 (v) Aires spéciales à l'intérieur de la zone
Le site J, cône Perchuć a été désigné zone interdite afin de protéger la végétation vulnérable et les structures de sol à cet endroit. L'accès au site J, cône Perchuć, est strictement interdit.
7. Critères de délivrance des permis
7 (i) Critères généraux
L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les critères de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :
- le permis n'est délivré que pour un objectif scientifique impérieux qui ne peut être servi ailleurs ; ou
- pour opérer des tâches de gestion essentielles, comme l'inspection, l'entretien ou l'examen ;
- les actions autorisées ne mettront pas en péril les valeurs scientifiques ou écologiques ou floristiques de la zone ;
- toutes les activités de gestion entreprises le seront à l'appui des objectifs du plan de gestion ;
- les activités autorisées sont conformes au présent plan de gestion ;
- le permis, ou une copie autorisée, sera emporté à l'intérieur de la zone ;
- tout permis sera délivré pour une durée déterminée ;
- les autorités compétentes doivent être informées de toute activité ou mesure qui ne serait pas autorisée par le permis.
7 (ii) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur ou au-dessus de celle-ci
Les véhicules terrestres sont interdits dans la zone.
L'atterrissage d'hélicoptères est interdit dans la zone. Le plan de gestion pour l'île de la Déception, ZGSA 4, indique les sites recommandés pour l'atterrissage d'hélicoptères sur l'île de la Déception. Ceux-ci se retrouvent également sur la figure 1.
Les petites embarcations sont autorisées aux fins d'échantillonnage dans les lacs des sites B (lac Cratère) et F (baie Telefon) ainsi que dans le lagon du site K (colline Ronald au lac Kroner). Avant d'être utilisées dans les sites, ces embarcations doivent être nettoyées afin de réduire le risque d'introduction d'espèces non indigènes provenant de l'extérieur de la zone du Traité et d'autres endroits de l'Antarctique, notamment d'autres sites au sein de la ZSPA 140. Les bateaux à moteur sont proscrits.
Les déplacements à l'intérieur des sites de la zone doivent s'effectuer à pied.
Les déplacements à l'intérieur de la zone seront effectués en gardant à l'esprit le "Code de conduite pour les activités en environnement géothermique continental en Antarctique du SCAR ".
Tous les déplacements à l'intérieur de la zone seront entrepris avec diligence de manière à perturber le moins possible le sol et la végétation.
La végétation du site C (colline Caliente) étant sporadique et cachée, elle est particulièrement vulnérable aux piétinements et à l'échantillonnage excessif. Il convient de faire extrêmement attention afin d'éviter de piétiner la végétation lors de la visite de ce site.
Le sol situé autour du site J, cône Perchuć est extrêmement friable et particulièrement vulnérable aux dégâts générés par les piétinements. Comparé à d'autres fumerolles de l'île de la Déception, le cône Perchuć a été peu visité par l'homme et a donc été peu touché par des piétinements. Il peut dès lors servir de site de référence pour de futures études scientifiques. Par conséquent, le site J a été désigné zone interdite et il est strictement interdit d'y pénétrer.
7 (iii) Activités pouvant être menées dans la zone
Les activités incluent :
- des travaux de recherche scientifique indispensables qui ne peuvent être entrepris ailleurs et ne risquent pas de mettre en péril l'écosystème de la zone ;
- les activités de gestion et de surveillance indispensables ;
- des études, à entreprendre en fonction des besoins, visant à déterminer l'état des valeurs botaniques pour lesquelles chaque site a été désigné, en appui aux objectifs du présent plan de gestion.
7 (iv) Installation, modification ou démantèlement de structures
D'autres structures ou installations ne seront pas érigées dans la zone, sauf si le permis l'autorise. Tous les équipements scientifiques, bornes ou structures installés dans la zone doivent être approuvés par un permis et identifier clairement le pays, le nom du principal chercheur et l'année de l'installation. Tous ces éléments doivent avoir été fabriqués avec des matériaux qui présentent un risque minimum de contamination de la zone (cf. section 7 [vi] ).
7 (v) Emplacement des camps
Il est interdit de camper à l'intérieur de la zone. Le plan de gestion de la ZGSA de l'île de la Déception recommande à cet effet divers sites situés à l'extérieur de la ZSPA n° 140. Les campements qui peuvent être utilisés pour accéder aux sites sont situés aux endroits suivants : nord de la baie des Fumerolles (lat. 62°57'18”S, long. 060°42'42”O), le sud de la colline Cross (lat. 62°56'36”S, long. 060°41'30”O), est de la baie Telefon (lat. 62°55'18”S, long. 060°38'12”O), anse Pendulum (lat. 62°56'12”S, long. 060°35'42”O) et la baie des Baleiniers (lat. 62°58'54”S, long. 060°33'0”O) (cf. figure 1). Lors de la planification des lieux de campements et des activités, il convient de tenir compte, le cas échéant, des recommandations émises dans le Code de conduite pour les activités en environnement géothermique continental en Antarctique du SCAR.
7 (vi) Restrictions concernant les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone
L'introduction délibérée d'animaux, de matières végétales, de micro-organismes et de terre non stérile dans la zone ne sera pas autorisée. Des mesures de précaution draconiennes doivent être prises pour éviter l'introduction accidentelle de tout animal, forme végétale, micro-organisme et terre non stérile provenant de régions biologiques distinctes (comprises à l'intérieur ou à l'extérieur de la zone du Traité sur l'Antarctique) et ce afin de préserver les valeurs floristiques et écologiques de la zone. La prudence est de mise afin d'éviter de transférer des espèces entre différents sites de la ZSPA. Les visiteurs doivent tenir compte des recommandations émises dans les lignes directrices relatives à la biosécurité reprises à l'annexe 11 au plan de gestion de la zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 4, île de la Déception, ainsi que du "Code de conduite pour les activités en environnement géothermique continental en Antarctique du SCAR ", le cas échéant (les deux documents sont disponibles à l'adresse http://www.scar.org/codes-of-conduct). Les visiteurs sont également priés de consulter et de suivre, le cas échéant, les recommandations formulées dans le "Manuel sur les espèces non indigènes du CPE " (disponible à l'adresse : http://www.ats.aq/f/ep_faflo_nns.htm). Tout le matériel d'échantillonnage et les balises introduits dans la zone doivent être nettoyés et stérilisés. Dans la mesure du possible, les chaussures et autres équipements utilisés ou introduits dans la zone (y compris les sacs et les sacs à dos) doivent être minutieusement nettoyés avant d'entrer dans la zone. Aucun produit alimentaire à base d'œufs ou de volaille ne sera emmené dans la zone.
Aucun herbicide ou pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tous les autres produits chimiques, y compris les radionucléides ou les isotopes stables susceptibles d'être introduits pour des raisons scientifiques ou de gestion visées dans le permis, seront enlevés de la zone à la fin ou avant la fin de l'activité pour laquelle le permis a été délivré. Il est interdit de libérer des radionucléides ou des isotopes stables directement dans l'environnement si ceux-ci ne sont pas récupérables par la suite.
Il est interdit d'entreposer des combustibles, des aliments ou d'autres matériels sur le site, sauf autorisation expresse à cet effet mentionnée dans le permis à des fins scientifiques ou de gestion. Les dépôts permanents ne sont pas autorisés. Tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée et en seront enlevés au plus tard à la fin de cette période. Ils seront en outre manipulés et entreposés de manière à minimiser le risque de leur introduction dans l'environnement. En cas de déversement susceptible de mettre en péril les valeurs de la zone, leur enlèvement est encouragé à condition que l'impact de celui-ci ne soit pas susceptible d'être supérieur à celui consistant à laisser le matériel in situ. L'autorité compétente devra être notifiée des matériaux qui ont été libérés et non enlevés, alors qu'ils n'étaient pas inclus dans le permis approuvé.
7 (vii) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux ou perturbations nuisibles à la faune et à la flore
Le prélèvement de végétaux et la capture d'animaux, ou les interférences nuisibles avec la faune et la flore, sont interdits, hormis sur délivrance d'un permis conformément à l'annexe II au Protocole relatif à la protection de l'environnement du Traité sur l'Antarctique. Dans le cas de captures ou de perturbations nuisibles d'animaux, le "Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique " doit être utilisé comme norme minimale.
7 (viii) Prélèvement ou enlèvement de matériel non introduit dans la zone par le détenteur de permis
Des matériaux biologiques, géologiques (y compris des échantillons de sol et de sédiments lacustres) ou hydrologiques ne peuvent être prélevés ou retirés de la zone qu'en conformité avec un permis et uniquement dans les limites nécessaires pour répondre aux besoins de la recherche scientifique ou de la gestion de la zone. Un permis ne sera pas délivré s'il y a lieu de croire que l'échantillonnage envisagé impliquerait de prélever, d'enlever ou d'endommager de telles quantités de sol, de sédiments, de faune et de flore que la distribution ou l'abondance à l'intérieur de la zone en serait gravement affectée. Les éléments d'origine humaine susceptibles de porter atteinte aux valeurs de la zone, et qui n'y ont pas été introduits par le titulaire du permis ou dont l'introduction n'a pas été autorisée, pourront être retirés à moins que leur enlèvement soit plus préjudiciable que leur maintien in situ. Dans ce cas, l'autorité compétente devra en être notifiée. Tout débris porté dans la zone par le vent sera retiré. Les débris en plastique doivent être éliminés conformément aux dispositions de l'annexe III (Elimination et gestion des déchets) du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement (1998). Les autres matériaux portés par le vent doivent être rendus au site ou monument historique dont ils proviennent et attachés de manière à éviter qu'ils soient à nouveau emportés par le vent. Un rapport détaillant la nature des matériaux retirés de la ZSPA et l'emplacement où ils ont été attachés au sein du site ou monument historique devrait être présenté au groupe chargé de la gestion de la zone gérée spéciale de l'Antarctique (ZGSA) de l'île de la Déception, par le biais du président, en vue de déterminer la manière la plus adéquate de gérer ces débris (les conserver pour préserver une valeur historique ou les éliminer comme il se doit) (cf. le site web de la ZGSA de l'île de la Déception : http://www.deceptionisland.aq/contact.php).
7 (ix) Elimination des déchets
Tous les déchets seront retirés de la zone, conformément à l'annexe III (Elimination et gestion des déchets) du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement (1998). Afin d'éviter tout enrichissement des sols par des nutriments ou des microbes d'origine anthropique, aucun déchet humain, solide ou liquide, ne sera déposé au sein de la zone. Les déchets humains peuvent être éliminés dans le port Foster, à condition d'empêcher qu'ils pénètrent dans la ZSPA 145.
7 (x) Mesures nécessaires pour continuer d'atteindre les objectifs du plan de gestion
Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d'y réaliser des activités de surveillance biologique et d'inspection.
Les sites dans lesquels s'opèrent des suivis à long terme seront signalés de manière adéquate et les bornes ou panneaux feront l'objet d'un entretien.
Des permis peuvent être délivrés afin de permettre le suivi dans la zone ou d'opérer des activités de gestion, comme indiqué dans la section 3.
7 (xi) Rapports de visite
Pour chaque visite dans la zone, le principal détenteur du permis soumet, dès que possible et au plus tard dans les six mois suivant la visite, un rapport à l'autorité nationale compétente. Ces rapports doivent contenir, le cas échéant, les catégories d'informations mentionnées dans le formulaire de rapport de visite repris dans le Guide pour l'élaboration des plans de gestion des zones spécialement protégées de l'Antarctique, disponible sur le site du secrétariat du Traité sur l'Antarctique : www.ats.aq. Le cas échéant, l'autorité nationale doit également transmettre une copie du rapport de visite à la Partie qui a proposé le plan de gestion, afin de contribuer à la gestion de la zone et à la révision du plan de gestion. Les Parties doivent, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée pour toute révision du plan de gestion et pour l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone.
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Figure 1. - Carte de l'île de la Déception représentant les 11 sites qui composent la ZSPA 140, parties de l'île de la Déception, îles Shetland du Sud.
Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page
Figure 1.a. - Carte représentant l'emplacement des sites A, J, K et L de la ZSPA n° 140.
Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page
Figure 1.b. - Carte représentant l'emplacement des sites B, C, D et E de la ZSPA n° 140.
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Figure 1.c. - Carte représentant l'emplacement du site F de la ZSPA n° 140.
Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page
Figure 1.d. - Carte représentant l'emplacement des sites G et H de la ZSPA n° 140.
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