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Article AUTONOME (Décret n° 2020-1482 du 30 novembre 2020 portant publication des mesures 1 à 7 (2017) relatives aux zones spécialement protégées de l'Antarctique, adoptées à Pékin le 1er juin 2017, lors de la XLe réunion consultative du traité sur l'Antarctique (RCTA) (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2020-1482 du 30 novembre 2020 portant publication des mesures 1 à 7 (2017) relatives aux zones spécialement protégées de l'Antarctique, adoptées à Pékin le 1er juin 2017, lors de la XLe réunion consultative du traité sur l'Antarctique (RCTA) (1))

ANNEXE
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE ZSPA N° 129
POINTE ROTHERA, ÎLE ADELAÏDE
Introduction

Pointe Rothera, île Adélaïde (Lat. 68°07'S ; Long. 67°34'O), îles Shetland du Sud, a principalement été désignée zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) pour protéger les valeurs scientifiques car elle pouvait servir de zone de référence en fonction de laquelle il était possible de surveiller les effets de l'impact humain associé à la station de recherche adjacente, Rothera (Royaume-Uni), dans un écosystème d'altitude antarctique. La pointe Rothera a été désignée pour la première fois dans la recommandation XIII-8 (1985, SISP n° 9) après une proposition du Royaume-Uni. La zone en elle-même a peu de valeur au niveau de la conservation de la nature.
La zone est unique en son genre en Antarctique car c'est la seule zone protégée actuellement désignée uniquement pour la valeur qu'elle offre en matière de surveillance de l'impact humain. L'objectif est de l'utiliser comme zone de référence relativement peu affectée par l'impact humain direct dans l'évaluation de l'impact des activités menées sur l'environnement en Antarctique à la station de recherche Rothera. Les études de surveillance continue entreprises par la British Antarctic Survey (BAS) ont commencé à la pointe Rothera en 1976, avant la mise en place de la station plus tard cette même année. Les activités de surveillance continue de l'environnement en cours au sein de la zone et à la pointe Rothera consistent notamment à : (i) déterminer les concentrations de métaux lourds dans les lichens ; (ii) mesurer les concentrations d'hydrocarbures et de métaux lourds dans le gravier et dans le sol ; et (iii) faire une étude des populations d'oiseaux reproducteurs.
Au titre de la résolution 3 (2008) il est recommandé que l'Analyse des Domaines Environnementaux pour le Continent Antarctique serve de modèle dynamique pour l'identification des zones spécialement protégées de l'Antarctique dans le cadre environnemental et géographique systématisé visé à l'article 3 (2) de l'annexe V du Protocole (voir également Morgan et al., 2007). Selon ce modèle, la pointe Rothera relève essentiellement du domaine environnemental E (péninsule antarctique et principaux champs de glaces de l'île Alexander), que l'on trouve aussi dans les ZSPA 113, 114, 117, 126, 128, 129, 133, 134, 139, 147, 149, 152 et dans les ZGSA 1 et 4. Néanmoins, la pointe Rothera étant majoritairement libre de glace, ce domaine ne représente peut-être pas pleinement le type d'environnement présent dans la zone. Bien qu'elle ne soit pas décrite en tant que telle, il est possible que la pointe Rothera contienne également le domaine environnemental B (géologie des latitudes moyennes nord de la péninsule antarctique). Parmi les autres zones protégées contenant le domaine environnemental B, on compte notamment les ZSPA 108, 115, 134, 140 et 153 et la ZGSA 4. Au titre de la résolution 6 (2012), il est recommandé d'utiliser le document Régions de conservation biogéographiques de l'Antarctique (RCBAs) pour l'identification des zones qui pourraient être désignées Zones spécialement protégées de l'Antarctique dans le cadre environnemental et géographique systématisé visé à l'article 3 (2) de l'annexe V du Protocole. La ZSPA n° 129 se trouve dans la région de conservation biogéographique de l'Antarctique (RCBA) 3 : nord-ouest de la péninsule antarctique.

1. Description des valeurs à protéger

La zone en elle-même a peu de valeur au niveau de la conservation de la nature. Cependant, elle possède une valeur scientifique comme zone de référence, au regard de laquelle les effets de l'impact humain associé à la station de recherche adjacente de Rothera (Royaume-Uni) peuvent être surveillés dans un écosystème d'altitude antarctique.
La zone a également une valeur en tant que lieu de recherche biologique, en particulier pour les scientifiques du Bonner Laboratory (station de recherche Rothera).

2. Buts et objectifs

La gestion de la zone vise à :
- éviter toute détérioration ou tout risque de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine inutile de ladite zone ;

- éviter que la structure et la composition des écosystèmes terrestres, en particulier l'écosystème d'altitude et les oiseaux reproducteurs, subissent d'importants changements en (i) empêchant un aménagement du territoire à l'intérieur du site ; et (ii) limitant l'accès de l'homme à la zone en vue de préserver sa valeur de zone de référence pour les études de surveillance continue de l'environnement ;
- permettre d'effectuer des recherches scientifiques et des études de suivi dans la zone, pour autant qu'elles soient indispensables, qu'elles ne puissent être menées ailleurs et qu'elles ne portent pas atteinte à l'écosystème naturel de la zone ;
- minimiser dans la mesure du possible l'introduction d'espèces non indigènes, qui pourraient porter atteinte aux valeurs scientifiques de la zone ;
- préserver l'écosystème naturel de la zone pour que celle-ci serve ultérieurement de zone de référence dans les études comparatives ;
- permettre des visites à intervalles réguliers à des fins de gestion pour répondre aux objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes devraient être entreprises dans le but de protéger les valeurs de la zone :
- des panneaux indiquant l'emplacement et les limites de la zone et annonçant clairement que la zone fait en matière d'accès l'objet de restrictions seront érigés aux principaux points d'accès et entretenus régulièrement ;
- une carte indiquant l'emplacement et les limites de la zone et annonçant clairement les restrictions liées à l'entrée dans la zone sera placée en un endroit bien visible de la station de recherche Rothera ;
- des visites seront organisées le cas échéant afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates ;
- Le matériel ou les matériaux abandonnés seront enlevés dans la mesure du possible, à condition que cet enlèvement ne porte pas atteinte à l'environnement et aux valeurs de la zone.

4. Durée de désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée.

5. Cartes et photographies

Carte 1. - ZSPA n° 129 - pointe Rothera, carte de localisation.
Spécifications de la carte : Projection : WGS84, Projection stéréographique polaire antarctique.
Parallèles d'échelle conservée : 71°S. Méridien central 67°45'O.
Carte 2. - ZSPA n° 129 - pointe Rothera, carte topographique.
Spécifications de la carte : Projection : WGS84, Projection stéréographique polaire antarctique.
Parallèles d'échelle conservée : 71°S. Méridien central 67°45'O.

6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques naturelles
Limites et coordonnées

La pointe Rothera (67° 34'S ; 68° 08'O) est située dans la baie Ryder, qui se trouve à l'extrémité sud-est de la péninsule Wright du côté est de l'île Adélaïde, au sud-ouest de la péninsule antarctique (carte 1). La zone occupe le tiers nord-est de la pointe Rothera (carte 2) et elle est représentative de la zone dans son ensemble. Sa superficie est d'environ 280 mètres d'ouest en est et de 230 mètres du nord au sud. Son altitude maximale est de 36 mètres. A la côte, la limite de la zone correspond à la courbe de niveau des 5 mètres. C'est pourquoi il n'y a pas de rive, de littoral ou de sublittoral supérieurs à l'intérieur de cette zone spécialement protégée de l'Antarctique. La limite méridionale de la zone, qui traverse la pointe Rothera d'un bout à l'autre, est en partie jalonnée d'une série de gabions remplis de roches dans lesquels sont placés les panneaux de démarcation de la ZSPA. L'autre limite n'est pas balisée. Deux panneaux se trouvent juste à l'extérieur du périmètre de la zone, ils sont situés aux points de départ de la voie d'accès piétonnière autour de la pointe Rothera (carte 2). La limite est généralement représentée par les coordonnées suivantes, énumérées dans le sens des aiguilles d'une montre, en commençant par le point le plus septentrional :


Zone Nombre Latitude Longitude
ZSPA n° 129, pointe Rothera 1 67°33'59” S 68°06'47” O
2 67°34'06” S 68°06'48” O
3 67°34'06” S 68°07'00” O
4 67°34'02” S 68°07'08” O

La station de recherche Rothera (Royaume-Uni) est située à 250 mètres environ à l'ouest de la limite occidentale de la zone (voir l'encart de la carte 2).

Description générale

On trouve de temps à autre de petites étendues de glace permanente au nord comme au sud du sommet de la ZSPA. Il n'y a pas de cours d'eau ou de mares permanents. Les roches sont essentiellement des intrusions hétérogènes de diorite, de granodiorite et d'adamélitte de la suite intrusive andine de l'ère tertiaire inférieure mi-crétacée. Des veines de minerai de cuivre se dégagent clairement sur la roche sous la forme de taches d'un vert brillant. Le sol se limite à de petites poches de till glaciaire et de sable sur des promontoires rocheux. Des gisements locaux plus profonds produisent de petits cercles et polygones dispersés de diverses matières gelées. Les sols structurés ne sont pas très étendus. Des accumulations de coquilles de moule (Nacella concinna) récentes, ainsi que des coquilles pourrissantes qui forment des plaques de sols calcaires autour de gros affleurements rocheux servent de perchoirs aux goélands dominicains (Larus dominicanus). Il n'y a aucune accumulation de matière organique. La zone ne présente pas de traits géologiques ou géomorphologiques particuliers ou rares.
L'intérêt biologique terrestre restreint à l'intérieur de la zone est limité aux promontoires rocheux où l'on trouve une abondance localisée de lichens. La végétation est représentative de l'écosystème d'altitude antarctique maritime austral et elle est dominée par les lichens fruticuleux Usnea antarctica, U. sphacelala et Pseudephebe minuscula ainsi que par les lichens foliacés Umbilicaria decussata. On y trouve de nombreux lichens incrustants mais les bryophytes (principalement Andreaea spp.) sont rares. La faune invertébrée est pauvre et comprend uniquement quelques espèces d'acariens et de collemboles, dont les espèces Halozetes belgicae et Cryptopygus antarcticus sont les plus courantes. Il n'y a pas de flore ou de faune terrestre particulière ou rare dans la zone. Aucun collembole indigène n'a été retrouvé dans la zone ou sur la pointe Rothera pendant les activités de gestion menées en janvier 2015.
Les labbes bruns et antarctiques (Catharacta lonnbergii et C.maccormicki) sont les oiseaux reproducteurs que l'on trouve le plus en abondance dans la zone, jusqu'à cinq couples de labbes y ayant installé leurs nids. Un couple de goélands dominicains (Larus dominicanus) a également fait son nid dans la zone et un nid de pétrels de Wilson (Oceanites oceanicus) y a été trouvé.

6 (ii) Accès à la zone

L'accès à la zone se fera à pied.
L'atterrissage d'hélicoptères est interdit dans la zone.
Le pilotage d'aéronefs doit s'effectuer, dans la mesure du possible, conformément aux Lignes directrices pour les aéronefs à proximité des concentrations d'oiseaux énoncées dans la résolution 2 (2004). Cependant, la zone ne se trouve qu'à 250 mètres environ de la piste d'atterrissage de la station de recherche Rothera et l'on reconnaît qu'il n'est pas toujours possible, pour des raisons de sécurité, de respecter pleinement les lignes directrices.
La limite de la zone s'étend jusqu'à la courbe de niveau des 5 mètres sur la côte. En dessous de la hauteur de cette courbe de niveau autour de la limite de la zone, l'accès des piétons n'est pas soumis à restriction. La voie d'accès piétonnière recommandée suit la laisse moyenne supérieure et apparaît sur la carte 2. Durant les périodes pendant lesquelles le sol est recouvert de neige et où la glace de mer s'est formée, les piétons doivent veiller à se trouver à une distance raisonnable du littoral et à ne pas risquer de s'égarer sur de la glace de mer peu fiable ou dans des fissures de marée.

6 (iii) Emplacement des structures à l'intérieur de la zone et à proximité directe

Un cairn rocheux marque le sommet de la zone (36 m ; Lat. 68°34'01, 5” S ; Long. 68°06'58” O) et, à 35 mètres à l'est-sud-est de ce cairn, on trouve un autre cairn qui indique la présence d'une station de recherche (35,4 m ; Lat. 68°34'02” S 68°06'55” O).
La station de recherche Rothera (Royaume-Uni) est située à 250 mètres environ à l'ouest de la limite occidentale de la zone (voir l'encart de la carte 2). Plusieurs mâts et antennes se trouvent sur la plage surélevée adjacente à la limite méridionale de la zone.

6 (iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité

La ZSPA n° 107, île Emperor, îles Dion, baie Marguerite, se trouve à environ 15 km au sud de l'île Adélaïde. La ZSPA n° 115, île Lagotellerie, baie Marguerite, se trouve à environ 11 km au sud de l'île Pourquoi Pas. La ZSPA n° 117, île Avian, baie Marguerite, se trouve à environ 0,25 km au sud de l'extrémité sud-ouest de l'île Adélaïde. L'emplacement de ces zones est indiqué sur la carte 1.

6 (v) Zones spéciales à l'intérieur de la ZSPA

Aucune.

7. Critères de délivrance des permis
7 (i) Critères généraux

L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par une autorité nationale compétente. Les critères de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :

- le permis n'est délivré que pour des raisons scientifiques indispensables qu'il est impossible de réaliser ailleurs ; ou afin d'y faire des travaux de gestion essentiels tels que l'inspection, l'entretien ou la révision ;
- les actions autorisées ne mettront pas en péril les valeurs scientifiques ou environnementales de la zone ;
- toutes les activités de gestion entreprises le seront à l'appui des objectifs du plan de gestion ;
- les activités autorisées sont conformes au présent plan de gestion ;
- le permis, ou une copie autorisée, sera emporté à l'intérieur de la zone ;
- tout permis sera délivré pour une durée donnée ;
- les autorités compétentes doivent être informées de toute activité ou mesure qui ne serait pas autorisée par le permis.

7 (ii) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur ou au-dessus de celle-ci

L'accès à la zone, et les déplacements à l'intérieur de celle-ci, se feront à pied.
Les véhicules terrestres sont interdits dans la zone.
L'atterrissage d'hélicoptères à l'intérieur de la zone est interdit.
Les déplacements se feront avec précaution, afin de perturber le moins possible le sol et la végétation.
Le survol de colonies d'oiseaux dans la Zone par des systèmes d'aéronef télépiloté (RPAS) n'est pas autorisé, sauf à des fins scientifiques ou opérationnelles, et en vertu d'un permis émis par une autorité nationale compétente.

7 (iii) Activités pouvant être menées dans la zone

Les activités suivantes peuvent être menées dans la zone :

- travaux de recherche scientifique ou de surveillance continue qui ne mettront pas en danger les écosystèmes de la zone ;
- activités de gestion essentielles.

7 (iv) Installation, modification ou démantèlement de structures

Aucune nouvelle structure ne sera installée dans la zone, ni aucun équipement scientifique, sauf pour des raisons scientifiques ou de gestion impératives, et uniquement pour une période prédéfinie, spécifiées dans un permis. L'installation (y compris le choix du site), l'entretien, la modification ou l'enlèvement des structures ou équipements doivent être menés de façon à limiter autant que possible les perturbations apportées aux valeurs de la zone. Toutes les structures ou le matériel scientifiques installés dans la zone doivent être clairement identifiés, indiquant le pays, le nom du chercheur principal et l'année d'installation. Ces objets ne doivent contenir aucun organisme, propagule (semence, œufs) ou terre non stérile, et doivent être composés de matériaux résistants aux conditions environnementales et présenter un risque de contamination minime pour la zone. Les structures ou le matériel spécifiques pour lesquels le permis a expiré seront enlevées, conformément aux conditions de délivrance du permis. Les structures ou installations permanentes sont interdites.

7 (v) Emplacement des camps

Il est interdit de camper dans la zone. Il est possible de trouver un lieu d'hébergement à la station de recherche Rothera.

7 (vi) Restrictions sur les matériaux et les organismes pouvant être introduits dans la zone

Aucun animal vivant et aucune forme de végétation ou microorganisme ne seront introduits délibérément dans la zone. Pour garantir la protection des valeurs de la zone, il conviendra d'être particulièrement vigilant contre l'introduction involontaire de microbes, d'invertébrés ou de plantes issus d'autres sites en Antarctique, y compris les stations, ou d'autres régions hors Antarctique. Tout le matériel d'échantillonnage et les balises introduits dans la zone doivent être nettoyés et stérilisés. Dans la mesure du possible, les chaussures et autres équipements utilisés ou introduits dans la zone (y compris les sacs et les sacs à dos) doivent être minutieusement nettoyés avant d'entrer dans la zone. Il est interdit d'introduire des produits issus de la volaille ou des œufs dans la zone. Le manuel sur les espèces non indigènes du CPE et les listes de vérification pour les gestionnaires de la chaîne d'approvisionnement des programmes antarctiques nationaux pour la réduction du risque de transfert d'espèces non indigènes du COMNAP / SCAR offrent des orientations supplémentaires en la matière. Aucun herbicide ou pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tous autres produits chimiques, y compris les radionucléides ou les isotopes stables, qui peuvent être introduits pour des raisons scientifiques ou de gestion visées dans le permis seront enlevés de la zone à la fin ou avant la fin de l'activité pour laquelle le permis a été délivré. L'émission directe de radionucléides ou d'isotopes stables dans l'environnement est interdite, si ceux-ci ne peuvent être récupérés. Les carburants, les produits alimentaires ou tout autre matériau ne doivent pas être stockés dans la zone, sauf à des fins scientifiques ou de gestion spécifiques pour lesquelles un permis a été délivré. Les dépôts permanents ne sont pas autorisés. Les matériaux introduits dans la zone pour une période prédéfinie seront retirés de la zone avant ou à la date de fin de la période définie. Ils seront manipulés et entreposés de manière à minimiser le risque de leur introduction dans l'environnement. En cas de déversement susceptible de mettre en péril les valeurs de la zone, leur enlèvement est encouragé, à condition que l'impact de celui-ci ne soit pas susceptible d'être supérieur à celui consistant à laisser le matériel sur le site. L'autorité compétente devra être notifiée des matériaux qui ont été libérés et non enlevés, alors qu'ils n'étaient pas inclus dans le permis approuvé.

7 (vii) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Tout prélèvement ou intervention nuisible sur la faune et la flore indigène est interdit, sauf pour les titulaires d'un permis délivré conformément à l'annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Dans les cas de capture d'animaux ou de perturbations nuisibles, les prescriptions du Code de conduite du Comité scientifique pour la recherche en Antarctique (SCAR) pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques constituent la norme minimale à respecter.

7 (viii) Ramassage ou enlèvement de tout matériau qui n'a pas été introduit dans la zone par le détenteur du permis

Les matières de nature biologique ou géologique ne peuvent être prélevées et / ou enlevées de la zone que conformément à un permis et cette activité doit être limitée au minimum nécessaire pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion. Le permis ne sera pas délivré s'il semble que l'échantillonnage proposé prélèverait, enlèverait ou endommagerait une quantité de terre, de sédiments, de faune ou de flore qui affecterait considérablement leur distribution ou abondance à l'intérieur de la zone. Les matières d'origine humaine qui n'ont pas été introduites sur le site par le titulaire du permis, ou avec une autorisation, et qui pourraient porter atteinte aux valeurs de la zone, doivent être enlevées de la zone à moins que l'impact de l'enlèvement soit supérieur à l'impact qu'aurait le fait de laisser les matières sur place. Dans ce dernier cas, l'absence d'enlèvement desdites matières devra être signalée à l'autorité compétente.

7 (ix) Elimination des déchets

Tous les déchets seront retirés de la zone conformément à l'annexe III (Elimination et gestion des déchets) du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement (1998). Tous les déchets solides et / ou liquides produits par l'homme seront enlevés de la zone.

7 (x) Mesures nécessaires pour continuer à atteindre les objectifs du plan de gestion

Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d'y réaliser des travaux de recherche scientifique, de surveillance et d'inspection de site, qui font intervenir le prélèvement d'un petit nombre d'échantillons à des fins d'analyse, pour ériger ou entretenir des panneaux ou pour appliquer des mesures de protection.
Tout site dans lequel est conduite une surveillance à long terme sera convenablement balisé et les balises et panneaux seront entretenus de manière satisfaisante.
Les activités de nature scientifique seront menées conformément au code de conduite environnemental pour la recherche scientifique sur le terrain en Antarctique du SCAR.

7 (xi) Critères pour la rédaction des rapports

Pour chaque visite effectuée dans la zone, le principal titulaire du permis soumettra un rapport à l'autorité nationale compétente aussi rapidement que faire se peut, mais au plus tard dans les six mois qui suivent la visite. Ce rapport de visite doit inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire de rapport de visite recommandé (qui figure en Appendice du Guide pour la préparation des plans de gestion des zones spécialement protégées en Antarctique [disponible sur le site internet du Secrétariat du Traité sur l'Antarctique ; www.ats.aq]). Le cas échéant, l'autorité nationale doit également transmettre une copie du rapport de visite à la Partie qui a proposé le plan de gestion afin de contribuer à la gestion de la zone et à la révision du plan de gestion. Dans la mesure du possible, les Parties devraient déposer les originaux ou les copies des rapports de visite originaux dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès en vue de préserver une archive d'usage, qui sera utilisée dans l'examen du plan de gestion.

8. Bibliographie

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Carte 1. - ZSPA n° 129 - pointe Rothera, carte de localisation.
Spécifications de la carte : Projection : WGS84, Projection stéréographique polaire antarctique. Parallèles d'échelle conservée : 71°S. Méridien central 67°45'O.


Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page

Carte 2. - ZSPA n° 129 - pointe Rothera, carte topographique
Spécifications de la carte : Projection : WGS84, Projection stéréographique polaire antarctique. Parallèles d'échelle conservée : 71°S. Méridien central 67°45'O.


Vous pouvez consulter l'intégralité du texte avec ses images à partir de l'extrait du Journal officiel électronique authentifié accessible en bas de page