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Article AUTONOME (Décret n° 2019-1400 du 17 décembre 2019 adaptant les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques)

Article AUTONOME (Décret n° 2019-1400 du 17 décembre 2019 adaptant les orientations nationales pour la préservation et la remise en bon état des continuités écologiques)


ANNEXE 3
DESCRIPTION DES CONTINUITÉS ÉCOLOGIQUES D'IMPORTANCE NATIONALE POUR LA COHÉRENCE NATIONALE DE LA TRAME VERTE ET BLEUE


Description des continuités écologiques d'importance nationale des milieux boisés

Numéro

Nom

Description

Forêt de montagne

1

Chaîne pyrénéenne

/

2

Massif Central

3

Arc alpin, Jura, Vosges

Forêt de plaine

4

Liaison chaîne pyrénéenne/Massif Central partant du Massif d'Albères

Cette continuité permet de relier par la plaine les deux grands massifs montagneux que sont le Massif Central et les Pyrénées. Cette continuité aurait plutôt une tendance fraiche à froide, caractérisée par des espèces comme Ribes alpinum L. ou Sambucus racemosa L.

5

Axes domaines méditerranéen / atlantique passant par le Causse de Gramat

Deux axes se dégagent pour remonter depuis le Sud vers la façade atlantique. Ces deux continuités se rejoignent au niveau des Causses de Gramat, massif de grande qualité écologique. Continuité sans doute plutôt thermophile, mise en évidence par l'Erable de Montpellier ou le Chêne pubescent.

6

Axe partant du littoral atlantique et se scindant en plusieurs branches vers la Normandie, le Centre, la Bourgogne et la Franche-Comté

Grand axe partant du littoral atlantique et s'enfonçant dans l'intérieur des terres selon différentes branches. Ces continuités seront particulièrement intéressantes pour des espèces atlantiques et subatlantiques (ex : Osmunda regalis).
La branche la plus au Sud passe par le massif de Loches et se poursuit vers la Sologne.
La branche Nord rejoint la continuité 14 au Sud de la Basse-Normandie.
La branche située entre les deux longe Orléans par le Nord (Loire) puis traverse le Nord de l'Yonne pour former un croissant dans la partie Est de la Champagne-Ardenne. Cette continuité atteint ainsi la continuité 14 dans le Nord des Ardennes. En Champagne-Ardenne, cette continuité de milieux fermés plutôt acidophiles traverse le pays d'Othe, la Champagne humide, les Crêtes préardennaises puis les Ardennes primaires.

7

Axe longeant le Nord-Ouest du Massif Central. En se mêlant au 9, il se prolonge ensuite jusqu'à la Lorraine

Longe le Massif Central au Nord-Ouest (répartition de Hordelymus europaeus (L.) Harz), rejoint la Sologne puis remonte jusqu'à la Lorraine en passant par la Bourgogne et la Champagne-Ardenne.
En Champagne-Ardenne, cette continuité de milieux fermés et plutôt calcicoles traverse le Sud du département de l'Aube (Barrois aubois) jusqu'au Barrois haut marnais.

8

Continuités méditerranéennes reliant des massifs importants (Maures, Lubéron, Sainte-Baume) à l'arc alpin

Plusieurs espèces comme Rumex scutatus L. ou Hordelymus europaeus (L.) Harz montrent une certaine continuité depuis l'extrême Sud vers l'arc alpin. Plusieurs massifs de grande qualité écologique s'y retrouvent comme le massif des Maures (maquis), le Lubéron (garrigue) ou la Sainte-Baume (garrigue).

9

Axe partant du massif de Païolive au Sud-Est du Massif central pour remonter vers l'Ouest, jusqu'à la Sologne

Cette grande continuité traverse des massifs comme Marcenat et la forêt de Tronçais. Elle remonte jusqu'à la Sologne et constitue une connexion Nord/Sud entre les deux branches de la continuité 6 longeant la Sologne.

10

Partant du Sud-Ouest du Massif central, cette continuité forestière remonte la vallée du Rhône puis la vallée de la Moselle jusqu'à la frontière allemande

Partant du massif de Païolive, cette continuité remonte par l'Ouest de Lyon puis de Dijon pour rejoindre la Vallée de la Moselle et la frontière allemande. Continuité mise en évidence par des espèces comme le Gaillet odorant ou la Cardamine à sept folioles et également par l'Orge des bois pour la partie Moselle.
Un axe secondaire remonte Sud-Est/Nord-Ouest vers la continuité numéro 7.

11

Connexion [Massif central - Jura].

Cette continuité est très importante car elle permet de relier deux grands massifs que sont le Massif Central (continuité 9) et le Jura (continuité 3). Cette continuité passe par les Monts du Lyonnais, le Nord de Lyon puis suit une succession de massifs boisés jusqu'au Jura.

12

Axe depuis le Jura jusqu'à l'Ouest de Rouen.

Cette continuité part du massif du Jura et rejoint le Sud-Ouest de Rouen. Elle passe par des massifs forestiers tels que la forêt de Châtillon, le Massif de Fontainebleau et Rambouillet, tous de très grande qualité écologique.

13

Partant de l'Ouest de Besançon, cette continuité rejoint la frontière belge au niveau de la Meuse

Cette continuité permet de relier le massif du Jura (Ouest de Besançon) à la frontière belge par la vallée de la Meuse. Cette continuité forestière ne repose pas nécessairement sur une homogénéité des aspects pédologiques mais peut s'avérer pertinente pour des espèces boréo-arctiques.

14

Cet axe relie le Sud de la Basse-Normandie à la frontière belge au niveau de la Meuse en passant par le Nord de l'Île-de-France et la forêt de Compiègne.

Continuité reliant le Sud de la Basse-Normandie à la frontière belge au niveau de la Pointe de Givet. Une série de massifs forestiers de grande importance très contigus peuvent être relevés comme la forêt de Compiègne, la forêt de Laigue et le massif de Saint-Gobain. La continuité se révèle en revanche ensuite davantage à restaurer si l'on souhaite effectivement rejoindre les forêts des Ardennes mais cette liaison s'avère pertinente pour des enjeux transfrontaliers.

15

Cet axe relie les continuités 7 et 14 en longeant l'Ouest de la Champagne-Ardenne, au niveau de la Cuesta d'Île-de-France.

Cette continuité part du massif de Marçonnat, massif de grande importance écologique puis remonte au Nord jusqu'à rejoindre la continuité 14 à l'est de la forêt de Compiègne. Elle traverse ainsi la Cuesta de l'Île-de-France en limite Ouest de la Champagne-Ardenne.

16

Axe transversal permettant de relier les continuités 12 et 13 par les massifs de l'Arc boisé d'Ile-de-France et la Brie francilienne et champenoise.

Axe permettant de relier transversalement les continuités 12 et 13 en croisant les continuités 15 et 6. Partant de l'Ouest du Massif de Fontainebleau, cet axe rejoint les massifs de l'Arc boisé d'Île-de-France (Forêt de Sénart, Forêt de Notre-Dame, Forêt d'Arminvilliers, …). Son trajet suit ensuite globalement le lit de la Marne à travers des massifs composant la Brie boisée de Seine-et-Marne (Forêt de la Choqueuse, Vallée du Petit Morin) et de l'Aisne (la Grande forêt, Bois des Condés). L'axe poursuit ensuite à travers la Brie champenoise reliant ainsi les marges de la cuesta d'Ile-de-France (continuité 15) avec la Champagne crayeuse marnaise (continuité 6) grâce à des chênaies pubescentes disséminées au sein de la plaine. Enfin, l'axe se poursuit en Lorraine jusqu'à la continuité 13.

17

Continuité partant du Nord-Ouest de l'Île-de-France et remontant jusqu'en Nord-Pas-de-Calais par la limite Île-de-France/Haute-Normandie puis en traversant Amiens

Cette continuité est sans doute à tendance plutôt fraiche à froide. Mise en évidence par des espèces comme Actaea spicata L. ou Sambucus racemosa L..

18

Continuité longeant la frontière franco-belge

Cette continuité longe la frontière entre France et Belgique en passant par des massifs tels que Thiérache, l'Avesnois ou Mormal.

Description des continuités écologiques d'importance nationale
des milieux ouverts frais à froids

Numéro

Nom

Description

Continuités de grands massifs montagneux

1

Massif des Pyrénées

/

2

Massif Central

3

Massifs des Alpes, du Jura et des Vosges

Continuités hors grands massifs montagneux

4

Continuité reliant la chaîne des Pyrénées au Massif Central, se scindant en deux

Des espèces comme Aster alpinus L., Laserpitium latifolium L. ou Gentiana lutea L., caractéristiques des milieux frais ou froid, montrent une certaine continuité entre le Massif central et la Chaîne pyrénéenne.

5

Continuité reliant les Alpes au Massif Central à laquelle se raccroche une branche partant du Nord de Marseille

La répartition de Laserpitium latifolium L. indique que le Nord de Marseille est rattaché à une continuité remontant vers le Nord et qui participe également d'une liaison entre le Massif Central et les Alpes.

6

Continuité reliant les Alpes au Massif Central au Sud de Lyon

Des espèces comme Gentiana lutea L. ou Antennaria dioica (L.) Gaertn. dégagent une deuxième liaison entre le Massif Central et les Alpes, plus au Nord que la continuité 5.

7

Continuité longeant les contreforts du Massif Central dans sa partie Nord puis rejoignant la vallée de Germigny

Le Sud et le Nord de Poitiers apparaissent comme participant d'une même continuité reliée au Nord du Massif Central. Cette continuité suit ensuite les contreforts du Massif Central pour remonter par la vallée de Germigny.

8

Continuité dans le prolongement de la continuité 7 passant par la vallée du Loing, Puisaye et Pays fort. Elle atteint le Nord de la Champagne-Ardenne en traversant l'Est de l'Île-de-France

Dans le prolongement de la continuité 7, cet axe suit la vallée du Loing pour arriver en Île-de-France. Il rejoint ensuite la frontière franco-belge en suivant la limite Champagne-Ardenne/Picardie (Laserpitium latifolium L.).

9

Continuité traversant la Champagne-Ardenne du Sud au Nord

La répartition de Gentiana lutea L. montre une zone refuge relativement au Nord de Dijon. La continuité 9 part de cette zone et rejoint la continuité 8 plus au Nord.
La continuité 9 est également rejointe au Nord de Dijon par une branche provenant du Massif central.

10

Continuité partant de l'Est de la région Centre et remontant jusqu'à la frontière belge par la limite Champagne-Ardenne/Lorraine

Cet axe s'inscrit globalement dans le prolongement de la continuité 7 qui se scinde en 8 et 10. La continuité 10 remonte jusqu'à la frontière belge par la Champagne-Ardenne et la Lorraine, mise notamment en évidence par la répartition de Laserpitium latifolium L..

11

Continuité partant du Massif central au Sud de la Bourgogne et allant jusqu'à la frontière allemande en longeant l'Ouest de Dijon, le Sud Champagne-Ardenne et rejoignant la vallée de la Moselle

La continuité 11 prend naissance au Nord-Est du Massif central. Elle remonte ensuite jusqu'à la frontière allemande par l'Ouest de Dijon puis par la vallée de la Moselle.

Description des continuités écologiques d'importance nationale
des milieux ouverts thermophiles

Numéro

Nom

Description

Continuités du bassin méditerranéen

1

Passage [domaine méditerranéen Espagne] - [domaine méditerranéen France]

Passage d'espèces à répartition ibéro-méditerranéennes comme Zerynthia rumina (Linnaeus, 1758) parmi les rhopalocères. Passage également des espèces à répartition eurasiatique et eurosibérienne en limite d'aire dans la péninsule ibérique comme Thécla betulae (Linnaeus, 1758).

2

Arc méditerranéen

Bastion actuel des espèces à tendance thermophile de milieux ouverts.

3

Passage [domaine méditerranéen Italie] - [domaine méditerranéen France]

Passage des espèces à répartition italo-méditerranéenne comme : Zerynthia polyxena (Denis & Schiffermüller, 1775) ou comme Gegenes pumilio (Hoffmannsegg, 1804). Les connexions des habitats de la zone du littoral entre France et Italie sont très importantes pour de nombreuses espèces dont certaines très menacées comme Carabus alysidotus Illiger, 1798.

Continuités dont la tendance plutôt calcicole est identifiable

4

Couloir rhodanien remontant jusqu'à l'Allemagne

Le couloir rhodanien est un fort axe de transit de faune eurosibérienne vers le domaine méditerranéen. Mais c'est aussi un axe de remontée vers le Nord d'une faune méditerranéenne, notamment celle liée à des pelouses sur substrat calcaire. Il existe à l'Est du Rhône sur les contreforts du Massif-Central un chapelet d'ilots calcaires (plateau des Gras, plateau de Rompon, montagne de Crussol, corniches calcaire entre Tournon et Valence, Côte de Vial, Côte de Panel) qui permet une liaison entre les plateaux calcaires du Sud de l'Ardèche et les Monts du Lyonnais. La dynamique fluviale du Rhône avait son rôle dans cette liaison avec la formation de terrasses alluviales calcaires plus ou moins pérennes. Cet axe permet d'expliquer par exemple la présence d'Euchloe tagis dans le Camp de la Valbonne dans l'Ain.
L'axe se poursuit vers le Nord le long de la Saône avec les côtes mâconnaises et chalonnaises ainsi que les côtes de Beaune et de Dijon qui ouvrent la route de cette faune à affinités méditerranéennes vers l'Est du Basin Parisien.
Enfin, l'axe se poursuit jusqu'à la frontière française. En Champagne-Ardenne, cette continuité traverse du Sud au Nord le département de la Haute-Marne (du Plateau de Langres au Barrois haut marnais).
Vient ensuite le passage, au niveau des côtes de la Moselle, entre la France, le Luxembourg et l'Allemagne.

5

Liaison calcaire domaine méditerranéen - domaine atlantique

La répartition de certaines espèces comme l'Astragale de Montpellier ou le Lin suffrutescent montre un axe calcaire important et direct entre le domaine méditerranéen et le domaine atlantique sans contournement de la Montagne noire.

6

Axe de la Limagne

Des espèces végétales comme Linum tenuifolium, Helianthemum apenninum ou Tuberaria guttata permettent de faire ressortir la grande plaine de la Limagne. Du fait de sa configuration topographique, cette plaine est caractérisée par un climat relativement sec et chaud dans un contexte montagneux. Elle constitue à ce titre une continuité thermophile de grande importance.

7

Axe pré-Alpes et Alpes calcaires se poursuivant vers le Nord sur le Jura

Les habitats sur substrats calcaires renferment de nombreuses espèces caractéristiques des milieux thermophiles et xérophiles de moyenne altitude. La plupart de ces espèces ont des caractéristiques steppiques. La chaine des massifs (pré-Alpes de Castellane, pré-Alpes de Digne, Baronnies, Diois, Vercors, Chartreuse, Bauges, Bornes, Chablais) permet à certaines espèces à fortes affinités méditerranéennes d'atteindre la Suisse. Les coteaux bien exposés en adret dans certaines vallées ont un rôle majeur pour le transit de cette faune. Cet axe est aussi le siège d'un important endémisme lié aux Alpes méridionales calcaires : Papilio alexanor Esper, 1800, Zygaena brisae vesubianna Le Charles, 1933, deux espèces protégées en France.
Cet axe pré-Alpes et Alpes calcaires se poursuit ensuite vers le Nord sur la chaîne du Jura, ce qui permet à certaines espèces comme Cupido osiris (Meigen, 1829) d'atteindre le Jura Suisse et le Sud de l'Allemagne.

8

Axe Ouest-Est au Nord du Massif central (Poitou => Champagne-Ardenne)

Certaines espèces végétales comme Linum tenuifolium, Helianthemum apenninum ou Limodorum abortivum permettent de faire ressortir une continuité écologique thermophile à tendance plutôt calcicole, longeant tout le Nord du Massif central depuis le Sud de Poitiers jusqu'au Nord de Dijon.
Cette continuité traverse donc entre autres le Sud du département de l'Aube : le Barrois aubois (Barséquanais et Barsuraubois, succession de plateaux d'âges jurassique supérieur (Oxfordien, Kimméridgien-Tithonien)) et le Barrois haut marnais. De par leur situation méridionale et leur configuration, les pelouses du Barséquanais bien que généralement peu étendues et fortement fragmentées, sont encore parmi les plus vastes de la région Champagne-Ardenne. Deux espèces thermophiles calcicoles, Teucrium montanum et Linum tenuifolium caractérisent particulièrement bien cette continuité.

9

Vallée du Doubs (Vallée du Rhône => plaine alsacienne puis Nord de l'Allemagne)

Poursuivant l'axe du couloir rhodanien vers le Nord-Est, cette continuité suit la vallée du Doubs. Cette vallée permet la liaison de l'axe de la vallée du Rhône avec la plaine alsacienne puis le Nord de l'Allemagne.

10

Arc de la Seine jusqu'au Rhin par Île-de-France, Picardie, Champagne-Ardenne et Lorraine

Certaines espèces comme Linum tenuifolium et Limodorum abortivum permettent de dégager une continuité écologique thermophile à tendance plutôt calcicole depuis le Nord-Ouest de l'Île-de-France jusqu'au Sud-Ouest de Strasbourg.
Par exemple, en Champagne-Ardenne, cette continuité traverse le centre du département des Ardennes d'Est en Ouest, au sein d'une région naturelle caractérisée par un relief accentué (succession de cuestas) : les Crêtes pré-Ardennaises. On y observe un ensemble de pelouses, fragmentées et éloignées, principalement localisées en revers des cuestas sur des affleurements de calcaires du jurassique.

11

Passage du littoral entre la France et la Belgique

Connexions importantes entre France et Belgique pour certaines espèces menacées comme Carabus nitens Linnaeus, 1758 dont les dernières stations connues dans le Nord de la France semblent avoir disparue.

12

Piémont calcaire Pyrénéen

Cet axe permet à des espèces orophiles méditerranéennes sur substrat calcaire d'atteindre les Pyrénées-Atlantiques comme Carcharodus lavatherae (Esper, 1783).

13

Continuité Bourgogne-Picardie

Continuité partant de l'Yonne et allant jusqu'à la limite Picardie/Champagne-Ardenne. En Champagne-Ardenne, cette continuité décrit un croissant du Nord du département de l'Aube (Champagne crayeuse méridionale) au Sud du département des Ardennes (Champagne crayeuse septentrionale) en s'appuyant sur plusieurs entités structurantes tels que les camps de Mailly (Aube/Marne), Mourmelon-Suippes (Marne) et Sissonne (Aisne), bien mis en évidence par des espèces végétales comme Teucrium montanum et Linum tenuifolium.

14

Liaison France-Belgique

Pelouses calcaires de la pointe de Givet (Ardennes). Ces pelouses, ou « tiennes », sont en continuité avec un ensemble de pelouses belges localisées dans la vallée du Viroin (entre Vaucelles et Frasnes), en vallée de Meuse et de la Lesse.

Continuités dont la tendance calcicole/calcifuge n'est pas clairement identifiable

15

Passage [Région cantabrique Espagne]-[Sud-Ouest de la France]

Zone de passage entre les cantabriques et le Sud-Ouest de la France pour certaines espèces comme Heteropterus morpheus (Pallas, 1771). C'est aussi une zone de passage pour certains taxons endémiques localisés dans la région cantabrique et le Sud-Ouest de la France (Arethusa arethusana dentata (Staudinger, 1871) par exemple).

16

Littoral atlantique depuis le Pays Basque jusqu'à la Bretagne

Certaines espèces végétales comme Honckenya peploides (L.) Ehrh., Glaux maritima L. ou Cochlearia danica L. montrent une répartition étalée sur tout le littoral atlantique depuis le Pays-Basque jusqu'à la Bretagne et parfois même au-delà.

17

Axe Chaîne pyrénéenne/Littoral atlantique

Des espèces comme Tuberaria guttata (L.) Fourr. ou Erica scoparia L. permettent de dégager une continuité à tendance plutôt calcifuge et qui relie la chaîne des Pyrénées au littoral atlantique. Des espèces à tendance plutôt calcicole sont également présentes comme Pallenis spinosa (L.) Cass. ou des espèces indifférentes au substrat comme Helichrysum stoechas (L.) Moench ou Bituminaria bituminosa (L.) C.H.Stirt.

18

[Domaine méditerranéen] => [Domaine atlantique] jusqu'à la Bretagne

On observe pour certaines espèces comme Euchloe tagis (Hübner, 1804) un contournement de la Montagne noire par le Minervois et les causses de Castres. Ensuite, les coteaux calcaires de l'Albigeois et les causses du Quercy (notamment les causses de Gramat) permettent un contact avec les coteaux calcaires de la vallée de la Dordogne. La vallée de la Dronne permet le contact avec les formations calcaires du Poitou-Charentes.
La continuité se poursuit ensuite jusqu'à l'Ouest de Rennes, mise en évidence par des espèces de pelouses et de landes comme Tuberaria guttata (L.) Fourr. ou Erica scoparia L.

19

Littoral atlantique => Basse Normandie

Certaines continuités permettent de relier l'intérieur des terres avec la façade littorale atlantique. La continuité mise en évidence ici s'étend jusqu'à la Basse-Normandie, avec présence d'espèces comme Tuberaria guttata (L.) Fourr.

20

Littoral atlantique (Loire) => Massif central (Creuse et Cher)

Partant de l'embouchure de la Loire, cette continuité va jusqu'au Massif central où elle se sépare en deux axes, au niveau de la Creuse à l'Ouest et du Cher à l'Est.

21

Seuil du Poitou permettant le passage vers le Bassin Parisien

Dans la poursuite de la continuité 18, le seuil du Poitou permet le passage vers l'Ouest du Bassin Parisien où il rejoint la vallée de l'Essonne. Exemple d'espèce : Pieris mannii (Mayer, 1851).

22

Massif central (Confluence Loire/Allier) => Normandie (Vallée de l'Eure)

Partant de la confluence Loire/Allier, cette continuité remonte vers le Nord jusqu'à la Normandie par la vallée de l'Eure.

23

Sud de l'Île-de-France => Ouest de Rouen.

Des espèces comme Tuberaria guttata (L.) Fourr. ou Erica scoparia L. permettent de dégager une continuité à tendance plutôt calcifuge depuis le Sud de l'Île-de-France jusqu'à l'Ouest de Rouen.

Description des continuités écologiques bocagères d'importance nationale

Numéro

Nom

Description

1

Bocage breton : de Quimper à Angers et de Brest à Laval.

Un réseau relativement dense de haies se dégage ainsi à l'ouest de la péninsule bretonne. Deux continuités Est/Ouest se détachent ensuite :
- de Quimper à Angers, en parcourant la Bretagne par le Sud parallèlement au littoral ;
- de Brest à Laval en parcourant la Bretagne par le Nord parallèlement au littoral.
Une fourche reliant ces deux continuités dans le sens Sud/Nord, contournant Rennes par l'Ouest et par l'Est est également visible.

2

Axe bocager depuis le Cotentin jusqu'au Massif Central.

Cette continuité part de la Basse-Normandie puis descend ensuite vers le Sud entre Laval et le Mans et traverse ainsi les paysages bocagers des Pays-de-la-Loire.
La continuité poursuit ensuite à nouveau vers le Sud et arrive en Poitou-Charentes. La région Poitou-Charentes compte deux secteurs bocagers qui peuvent permettre une certaine continuité jusqu'au Massif Central : le Bressuirais au Nord-Ouest de la région et le Montmorillonnais au Sud-Est de la région.
Le système bocager du Nord-Ouest de Poitou-Charentes prolonge également le bocage vendéen. La continuité 2 se caractérise ainsi par l'existence d'une « branche » en provenance de l'embouchure de la Loire qui rejoint le Bressuirais.

3

Axe bocager depuis la Sarthe jusqu'à la Belgique.

Cette continuité contourne tout d'abord la ville du Mans par le Sud et par l'Est, traversant ainsi le bocage sarthois.
La continuité 3 remonte ensuite la Basse-Normandie par le bocage du Pays d'Auge.
La continuité rejoint ensuite le Pays de Bray situé au Nord-Est de Rouen.
La continuité 3 poursuit ensuite en Nord-Pas-de-Calais où sont présents certains paysages de bocages relictuels. La continuité 3 poursuit ainsi vers le Boulonnais d'une part et à travers la Flandre intérieure d'autre part en créant de cette façon un lien avec la Belgique.

4

Axe bocager depuis l'embouchure de la Loire jusqu'à l'Ouest d'Agen.

La continuité 4 traverse tout d'abord l'Ouest de la Vendée puis poursuit ensuite en Gironde, contourne l'agglomération de Bordeaux par l'Est puis suit les rives Sud de la Garonne.
La continuité 4 rejoint ainsi la continuité 7 à l'Ouest d'Agen.

5

Axe bocager des piémonts pyrénéens jusqu'au Rhône.

Les piémonts pyrénéens forment ainsi une continuité bocagère parallèle à la chaîne pyrénéenne.
Cette continuité 5 semble se poursuivre au-delà des piémonts pyrénéens en traversant le Languedoc jusqu'au Rhône.

6

Complexe bocager du Massif Central et de sa périphérie.

Le Massif central et sa périphérie constituent un complexe bocager important en France.
On peut distinguer tout d'abord un réseau « central » formé par un ensemble de secteurs bocagers en Auvergne et en Limousin. On note par exemple le Bourbonnais ou encore les Monts de la Marche. Enfin, dans le sud du Massif central, d'autres secteurs bocagers sont importants et débutent les axes bocagers du Sud-Ouest décrits en 7.
Deux ensembles de bocage peuvent par ailleurs être rattachés à ce complexe bocager du Massif central : le bocage bourguignon et le bocage berrichon.

7

Axes bocagers du Sud-Ouest entre Massif Central et Pyrénées.

Le Sud Ouest de la France renferme quelques zones de bocages non négligeables et qui permettent d'identifier certaines continuités bocagères entre les Pyrénées et le Massif central :
- à l'approche des reliefs que forment le Massif Central et les Pyrénées où les terrains se plissent ;
- entre Massif Central et Pyrénées ou des systèmes bocagers ont également pu être mis en place notamment pour réguler les crues des cours d'eau en provenance de ces montagnes.

8

Secteurs bocagers de l'Est de la France.

Dans l'Est de la France, le bocage n'est pas absent même s'il ne constitue pas toujours un paysage particulièrement emblématique de ces régions. Un maillage bocager relictuel peut ainsi se dégager et former un ensemble cohérent de continuités bocagères.
Dans les Alpes, les secteurs bocagers sont essentiellement concentrés dans le sillon alpin méridional et dans la moyenne vallée de la Durance. Il faut également noter la vallée du Champsaur, correspondant à la haute vallée du Drac reliant Grenoble à Gap.
Vers le Nord, cet ensemble de continuités bocagères de l'Est de la France remonte vers le Pays de Bresse. Après le bocage bressan, une continuité bocagère part vers l'Est de la Franche-Comté en suivant les premiers plateaux du Jura. En Franche-Comté, des zones bocagères peuvent également être présentes dans la basse vallée du Doubs.

9

Axe bocager de Dijon jusqu'à la Thiérache.

Cette continuité part du bocage bourguignon décrit dans le complexe bocager du Massif central et de sa périphérie (n° 6) et va jusqu'à l'Avesnois puis la Thiérache et rejoint ainsi la Belgique.
Entre ces deux extrémités, cette continuité bocagère traverse le Sud-Est de la Champagne-Ardenne ainsi que le Sud et l'Ouest de la Lorraine.

Description des voies de migration pour l'avifaune d'importance nationale

Numéro

Nom de la voie

Description

Sites de migration et d'hivernage importants (RNN, ZPS, …)

Exemples d'espèces à titre indicatif et non exhaustif

1 et décrochés 1'

Littoral atlantique, traversée de la Bretagne puis
de la Manche jusqu'à l'Angleterre.

Prénuptial : Arrivée des oiseaux par la péninsule ibérique puis remontée jusqu'à l'Angleterre par la façade atlantique et la traversée de la Manche. Certains oiseaux coupent directement à travers l'intérieur des terres (matérialisé par les voies 1'), par exemple au niveau du Delta de la Gironde ou de l'embouchure de la Loire mais d'autres décrochés sont possibles aussi.
Postnuptial : Retour des oiseaux d'Europe du Nord par la Manche longeant ensuite la façade atlantique pour rejoindre la péninsule ibérique.

Estuaire de la Loire (Pays de la Loire)
RNN Marais de Mullembourg (Pays-de-la-loire)
RNN St Denis du Payré (Pays-de-la-Loire)
Pointe de l'Aiguillon (Pays-de-la-Loire)
RNN Lilleau des Niges (Poitou Charentes)
RNN Moeze-Oléron (Poitou Charentes)
Estuaire de la Gironde / Pointe de Grave (Aquitaine)
Cap Ferret (Aquitaine)

Limicoles (bécasseaux, grand gravelot, chevaliers, avocette, barge rousse), oiseaux marins, certains passereaux

2

Littoral breton comme crochet de l'axe majeur 1.

Passage pré et postnuptial de certaines espèces nichant en Europe de l'Est longeant le littoral breton sans couper par les terres.

RNN Baie de Saint Brieux (Bretagne)
Ouessant (Bretagne)
Sémaphore de Brignogan (Bretagne)
Baie d'Audierne (Bretagne)
RNN Marais de Séné (Bretagne)

Le Phragmite aquatique (migrateur transsaharien) qui effectue une migration en boucle entre l'Afrique où il hiverne et l'Europe de l'Est où il niche (Pologne, Biélorussie). La France possède un rôle majeur dans la conservation de cette espèce puisqu'elle accueille de nos jours la totalité ou presque de la population mondiale en halte migratoire post-nuptiale sur le littoral Manche/Atlantique.

3

Poursuite de l'axe 1 le long du littoral de la Manche puis
vers le Nord de l'Europe.

Prénuptial : arrivée des oiseaux depuis l'axe 1 ou 2 et allant vers l'Europe de l'Est ou du Nord.
Postnuptial : retour des oiseaux en provenance d'Europe de l'Est ou du Nord et venant hiverner en France en Espagne ou en Afrique.

Falaises de Carolles (Basse-Normandie)
RNN Domaine Beauguillot (Basse-Normandie)
Phare de Gatteville (Basse-Normandie)
Estuaire de la Seine / Cap de la Hève (Haute-Normandie)
Baie de Somme (Picardie)
Cap Gris-nez (Nord-pas-de-Calais)
RNN Platier d'Oye
Digue du Clipon (Nord-Pas-de-Calais)

Limicoles, oiseaux marins, certains passereaux, oie cendrée, bernache cravant

4

Axe Nord-Ouest => nord-est reliant l'embouchure de la Loire à la Belgique.

En prénuptial : dans la même logique que les décrochés 1', certains oiseaux ne poursuivent pas la continuité 1 et coupent à l'intérieur des terres au niveau de l'embouchure de la Loire pour emprunter cette voie les conduisant directement vers la Belgique. Les oiseaux passent ainsi par le Nord de la région Centre, l'Île-de-France puis la Picardie pour rejoindre les Ardennes. Le cours de l'Oise joue ainsi un rôle très important comme d'autres cours d'eau (l'Aisne notamment mais aussi la Marne).
Certains oiseaux peuvent également commencer à longer la Loire par la continuité 5 puis prendre la continuité 4 avant Orléans, en suivant des sites ZPS comme la Petite Beauce et les Forêts du Perche.
En postnuptial, cette voie peut également être empruntée par les oiseaux de retour de l'Europe du Nord et rejoignant la façade atlantique.

Forêts du Perche, Massif de Rambouillet, Vallée de l'Oise, Forêt Picarde
Petite Beauce, Vallée de la Conie

Balbuzard pêcheur, milans, busards
Oiseaux d'eau, limicoles
Certains passereaux
Oie cendrée en migration retour

5

Cours de la Loire jusqu'à Orléans rejoignant ensuite le cours de la Seine.

En prénuptial : certains oiseaux quittent la continuité 1 au niveau de l'embouchure de la Loire puis longent la Loire vers l'intérieur des terres. Au niveau d'Orléans, ils peuvent bifurquer vers l'Île-de-France pour rejoindre le cours de la Seine qu'ils remontent à travers la Bassée jusqu'en Champagne-Ardenne. Ces oiseaux peuvent ainsi rejoindre rapidement la continuité 13 puis la frontière allemande et le reste de l'Europe.
En postnuptial, cette voie peut également être empruntée par les oiseaux de retour de l'Europe du Nord et rejoignant la façade atlantique.

Cours de la Loire entre l'embouchure et Orléans avec sites à proximité (Lac du Rillé, Etang de l'Arche, …), Forêt d'Orléans, Fontainebleau, la Bassée francilienne et auboise.

Balbuzard pêcheur, bondrée apivore, milans
Oiseaux d'eau, sterne pierregarin, sterne naine
Cigogne noire

6

Axe reliant la péninsule ibérique et la frontière franco-allemande, par la Méditerranée, le couloir rhodanien et les contreforts
du Jura.

En prénuptial : axe majeur de migration depuis la péninsule ibérique jusqu'au Nord et à l'Est de l'Europe, en empruntant la vallée du Rhône puis la Saône pour rejoindre ensuite l'Alsace et la frontière franco-allemande.
En postnuptial : retour des oiseaux depuis l'Europe du Nord et de l'Est en direction de la péninsule ibérique et de l'Afrique.

Delta du Rhône (Camargue)
Col de l'Escrinet (Rhône Alpes)
Col du Baracuchet (Rhône Alpes)
Col du Plafond (Lorraine)
RNN Île du Rhorschollen (Alsace)

Très nombreux passereaux (hirondelles, pinson, martinet, tarins, étourneaux, alouettes, …)
Pigeon ramier
Rapaces (buses, busards, …)
Cigogne blanche et noire, grues cendrées en trajet prénuptial
Certains oiseaux d'eau (canards, foulques, grands cormorans, sarcelle d'hiver)

7

Décroché de la continuité 6 par le bassin lémanique

En prénuptial : certains oiseaux bifurquent en direction du Lac Léman pour poursuivre vers l'Europe de l'Est ou remonter vers l'Europe du Nord en retrouvant la voie 6.

Les Conches (Rhône-Alpes)
Pont de Roide (Franche Comté)
Voire au sud du lac Léman : Le Hucel et le fort de l'Ecluse (Rhône Alpes)

Rapaces (buses, milan noir, bondrée apivore, …)
Passereaux (hirondelles, pinsons, alouettes, grives, …).

8

Voie secondaire à la continuité 6 rejoignant directement le Nord.

En prénuptial : certains oiseaux peuvent rejoindre directement le Nord en poursuivant de manière rectiligne la continuité 6. Ils peuvent ainsi entre autres suivre le cours de la Meuse.
En postnuptial, cette continuité est sans doute également empruntée par des oiseaux de retour d'Europe du Nord, comme voie secondaire à l'axe majeur 13.

ZPS Bassigny, vallée de la Meuse, Forêt de Spincourt, plaine de Jarny - Mars-la-Tour

Balbuzard pêcheur, cigogne blanche, cigogne noire, busards, bondrée, oiseaux d'eau, grue cendrée, pie-grièche écorcheur

9

Voie en provenance de Méditerranée et de la Corse

En prénuptial : arrivée des oiseaux en provenance d'Afrique par la Méditerranée. Certains oiseaux traversent directement la mer ou passent par la Corse. Le Cap Corse joue alors un rôle extrêmement important comme point de départ vers la France et l'Italie.
En postnuptial : retour vers l'Afrique à travers la Méditerranée directement ou par passage par la Corse.

Fort de la Revère (PACA)
Corse et Cap Corse en particulier

Pigeon ramier
Rapaces (faucon d'Eléonore, circaète Jean-le-Blanc, bondrée apivore)
Passereaux (pinson, hirondelle des fenêtres, …)
Martinet pâle et martinet à ventre blanc
Guêpier d'Europe
Hérons (Héron pourpré, Blongios nain, …)

10

Littoral méditerranéen reliant l'Espagne à l'Italie.

En migration aller : certains oiseaux peuvent longer le littoral méditerranéen depuis l'Espagne jusqu'à la Camargue pour rejoindre l'axe 6. De même certains oiseaux peuvent continuer après la Camargue pour rejoindre le reste de l'Europe par l'Italie.
En migration retour : certains oiseaux peuvent préférer longer le littoral sans couper à travers la Méditerranée.

Gruissan (Languedoc-Roussillon)
Leucate (Languedoc-Roussillon)

Rapaces (bondrées apivores, milan noir, busard des roseaux, faucon crécerelle, …)
Cigogne blanche
Passereaux (martinets noirs et pâles, hirondelles, fringilles, …)

11

Axe depuis les Pyrénées orientales jusqu'à Orléans.

Cet axe permet de relier les Pyrénées orientales et Orléans via le cours de la Loire.
En prénuptial, un certain nombre d'espèces n'emprunte en effet pas la continuité 6 et suit plutôt le cours de la Loire pour remonter vers le Nord de la France.
En postnuptial, cet axe peut également être emprunté par différentes espèces comme parcours secondaire à la continuité 14.
Cet axe secondaire est relié à des axes majeurs. Certaines espèces peuvent ainsi récupérer/venir de l'axe majeur 6 par différentes liaisons. D'autres espèces en revanche peuvent suivre la Loire jusqu'à la continuité 5 et la poursuivre jusqu'à l'embouchure. Certaines espèces peuvent aussi récupérer le Val de Loire par le Val d'Allier et donc arriver par l'axe 14.

Chapelets de sites ZPS au niveau des Pyrénées Orientales et jusqu'à l'Auvergne (Minervois, Corbières, Cévennes, Gorge du Tarn, …)
Gorges de la Loire, Vallée de la Loire, Vallée de la Loire et de l'Allier

Nombreux rapaces (balbuzard pêcheur, bondrée apivore, milans, busards, vautours, faucons, …)
Oiseaux d'eau (chevaliers, bécasseaux, combattant, guifette, vanneau, sarcelles, …)
Passereaux (fauvette pitchou, pie-grièche écorcheur, bruant ortolan, pipit rousseline, …)

12

Axe Pyrénées orientales - Delta de la Gironde.

La Garonne constitue un corridor fluvial important pour la migration de l'avifaune à l'instar des autres grands cours d'eau comme le Rhône ou la Loire. Sa position lui permet de jouer le rôle de liaison entre le domaine méditerranéen et le domaine atlantique.
En migration prénuptial : certains oiseaux peuvent arriver par l'Est de la péninsule ibérique et rejoindre la façade atlantique en suivant le cours de la Garonne.
De la même façon en migration retour certains oiseaux peuvent suivre la Garonne afin de rejoindre la péninsule ibérique depuis la façade atlantique.

ZPS des Pyrénées orientales, chevelu hydrographique de petit cours d'eau jusqu'à la Garonne (notamment Hers vif, Lèze, Ariège, …)
Cours de la Garonne

13

Axe Europe du Nord/France.

Arrivée des oiseaux en migration postnuptial depuis l'Europe du Nord en redescente vers l'Europe du Sud et l'Afrique.
Ces oiseaux peuvent ensuite se répartir dans les différentes voies de migration identifiées : 14, 15 et 16.
Certains oiseaux peuvent également bifurquer par la continuité 8 en suivant le cours de la Meuse pour rejoindre le couloir rhodanien (continuité 6).
En migration prénuptiale, cette voie peut également être utilisée pour rejoindre l'Europe du Nord.

Embouchure de la Meuse, Lac du Der, Forêt des Trois-fontaines

Oie cendrée
Hérons (butor étoilé, blongios nain, héron pourpré, …)
Oiseaux d'eau (canards, chevaliers, marouette ponctuée, fuligules, harles, …)
Hirondelle de rivage
Sterne pierregarin, mouette pygmée
Rapaces (busards des roseaux, bondrée apivore, pygargue, …)

14 et décroché 14'

Axe Nord-Est/Sud-Ouest passant par le sud du Massif central.

Voie essentiellement utilisée en migration retour depuis l'Europe du Nord et de l'Est vers la péninsule ibérique et passant par le Sud du Massif central. Certains oiseaux peuvent bifurquer pour rejoindre le couloir rhodanien (matérialisé par le décroche 14') mais aussi pour emprunter la voie 11.
En prénuptial, ces axes peuvent être empruntés par certains oiseaux effectuant des migrations plus diffuses (divers canards, chevaliers, …)

Lac du Der (Champagne-Ardenne)
RNN Forêt d'Orient (Champagne-Ardenne)
RNN Val d'Allier (Auvergne) et globalement le cours du Val d'Allier
Montagne de la Serre (Auvergne)
Prat de Bouc (Auvergne)
Col du Soulor (Midi-Pyrénées)

Cigogne noire
Grue cendrée
Passereaux (alouettes des champs, pipits, bergeronettes, hirondelles, pinson des arbres, …)
Pigeon ramier
Rapaces (balbuzard pêcheur, milan noir, milan royal, bondrée apivore…)
Grands rapaces pyrénéens (Gypaète barbu, Vautour fauve, …)

15

Axe Nord-Est/Sud-Ouest passant par le centre du Massif-central.

Même si les deux axes majeurs identifiés à ce jour sont plutôt le Nord et le Sud du Massif central (axes 14 et 16), un certain nombre d'oiseaux passe néanmoins par le centre du Massif central, matérialisé par cet axe 15 pour effectuer leur migration postnuptiale depuis le Nord-Est de la France jusqu'aux Pyrénées.

Etang d'Armagnac (Midi-Pyrénées, Aquitaine)
Etang des landes (Limousin)
Plateau des Millevaches (Limousin)
RNN Saint Mesmin (Poitou Charentes)

Cigogne noire et cigogne blanche
Aigrette garzette et grand aigrette
Bihoreau gris, pluvier doré, chevalier guignette, …
Grue cendrée
Merle à plastron, guêpier d'Europe, pie-grièche à tête rousse, torcol fourmilier
Rapaces (Faucon hobereau, faucon émerillon, …)

16

Axe Nord-Est/Sud-Ouest passant par le nord du Massif-central.

Voie essentiellement utilisée en migration retour depuis l'Europe du Nord et de l'Est vers la péninsule ibérique et contournant le Massif central par le Nord
En prénuptial, ces axes peuvent être empruntés par certains oiseaux effectuant des migrations plus diffuses (divers canards, chevaliers, …)
Certains oiseaux peuvent également bifurquer vers le littoral atlantique par la voie 5, en suivant la Seine et/ou la Loire.
Il faut noter par ailleurs que les voies 14, 15, 16 et même 1 sont en liaison à flanc des Pyrénées atlantiques, notamment en migration postnuptiale. Un certain nombre d'oiseaux parviennent en effet jusqu'aux Pyrénées par l'une ou l'autre des voies puis longent la chaîne pyrénéenne jusqu'à trouver des cols franchissables en fonction de l'atitude et des courants de masses d'air favorables.

Lac du Der (Champagne-Ardenne)
Etangs de la Brenne (Centre)
Etangs de Sologne (Centre)
Polygone de tir de Bourges
RNN Val de Loire (Centre)
Col d'Organbidexka (Aquitaine)

Voie privilégiée de la Grue cendrée qui emprunte un trajet retour nord/sud bien défini depuis les Ardennes jusqu'aux Pyrénées en longeant le Massif central par le nord.
Cigognes blanche et noire
De nombreux rapaces utilisent également cette voie (bondrée apivore, milan noir, milan royal)
Pigeon ramier et pigeon colombin
Certains passereaux (hirondelles rustiques, pipit farlouse, linotte mélodieuse)

Description d'enjeux de continuité écologique des cours d'eau
au titre des poissons migrateurs amphihalins

Bassin hydrographique

Pour plus de précisions sur les enjeux de continuité écologique de ces cours d'eau,
se référer aux documents de bassin.

Adour Garonne

Axes :
- Dordogne, Corrèze
- Garonne, Aveyron, Viaur, Tarn
- Adour, Nive et Gaves

Autres secteurs prioritaires Anguille :
- Affluents de l'Adour, Nive, Côtiers basques, Courants landais, Gaves
- Affluents de la Garonne et de la Dordogne, Charente, Seudre, Leyre Medoc et Estuaire

Artois Picardie

Axe :
- Escaut

Autres secteurs prioritaires Anguille :
- L'Aa, Hem, Côtiers du Boulonnais, Authie, Canche, Somme

Loire Bretagne

Axes :
- Loire, Allier, Arroux
- Loire, Creuse, Gartempe, Vienne

Autres secteurs prioritaires Anguille :
- Bassins Vilaine, sud-Bretagne, nord-Bretagne et du Couesnon
- Affluents de la Loire, Côtiers vendéens, Sèvre Niortaise

Rhin Meuse

Axes :
- Meuse
- Rhin
- Moselle
- Ill, Bruche

Autres secteurs prioritaires Anguille :
- Affluents du Rhin et Ill

Rhône Méditerranée
Corse

Axe :
- Rhône

Autres secteurs prioritaires Anguille :
- Affluents du Rhône, Côtiers méditerranéens
- Corse

Seine Normandie

Axe :
- Seine, Oise, Marne, Yonne

Autres secteurs prioritaires Anguille :
- Affluents de la Seine, Côtiers normands



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