ANNEXES
ANNEXE 1
ELÉMENTS DE CADRAGE POUR LA SURVEILLANCE ENTOMOLOGIQUE
1. Espèces concernées
Pour l'ensemble des départements, la surveillance entomologique cible les espèces vectrices de pathologies humaines du genre Aedes.
Dans les zones à risque de transmission de paludisme autochtone, cette surveillance est complétée par une surveillance des espèces vectrices du genre Anophèles.
En cas d'émergence de foyer de fièvre du Nil Occidental (West-Nile), une surveillance des espèces vectrices impliquées, notamment du genre Culex, peut être mise en place.
Le cas échéant, la surveillance porte sur d'autres espèces vectrices selon le contexte entomo-épidémiologique local.
2. Période de surveillance entomologique
Sur l'ensemble du territoire, la surveillance est pratiquée toute l'année et adaptée aux contextes climatiques et saisonniers locaux, notamment pour les territoires ultra-marins.
3. Objectifs et méthodes de la surveillance entomologique
La surveillance entomologique a pour objectif de suivre la dynamique des populations de vecteurs en place afin :
- d'éviter de nouvelles implantations, lorsque cela est réalisable ;
- de détecter l'introduction de nouvelles espèces vectrices, notamment au niveau des points d'entrée du territoire ;
- d'éclairer la décision d'intervention autour des cas.
Le programme de surveillance défini à l'article 2 du présent arrêté peut faire l'objet d'adaptation en cours de saison.
La surveillance entomologique comprend les deux modalités suivantes :
1/ la mise en place d'un réseau de pièges pondoirs sur les sites à risque élevé d'importation ou de dissémination d'espèces ou présentant une sensibilité particulière
La surveillance doit être concentrée dans les zones les plus fortement peuplées. Les sites concernés sont principalement :
- les unités urbaines supérieures à 20 000 habitants ;
- les points d'entrée au sens du règlement sanitaire international ;
- les sites touristiques.
Zone à surveiller |
Exhaustivité |
Densité indicative de pièges |
Lieux de piégeage |
Période de piégeage à adapter en fonction du contexte local |
Fréquence des relevés |
---|---|---|---|---|---|
Unités urbaines supérieures à 20 000 habitants |
Toutes |
au moins 1 piège pour 10 000 habitants |
Zones résidentielles, parcs et jardins Sites à risques (1) |
Juin à octobre-novembre |
Mensuelle |
Unités urbaines inférieures à 20 000 habitants et à moins de 50 km de la zone colonisée |
Si au moins 1 commune colonisée |
Entre 3 et 5 pièges |
Zones résidentielles, parcs et jardins |
Juin à octobre-novembre |
Mensuelle |
Sites touristiques |
2 ou 3 sites les plus fréquentés du département |
Entre 3 et 5 pièges |
Zones d'accueil (parking, entrée) |
Juin à octobre-novembre |
Mensuelle |
Points d'entrée au sens du RSI |
Tous |
2 pièges pour 100 ha |
Végétation ou proximité du bâti Exclure les sites défavorables (tarmac, terminaux de vrac solide ou d'hydrocarbures…) |
Juin à octobre-novembre |
Bimensuelle |
Communes isolées |
Aucune |
Aucun piège |
Tableau n° 1. - Modalités de mise en place d'un réseau de piège pondoirs dans un département non colonisé ou partiellement colonisé en métropole pour Aedes albopictus
(1) Dans ces agglomérations, il est également recommandé de surveiller les sites à risques d'importation (ex. plateformes logistiques, aires d'autoroute, marchés d'intérêt national…) ou les établissements sensibles (ex. établissements de santé…).