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Article AUTONOME (Décret n° 2017-1343 du 18 septembre 2017 portant publication de la mesure 18 (2015) relative à la zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 2 (vallées sèches de McMurdo, terre Victoria du Sud) : plan de gestion révisé (ensemble une annexe), adoptée à Sofia le 10 juin 2015, lors de la XXXVIIIe réunion consultative du traité sur l'Antarctique (RCTA) (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2017-1343 du 18 septembre 2017 portant publication de la mesure 18 (2015) relative à la zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 2 (vallées sèches de McMurdo, terre Victoria du Sud) : plan de gestion révisé (ensemble une annexe), adoptée à Sofia le 10 juin 2015, lors de la XXXVIIIe réunion consultative du traité sur l'Antarctique (RCTA) (1))

ANNEXE
PLAN DE GESTION DE LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 2
VALLÉES SÈCHES DE MCMURDO, TERRE VICTORIA DU SUD
Introduction

Les vallées sèches de McMurdo se distinguent comme la plus grande des régions relativement libres de glace de l'Antarctique, 30 % environ de leur surface étant en grande partie libre de neige et de glace. La région renferme un écosystème désertique dont le climat est froid, extrêmement aride (dans la vallée Wright, la température annuelle moyenne est de -19,8° C et les précipitations sont inférieures à 100 mm d'équivalent eau par an) et en outre venté. Le paysage de la zone comporte des glaciers, des chaînes de montagnes, des lacs couverts de glace, des torrents d'eau de fonte, des sols striés arides, du pergélisol, des dunes de sable et des systèmes de bassins versants interdépendants. Ces bassins ont une influence régionale sur l'écosystème marin du détroit de McMurdo. Du fait de son emplacement caractérisé par des variations saisonnières à grande échelle de la phase aqueuse, cette zone revêt une grande importance pour l'étude du changement climatique. En raison des variations temporelles de l'équilibre glace-eau qui déterminent une contraction et une expansion des caractéristiques hydrologiques et sont en outre enregistrées dans les accumulations de gaz à l'état de traces dans la neige ancienne, le terrain des vallées sèches de McMurdo recèle également le relevé des changements climatiques passés. Le climat extrême de la région fournit un précieux analogue des conditions anciennes sur la terre et des conditions prévalant actuellement sur Mars où de tels climats ont sans doute dominé l'évolution du paysage et du biote.
La zone a été proposée conjointement par les Etats-Unis d'Amérique et la Nouvelle-Zélande et adoptée en vertu de la mesure 1 (2004). Le but du présent plan de gestion est d'assurer la protection à long terme de cet environnement unique, et de protéger ses valeurs à des fins de recherche scientifique, d'éducation ou pour une appréciation plus générale. Le plan de gestion présente les valeurs, les objectifs et les règles générales de conduite préconisées dans la région, et comprend plusieurs cartes et annexes offrant des lignes directrices s'appliquant à des activités particulières et des aires spécifiques désignées au sein de la zone.

1. Valeurs à protéger et activités à gérer

Les vallées sèches de McMurdo sont caractérisées par des écosystèmes uniques présentant une faible biodiversité macrobiologique et une moindre complexité du réseau trophique. Des études récentes ont toutefois montré qu'il s'y trouve une grande diversité de communautés microbiennes dans des zones relativement restreintes, ainsi que dans les zones séparant les vallées. En revanche, comme elles constituent la plus vaste des régions libres de glace de l'Antarctique, les vallées sèches de McMurdo abritent aussi des habitats assez diversifiés comparés aux autres zones libres de glace. La zone comporte des microhabitats et des communautés biologiques inhabituels (tels que des systèmes endolithiques et cryoconites) ainsi que des caractéristiques glaciologiques et géologiques (comme un lac sous glaciaire riche en eau saumâtre, des lacs de surface hyper salins, des dépôts salins marins uniques et des pavages désertiques intactes). Ces caractéristiques glaciologiques et géologiques sont précieuses car elles recèlent des enregistrements extrêmement longs des événements naturels. Les vallées sèches de McMurdo renferment des indicateurs de changements climatiques régionaux, passés et présents, ainsi que des caractéristiques qui contribuent à influencer le changement climatique local. Un site d'études pour la recherche écologique à long terme (LTER) a été établi dans la vallée Taylor en 1993, et pendant les campagnes des vingt dernières années ce programme a conduit à d'importantes recherches, dans la vallée Taylor et dans l'ensemble des vallées sèches de McMurdo. Les bases de données environnementales de longue durée recueillies grâce à ce programme et à toute une série d'initiatives de recherche dans les vallées de McMurdo sont parmi celles qui ont été menées le plus longtemps en Antarctique. Ces valeurs scientifiques revêtent par ailleurs une importance mondiale autant que régionale.
La zone est une précieuse ressource pour la compréhension des processus de formation des paysages et de la stabilité de la calotte de glace de l'Antarctique. On trouve dans les vallées sèches de McMurdo des couches de surface uniques, notamment des sédiments glaciaires déposés et modifiés, des dunes de sable, des pavages désertiques, des sédiments glacio-lacustres et des sédiments marins de fjord représentant de précieux enregistrements de l'évolution planétaire. Le sol, les roches, l'eau, la glace et les biotes qui leur sont associés ont une réelle valeur scientifique en tant qu'écosystèmes modèles offrant une vision approfondie des processus naturels à l'œuvre dans la biosphère tout entière. Enfin, les espèces vivant dans les vallées sèches de McMurdo constituent une ressource biologique permettant de comprendre l'adaptation aux milieux extrêmes et sont en outre d'authentiques termes extrêmes des continuums écologiques.
La situation isolée des vallées sèches de McMurdo et leur environnement extrême ont généralement prévenu les introductions anthropiques d'espèces provenant d'autres régions. De nombreuses parties de la zone ne sont que rarement visitées, et l'une d'elles (la zone protégée des vallées Barwick et Balham) a été réservée comme zone de référence. Les visites y ont été très strictement contrôlées depuis presque 40 ans, et les survols de cette zone sont interdits. L'état quasiment vierge et l'absence relative d'espèces introduites que l'on observe dans les vallées sèches de McMurdo ne se retrouvent que rarement dans le monde, et ces caractéristiques ont une forte valeur scientifique et écologique, en particulier pour les études comparatives.
On note aussi des sites historiques dont l'origine remonte aux premières explorations de la zone, par exemple ‘Granite House' dans la baie Botany, Granite Harbor, qui a été construite par les membres de l'expédition antarctique britannique de 1910-1913, et qui a été désignée comme site historique n° 67.
Les vallées sèches McMurdo sont également jugées précieuses pour leurs qualités esthétiques et la qualité de leur milieu sauvage. Elles présentent un environnement quasiment vierge qui, pour l'essentiel, n'a été ni perturbé, ni contaminé par les êtres humains. Leurs paysages spectaculaires formés de montagnes vertigineuses, de crêtes élevées et de vallées majestueuses, d'imposantes formations géologiques comprenant des complexes de dolérite sombre et de grès clairs en couches, et le contraste entre les sols libres de glace et les glaciers offrent des perspectives uniques d'une grande valeur esthétique.
Les activités conduites dans la zone comprennent divers travaux de recherche scientifique, des opérations à l'appui de la science, des médias, des arts et de l'éducation, d'autres visites officielles de programmes nationaux, ainsi que le tourisme.
Une gestion spéciale est nécessaire pour protéger les valeurs historiques, géologiques et esthétiques, l'état de la nature sauvage ou d'autres valeurs de la zone, ainsi que les bases de données recueillies au cours des 100 dernières années. Des activités humaines croissantes et des conflits d'intérêts potentiels exigent une gestion et une coordination des activités plus efficaces dans la zone.

2. Buts et objectifs

Le but de ce plan de gestion est la conservation et la protection de l'environnement unique et exceptionnel des vallées sèches de McMurdo par une gestion et une coordination des activités humaines dans la zone visant à protéger et à maintenir dans le long terme les valeurs des vallées sèches de McMurdo, en particulier la valeur de l'ampleur des ensembles de données scientifiques qui ont été recueillies.
Les objectifs spécifiques de la gestion de la zone sont les suivants :

- faciliter la recherche scientifique tout en assurant la maîtrise de l'environnement ;
- aider à planifier et coordonner toutes les activités dans les vallées sèches de McMurdo pour gérer les conflits réels ou potentiels entre différentes valeurs (y compris celles de différentes disciplines scientifiques), activités et opérateurs ;
- assurer la protection à long terme des valeurs scientifiques, écologiques, esthétiques, l'état de la nature sauvage et autre valeurs de la zone en minimisant les perturbations ou la dégradation de ces valeurs, y compris la perturbation des caractéristiques naturelles et celle de la flore et la faune, et en réduisant au minimum les impacts cumulés des activités humaines sur l'environnement ;
- empêcher l'introduction involontaire dans la zone d'espèces non indigènes, et limiter dans la plus grande mesure du possible le transport involontaire d'espèces indigènes d'une partie à l'autre de la zone ;
- minimiser les traces des installations et des expériences scientifiques dans la zone, notamment la prolifération de campements ;
- minimiser les perturbations physiques, la contamination et les déchets produits dans la zone, et prendre toutes les mesures possibles pour les contenir, les traiter, les enlever ou y remédier, qu'elles aient été produites au cours d'activités habituelles ou par accident ;
- promouvoir l'utilisation dans la zone d'énergies et de modes de transport qui ont le moins d'impact sur l'environnement, et, autant que faire se peut, minimiser les combustibles fossiles utilisés pour les activités menées dans la zone ;
- améliorer la connaissance des processus naturels et des impacts humains dans la zone, y compris ceux dus aux programmes de suivi ; et
- encourager la communication et la coopération entre les usagers de la zone, notamment par la diffusion d'informations concernant la zone et des dispositions en vigueur.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion ci-après seront mises en œuvre pour réaliser les buts et les objectifs du présent plan de gestion :
Les programmes nationaux opérant dans la zone doivent convoquer le cas échéant, et ce au moins une fois par an, un groupe de coordination de la gestion des vallées sèches de McMurdo (ci-après dénommé le groupe de coordination de la gestion) chargé de coordonner les activités menées dans la zone, et notamment de :

- favoriser et assurer la bonne communication entre les parties visitant et travaillant dans la zone ;
- offrir une enceinte pour la résolution d'éventuels conflits d'utilisation ;
- minimiser la redondance des activités ;
- conserver une archive de ces activités et, dans la mesure du possible, de leur impact sur la zone ;
- développer des stratégies pour détecter et remédier aux effets cumulés des impacts ;
- diffuser des informations concernant la zone, en particulier sur les activités menées dans la zone et sur les mesures de gestion en vigueur, notamment en maintenant à jour ces informations sous forme électronique sur le site : http://www.mcmurdodryvalleys.aq/ ;
- passer en revue les activités passées, présentes et futures et évaluer l'efficacité des mesures de gestion ; et
- formuler des recommandations sur la mise en œuvre de ce plan de gestion.

Les programmes nationaux opérant dans la zone devront fournir aux stations et cabanes de recherche appropriées des copies de ce plan de gestion accompagnées de la documentation pertinente, et les mettre à la disposition de toutes les personnes présentes dans la zone. Le plan sera aussi disponible sous forme électronique sur le site : http://www.mcmurdodryvalleys.aq/ ;
Les programmes nationaux opérant dans la zone et les opérateurs de tourisme organisant des visites devront veiller à ce que tout leur personnel (personnel, équipage, passager, chercheurs scientifiques et autres visiteurs) soit averti et au courant des exigences du présent plan de gestion, et en particulier des lignes directrices environnementales (annexe A) appliquées dans la zone ;
Les opérateurs de tourisme ou tout autre groupe ou personne se chargeant d'organiser ou de mener des activités non-gouvernementales dans la zone devront coordonner d'avance leurs activités avec les programmes nationaux opérant dans la zone afin de ne pas porter atteinte aux valeurs de la zone et de respecter les exigences du plan de gestion ;
Les programmes nationaux opérant dans la zone s'efforceront de développer les meilleures pratiques afin d'atteindre les objectifs du plan de gestion, et de partager les connaissances et les informations acquises.
Les panneaux et/ou repères devront être érigés selon que de besoin et de manière à signaler l'emplacement du site ou les limites des zones, des sites de recherche, des sites d'atterrissage ou des campements à l'intérieur de la zone. Les panneaux et repères érigés devront être fixés solidement et maintenus en bon état, et enlevés lorsqu'ils ne sont plus nécessaires.
Des visites seront faites selon que de besoin (une fois tous les cinq ans au moins) pour évaluer l'efficacité du plan de gestion et s'assurer que les mesures de gestion sont adéquates. Le plan de gestion, le code de conduite et les lignes directrices seront réexaminés et mis à jour selon que de besoin ; et
Les programmes nationaux opérant dans la zone prendront toutes les mesures nécessaires et pratiques pour veiller à ce que les exigences du plan de gestion soient respectées.

4. Durée de désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes et photographies

Tableau 1 : Liste de cartes incluses dans le plan de gestion.


CARTE TITRE ÉCHELLE DE LA SOURCE ERREUR D'ESTIMATION
(+/- m)
Vues d'ensemble
Carte 1 Vue d'ensemble - ZGSA N° 2 Vallées sèches de McMurdo : limites et zones 1/900 000 200
Carte 2 Vue d'ensemble - Vallées sèches du centre 1/400 000 200
Aires d'installations
Carte 3 Anse des explorateurs, New Harbor 1/25 000 2
Encadré Aire d'installations du camp New Harbor 1/3 000 2
Carte 4 Lac Fryxell - Glacier Commonwealth 1/25 000 2
Encadré Aire d'installations du camp F-6 1/3 000 2
Carte 5 Lac Fryxell - Glacier Canada 1/25 000 2
Encadré Aire d'installations du camp du Lac Fryxell 1/3 000 2
Carte 6 Lac Hoare, Glacier Canada 1/25 000 2
Carte 7 Aire d'installations du lac Hoare 1/3 000 2
Carte 8 Lac Bonney, Vallée Taylor 1/35 000 2
Encadré 1 ZSPA n° 172 Blood Falls 1/10 000 2
Encadré 2 Aire d'installations du lac Bonney 1/3 000 2
Carte 9 Mont Newall, Chaîne Asgard 1/25 000 50
Encadré Aire d'installations des relais radioélectriques des relais radioélectriques de Mont Newall 1/3 000 2
Carte 10 Pointe Marble, Détroit de McMurdo 1/35 000 5
Encadré Aire d'installations de la station de ravitaillement de carburant de la pointe Marble 1/5 000 2
Carte 11 Vallée Lower Wright 1/25 000 50
Encadré Aire d'installations de la cabane Lower Wright 1/3 000 2
Carte 12 Lac Vanda, Vallée Wright 1/25 000 50
Encadré 1 Aire d'installations de la cabane du lac Vanda 1/3 000 2
Encadré 2 Aire d'installations de la cabane du col Bull 1/3 000 2
Carte 13 Cap Roberts, Granite Harbor 1/10 000 10
Encadré Aire d'installations de la cabane du cap Roberts 1/3 000 10
Aires scientifiques
Carte 14 Aire scientifique de l'anse des explorateurs 1/3 000 2
Carte 15 Pavage Boulder, Vallée Wright 1/30 000 50
Encadré Aire scientifique Pavage Boulder 1/30 000 50
Aires à accès limité
Aire à accès limité du bassin versant du lac
Carte 16 Trough 1/70 000
Carte 17 Mont Feather - Vallée Beacon 1/130 000 50
Encadré Aire à accès limité du dépôt du mont Feather Sirius
Carte 18 Etang Don Juan, Vallée Wright 1/50 000 50
Encadré Aire à accès limité de l'étang Don Juan 1/10 000 2
Carte 19 Ravine Argo, Vallée Wright 1/30 000 50
Encadré Aire à accès limité de la ravine Argo 1/30 000 15
Carte 20 Prospect Mesa, Vallée Wright 1/30 000 50
Encadré Aire à accès limité de Prospect Mesa 1/5 000 50
Carte 21 Glacier Hart, Vallée Wright 1/25 000 50
Encadré Aire à accès limité 1/5 000 50
Carte 22 Aire à accès limité des dunes de sable de la vallée Victoria 1/50 000
Carte 23 Aire à accès limité du promontoire Battleship 1/50 000 50
Aires réservées aux visiteurs
Carte 24 Vallée Taylor, Lac Fryxell 1/25 000 2
Encadré Aire réservée aux visiteurs de la vallée Taylor 1/50 00 2

6. Description de la zone

Les vallées sèches de McMurdo sont situées dans la Terre Victoria du Sud le long de la côte occidentale du Détroit de McMurdo, approximativement à 77° 30' de latitude sud, 162° 00' de longitude est. Une zone d'environ 17 500 est désignée comme zone gérée spéciale de l'Antarctique (ci-après dénommée la zone ) afin de gérer les activités anthropiques dans la région pour la protection des valeurs scientifiques, écologiques, historiques, esthétiques et naturelles.
Selon l'Analyse des domaines environnementaux du continent antarctique (résolution 3 [2008]), les vallées sèches de McMurdo sont situées dans le domaine environnemental S Géologique de McMurdo - Terre South Victoria. D'après la classification des Régions de conservation biogéographiques de l'Antarctique (résolution 6 [2012]), la zone se trouve dans la RCBA9 - Terre Victoria du Sud.

6(i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel

Toutes les coordonnées sont données dans ce plan de gestion en degré-minutes décimales (dd mm.mm).
Les limites de démarcation de la zone ont été principalement définies en fonction des bassins versants des vallées sèches de McMurdo et renferme l'ensemble des sols libres de glace et des zones adjacentes situées dans ces bassins, tout Convoy Range dans le nord, limité dans le sud par le glacier Koettlitz (carte 1). Les îles au large de la côte ne font pas partie de la zone, excepté l'île Tripp dans le nord et l'île Heald dans le sud. En partant du nord-est et en se déplaçant dans le sens des aiguilles d'une montre, la ligne de démarcation de la zone est définie comme suit :
A partir de l'extrémité nord-est de l'île Tripp (76° 38.09' de latitude sud, 162° 42.90' de longitude est), la limite s'étend en direction du sud en suivant la côte au niveau des marées basses moyennes jusqu'à la pointe DeMaster (située à l'est de la vallée Marshall à 78° 04.20' de latitude sud, 164° 25.43' de longitude est), à une distance d'environ 170 km. La limite suit ainsi la marge nord-ouest du glacier Koettlitz en direction du sud-ouest sur 25 km environ jusqu'à la baie Walcott et le lac Trough, incluant tous les cours d'eau et lacs le long de la marge du glacier dans la zone (carte 16). De là, la limite suit à peu près la ligne d'ancrage sud de la marge du glacier Koettlitz dans la baie Walcott, allant jusqu'au Bulwark à l'est et contenant le lac Trough. La limite suit alors le ruisseau Bulwark à l'est sur environ 1,5 km jusqu'à l'extrémité nord du Bulwark. La limite s'étend ensuite sur 3 km en ligne droite, en direction nord-est jusqu'au littoral nord-ouest de l'île Heald, suivant le contour de la côte nord jusqu'à l'extrémité orientale de l'île (78° 15.00' de latitude sud, 163° 57.80' de longitude est).
La limite s'étend depuis l'île Heald en direction sud-ouest sur environ 14,8 km pour atteindre le sommet de Pyramid (854 m) (78° 20.64' de latitude sud, 163° 29.95' de longitude est). De là, elle continue sur 13,3 km au sud-ouest jusqu'au pied de la crête Highway (78° 23.97' de latitude sud, 162° 58.57' de longitude est), suivant ensuite la ligne de crête orientée au nord-ouest qui rejoint le sommet de Shark Fin à 3,8 km (2 242 m) (78° 22.11' de latitude sud, 162° 54.66'' de longitude est). Depuis Shark Fin, la limite continue en direction nord-ouest sur environ 6,7 km jusqu'au sommet du mont Kempe (3 004 m) (78° 19.35' de latitude sud, 162° 43.18' de longitude' est). Elle marque alors une ligne droite de 83 km allant du sommet du mont Kempen au sommet du mont Wisneski (2 320 m) (77° 57.65' de latitude sud, 159° 33.73' de longitude est), qui est le pic le plus au sud des monts Lashley.
Depuis le mont Wisneski, la limite s'étend au nord sur environ 8,7 km jusqu'au mont Crean (2 550 m) (77° 53.00' de latitude sud, 159° 30.66' de longitude est), le plus haut pic des monts Lashley. Elle se poursuit ensuite au nord sur 5,6 km pour rejoindre le sommet du mont Koger (2450 m) (77° 50.05' de latitude sud, 159° 33.09' de longitude est), le sommet le plus septentrional des monts Lashley.
La limite s'étend ensuite au nord-est jusqu'au Dépôt nunatak à une distance d'environ 15,3 km (1 980 m) (77° 44.88' de latitude sud, 160° 03.19' de longitude est), puis en direction nord-ouest sur 19,6 km jusqu'à l'extrémité ouest du sol libre de glace à proximité de la chaîne du Fer à cheval (77° 34.52' de latitude sud, 159° 53.72' de longitude est). La limite se poursuit ensuite au nord sur environ 40 km jusqu'au sommet du mont DeWitt (2 190 m) (77° 13.05'de latitude sud, 159°150.30' de longitude est), puis s'étend au nord-ouest sur à peu près 38,4 km jusqu'au sommet du nunatak Carapace (2321 m) (76° 53.31' de latitude sud, 159° 23.76' de longitude est), continuant encore sur 39 km au nord jusqu'au sommet du nunatak Battlements (2 128 m) (76° 32.27' de latitude sud, 159° 21.41' de longitude est).
La limite s'étend à l'est entre le nunatak Battlements et le sommet du mont Douglas (1 750 m) (76° 31.25' de latitude sud, 161° 18.64' de longitude est) sur à peu près 51 km, puis sur quelque 18 km au sud-est pour rejoindre le sommet du mont Endeavour (1 870 m) (76° 32.49' de latitude sud, 161° 59.97' de longitude est). A partir du mont Endeavour, la limite continue au sud-est sur une longueur d'environ 21,3 km jusqu'à la pointe nord-est de l'île Tripp.
Les principales coordonnées données ci-dessus se basent sur la carte de base numérique USGS / LINZ 1 : 50,000 établie pour les vallées sèches de McMurdo, avec une erreur d'estimation maximum de +/- 50 m. Comme cette carte n'inclut pas la limite occidentale, les coordonnées dans cette zone proviennent de la carte USGS 1/250 000, avec une erreur d'estimation maximum de +/- 200 m. Une cartographie précise avec une erreur d'estimation maximum de +/- 2 m est disponible pour un nombre limité de sites à l'intérieur de la zone (voir tableau 1), la plupart dans la vallée Taylor, et des coordonnées GPS précises sont disponibles pour décrire seulement des portions les lignes de démarcations. La série 1/50 000 sert de base de cartes principale pour les coordonnées de la limite, qui reposent dès lors sur des données cartographiques cohérentes, du moins pour la plus grande partie de la zone. Les coordonnées GPS des lignes de démarcation peuvent donc varier des coordonnées mentionnées ci-dessus jusqu'à 50 m, voire jusqu'à ~200 m à l'ouest.

6(ii) Zones restreintes et zones gérées à l'intérieur de la zone

Ce plan de gestion définit quatre catégories d'aires à l'intérieur de la zone : les aires d'installations, les aires scientifiques, les aires à accès limité et les aires réservées aux visiteurs. Les objectifs de la gestion des différentes catégories d'aires sont précisés dans le tableau 2. Les cartes 1 et 2 situent ces différentes catégories d'aires, tandis que les cartes 3-24 (que l'on peut consulter dans les annexes pertinentes) présentent chaque zone dans son contexte géographique, avec le détail des caractéristiques et des infrastructures de chaque site en encadré. Une nouvelle aire ou une nouvelle catégorie d'aire peut être prise en considération par le groupe de coordination de la gestion selon que de besoin, et celles qui ne sont plus requises peuvent être enlevées de la liste. Les mises à jour des aires doivent être dûment considérées lors de la révision du plan de gestion.
Tableau 2 : Zones de gestion désignées à l'intérieur de la zone et objectifs spécifiques.


GESTION ZONES OBJECTIFS SPÉCIFIQUES DE LA ZONE PLAN ANNEXE
Aire d'installations Pour veiller à ce que les installations scientifiques de la zone et les activités connexes soient contenues dans la zone et gérées à l'intérieur d'aires désignées. C
Aire scientifique Pour veiller à ce que les personnes planifiant les programmes scientifiques ou la logistique dans la zone et tous les visiteurs de la zone soient informés des secteurs de la zone représentant des sites d'études scientifiques en cours ou de longue date ou bien contenant des installations scientifiques vulnérables, afin qu'ils puissent être pris en considération durant la planification et la conduite des activités dans la zone. D
Zone restreinte Pour restreindre l'accès à un certain secteur de la zone et/ou restreindre les activités dans la zone pour diverses raisons, par exemple en raison de valeurs spéciales scientifiques ou écologiques, en cas de vulnérabilité, de la présence de dangers, ou pour limiter les émissions ou les constructions sur un site spécifique. L'accès aux aires à accès limité devrait normalement se faire pour des raisons impérieuses qui ne peuvent être satisfaites autre part à l'intérieur de la zone. E
Aire réservée aux visiteurs Pour fournir un moyen de gérer les activités des visiteurs, y compris le personnel des programmes d'activités et/ou les touristes, afin de restreindre leurs impacts et, le cas échéant, d'en faire le suivi et la gestion. F

Les règlements qui s'appliquent à chaque zone sont présentés dans les sections ci-après ; les lignes directrices qui régissent la conduite d'activités spécifiques de ces zones sont définies aux annexes D à F.

Aires d'installations

Les aires d'installations sont établies pour restreindre les installations temporaires et semi-temporaires à des zones prédéfinies et maîtriser ainsi leur répartition et leurs traces. Il peut s'agir de zones où l'on prévoit une présence humaine partiellement permanente ou limitée à des périodes définies au cours desquelles des activités importantes sont engagées. Il peut aussi s'agir de zones où l'on escompte une présence humaine et régulière et/ou des activités répétitives, comme des campements. La création de nouvelles aires d'installations sera conçue de manière à minimiser les traces des installations et des matériels utilisés.
Les dispositions suivantes doivent être appliquées dans les zones d'installations :

- Les installations importantes et souvent utilisées, les campements, les héliports, et les entrepôts de matériel et d'approvisionnement seront situés à l'intérieur des limites des aires d'installations ;
- Les infrastructures, les campements et les aires d'entreposage existant à l'intérieur des aires d'installations seront réutilisés dans la mesure du possible ;
- Les dispositions pour le stockage et la manutention des combustibles à l'intérieur des aires d'installations devront tenir compte des conditions précisées dans les Lignes directrices environnementales générales des vallées sèches de McMurdo (annexe A) : confinement secondaire, matériel approprié pour les opérations de remplissage, de décantation et de maintenance, entreposage sécurisé et matériel approprié pour les interventions en cas de déversement ;
- Lors de la planification et de la poursuite d'activités dans les aires d'installations, on s'attachera à promouvoir les énergies de remplacement et l'optimisation du rendement énergétique ;
- Lors de la planification et de la poursuite d'activités dans les aires d'installations, on veillera à la réduction des déchets au minimum et à leur gestion, tous les déchets seront entreposés de manière sûre puis évacués de la zone ; et
- En cas de besoin, des plans d'urgence seront élaborés pour tenir compte des besoins particuliers des aires d'installations spécifiques.

Les aires d'installations ne doivent pas être établies à l'intérieur d'aires à accès limité ou de zones spécialement protégées de l'Antarctique (ZSPA), ou à des endroits où elles pourraient porter atteinte aux valeurs de la zone.
Les aires d'installations sont énumérées à l'annexe C, accompagnées d'une description de leur emplacement, des lignes de démarcation et de l'infrastructure, de l'emplacement des aires d'atterrissage, et de cartes.

Aires scientifiques

Les aires scientifiques énumérées à l'annexe D ont été désignées pour sensibiliser les visiteurs aux études scientifiques actuelles en cours et éviter que soient perturbées des valeurs ou des expériences scientifiques importantes. Il n'existe pas de restrictions générales concernant l'accès à l'intérieur des aires scientifiques, les visiteurs sont toutefois priés de prendre connaissance des dispositions contenues dans l'annexe D avant leur visite ou avant de planifier leur travail dans ces aires.

Aires à accès limité

Les aires à accès limité sont des aires désignées telles en raison de leur forte valeur scientifique et de leur grande vulnérabilité aux perturbations causées par les êtres humains. Les aires à accès limité sont énumérées à l'annexe E, accompagnées d'une brève description des lignes de démarcation, des caractéristiques du site, des impacts, et des lignes directrices qui s'y appliquent concernant l'accès et les activités. L'accès aux aires à accès limité doit se faire pour des raisons impérieuses qui ne peuvent être satisfaites autre part à l'intérieur de la zone, et toute mesure mise en place pour assurer leur protection spécifiée à l'annexe E doit être strictement respectée lors des visites.

Aires réservées aux visiteurs

L'aire réservée aux visiteurs de la vallée Taylor a été établie afin de gérer les visites touristiques et les expéditions non-gouvernementales dans la zone en les confinant à cette aire, d'où l'on peut apprécier les valeurs esthétiques exceptionnelles et l'état de la nature sauvage des vallées sèches de McMurdo, tout en minimisant l'impact potentiel des visites touristiques sur les autres valeurs de la zone, en particulier les valeurs scientifiques et environnementales.
L'aire réservée aux visiteurs de la vallée Taylor se situe près du terminus du glacier Canada (carte 24), dans la vallée Taylor, où l'on peut raisonnablement garantir des déplacements et un accès aisés, en toute sécurité, avec un impact minime sur les activités scientifiques ou le milieu naturel. L'aire a été établie à l'issue de consultations avec les programmes nationaux opérant dans la zone, les opérateurs de tourisme et l'Association internationale des tour-opérateurs antarctiques (IAATO). Les lignes directrices régissant la conduite d'activités dans l'aire réservée aux visiteurs sont à l'annexe F : Traité sur l'Antarctique - Guide du visiteur : Vallée Taylor, Terre Victoria du Sud, Mer de Ross.

6 (iii) Structures à l'intérieur de la zone et à proximité

Les principales structures à l'intérieur de la zone se situent dans les aires d'installations désignées au centre des vallées sèches de McMurdo (cartes 2 et 13). Il y a cinq campements semi-permanents dans la vallée Taylor (cartes 3-8), et trois autres dans la vallée Wright (cartes 11 et 12). Les structures les plus solides se trouvent à la station de ravitaillement de carburant de Marble Point (carte 10), et il existe d'autres bâtiments au mont Newall (carte 9) et au cap Roberts (carte 13).
Il se trouve des sites d'instruments scientifiques et opérationnels un peu partout dans la zone en-dehors des aires d'installations ; les plus importants sont énumérés au tableau 3. D'autres structures non listées incluent des Stations météorologiques automatiques (SMA), des relais radioélectriques (mont Cerverus, mont JJ Thomson), des barrages de cours d'eau et des dispositifs pour établir un bilan massique des glaciers.
Tableau 3 : Structures dans la zone à l'extérieur des aires d'installations.


NOM PR (1) EMPLACEMENT
géographique (2)
DESCRIPTION
de l'emplacement
STRUCTURES
Relais radioélectrique du mont Coates Etats-Unis d'Amérique 77° 47.16' S, 161° 58.23' E Proximité du sommet du mont Coates (1 894 m), Kukri Hills à ~14 km de l'aire d'installations du Lac Bonney, vallée Taylor. Le relais radioélectrique et les équipements connexes sont contenus dans deux conteneurs en plastique orange. Le site comporte aussi une antenne.
Relais radioélectrique du mont Hjorth Etats-Unis d'Amérique 77° 30.97' S, 163° 37.22' E Près du sommet du mont Hjorth (790 m) à ~ 6 km du Cap Bernacchi, au nord-est de l'anse des explorateurs et de la vallée Taylor. Le relais radioélectrique et les équipements connexes sont dans une petite cabane (2,4 m x 2,6 m). L'antenne est montée sur la cabane.
(1) Partie responsable de l'entretien
(2) Coordonnées approximatives

Les vallées sèches de McMurdo contiennent aussi plusieurs sites où des camps semi-permanents ont été mis hors service et retirés de la zone (tableau 4).
Tableau 4 : Sites connus de camps semi-permanents mis hors service dans la zone.


SITES MIS HORS SERVICE PR (1) COORDONNÉES GÉOGRAPHIQUES (2)
Cabane Asgard Nouvelle-Zélande 77° 35' S, 161° 36' E
Cabane Brownworth Nouvelle-Zélande 77° 27' S, 162° 53' E
Cabane du col Bull (des structures américaines érigées dans l'aire d'installations de la cabane du col Bull sont encore présentes) Nouvelle-Zélande 77° 31.01' S, 161° 51.08' E
Camp du glacier Meserve Etats-Unis d'Amérique 77° 30.8' S, 162° 17' E
Cabane de la vallée Miers Nouvelle-Zélande 78° 08' S, 163° 50' E
Ancienne cabane du lac Bonney Etats-Unis d'Amérique 77° 42.2' S, 162° 30.6' E
Cabane du lac Fryxell Nouvelle-Zélande 77° 37' S, 163° 03' E
Station Vanda (certaines structures ont été transférées dans l'aire d'installations du lac Vanda) Nouvelle-Zélande 77° 31.6' S, 161° 40.1' E
Camp du glacier Commonwealth Nouvelle-Zélande 77° 34.94' S, 163° 35.81' E
Ancien camp de New Harbor Etats-Unis d'Amérique 77° 34.5' S, 163° 29.9' E
Camp du glacier Odell Etats-Unis d'Amérique 76° 40.86' S, 159° 54.8' E
(1) Partie responsable
(2) Coordonnées approximatives

Entre 1971 et 1975, des forages ont été réalisés sur huit sites de la zone, avec plusieurs puits de forage dans certains cas, dans le cadre du programme de forage des vallées sèches de McMurdo (DVDP). Les sites de forage du projet se situent au lac Vanda (DVDP 4) (foré à 85,8 m sous la surface de la glace), à l'étang Don Juan (DVDP 5, 3,4 m ; DVDP 13, 75 m), dans le bassin du chenal nord de la vallée Wright (DVDP 14, 78 m), au lac Vida (DVDP 6, 305,8 m ; celui-ci a été bouché et fermé par le programme américain en 2006-07 et se trouve maintenant à plusieurs mètres sous la surface du lac), au lac Fryxell (DVDP 7, 11,1 m), à New Harbor (DVDP 8, 157,5 m ; DVDP 9, 38,3 m ; DVDP 10, 187 m), au glacier Commonwealth (DVDP 11, 328 m), et au lac Hoare (DVDP 12, 185 m).

6 (iv) Emplacement des autres zones protégées dans la zone

Il est interdit de pénétrer dans la zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) à moins d'être muni d'un permis délivré par une autorité nationale. Il existe quatre ZSPA dans la zone (cartes 1 et 2) :

- ZSPA n° 123 Vallées Barwick et Balham, Terre Victoria du Sud (cartes 1, 2) ;
- ZSPA n° 131 Glacier Canada, Lac Fryxell, Vallée Taylor, Victoria (cartes 2, 5, 24) ;
- ZSPA n° 138 Terrace Linnaeus, Chaîne Asgard, Terre Victoria (cartes 2, 18) ;
- ZSPA n° 154 Baie Botany, Pointe-Géologie, Terre Victoria (carte 1).
- ZSPA n° 172 Partie inférieure du glacier Taylor et Blood Falls, vallée Taylor, vallées sèches de McMurdo, Terre Victoria (cartes 1, 2, 8, 17).

7. Code de conduite

Le code de conduite visé dans cette section est le principal instrument pour la gestion des activités menées dans la zone. Il énonce les principes généraux de gestion et d'opérations dans la zone.
De plus, des conseils complémentaires sont formulés dans les Lignes directrices environnementales générales des vallées sèches de McMurdo (annexe A), les Lignes directrices environnementales pour la recherche scientifique (annexe B), et dans la liste des aires d'installations (annexe C), des aires scientifiques (annexe D), des aires à accès limité (annexe E), et des aires réservée aux visiteurs (annexe F). Toutes les personnes visitant les vallées sèches de McMurdo doivent être informées des Lignes directrices environnementales générales (annexe A), au tout minimum, avant de pénétrer dans la zone.

7(i) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci

La zone est vaste et offre de nombreux points d'entrée. On y accède généralement par hélicoptère à partir de l'île de Ross ou par la glace de mer, via New Harbor ou pointe Marble. On utilisera dans toute la mesure possible les aires d'atterrissage connues : elles sont énumérées et indiquées sur les cartes aux annexes C-F qui décrivent les zones de gestion. Les aires d'atterrissage désignées des ZSPA sont définies et cartographiées dans les plans de gestion appropriés. Lorsqu'il n'en existe pas, on utilisera dans toute la mesure possible des aires d'atterrissage connues. Quand il est prévu que des hélicoptères se posent de manière répétée sur un site donné, il convient d'envisager de désigner un site d'atterrissage. Ces situations sont adressées au groupe de coordination de la gestion. Les interdictions de survol sont en vigueur dans la ZSPA n° 123, au-dessus des vallées Barwick et Balham, dans la ZSPA n° 131 au-dessus du glacier Canada, dans la ZSPA n° 154 à baie Botany, et au-dessus des aires à accès limité au-dessus de l'étang Don Juan et des dunes de sable de la vallée Victoria.
Tous les itinéraires d'accès piéton et les déplacements dans la zone doivent être établis de manière à minimiser les perturbations du sol et des surfaces recouvertes de végétation. Il existe plusieurs routes piétonnes dans la zone. Dans la vallée Taylor, il y a des routes piétonnes entre le camp F-6 et le camp du lac Fryxell, entre le camp F-6 et celui du lac Hoare, entre les camps des lacs Hoare et Fryxell, et entre les camps des lacs Hoare et Bonney. Une autre route est tracée de la berge du lac Fryxell au déversoir du ruisseau Canada. Il existe aussi d'autres routes, plus éloignées des campements de F-6 et des lacs Fryxell, Bonney et Hoare. Une route est définie pour gérer les déplacements piétonniers dans l'aire réservée aux visiteurs de la vallée Taylor (annexe F). Dans la vallée Wright, on trouve une route entre le déversoir et les cabanes de Vanda. Il y a également une route au tracé mal défini qui longe l'Onyx, entre les lacs Vanda et Brownworth. Par endroits, les traces des véhicules terrestres qui ont emprunté cette route dans les années 70 sont encore visibles.
Des sentiers se sont développés dans les sols de moraines instables situés à proximité d'une activité intense, formant des routes bien définies, comme celles que l'on peut voir près des aires d'installations et des sites d'études, par exemple long de la marge de la partie inférieure du glacier Taylor. Dans ces cas, les piétons emprunteront de préférence les sentiers existants, à moins que de le faire ne soit dangereux ou ait un impact plus important que de suivre une autre route.
L'utilisation de véhicules dans la zone doit être limitée à la glace lacustre ou à la glace de mer, sauf si une autorisation spéciale leur permet d'emprunter les pistes actuellement empruntées par des véhicules à pointe Marble (carte 11), New Harbor (cartes 3 et 4), et au cap Roberts (carte 13).
L'accès aux aires à accès limité doit être évité à moins de raisons impérieuses, et doit dans ce cas être coordonné avec les programmes nationaux opérant dans la zone.
Les touristes et les expéditions non-gouvernementales auront uniquement accès à l'aire réservée aux visiteurs de la vallée Taylor conformément aux lignes directrices adoptées à l'annexe F, et ce après l'avoir coordonné antérieurement avec les programmes nationaux opérant dans la zone.

7(ii) Activités pouvant être menées dans la zone

Les activités qui peuvent être menées dans la zone comprennent les travaux de recherche scientifique ; les opérations effectuées à l'appui de la science, des médias, des arts, de l'éducation, ou d'autres visites officiels de programmes nationaux ; les activités de gestion dans l'entretien et l'enlèvement d'installations ; et les visites touristiques dans l'aire réservée aux visiteurs, où ces activités ne posent pas de risque pour les valeurs de la zone.
Toutes les activités entreprises dans les vallées sèches de McMurdo doivent être conduites de manière à minimiser leur impact environnemental. Il convient de privilégier les énergies de remplacement (le solaire, l'énergie éolienne et les piles à combustible par exemple) pour limiter autant que faire se peut le recours aux combustibles fossiles. Des lignes directrices spécifiques sur la conduite d'activités dans la zone figurent dans les annexes A-E.
Les expéditions touristiques et non-gouvernementales devraient de plus veiller à minimiser l'impact de leurs activités sur les activités scientifiques menées dans la zone, et doivent être menées conformément au Guide du visiteur du Traité sur l'Antarctique : Vallée Taylor (annexe F).

7(iii) Installation, modification ou démantèlement des structures

Un grand soin doit être apporté à la localisation et à l'installation de structures afin de minimiser leur impact sur l'environnement. Les sites d'installations précédents doivent être utilisés au maximum ou partagés avec d'autres programmes plutôt que d'en établir de nouveaux, et les traces des installations doivent être aussi limitées que possibles. Les sites d'installations doivent être réutilisés dans toute la mesure du possible, le cas échéant. Des structures permanentes ou semi permanentes ne devraient généralement pas être érigées en dehors des aires d'installation, à moins qu'elles soient de petite taille et qu'elles ne portent pas atteinte aux valeurs de la zone (par ex. station météorologique automatique (SMA) ou petit relais radioélectrique alimenté par une batterie ou un accumulateur solaire sans infrastructure importante).
Toutes les installations seront entretenues tant qu'elles sont opérationnelles et enlevées dès qu'elles ne sont plus utiles. Les installations doivent être clairement identifiées par le programme national responsable, nom du principal chercheur et année d'installation. Il faut tenir un registre des types d'installations et de leurs coordonnées, et cette information doit être communiquée aux responsables du programme national et transmise au groupe de coordination de la gestion.
Les programmes nationaux doivent échanger leurs informations sur les nouvelles installations proposées avant qu'elles ne soient construites, par l'intermédiaire du groupe de coordination de la gestion, afin de coordonner leurs activités et de limiter le nombre d'installations nouvelles ou de les dupliquer, réduisant ainsi les perturbations.

7(iv) Campements

Dans les vallées sèches de McMurdo, les campements se limitent à de petites installations érigées de manière temporaire pour effectuer des recherches au cours d'une campagne, comprenant généralement quelques tentes et des abris temporaires pour les travaux de laboratoire ou la préparation alimentaire. En général, les campements doivent être établis uniquement pour répondre aux besoins de travaux qui ne peuvent être réalisés depuis les aires d'installation.
Les campements doivent être situés et installés avec soin afin de minimiser leur impact sur l'environnement. Les campements actuels ou précédents doivent être utilisés au maximum ou partagés avec d'autres programmes plutôt que d'en établir de nouveaux, et les traces des campements doivent être aussi limitées que possibles.
Les campements seront entretenus tant qu'ils sont opérationnels et enlevés dès qu'ils ne sont plus utiles. On veillera à ce que le matériel soit solidement arrimé pour éviter d'être emporté en cas de vent.
Les coordonnées des campements doivent être enregistrées, et cette information fournie aux responsables du programme national qui la transmettra au groupe de coordination de la gestion.
Les emplacements de campements désignés en dehors des aires d'installations ou des autres aires situées dans la zone sont énumérés dans le tableau 5.
Tableau 5 : Emplacements des campements désignés en dehors des aires d'installations ou des autres aires situées dans la zone.


NOM PR (1) EMPLACEMENT DESCRIPTION
de l'emplacement
DESCRIPTION DU CAMP
Camp de Blood Falls Etats-Unis d'Amérique 77° 43.24' S, 162° 16.29' E
1 aire d'atterrissage pour les hélicoptères à cet emplacement.
Rive nord-ouest du lac Bonney à ~100 m du terminus
glacier Taylor et des Blood Falls (voir carte 8 encadré 1).
Pente remontant sur ~100 m à partir de la rive du lac et s'étendant sur ~200 m en direction nord-ouest à partir de Lawson Creek jusqu'à un repère de relevé permanent (TP02) situé à ~20 m du bord du lac. Des cercles de pierre marquent les emplacements de tentes. L'aire d'atterrissage désignée est située près d'un groupe d'emplacements de tentes dans la partie sud-ouest du camp.
(1) Partie responsable de l'entretien.

7(v) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Tout prélèvement ou perturbation nuisible à la faune et la flore est interdite sauf avec un permis délivré conformément à l'article 3 de l'annexe II du Protocole par l'autorité nationale compétente à cette fin spécifiquement. Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, le SCAR Code of Conduct for Use of Animals for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale.
Pour aider au maintien des valeurs écologiques et scientifiques de la zone, les visiteurs doivent prendre des précautions spéciales contre les introductions d'organismes non-indigènes. Les introductions en provenance d'autres sites antarctiques, y compris d'autres stations, ou d'autres régions extérieures à l'Antarctique, suscitent une inquiétude particulière. Les visiteurs doivent veiller à ce que tout le matériel d'échantillonnage et de balisage introduit dans la zone soit propre. Les visiteurs doivent aussi veiller à ce que tout matériel (sacs à dos, sacs à provision et tentes), ainsi que leurs vêtements et leurs chaussures, soit soigneusement nettoyé avant de pénétrer dans la zone. Les visiteurs doivent aussi être informés du risque qui existe de transporter des espèces d'une partie à l'autre des vallées sèches, et qui pourrait aussi avoir un impact sur les valeurs de la zone.
Les visiteurs doivent spécialement veiller à minimiser les mouvements de sols d'un site des vallées sèches à un autre, au minimum en nettoyant leur matériel (matériel de camping et d'échantillonnage, véhicules, chaussures) avant de se déplacer vers un autre site.

7(vi) Prélèvement ou enlèvement de matériel trouvé dans la zone

Les matériels qui ne sont pas couverts par la section 7(v) ci-dessus ne peuvent être collectés ou enlevés de la zone qu'à des fins scientifiques et pédagogiques connexes ou pour des besoins de gestion essentiels, et ils doivent être limités au minimum nécessaire pour répondre à ces fins. Toutes les météorites ramassées doivent être collectées et conservées en conformité avec des normes scientifiques agréées et elles sont rendues disponibles pour des fins scientifiques. Les matériels d'origine humaine susceptibles de porter atteinte aux valeurs de la zone peuvent être enlevés à moins que l'impact de leur enlèvement ne s'avère plus néfaste que leur présence sur le terrain. Si tel est le cas, l'autorité compétente doit en être notifiée.

7(vii) Gestion des déchets

Tous les matériels introduits dans la zone doivent être ramassés et enlevés dans toute la mesure du possible. L'eau utilisée par des êtres humains à de quelconques fins, y compris scientifiques, doit être évacuée et/ou traitée dans un évaporateur d'eaux usées (et les résidus doivent être évacués). Tous les déchets humains doivent être évacués de la zone, y compris les résidus d'incinération.
En vertu de l'article 4 de l'annexe III du Protocole relatif à la Protection de l'Environnement, les déchets ne sont pas éliminés dans les zones libres de glace, dans les systèmes d'eau douce ou dans des profonds puits de glace qui se terminent dans des zones libres de glace ou dans des zones de forte ablation.

7(viii) Exigences des rapports

Le groupe de coordination de la gestion devra, dans la mesure du possible, conserver une archive de ces rapports des activités dans la zone, et les mettre à la disposition de toutes les Parties.
Conformément à l'article 10 de l'annexe V du Protocole relatif à la protection de l'environnement, des dispositions seront mises en place pour obtenir et échanger les rapports de visites d'inspection ainsi que les informations sur tout dommage ou changement important survenu dans la zone.
Les voyagistes doivent conserver des enregistrements des visites conduites dans la zone, notamment du nombre de visiteurs, des dates des visites et des incidents survenus dans la zone et communiquer ces renseignements conformément aux procédures de rapports des expéditions approuvées par les Parties au Traité sur l'Antarctique et par l'IAATO.

8. Dispositions relatives à l'échange d'informations préalablement aux activités proposées

Outre l'échange habituel d'informations au moyen des rapports nationaux annuels aux Parties signataires du Traité sur l'Antarctique, au SCAR et au Conseil des directeurs des programmes antarctiques nationaux (COMNAP), les parties opérant dans la zone doivent échanger des informations par l'intermédiaire du groupe de coordination de la gestion.

9. Support documentaire
Information électronique

Un site Internet mis en place par les programmes nationaux opérant dans la zone permet de consulter les informations et la bibliographie existantes sur les vallées sèches de McMurdo, y compris les derniers documents de gestion, les plans de gestion des zones protégées, les cartes, les descriptions et les règlements. Ce site peut être consulté à http://www.mcmurdodryvalleys.aq

Plans de gestion

Plan de gestion de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 123 Vallées Barwick et Balham, Terre South Victoria.
Plan de gestion de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 131 Glacier Canada, Vallée Taylor, Terre Victoria.
Plan de gestion de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 138 Terrace Linnaeus, Chaîne Asgard, Terre Victoria.
Plan de gestion de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 154 Baie Botany Bay, Cap Géologie, Terre Victoria.
Plan de gestion de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 172 Glacier Lower Victoria et Blood Falls, vallée Taylor, vallées sèches de McMurdo, Terre Victoria.