MESURE 11 (2014)
ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE NO 171 (POINTE NAREBSKI, PÉNINSULE BARTON, ÎLE DU ROI GEORGE) (ENSEMBLE UNE ANNEXE), ADOPTÉE À BRASILIA LE 7 MAI 2014 - PLAN DE GESTION RÉVISÉ
Les représentants,
Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l'Antarctique (« ZSPA ») et l'approbation de plans de gestion de ces zones ;
Rappelant la mesure 13 (2009) qui a désigné la pointe Narebski, péninsule Barton, île du Roi George comme la ZSPA n° 171 et a adopté un plan de gestion de la zone ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a approuvé un plan de gestion révisé de la ZSPA n° 171 ;
Souhaitant remplacer le plan de gestion actuel de la ZSPA n° 171 par le plan de gestion révisé ;
Recommandent à leurs Gouvernements d'approuver la Mesure suivante conformément au paragraphe de l'article 6 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement :
Que :
1. Le plan de gestion révisé de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 171 (pointe Narebski, péninsule Barton, île du Roi George), qui figure en annexe à la présente Mesure, soit approuvé ; et
2. Le plan de gestion révisé de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 171 qui figure en annexe à la Mesure 13 (2009) abrogé.
PLAN DE GESTION
POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE NO 171, POINTE NAREBSKI, PÉNINSULE DE BARTON, ÎLE DU ROI-GEORGE
Introduction
La pointe Narebski se trouve sur la côte sud-est de la péninsule de Barton, île du Roi-George. La zone est délimitée par les coordonnées 62° 13ʹ 40ʺ S - 62° 14ʹ' 23ʺ S de latitude et 58° 45ʹ 25ʺ 0 - 58° 47ʹ 00ʺ 0 de longitude. Elle se distingue clairement par ses sommets montagneux aux limites nord et est et par son littoral sur la limite sud-ouest.
La topographie unique de la zone lui confère une beauté esthétique et des vues panoramiques exceptionnelles. Elle présente un intérêt particulier pour les recherches scientifiques portant sur les communautés biologiques terrestres très diversifiées et sur la complexité de l'écosystème. La couverture de mousses et de lichens est particulièrement étendue. Les communautés végétales les plus remarquables sont les associations de lichens et de tourbe de mousse dominées par les Usnea-Himantormia. La flore présente inclut une espèce de plante à fleurs (seules deux espèces de plantes à fleurs ont été découvertes jusqu'à présent en Antarctique), 51 espèces de lichens, 29 espèces de mousses, six espèces d'hépatiques et une espèce d'algue.
La présence de plus de 3 000 couples de manchots à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) - la plus forte concentration de toute l'île du Roi-George - et de plus de 2 300 couples de manchots papous (Pygoscelis papua) constitue également une caractéristique remarquable (ministère de l'Environnement, 2013). On trouve également 16 autres espèces d'oiseaux. Parmi celles-ci, on trouve huit oiseaux nicheurs, à savoir le labbe brun (Stercorarius antarcticus lonnbergi), le labbe antarctique (Stercorarius maccormicki), le goéland dominicain (Larus dominicanus), la sterne antarctique (Sternavittata), l'océanite de Wilson (Oceanites oceanicus), l'océanite à ventre noir (Fregetta tropica), le chionis blanc (Chionis albus) et le pétrel géant (Macronectes giganteus).
La zone comprend en outre des systèmes de bassins hydrologiques, tels que des lacs et des criques, où l'on trouve bon nombre de tapis microbiens et d'algues diversifiés et constitués d'associations complexes d'espèces. Ces ressources d'eau douce sont essentielles à la survie des différentes formes de vie. La forte diversité biologique de la végétation terrestre et la complexité des habitats présents renforcent les valeurs potentielles à protéger dans la zone.
Dans le cadre du programme coréen de recherche en Antarctique, des scientifiques se sont rendus régulièrement dans la zone depuis les années 1980 pour en étudier la faune, la flore et la géologie. Cependant, au cours des dernières années, des visiteurs venus des stations avoisinantes se sont rendus dans la pointe Narebski dans des buts autres que la recherche scientifique, notamment pendant la saison de reproduction, ce qui a eu pour effet d'accroître la vulnérabilité aux intrusions humaines. Selon certaines études, l'île du Roi-George aurait tout le potentiel pour le développement d'activités touristiques (ASOC, 2007 & 2008 ; Peter et al., 2005). Le nombre de visiteurs de la station du Roi Sejong est passé de moins de 20 personnes par an à la fin des années 1980 à plus de 110 ces dernières années.
La raison principale de la désignation de cette zone comme ZSPA (zone spécialement protégée de l'Antarctique) est la protection de ses valeurs écologiques, scientifiques et esthétiques contre les perturbations humaines. Par ailleurs, une protection et un suivi à long terme des diverses espèces et associations de la pointe Narebski ne manqueront pas de contribuer à l'élaboration de stratégies régionales et mondiales idoines de conservation des espèces et de fournir des données à comparer avec celles d'autres sites.
1. Description des valeurs à protéger
La pointe Narebski est essentiellement désignée zone spécialement protégée de l'Antarctique pour protéger ses valeurs écologiques exceptionnelles et faciliter les travaux de recherche scientifique en cours et prévus.
La zone offre des possibilités exceptionnelles pour mener des études scientifiques sur les communautés biologiques terrestres. Des activités de recherche scientifique, telles que la surveillance des colonies de manchots, y sont d'ailleurs menées par plusieurs pays depuis le début des années 1980. Les résultats de ces recherches ont révélé le potentiel de la zone jusqu'à en faire un site de référence, surtout en ce qui concerne l'étude du changement climatique et des impacts des activités humaines.
La topographie unique de la zone ainsi que sa faune et sa flore abondante et variée lui donnent une valeur esthétique exceptionnelle. A titre d'exemple, nous citerons les sommets montagneux et les sommets les plus au sud. Ils offrent un paysage à couper le souffle.
Pour toutes les raisons énoncées ci-dessus, la zone doit être protégée et les perturbations causées par les activités humaines doivent être réduites au minimum, hormis pour les études occasionnelles de suivi de la végétation et des populations d'oiseaux et les études géologiques et géomorphologiques.
2. Buts et objectifs
La gestion de la pointe Narebski vise à :
- éviter toute détérioration ou tout risque considérable de détérioration des valeurs de la zone en y évitant toute perturbation humaine inutile ;
- permettre la réalisation de travaux de recherche scientifique qui ne peuvent pas être effectués ailleurs et assurer la continuité des études biologiques de longue durée en cours menées dans la zone ; et
- protéger les valeurs esthétiques et scientifiques de la zone.
3. Activités de gestion
Les activités de gestion suivantes devraient être entreprises dans le but de protéger les valeurs de la zone :
- le personnel accédant au site devra être informé du contenu du présent plan de gestion par le programme national auquel il appartient (ou par l'autorité compétente pertinente) ;
- des panneaux indiquant l'emplacement et les limites de la zone, et en annonçant clairement les restrictions d'accès, seront placés aux endroits stratégiques délimitant la zone ;
- tous les panneaux ainsi que les balises et les équipements scientifiques installés dans la zone doivent être bien fixés et maintenus en bon état ;
- les conditions biologiques à l'intérieur de la zone devront faire l'objet d'un suivi approprié, notamment en ce qui concerne le recensement des populations de manchots et des autres espèces d'oiseaux ;
- des visites seront effectuées selon les besoins (au moins une fois tous les cinq ans) pour s'assurer que la zone répond toujours aux buts pour lesquels elle a été désignée et pour s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont appropriées ;
- les programmes nationaux opérant dans la région sont encouragés à se consulter et à échanger des informations pour s'assurer que les activités réalisées dans la zone le sont conformément aux buts et objectifs du présent plan de gestion.
4. Durée de la désignation
La zone est désignée pour une durée indéterminée.
5. Cartes
Les cartes 1 à 6 figurent à l'Annexe Il à la fin du présent plan de gestion.
Carte 1 : Emplacement de la pointe Narebski par rapport à l'île du Roi-George,
et aux autres zones protégées existantes (ZGSA, ZSPA et SMH).
Carte 2 : Limite de la ZSPA n° 171.
Carte 3 : Répartition des colonies aviaires et des sites de baignade des phoques à l'intérieur de la ZSPA n° 171.
Carte 4 : Répartition des communautés végétales à l'intérieur de la ZSPA n° 171.
Carte 5 : Détails géomorphologiques de la ZSPA n° 171.
Carte 6 : Voies d'accès à la ZSPA n° 171.
6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel
La pointe Narebski se situe sur la côte sud-est de la péninsule de Barton, île du Roi-George, et la zone est délimitée par les coordonnées 62° 13ʹ 40ʺ S - 62° 14ʹ 23ʺ S de latitude et 58° 45ʹ 25ʺ O - 58° 47ʹ 00ʺ O de longitude. La zone est délimitée par des sommets montagneux au nord et à l'est et par le littoral au sud-ouest. Il est facile de reconnaître la limite sud-ouest à sa géomorphologie particulière. La zone n'inclut que la zone terrestre, zone de marnage exclue. La taille totale de la zone est d'environ 1 km2.
La zone présente une faune et une flore riches, dont l'abondance est, dans le cas de certaines espèces, exceptionnelle. La couverture de mousses et de lichens est très étendue. Un grand nombre de manchots à jugulaire et de manchots papous sont présents, et on trouve dans la zone les aires de reproduction de huit autres espèces d'oiseaux, dont le pétrel géant. La couverture végétale très vaste et variée de la zone et la diversité des reliefs et des formes côtières, attribuable à la présence de différentes géologies ainsi qu'à un important système de fractures, fournissent une diversité de panoramas inhabituelle dans l'environnement antarctique.
Climat
Les données météorologiques pour la zone se limitent exclusivement aux observations effectuées à la station du Roi Sejong (1998-2013), à environ 2 km au nord-ouest de la pointe Narebski. Le climat est humide et relativement doux en raison d'un fort effet maritime. La température annuelle moyenne est de - 1,8 °C (maximum 9,8 °C et minimum - 23,1 °C), l'humidité relative est de 89 %, le total pluviométrique est de 597,2 mm et la couverture nuageuse est de 6,8 octas. La vitesse moyenne du vent est de 7,1 m/s (37,6 m/s au maximum), essentiellement en provenance du nord-ouest et de l'est tout au long de l'année. Le nombre de blizzards enregistrés entre 2007 et 2013 atteint le nombre de 30,7 (durée totale moyenne : 332 heures).
Géologie
L'unité lithostratigraphique la plus basse de la péninsule de Barton est la formation de Sejong (Yoo et al., 2001), considérée auparavant comme un membre volcanique inférieur. La formation de Sejong se répartit sur les falaises sud et sud-est de la péninsule de Barton (Lee et al., 2002). Elle est composée pour l'essentiel d'éléments volcanoclastiques s'étendant doucement vers le sud et le sud-ouest. La formation de Sejong est recouverte de laves volcaniques malignes à intermédiaires sur l'ensemble de la péninsule de Barton, y compris à l'intérieur de la zone. Il s'agit avant tout de roches plagioclasiques phyriques ou de plagioclases et andésites - clinopyroxènes phyriques de basalte, l'andésite massive étant plus rare. Certains tufs de lapilli épais s'intercalent dans les coulées de lave. La formation de Sejong est infiltrée par des filons mafiques, notamment par la pointe Narebski le long de la côte sud de la péninsule. Les sols de la péninsule se subdivisent en quatre séries en fonction du type de roche-mère, à savoir la granodiorite, l'andésite basaltique, le tuf de lapilli et la formation de Sejong (Lee et al., 2004). Les sols ont généralement une faible teneur en matières organiques et en nutriments, à l'exception de ceux qui se trouvent à proximité de colonies d'oiseaux marins.
Des colonies de manchots à jugulaire (Pygoscelis antarcticus) et de manchots papous (Pygoscelis papua) se répartissent sur les versants rocheux et les crêtes des collines de la pointe Narebski.
Le manchot à jugulaire est l'espèce reproductrice la plus représentée sur le site avec 3 157 couples recensés en 2013/14. Les manchots de cette espèce commencent à pondre leurs œufs au début du mois de novembre. L'incubation dure 32 à 43 jours en moyenne et on estime que la ponte et l'éclosion battent leur plein de la mi-novembre à la mi-décembre (Kim, 2002). Le nombre maximum de couples reproducteurs de manchots à jugulaire avait été estimé à 3 332 couples en 2012/13 (ministère de l'Environnement, 2013). Cependant, depuis 1989/90, le nombre de couples reproducteurs de manchots à jugulaire augmente peu à peu, et la population s'est maintenue entre 2 600 et 3 000 couples de 1994/95 à 2013/14 (Figure 1).
Les couples reproducteurs de manchots papous ont connu une croissance constante depuis 1984/85, où on en avait recensé pas moins de 500 couples. En 2013/14, le total de 2 378 couples avait été atteint (Figure 1). La période de ponte des manchots papous commence à la mi-octobre, la haute saison survenant à la fin octobre. L'incubation dure entre 33 et 40 jours et l'éclosion se produit début décembre (Kim, 2002).
Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du
JOnº 0248 du 25/10/2015, texte nº 10
Figure 1. Population reproductrice (A) des manchots à jugulaire et (B) des manchots papous dans la pointe Narebski (Peter et al., 1986 ; Rauschert et al., 1987 ; Mönke & Bick, 1988 ; Yoon, 1990 ; MOST, 1993 ; MAF, 1997 ; Kim, 2002 ; MOE, 2007 ; MOE, 2011 ; MOE, 2012 ; MOE, 2013).
Autres oiseaux
Huit autres espèces d'oiseaux nicheurs ainsi que deux espèces de manchots sont présentes dans la zone : le labbe brun (Stercorarius antarcticus lonnbergi), le labbe antarctique (Stercorarius maccormicki), le goéland dominicain (Larus dominicanus), la sterne antarctique (Sterna vittata), le pétrel géant (Macronectes giganteus), l'océanite de Wilson (Oceanites oceanicus), l'océanite à ventre noir (Fregetta tropica) et le chionis blanc (Chionis albus). En outre, huit espèces d'oiseaux non reproducteurs ont été observées dans la zone, notamment le manchot Adélie (Pygoscelis adelie), le gorfou doré (Eudyptes chrysolophus), le cormoran impérial (Leucocarbo bransfieldensis), la sterne arctique (Sterna paradisaea), le damier du Cap (Daption capense), le pétrel antarctique (Thalassoica antarctica), le pétrel des neiges (Pagodroma nivea) et le fulmar argenté (Fulmarus glacialoides). On trouvera au Tableau 1 un résumé des estimations du nombre de nids par espèce.
Les labbes bruns et antarctiques se nourrissent d'œufs et de poussins de manchots, et quelques couples de labbes s'installent dans des sous-colonies de manchots qui leur servent d'aires d'alimentation en période de nidification (Trivelpiece et al., 1980 ; Hagelin et Miller, 1997 ; Pezzo et al., 2001 ; Hahn et Peter, 2003). Les labbes antarctiques nichant dans la zone ne dépendent pas des œufs ou des poussins de manchot pour nourrir leurs poussins. En revanche, les quatre couples de labbes bruns nichant dans la zone pendant la saison 2006/07 ont été observés en train d'occuper et de défendre leur propre aire d'alimentation dans les sous-colonies de manchots.
Deux couples de chionis blancs ont niché à proximité de la roquerie de manchots de la pointe Narebski (en 2006/07 et 2013/14). Les chionis blancs sont omnivores et cherchent leur nourriture parmi les colonies nicheuses d'oiseaux marins. Ils se nourrissent d'excréments et d'œufs de manchots ainsi que de poussins morts, et volent le krill aux manchots sur le site.
Tableau 1. Estimation du nombre de nids par espèce (2006/07 et 2013/14)
ESPÈCE |
NOMBRE DE NIDS |
||
---|---|---|---|
2006/2007 |
2013/2014 |
||
Manchot papou |
Pygoscelis papua |
1 719 |
2 378 |
Manchot à jugulaire |
Pygoscelis antarcticus |
2 961 |
3 157 |
Labbe brun |
Stercorarius antarcticus lonnbergi |
4 |
7 |
Labbe antarctique |
Stercorarius maccormicki |
27 |
- |
Goéland dominicain |
Larus dominicanus |
6 |
- |
Sterne de l'Antarctique |
Sterna vittata |
41 |
|
Pétrel géant de l'Antarctique |
Macronectes giganteus |
9 |
5 |
Océanite de Wilson |
Oceanites oceanicus |
19 |
|
Chionis blanc |
Chionis albus |
2 |
2 |
Végétation
L'essentiel des zones libres de glace de la péninsule de Barton est couvert d'une végétation relativement riche, dominée par les espèces cryptogamiques. La zone est caractérisée par une couverture de mousses et de lichens très importante. Les communautés végétales les plus présentes sont les associations de lichens dominants Usnea-Himantormia et de tourbe mousseuse dominée par l'espèce Sanionia-Chorisodontium. La communauté d'algues est dominée par l'algue verte d'eau douce Prasiola crispa, installée autour des colonies de manchots. La flore actuelle inclut 1 espèce de plante à fleurs de l'Antarctique, 51 espèces de lichens, 29 espèces de mousses, 6 espèces d'hépatiques et 1 espèce d'algue. Dans le cas des algues, seules les espèces constituant des concentrations détectables au niveau macroscopique ont été enregistrées. Aucune étude n'ayant été entreprise, aucune information relative à la présence de cyanobactéries et de mycobiotes dans la zone n'est disponible. La liste détaillée des espèces végétales présentes figure à l'Annexe I.
6 (ii) Accès à la zone
L'accès à pied à la zone est possible le long de la côte ou par petite embarcation sans ancrage. Les voies d'accès et le site de débarquement sont indiqués sur la Carte 6. Les véhicules, quels qu'ils soient, sont interdits à l'intérieur de la zone. Des restrictions sont d'application dans la zone, et les conditions spécifiques s'y rapportant sont définies dans la section 7 (ii) ci-dessous.
6 (iii) Structures à l'intérieur et à proximité de la zone
Seul un abri est à signaler sur la côte sud-orientale de la zone. La station du Roi Sejong (République de Corée) située à 2 km au nord-ouest de la pointe Narebski est l'installation principale la plus proche.
6 (iv) Emplacement des autres zones protégées à proximité de la zone
La ZGSA n° 1, baie de l'Amirauté, île du Roi-George, îles Shetland du Sud, se trouve à environ 8 km au nord-est.
La ZSPA n° 125, péninsule Fildes, île du Roi-George, îles Shetland du Sud, se trouve à quelque 11 km à l'ouest.
La ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté, île du Roi-George, îles Shetland du Sud, se trouve à 17 km à l'est.
La ZSPA n° 132, péninsule Porter, île du Roi-George, îles Shetland du Sud, se trouve à 5 km environ à l'est.
La ZSPA n° 133, pointe Harmonie, île Nelson, îles Shetland du Sud, se trouve à environ 25 km au sud-ouest.
La ZSPA n° 150, île Ardley, île du Roi-George, îles Shetland du Sud, se trouve à environ 9 km à l'ouest.
La ZSPA n° 151, croupe du Lion, île du Roi-George, îles Shetland du Sud, se trouve à environ 35 km au nord-est.
Le SMH n° 36, reproduction d'une plaque en métal érigée par Eduard Dallmann à l'anse Potter, île du Roi-George, se trouve à environ 5 km à l'est.
Le SMH n° 50, plaque en commémoration de l'arrivée du navire de recherche Professor Siedlecki en février 1976, péninsule Fildes, île du Roi-George, se trouve à environ 10 km à l'ouest.
Le SMH n° 51, tombe de W. Puchalski, artiste et producteur de documentaires, décédé le 19 janvier 1979, se trouve à environ 18 km au nord-est.
Le SMH n° 52, monolithe érigé en mémoire de l'installation de la station de la Grande Muraille (Chine) le 20 février 1985, péninsule Fildes, île du Roi-George, se trouve à environ 10 km à l'ouest.
Le SMH n° 82, plaque au pied du monument commémorant les signataires du Traité sur l'Antarctique et les API successives, se trouve à environ 12 km à l'ouest.
6 (v) Zones spéciales à l'intérieur de la zone
Il n'y a aucune zone spéciale dans la zone.
7. Critères de délivrance des permis d'accès
7 (i) Conditions générales pour l'obtention d'un permis
L'accès à la zone est interdit sauf sur présentation d'un permis délivré par les autorités nationales compétentes, comme le stipule l'article 7 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Les critères de délivrance des permis d'accès à la zone sont les suivants :
Ils ne sont délivrés qu'à des fins scientifiques qui ne peuvent pas être entreprises ailleurs ;
Les actions autorisées ne mettent pas en péril le système écologique naturel de la zone ;
Les actions autorisées sont conformes au présent plan de gestion ;
Toutes les activités de gestion doivent venir appuyer les objectifs du plan de gestion ;
Le permis, ou une copie autorisée, sera emporté à l'intérieur de la zone ;
Les permis doivent être valables pour une période donnée et doivent identifier l'autorité compétente ;
Un rapport de visite doit être remis à l'autorité nationale compétente nommée dans le permis.
7 (ii) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci
L'accès à pied à la zone est possible le long de la côte ou par petite embarcation sans ancrage. Les voies d'accès et le site de débarquement sont indiqués sur la Carte 6.
Les déplacements à pied doivent être effectués en prenant les précautions nécessaires afin de perturber au minimum la faune et la flore, et les visiteurs doivent, dans la mesure du possible, emprunter les sections rocheuses ou enneigées et veiller à ne pas perturber les lichens.
Les véhicules, quels qu'ils soient, sont interdits à l'intérieur de la zone.
L'exploitation d'aéronefs au-dessus de la zone devra, au minimum, respecter les dispositions de la Résolution 2 (2004), « Lignes directrices pour l'exploitation d'aéronefs à proximité de concentrations d'oiseaux ». En règle générale, aucun aéronef ne doit survoler la ZSPA à moins de 610 mètres d'altitude, sauf en cas d'urgence ou de sécurité aérienne. Ceci étant, les survols doivent être évités.
7 (iii) Activités pouvant être menées dans la zone
Les études scientifiques essentielles qui ne peuvent être satisfaites ailleurs et qui ne mettent pas en péril l'écosystème de la zone ;
Les activités de gestion essentielles, y compris la surveillance et l'inspection ;
Des restrictions pourraient s'appliquer à l'emploi d'outils à moteur et à toute activité susceptible de causer des nuisances sonores et de perturber les oiseaux nicheurs pendant la période de reproduction (du 1er octobre au 31 mars).
7 (iv) Installation, modification ou retrait de structures
Aucune structure ne sera construite dans la zone et aucun matériel n'y sera installé, sauf à des fins scientifiques ou de gestion précisées dans le permis.
Tout le matériel scientifique installé dans la zone doit faire l'objet d'une autorisation dans le cadre d'un permis et indiquer clairement le pays chargé de la délivrance du permis, le nom du principal chercheur, l'année d'installation et la date d'enlèvement prévue. Tout l'équipement doit poser un risque minimum de pollution pour la zone ou de perturbation pour la faune et la flore.
Il ne doit rester aucune trace des recherches après l'expiration du permis. S'il n'est pas possible d'achever un projet spécifique dans les délais autorisés, il convient de solliciter une prolongation autorisant la présence continue de tout élément dans la zone.
7 (v) Emplacement des camps
Il est interdit de camper dans la zone, sauf en cas d'urgence ; en cas de besoin, l'utilisation de l'abri situé sur la côte à proximité de la limite est de la zone est vivement recommandée (cf. Carte 2).
7 (vi) Restrictions relatives aux matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone
Aucun animal et aucun organisme végétal ne seront introduits délibérément dans la zone.
Aucun produit cru contenant de la volaille et aucun fruit et légume frais ne seront introduits dans la zone.
Pour réduire le risque d'introductions microbiennes ou végétales de sols provenant d'autres sites antarctiques, notamment de la station, ou de régions extérieures à l'Antarctique, les chaussures et tout équipement (en particulier le matériel de prélèvement et les balises) devant être utilisés dans la zone doivent être minutieusement nettoyés avant leur introduction à l'intérieur de la zone (toute activité terrestre doit être conforme aux dispositions du « Code de conduite environnemental pour la recherche scientifique terrestre de terrain dans l'Antarctique »).
Aucun herbicide ni pesticide ne sera introduit dans la zone. Tout autre produit chimique qui sera introduit en conformité avec le permis correspondant sera enlevé de la zone une fois achevée l'activité pour laquelle le permis a été délivré. L'utilisation et les types de produits chimiques doivent être documentés aussi clairement que possible au bénéfice d'autres chercheurs.
Les combustibles, les produits alimentaires et tous les autres matériaux ne doivent pas être stockés dans la zone, sauf à des fins essentielles liées à une activité pour laquelle un permis a été délivré, sous réserve qu'ils soient stockés de manière sûre de façon à empêcher les animaux sauvages d'y accéder.
7 (vii) Prélèvements ou perturbations nuisibles de la faune et la flore indigène
Les prélèvements et les perturbations nuisibles sont interdits, sauf sur autorisation d'un permis, auquel cas le « Code de conduite du Comité scientifique pour la recherche en Antarctique (SCAR) pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique » constituera la norme minimale à respecter.
Les informations sur le prélèvement ou les perturbations nuisibles seront échangées par le biais du système d'échange d'informations du Traité sur l'Antarctique.
7 (viii) Collecte ou retrait de matériaux non introduits dans la zone par le titulaire du permis
Des matériaux qui n'ont pas été introduits dans la zone par le détenteur du permis ne peuvent être collectés ou retirés de la zone que sur autorisation d'un permis, et ce en se limitant au minimum nécessaire pour répondre à des besoins scientifiques ou de gestion.
Les matériaux d'origine humaine qui risquent de porter atteinte aux valeurs de la zone et qui n'ont pas été introduits dans la zone par le détenteur du permis ou pour lesquels aucune autre autorisation n'a été donnée, peuvent être retirés de n'importe quelle partie de la zone à moins que l'impact de leur enlèvement ne risque d'être plus grand que si ces matériaux étaient laissés sur place ; si tel est le cas, l'autorité compétente doit en être notifiée.
7 (ix) Elimination des déchets
Tous les déchets, y compris les déchets humains, doivent être retirés de la zone. Les déchets humains peuvent être jetés à la mer conformément aux dispositions de l'article 5 de l'Annexe III du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
7 (x) Mesures éventuellement nécessaires pour assurer la poursuite de la réalisation des buts et objectifs du plan de gestion
Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d'y réaliser des activités de suivi biologique et d'inspection du site, ce qui peut impliquer le prélèvement limité d'échantillons à des fins d'analyse scientifique, ou pour la mise en place et l'entretien de panneaux ou l'application de mesures de protection.
7 (xi) Rapports de visites
Le titulaire principal de chaque permis délivré doit soumettre un rapport décrivant les activités menées dans la zone. Ces rapports doivent inclure les informations mentionnées dans le rapport de visite suggéré par le SCAR. Ils doivent être soumis à l'autorité nommée dans le permis dans les plus brefs délais, au plus tard dans les six mois qui suivent la visite. Ces rapports seront archivés pendant une durée indéterminée et mis à la disposition, s'ils en font la demande, des Parties intéressées, du SCAR, de la CCAMLR et du COMNAP, de telle sorte qu'ils puissent disposer de documents sur les activités humaines menées à l'intérieur de la zone afin d'en garantir la gestion adéquate.
8. Bibliographie
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ANNEXE I
LISTE DE LA FLORE PRÉSENTE SUR LE SITE
Taxons
Lichens
Acrospora austroshetlandica (C.W. Dodge) Ovstedal.
Bryoria sp.
Buellia anisomera Vain.
Buellia russa (Hue) Darb.
Caloplaca lucens (Nyl.) Zahlbr.
Caloplaca sublobulata (Nyl.) Zahlbr.
Cetraria aculeata (Schreb.) Fr.
Cladonia borealis S. Stenroos.
Cladonia chlorophaea (Flörke ex Sommerf.) Spreng.
Cladonia furcata (Huds.) Schaer.
Cladonia gracilis (L.) Willd.
Cladonia merochlorophaea var novochlorophaea Sipman.
Cladonia pleurota (Flörke) Schaer.
Cladonia pyxidata (L.) Hoffm.
Cladonia scabriuscula (Delise) Nyl.
Haematomma erythromma (Nyl.) Zahlbr.
Himantormia lugubris (Hue.) I.M. Lamb.
Huea coralligera (Hue) C.W. Dodge & G.E. Baker.
Lecania brialmontii (Vain.) Zahlbr.
Lecania gerlachei (Vain.) Darb.
Lecanora polytropa (Hoffm.) Rabenh.
Lecidea cancriformis C.W. Dodge and G.E. Baker.
Lecidella carpathica Körb.
Massalongia carnosa (Dicks.) Körb.
Ochlorechia frigida (Sw.) Lynge.
Pannaria austro-orcadensis Ovstedal.
Pertusaria excudens Nyl.
Physcia caesia (Hoffm.) Fürnr.
Physcia dubia (Hoffm.) Lettau.
Physconia muscigena (Ach.) Poelt.
Placopsis contourtuplicata I.M. Lamb.
Porpidia austrosheltandica Hertel.
Pseudophebe pubescens (L.) M. Choisy.
Psoroma cinnamomeum Malme.
Psoroma hypnorum (Vahl) Gray.
Ramalina terebrata Hook f. & Taylor.
Rhizocarpon geographicum (L.) DC.
Rhizoplaca aspidophora (Vain.) Redón.
Rhizoplaca melanophthalma (Ram.) Leuckert & Poelt.
Rinodina olivaceobrunnea C.W. Dodge & G. B. Baker.
Sphaerophorus globosus (Huds.) Vain.
Stereocaulon alpinum Laurer.
Tephromela atra (Huds.) Hafellmer ex-Kalb.
Tremolecia atrata (Ach.) Hertel.
Turgidosculum complicatulum (Nyl.) J. Kohlm. & E. Kohlm.
Umbilicaria antarctica Frey & I.M. Lamb.
Umbilicaria decussata (Vill.) Zahlbr.
Usnea antarctica Du Rietz.
Usnea aurantiaco-atra (Jacq.) Bory.
Xanthoria candelaria (L.) Th. Fr.
Xanthoria elegans (Link) Th. Fr.
Mousses
Andreaea depressinervis Cardot.
Andreaea gainii Cardot.
Andreaea regularis Müll. Hal.
Bartramia patens Brid.
Bryum argenteum Hedw.
Bryum orbiculatifolium Cardot & Broth.
Bryum pseudotriquetrum (Hedw.) C.F. Gaertn. et al.
Ceratodon purpureus (Hedw.) Brid.
Chorisodontium aciphyllum (Hook. f. & Wils.).
Dicranoweisia brevipes (Müll. Hal.) Cardot.
Dicranoweisia crispula (Hedw.) Lindb. ex-Milde.
Ditrichum hyalinum (Mitt.) Kuntze.
Ditrichum lewis-smithii Ochyra.
Encalypta rhaptocarpa Schwägr.
Hennediella antarctica (Ångstr.) Ochyra & Matteri.
Notoligotrichum trichodon (Hook. f. Wils.) G.L. Sm.
Pohlia drummondii (Müll. Hal.) A.K. Andrews.
Pohlia nutans (Hedw.) Lindb.
Pohlia wahlenbergii (Web. & Mohr) A.L. Andrews.
Polytrichastrum alpinum (Hedw.) G.L. Sm.
Polytrichum strictum Brid.
Racomitrium sudeticum (Funck) Bruch & Schimp.
Sanionia georgico-uncinata (Müll. Hal.) Ochyra & Hedenäs.
Sanionia uncinata (Hedw.) Loeske
Schistidium antarctici (Card.) L.I. Savicz & Smimova.
Syntrichia filaris (Müll. Hal.) Zand.
Syntrichia princeps (De Not.) Mitt.
Syntrichia saxicola (Card.) Zand.
Warnstorfia sarmentosa (Wahlenb.) Hedenäs.
Hépatiques
Barbilophozia hatcheri (A. Evans) Loeske.
Cephalozia badia (Gottsche) Steph.
Cephaloziella varians (Gottsche) Steph.
Herzogobryum teres (Carrington & Pearson) Grolle.
Lophozia excisa (Dicks.) Dumort.
Pachyglossa disstifidolia Herzog & Grolle.
Algues
Prasiola crispa (Ligtf.) Menegh.
Plantes à fleurs
Deschampsia antarctica Desv.
ANNEXE I I
CARTES
Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du
JOnº 0248 du 25/10/2015, texte nº 10
Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du
JOnº 0248 du 25/10/2015, texte nº 10
LATITUDE |
LONGITUDE |
LATITUDE |
LONGITUDE |
||
---|---|---|---|---|---|
1 |
62°13'53.69"S |
58°47'01.31" O |
9 |
62°14'00.86"S |
58°4520.85" 0 |
2 |
62°13'50.48"S |
58°46'52.37" 0 |
10 |
62°14'06.96"S |
58°45'30.62" O |
3 |
62°13'52.85"S |
58°46'45.84" 0 |
11 |
62°14'09.73"S |
58°45'33.08" O |
4 |
62°13'52.53"S |
58°46'16.62" 0 |
12 |
62°14'15.30"S |
58°45'38.87" O |
5 |
62°13'54.18"S |
58°46'09.53" 0 |
13 |
62°14'16.43"S |
58°45'50.37" O |
6 |
62°13'51.11"S |
58°45'50.64" 0 |
14 |
62°1424.55"S |
58°45'48.00" O |
7 |
62°13'40.97"S |
58°45'35.60" O |
NP |
62°14'18.17"S |
58°46'32,99" 0 |
8 |
62°13'55.95"S |
58°45'20.71" O |
Carte 2 : Limites de la ZSPA n° 171
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JOnº 0248 du 25/10/2015, texte nº 10
Carte 3 : Répartition des colonies aviaires et des sites de baignade des phoques à l'intérieur de la ZSPA n° 171
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JOnº 0248 du 25/10/2015, texte nº 10
Carte 4 : Répartition des communautés végétales à l'intérieur de la ZSPA n° 171
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JOnº 0248 du 25/10/2015, texte nº 10
Carte 5 : Détails géomorphologiques de la ZSPA n° 171
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JOnº 0248 du 25/10/2015, texte nº 10
Carte 6 : Voies d'accès à la ZSPA n° 171