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Article AUTONOME (Décret n° 2015-1344 du 22 octobre 2015 portant publication de la mesure 6 (2014), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer) (ensemble une annexe), adoptée à Brasilia le 7 mai 2014 - plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2015-1344 du 22 octobre 2015 portant publication de la mesure 6 (2014), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer) (ensemble une annexe), adoptée à Brasilia le 7 mai 2014 - plan de gestion révisé (1))

MESURE 6 (2014)
ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE NO 139 (POINTE BISCOE, ÎLE ANVERS, ARCHIPEL PALMER) (ENSEMBLE UNE ANNEXE), ADOPTÉE À BRASILIA LE 7 MAI 2014 - PLAN DE GESTION RÉVISÉ

Les représentants,
Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l'Antarctique ( ZSPA ) et l'approbation de plans de gestion de ces zones ;
Rappelant
La Recommandation XIII-8 (1985), qui a désigné la pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer comme site présentant un intérêt scientifique particulier ( SISP ) n° 20 et a mis en annexe le plan de gestion du site ;
La Résolution 3 (1996) et la Mesure 2 (2000) qui ont prorogé la date d'expiration du SISP n° 20 ;
La Décision 1 (2002), qui a renommé et renuméroté le SISP n° 20 en ZSPA n° 139 ;
La Mesure 2 (2004) et la Mesure 7 (2010), qui ont adopté les plans de gestion révisés de la ZSPA n° 139 ;
Rappelant que la Résolution 3 (1996) a été désignée comme caduque par la Décision 1 (2011) ;
Rappelant que la Mesure 2 (2000) n'est pas entrée en vigueur et a été retirée par la Mesure 5 (2009) ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a approuvé un plan de gestion révisé de la ZSPA n° 139 ;
Souhaitant remplacer le plan de gestion actuel de la ZSPA n° 139 par le plan de gestion révisé ;
Recommandent à leurs Gouvernements d'approuver la Mesure suivante conformément au paragraphe 1 de l'article 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement :
Que :
1. Le plan de gestion révisé de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 139 (pointe Biscoe, île Anvers, archipel Palmer), qui figure en annexe à la présente Mesure, soit approuvé ; et
2. Le plan de gestion révisé de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 139 qui figure en annexe à la Mesure 7 (2010) abrogé.

ANNEXE

PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE (ZSPA) NO 139, POINTE BISCOE, ÎLE ANVERS, ARCHIPEL PALMER

Introduction

La pointe Biscoe, zone spécialement protégée de l'Antarctique, se trouve à proximité de la côte sud-ouest de l'île Anvers dans l'archipel Palmer, péninsule Antarctique, au 64° 48' 40” S, 63° 46' 27” O. Elle est d'une superficie approximative de 0,59 km2. Sa désignation est due principalement à ses vastes communautés végétales, à ses sols et à son écologie terrestre. La zone abrite les plus vastes étendues de canche antarctique (Deschampsia antarctica) et de sagine antarctique (Colobanthus quitensis) que l'on trouve dans la région de l'île Anvers ainsi que de nombreuses espèces de mousse et de lichens. C'est également un site de reproduction pour plusieurs espèces d'oiseaux, y compris les manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) et les papous (P. papua), les labbes bruns (Stercorarius lonnbergi), antarctiques et (S. maccormicki) et hybrides, qui ont fait l'objet d'une surveillance de longue durée et de recherches écologiques. De surcroît, la protection de longue date de la zone en fait un site de référence utile pour des études comparatives et une surveillance de longue durée.
La désignation de la zone a été proposée par les Etats-Unis d'Amérique et adoptée par la recommandation XII-8 [1985, Site présentant un intérêt scientifique particulier (SISP) n° 20] ; sa date d'expiration a été prorogée par la Résolution 3 (1996) et la Mesure 2 (2000) et la zone a été rebaptisée et renumérotée par la Décision 1 (2002). La ligne de démarcation de la zone a été révisée par la Mesure 2 (2004) afin d'en supprimer la composante marine, et à la suite de l'effondrement de la rampe de glace qui unissait l'île à l'île Anvers. Un plan de gestion révisé a été adopté par la Mesure 7 (2010).
La zone se trouve dans l'Environnement, péninsule Antarctique, île Alexandre et autres îles selon l'Analyse des domaines environnementaux du continent antarctique et dans la Région 3, nord-ouest de la péninsule Antarctique, selon le système des Régions de conservation biogéographiques de l'Antarctique. La pointe Biscoe est située dans la zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 7, sud-ouest de l'île Anvers et bassin Palmer.

1. Description des valeurs à protéger

La pointe Biscoe (64° 48' 47” S, 63° 47' 41” 0,0,59 km2), île Anvers, archipel Palmer, péninsule Antarctique a été désignée parce qu'elle contient une concentration importante (environ 5 000 m2) mais discontinue de deux plantes vasculaires indigènes, à savoir la canche antarctique (Deschampsia antarctica) et, moins répandue, la sagine antarctique (Colobanthus quitensis). Un limon relativement bien développé se trouve sous un tapis végétal fermé et contient un riche biote, y compris le moucheron aptère Belgica antarctica. Les programmes de recherche à long terme pourraient être menacés en raison des interférences provenant de la station Palmer toute proche et des navires de tourisme .
Ce plan de gestion réaffirme les valeurs scientifiques et écologiques exceptionnelles liées à la faune d'invertébrés et à la flore très développée dans la zone. Par ailleurs, la C. quitensis, qui pousse au sud du 60e degré de latitude sud, a été observée pour la première fois à la pointe Biscoe lors de l'expédition antarctique française de Jean-Baptiste Charcot en 1903-1905. L'île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe abrite les plus vastes étendues de D. antarctica et C. quitensis à proximité de l'île Anvers, inhabituellement abondantes à cette latitude. En réalité, les quantités sont nettement supérieures à celles qui avaient été décrites précédemment puisque près de la moitié de l'île de la pointe Biscoe et la majeure partie de la zone libre de glace de la péninsule vers le nord abritent des concentrations de végétations très importantes. Les communautés s'étendent sur une grande partie de la terre ferme libre de glace disponible, la concentration de D. antarctica, de C. quitensis se présentant de manière discontinue, et les bryophytes ainsi que les lichens de différentes espèces varient en densité, couvrant une superficie d'environ 250 000 m2. Une concentration de mousse dans la grande vallée du côté septentrional de l'île principale s'étend presque de manière continue sur 150 m dans le lit de la vallée, couvrant une superficie d'environ 6 500 m2. Des concentrations individuelles quasi continues de D. antarctica et C. quitensis englobent une superficie similaire sur l'île principale et, dans une moindre mesure, sur le promontoire en direction du nord.
Plusieurs études portant sur les communautés végétales étaient en cours lorsque la zone a été désignée en 1985. Bien que ces études aient été interrompues peu après la désignation du site, les recherches botaniques se sont poursuivies sur le site. Par exemple, des graines de D. antarctica et C. quitensis ont été recueillies à la pointe Biscoe pour l'étude de plantes, en l'occurrence l'examen de l'influence des changements climatiques et des rayonnements UVB (Day, communication personnelle, 1999). La pointe Biscoe présentait une valeur incontestable pour ces études en raison de la quantité et de la qualité des graines disponibles dans la zone. Des carottes contenant du matériel végétal et de la terre ont été prélevées à l'intérieur de la zone pour étudier les flux de carbone et d'azote que contient l'écosystème ainsi que pour évaluer l'effet de l'augmentation de la température et des précipitations sur cet écosystème (Park et al., 2007, Day et al., 2009). Par ailleurs, la pointe Biscoe est l'un des rares sites de faible altitude où la végétation n'a pas encore été trop endommagée par les otaries à fourrure et, à ce titre, elle constitue un site de référence pour évaluer l'influence de ces otaries sur la végétation et les sols de la région. Bien que la récente expansion de la colonie de manchots papous ait endommagé et détruit une partie de la végétation entourant des sites de nidification, ces pertes sont relativement insignifiantes par rapport à la végétation totale présente à la pointe Biscoe, et les valeurs de la végétation de la zone ne sont pas significativement altérées.
La pointe Biscoe présente également un intérêt pour la recherche ornithologique. Des recherches consacrées à l'écologie des oiseaux de mer et des études de suivi de longue durée sont en cours sur des colonies de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) et de papous (P. papua) de même que sur des labbes bruns (Stercorarius lonnbergi) et hybrides (Patterson-Fraser, communication personnelle, 2010). La colonie de manchots papous s'est établie à la pointe Biscoe aux alentours de 1992 et, en raison de son installation récente, elle présente un intérêt particulier pour l'évaluation des changements écologiques de long terme par rapport à la dynamique et à la structure des populations aviaires locales (Fraser, communication personnelle, 1999). La colonie de manchots Adélie présente un intérêt particulier pour la surveillance de long terme et la comparaison par rapport à d'autres colonies de port Arthur qui sont exposées à une influence humaine beaucoup plus importante. A cet égard, le fait que la zone ait été protégée de l'homme et que son utilisation ait été réglementée par un système de permis depuis si longtemps revêt une importance particulière. La colonie de manchots Adélie est une des plus anciennes de la région méridionale de l'île Anvers (plus de 700 ans) et, à ce titre, présente un intérêt certain pour des études paléoécologiques. Le site est également le seul de la région où des labbes bruns (S. lonnbergi), des labbes antarctiques (S. maccormicki) et des labbes hybrides sont observés chaque année.
Jusqu'à il y a peu, la pointe Biscoe était sur une péninsule reliée à l'île Anvers par une rampe de glace s'étendant du glacier adjacent. Cette rampe a disparu lorsque le glacier s'est retiré et un étroit canal sépare maintenant l'île Anvers de l'île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe. Le périmètre initial de la zone était de forme géométrique ; il incluait un promontoire libre de glace séparé de 300 m vers le nord de l'île de même qu'un environnement marin intermédiaire. La zone telle qu'elle est actuellement définie inclut toute la terre ferme située au-dessus du niveau de la mer à marée basse de l'île principale sur laquelle est située la pointe Biscoe (0,48 km2), tous les îlots et rochers situés au large sur une distance de 100 m du littoral de l'île principale et la majeure partie du promontoire principalement libre de glace situé à 300 m vers le nord (0,1 km2). La composante marine a maintenant été exclue de la zone en l'absence d'informations sur ses valeurs. La zone couvre désormais une superficie totale approximative de 0,59 km2.
En résumé, la zone de la pointe Biscoe se distingue pour les raisons suivantes :

- exemples de communautés végétales, de sols et d'écologie terrestre connexe ;
- intérêt ornithologique, avec plusieurs espèces aviaires résidant sur le site ; particularités paléoécologiques connexes aux propriétés inhabituelles qui font l'objet d'études de long terme ; et
- site de référence pour la surveillance et les études comparatives.

Afin de protéger les valeurs de la zone, il est important que les visites restent très occasionnelles et soient gérées avec la plus grande attention.

2. Buts et objectifs

La gestion de la pointe Biscoe a pour objectifs :

- d'éviter toute détérioration ou tout risque de détérioration des valeurs de la zone en empêchant toute perturbation humaine et tout échantillonnage inutiles de ladite zone ;
- de permettre des recherches scientifiques sur l'écosystème et l'environnement physique à condition qu'elles soient impérieuses, qu'elles ne puissent être menées ailleurs et qu'elles ne portent aucun préjudice aux valeurs justifiant la désignation de la zone ;
- de permettre des visites à des fins pédagogiques et d'information [reportages documentaires (visuels, audio ou écrits) ou production de ressources ou de services pédagogiques], à condition que ces activités soient organisées pour des raisons impérieuses, qu'il soit impossible de les organiser ailleurs et qu'elles ne portent pas atteinte à l'écosystème naturel de la zone ;
- de réduire les possibilités d'introduction de plantes, d'animaux ou de microbes non indigènes dans la zone ;
- de réduire les possibilités d'introduction de pathogènes qui pourraient apporter des maladies aux populations fauniques dans la zone ; et
- de permettre des visites à des fins de gestion, conformément aux objectifs du plan de gestion.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion ci-après seront réalisées pour protéger les valeurs de la zone :

- des panneaux indiquant l'emplacement de la zone (mentionnant les restrictions spéciales qui s'appliquent) seront affichés de manière on ne peut plus visible. Des copies de ce plan de gestion, y compris des cartes de la zone, devront être mises à la disposition de la station Palmer (Etats-Unis d'Amérique) sur l'île Anvers et à la station Yelcho (Chili) sur l'île Doumer ;
- des copies de ce plan de gestion devront être distribuées à tous les navires et tous les aéronefs qui traversent la zone et/ou qui se trouvent à proximité de la station Palmer et toutes les personnes (membres du programme national, expéditions sur le terrain, chefs d'expéditions touristiques, pilotes et capitaines de bateaux) qui travaillent à proximité de la zone, qui y accèdent ou qui la survolent, devront être informées par leurs programmes nationaux, leurs voyagistes ou leurs autorités nationales compétentes des limites et des restrictions qui s'appliquent à l'entrée ou au survol de la zone ;
- les programmes nationaux doivent prendre des mesures pour s'assurer que les limites de la zone et les restrictions qui s'appliquent à l'intérieur de celle-ci soient indiquées sur les cartes concernées et sur les cartes nautiques/aéronautiques ;
- les repères, les panneaux ou les autres structures érigés dans la zone à des fins scientifiques ou de gestion seront maintenus fixes et en bon état, et ils seront enlevés lorsqu'ils ne seront plus nécessaires ;
- les programmes antarctiques nationaux opérant dans la zone devraient enregistrer tous les nouveaux repères, signes et structures érigés dans la zone ;
- des visites seront organisées en fonction des besoins (au moins une fois tous les 5 ans) afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée.

5. Cartes et photographies

Carte 1. - ZSPA n° 139, pointe Biscoe, port Arthur, île Anvers, localisation des stations avoisinantes (station Palmer, Etats-Unis d'Amérique ; station Yelcho, Chili ; site historique et monument port Lockroy n° 61, Royaume-Uni), les limites de la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 7 sud-ouest de l'île Anvers et bassin Palmer, et localisation des zones protégées avoisinantes.
Projection : conique conforme de Lambert ; méridien central : 64° 00' O ; parallèles standard : 64° 40' S, 65° 00' S ; latitude d'origine : 66° 00' S ; datum sphéroïde et horizontal : WGS84 ; courbe de niveau : terre - 250 m, mer - 200 m.
Sources : côtes & topographie base de données numériques sur l'Antarctique SCAR V4.1 (2005) ; bathymétrie : IBCSO V.1 (2013) ; zones protégées : ERA (juillet 2013) ; stations : COMNAP (mai 2013).
Emplacement : localisation de l'île Anvers et de l'archipel Palmer par rapport à la péninsule Antarctique.
Carte 2. - ZSPA n° 139, pointe Biscoe. Caractéristiques physiques, limites et modalités d'accès.
Projection : conique conforme de Lambert ; méridien central : 63° 46' O ; parallèles standard : 64° 48' S ; 64° 50' S ; latitude d'origine : 65° 00' S ; datum sphéroïde et horizontal : WGS84 ; datum vertical : niveau moyen de la mer ; courbe de niveau ; 5 m. La côte de l'île où se situe la pointe Biscoe est numérisée à partir d'une image satellite (nov. 2009) dont la précision est estimée à ± 1 m (ERA, 2010). La péninsule située au nord de la pointe Biscoe, plusieurs îles au large des côtes et l'île Anvers sont également tirées d'une récente image satellite et d'une image géoréférencée WorldView-2 (16 janvier 2012) (Imagerie © 2012 Digital Globe ; Programme d'imagerie commerciale NGA). Colonies de manchots et autres caractéristiques : image satellite (novembre 2009) et levé GPS (ERA 2001).
Carte 3. - ZSPA n° 139, pointe Biscoe : colonies de manchots, étendue approximative de la végétation et sites contaminés recensés.
Les spécifications de la carte sont les mêmes que pour la carte 2. Contamination : étude partielle (février 2001) ; végétation : estimée à partir de photographies aériennes et terrestres.

6. Description de la zone

6 (i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel
Description générale

La pointe Biscoe (64° 48' 47” S, 63°47'41” O) se trouve à l'extrémité ouest d'une petite île (0,48 km2) située à proximité de la côte méridionale de l'île Anvers (2 700 km2) à environ 6 km au sud du mont William (1 515 m), dans la région située à l'ouest de la péninsule Antarctique connue sous le nom d'archipel Palmer (carte 1). Jusqu'à il y a peu, cette île était reliée à l'île Anvers par une rampe de glace s'étendant d'un glacier adjacent coulant vers l'ouest, et de nombreuses cartes (désormais incorrectes) situent la pointe Biscoe sur une péninsule. Un canal marin étroit et permanent d'environ 50 m de large sépare maintenant l'île sur laquelle repose la pointe Biscoe de l'île Anvers. Cette île principalement libre de glace se trouve au sud-est de la baie de Biscoe et au nord du détroit de Bismarck. Une étendue de terre plus petite, principalement libre de glace, mesurant 300 m et orientée vers le nord, reste unie à l'île Anvers par une rampe de glace telle une péninsule.
L'île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe a une longueur approximative de 1,8 km d'est en ouest et mesure jusqu'à 450 m de large (carte 2). Du point de vue topographique, elle est composée d'une série de collines de faible altitude, la principale crête à orientation est-ouest s'élevant à une altitude maximum d'environ 24 m. Une calotte polaire de petite taille qui s'élevait jadis jusqu'à 12 m à l'extrémité orientale de l'île n'existe plus. Le littoral est irrégulier et en général rocheux, clairsemé d'îlots et de rochers en mer, et découpé par de petites criques. Certaines des criques les mieux protégées abritent des plages de galets à la fois accessibles et peu accidentées. Le promontoire anonyme situé au nord a une longueur approximative de 750 m (est-ouest) et une largeur de 150 m. Il possède les mêmes caractéristiques à l'exception de l'altitude qui est plus faible.
La station Palmer (Etats-Unis d'Amérique) est située à 13,8 km au nord-ouest de la zone à port Arthur, la station Yelcho (Chili) se trouve environ à 12 km au sud-est sur l'île Doumer tandis que la base A (Royaume-Uni, site historique n° 61) est situé à port Lockroy, île Goudier (au large de l'île Wiencke) à environ 13 km à l'est (carte 1).

Limites

Le périmètre initial de la zone était de forme géométrique et il incluait la terre associée à la pointe Biscoe, le promontoire libre de glace séparé de 300 m vers le nord ainsi que les îles adjacentes et l'environnement marin. Une étude détaillée récente a fourni peu d'informations pour étayer la présence de valeurs spécifiques associées à l'environnement marin local. La zone marine ne fait pas actuellement l'objet d'études scientifiques et aucun projet n'existe à ce stade. En outre, elle ne subit aucune pression spécifique ni aucune menace exigeant des décisions particulières dans le domaine de la gestion. Pour ces raisons, les limites de la zone ont été revues afin d'exclure l'environnement marin. La zone telle qu'elle est actuellement définie inclut toute la terre ferme située au-dessus du niveau de la mer à marée basse de l'île principale sur laquelle est située la pointe Biscoe (0,48 km2), tous les îlots et rochers situés au large sur une distance de 100 m du littoral de l'île principale et la majeure partie du promontoire principalement libre de glace situé à 300 m vers le nord (0,1 km2) (carte 2). La limite côté terre (orientale) sur le promontoire septentrional recoupe la péninsule à l'endroit où elle émerge en saillie de l'île Anvers, caractérisée par une petite baie coupant le glacier au sud et une autre côte similaire, mais moins prononcée au nord. La superficie totale de la zone incluant l'île principale et le promontoire septentrional est de 0,59 km2.

Climat

Aucune donnée météorologique n'est disponible pour la pointe Biscoe mais ces données existent pour la station Palmer (Etats-Unis d'Amérique) où les conditions sont censées être assez semblables. Les données de plus long terme disponibles pour la station Palmer démontrent que les températures régionales sont relativement douces en raison des conditions océanographiques locales et de la couverture nuageuse fréquente et persistante dans la région de Port Arthur (Lowry 1975). Les températures de l'air moyennes et annuelles enregistrées à la station Palmer entre 1974 et 2012 indiquent clairement une tendance au réchauffement, bien que les températures varient fortement d'une année à l'autre. La température annuelle moyenne pour les années 2010-2012 était de - 1,34 °C. La température annuelle moyenne minimale enregistrée était de - 4,51 °C en 1980. La température minimale enregistrée au cours de cette période était de - 26 °C (août 1995) et la température maximale était de 11,6 °C (mars 2010).
Entre 1990 et 2012, la moyenne annuelle des précipitations était de 64 cm et celle des chutes de neige était de 342 cm. Les tempêtes et les précipitations sont fréquentes à la station Palmer et les vents, bien que persistants, sont généralement de faibles à modérés, de secteur nord-est. La couverture nuageuse est fréquente et dense, son plafond étant régulièrement inférieur à 300 m.
Ces caractéristiques sont assez semblables à celles de la pointe Biscoe, même si la zone présente moins de différences climatiques en raison de sa localisation géographique.

Géologie et sols

Aucune description spécifique n'est disponible pour ce qui concerne la géologie de l'île abritant la pointe Biscoe, pas plus que pour ce qui concerne la péninsule au nord. Toutefois, la roche mère semblable principalement composée de gabbros et d'adamellites du Crétacé supérieur/Tertiaire inférieur appartenant à la suite intrusive andine qui domine la composition de la partie sud-est de l'île Anvers (Hooper, 1958). Le gabbro est une roche plutonique foncée à gros grain qui est, d'un point de vue minéralogique, semblable au basalte et qui est principalement composée de pyroxène et de feldspath plagioclasique riche en calcium. L'adamellite est une roche granitique composée de 10 à 50 % de quartz et qui contient du feldspath plagioclasique. Un sol composé de fins minéraux caractérise les terrains peu accidentés mais aucune analyse précise des sols n'a été réalisée à ce jour. Une terre glaiseuse relativement bien développée est associée au tapis végétal fermé de Deschampsia. Des carottes extraites dans le sud de l'île, à proximité de la colonie de manchots Adélie, étaient composées d'un horizon organique, recouvrant une moraine de fond sablo-limoneuse ou une assise rocheuse (Day et al., 2009).

Habitat dulçaquicole

L'île sur laquelle est située la pointe Biscoe abrite un certain nombre de petits cours d'eau et lagunes saisonniers qui n'ont pas encore fait l'objet d'une description scientifique. Une petite lagune (peut-être la plus grande, d'environ 30 m × 8 m) et un petit cours d'eau se trouvent dans une vallée sur le flanc méridional de la crête principale de l'île, à 50 m au nord-est d'un petit site de débarquement par mer (carte 2). La présence d'un long tuyau en caoutchouc indique qu'à un moment donné des visiteurs ont prélevé de l'eau douce de ce site. Le tuyau a été enlevé en 2009-2010 et détruit à la station Palmer. Une autre lagune d'eau douce, de dimension similaire (environ 25 m × 6 m), se trouve dans la vallée orientée est-ouest de la partie septentrionale de l'île. Un petit cours d'eau draine cette lagune vers l'ouest. Une série de petites lagunes apparaît sur les images satellites (mi-janvier 2012) à l'extrémité orientale de l'île ; ces lagunes sont nichées dans des dépressions qui ont pris la place d'une ancienne calotte glaciaire. L'environnement dulçaquicole a, jusqu'à présent, été épargné par les phoques. Des manchots se baignent/se lavent dans certaines lagunes situées près de la colonie de manchots papous. Par conséquent, ces lagunes sont plus riches en nutriments (Patterson-Fraser, communication personnelle, 2014). Aucune information n'est disponible pour ce qui concerne l'hydrologie du promontoire séparé situé au nord.

Végétation

L'aspect le plus significatif de la végétation de la pointe Biscoe est l'abondance et la reproduction de deux plantes locales : la canche antarctique (Deschampsia antarctica) et la sagine antarctique (Colobanthus quitensis). Les communautés de D. antarctica et C. quitensis de la pointe Biscoe sont les plus importantes dans les environs immédiats de l'île Anvers et elles sont considérées comme particulièrement abondantes à une latitude aussi méridionale (Greene et Holtom 1971, Komárková 1983, 1984, Komárková, Poncet et Poncet, 1985). C. quitensis, qui pousse au sud du 60e parallèle sud, a été observée pour la première fois (comme C. crassifolius) à proximité de la pointe Biscoe par le biologiste Turquet participant à l'Expédition antarctique française (1903-1905) de Jean-Baptiste Charcot. Plus récemment, des graines de ces plantes ont été prélevées dans la zone afin d'étudier, à la station Palmer, les effets des changements climatiques et de l'exposition aux rayonnements UV-B sur ces espèces (Day, communication personnelle, 1999 ; Xiong, 2000). En janvier 2004, des carottes de matériel végétal et de sols ont été prélevées de la pointe Biscoe et utilisées à des fins d'essais pluriannuels dans l'écosystème de la toundra. Elles ont été utilisées en combinaison avec des échantillons d'eau de pluie et de colature pour mesurer les réservoirs et les flux de carbone et d'azote dans l'écosystème de la pointe Biscoe de même que pour évaluer le rôle joué par les apports d'azote de la colonie de manchots avoisinante (Park et al., 2007). Des carottes ont également été utilisées dans le cadre d'expériences de manipulation climatique à la station Palmer, qui avaient pour objet de déterminer l'effet de l'augmentation de la température et des précipitations sur le rendement des plantes et l'abondance du collembole Cryptopygus (Day et al., 2009).
Les D. antarctica et C. quitensis sont beaucoup plus abondantes que décrit auparavant par les scientifiques. En effet, près de la moitié de l'île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe et la majeure partie de la zone libre de glace de la péninsule nord abritent de fortes concentrations de ces espèces ainsi qu'une grande variété de bryophytes et de lichens. La répartition approximative des principales concentrations de végétation sur l'île principale a été évaluée à partir de photographies terrestres et aériennes (carte 3). La répartition illustrée sur la carte 3 a pour but de donner une idée générale du couvert végétal et non pas une description précise ; elle n'est basée sur aucun recensement précis effectué au sol. Toutefois, elle permet d'indiquer l'importance des communautés végétales qui forment un couvert discontinu de composition et de densité variées réparti sur une zone d'environ 250 000 m2. Komárková (1983) a constaté la présence d'une concentration discontinue de D. antarctica et C. quitensis atteignant environ 5 000 m2 sur l'île principale. Une concentration particulièrement importante de mousses située dans la vallée du côté septentrional de l'île principale s'étend de manière quasi continue sur 240 m dans le lit de la vallée, couvrant une surface d'environ 8 000 m2 (Harris, 2001). Des concentrations moins importantes sont présentes ailleurs sur l'île ainsi que sur le promontoire séparé à 300 m au nord. Une colonisation a été observée sur des éléments ayant fait l'objet d'une déglaciation récente.
Des mousses prédominent dans le lit des vallées, à proximité des cours d'eau et des lagunes, et dans les dépressions humides. Au nombre des mousses spécifiquement répertoriées à la pointe Biscoe figurent Bryum pseudotriquetrum et Sanionia uncinata (Park et al., 2007). Sur les flancs des vallées, des communautés mixtes de mousses et de C. quitensis sont fréquentes sur les versants nord à faible altitude, la présence de D. antarctica étant plus notoire en altitude. Des communautés mixtes de D. antarctica et C. quitensis sont particulièrement prolifiques sur les versants nord entre 10 et 20 m tandis que D. antarctica se rencontre plus fréquemment sur les sites exposés aux éléments à une altitude supérieure à 20 m. Les mousses et les lichens sont souvent des taxons codominants ou subordonnés. Dans certains habitats, C. quitensis est parfois observée en petites nappes éparses. On trouve fréquemment des communautés de plantes sur des bancs libres de neige en deçà des lignes de crête sur lesquelles nichent des manchots Adélie et papous (Park et Day, 2007). Des nappes de plantes vasculaires mortes, mesurant jusqu'à 20 m2, ont été observées dans la zone et sont sans doute le résultat d'une aridification, d'inondations et de gel pendant certains étés (Komárková, Poncet et Poncet, 1985).
Contrairement à d'autres sites côtiers de faible altitude dans la région, la végétation de la pointe Biscoe ne semble pas avoir été affectée par l'augmentation importante, intervenue récemment, du nombre d'otaries à fourrure (Arctocephalus gazella). En tant que telle, la zone a été choisie comme site d'évaluation potentielle de l'impact des otaries à fourrure sur la végétation et le sol (Day, communication personnelle, 1999). L'expansion de la colonie de manchots papous a endommagé localement la végétation, là où se concentrent les oiseaux et où ils établissent leurs nids (Patterson-Fraser, communication personnelle, 2014). Ces sites sont relativement petits par rapport à la couverture végétale totale de la pointe Biscoe, et les valeurs de la végétation de la zone n'ont par conséquent pas été significativement altérées.

Invertébrés, bactéries et champignons

La présence du moucheron aptère Belgica Antarctica est associée à la présence d'un limon et d'un tapis végétal fermé très développés. Les carottes prélevées à la pointe Biscoe contenaient plusieurs espèces de microarthropodes, y compris plusieurs espèces ou genres d'acariens, une espèce de diptère et trois espèces de collemboles. Le collembole Cryptopygus antarcticus était le microarthropode le plus présent (Day et al., 2009). Aucune information supplémentaire concernant les assemblages d'invertébrés dans la zone n'est disponible, mais compte tenu du degré de développement des communautés de plantes, il est probable qu'il existe une riche faune d'invertébrés. Aucune information n'est disponible non plus pour ce qui concerne les communautés fongiques et bactériennes locales.

Oiseaux en phase de reproduction et mammifères

Au moins six espèces d'oiseaux se reproduisent sur l'île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe. Une colonie de pingouins Adélie (Pygoscelis adeliae) est située sur la crête d'un promontoire du côté sud de l'île, au-dessus d'une étroite crique sur la côte méridionale (carte 3). Le nombre des membres de la colonie a décliné, passant d'environ 3 000 dans les années 1980 à environ 500-600 ces dernières années (tableau 1). Une colonie de manchots papous (Pygoscelis papua) a été découverte en 1992-1993 sur les versants de la face septentrionale de cette crique, sur la face sud de la crête de l'île principale (Fraser, communication personnelle, 1999) (carte 3) tandis que le nombre de manchots papous a considérablement augmenté ces dernières années pour atteindre 3 197 couples nicheurs pendant la saison 2012-2013 (Patterson-Fraser, communication personnelle, 2010, 2014 ; Ducklow et al., 2013) (tableau 1).

Tableau 1. - Nombre de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) et papous (Pygoscelis papua) sur l'île abritant la pointe Biscoe (1971-2012)

PYGOSCELIS ADELIAE
PYGOSCELIS PALPUA
Année
Couples
en phase
de reproduction
Décompte (1)
Source
Couples
en phase
de reproduction
Décompte (1)
Source
1971-1972
3 020
N3
2
0
N3
2
1983-1984
3 440
P3
3
0
P3
3
1984-1985
2 754
N1
3
0
N1
3
1986-1987
3 000
N4
4

1994-1995
14
N1
5
1995-1996
33
N1
5
1996-1997
1 801
N1
5
45
N1
5
1997-1998
56
N1
5
1998-1999
26
N1
5
1999-2000
1 665
N1
5
149
N1
5
2000-2001
1 335
N1
5
296
N1
5
2001-2002
692
N1
5
288
N1
5
2002-2003
1 025
N1
5
639
N1
5
2009-2010
594
N1
6
2 401
N1
6
2010-2011
539
N1
7
2 404
N1
7
2011-2012
567
N1
7
3 081
N1
7
2012-2013
522
N1
7
3 197
N1
7
1. N = Nid, P = Poussin, A = Adultes ; 1 = <± 5 %, 2 = ± 5-10 %, 3 = ± 10-15 %, 4 = ± 25-50 % (classification d'après Woehler, 1993).
2. Müller-Schwarze et Müller-Schwarze, 1975.
3. Parmelee et Parmelee, 1987.
4. Poncelet et Poncelet (note : le nombre de 3 500 fourni par Woehler [1993] semble être une erreur).
5. Données de Fraser fournies en février 2003, et basées sur plusieurs sources publiées et non publiées.
6. Données de Patterson-Fraser fournies en mars 2010 sur la base du recensement à l'époque où le nombre des œufs était à son maximum.
7. Ducklow et al., 2013.

Les colonies de manchots Adélie comptent parmi les plus anciennes de la région (plus de 700 ans) et ont fait l'objet d'études paléoécologiques (Emslie, 2001) tandis que la colonie de manchots papous est considérée comme particulièrement intéressante car elle est très récente (Fraser, communication personnelle, 1999). Des études à long terme sont menées sur la structure et la dynamique des populations de colonies de manchots dans la zone. Des comparaisons utiles peuvent donc être établies avec d'autres colonies de port Arthur qui subissent des influences importantes de l'homme (Fraser, communication personnelle, 1999). La diminution du nombre de manchots nicheurs Adélie à la pointe Biscoe et l'augmentation du nombre de manchots nicheurs papous confirment les récentes observations de colonies effectuées près de la station Palmer (Ducklow et al., 2013) et ailleurs dans la région de la péninsule Antarctique (Hinke et al., 2007, Carlini et al., 2009).
Les labbes antarctiques (Stercorarius maccormicki) et les labbes bruns (S. lonnbergi) se reproduisent chaque année dans la zone et l'on y trouve également des labbes hybrides. Sur l'île abritant la pointe Biscoe, 132 couples de labbes antarctiques et 1 couple de labbes bruns ont été dénombrés les 26 et 27 février 2001 (Harris, 2001). A la même époque, 15 couples de labbes antarctiques, en général avec un ou deux petits, ont été observés sur le promontoire 300 m au nord. Les goélands dominicains (Larus dominicanus) et les sternes antarctiques (Sterna vittata) se reproduisent dans la zone (Fraser, communication personnelle, 2000), mais aucune donnée quant à leur nombre n'est disponible. Des informations concernant les autres espèces aviaires se reproduisant dans la zone ou la visitant occasionnellement ne sont pas non plus disponibles.
Un petit nombre d'otaries à fourrure (Arctocephalus gazella) qui ne se reproduisent pas dans la zone (plusieurs spécimens ont été dénombrés sur l'île à la fin du mois de février 2001, Harris, 2001), des phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii) et des éléphants de mer (Mirounga leonina) ont été observés sur les plages en été. Malgré la présence de plages et de terre pouvant servir de point de chute aux phoques, ces derniers ne sont généralement pas observés en grand nombre dans la zone. Ce phénomène est peut-être dû à la persistance fréquente de glaces denses et cassantes provenant du vêlage des glaciers de l'île Anvers toute proche (Fraser, communication personnelle, 1999). Aucune autre information relative au nombre et au statut de reproduction, ou concernant d'autres espèces de phoques, n'est disponible. Aucune information concernant l'environnement marin local n'est disponible.

Activités humaines et impact

L'activité humaine dans la zone semble avoir été très limitée, mais il n'existe guère d'informations à ce sujet. La première activité humaine documentée dans la région de la pointe Biscoe date d'il y a 150 ans lorsque John Biscoe, de la marine royale, est entré dans la baie qui porte aujourd'hui son nom, le 21 février 1832. Biscoe a consigné son débarquement sur l'île Anvers, probablement près de la pointe Biscoe, pour prendre possession, au nom du Royaume-Uni, de ce qu'il croyait être une partie du continent antarctique (Hattersley-Smith, 1991). La visite suivante remonte à 1903-1905 lorsque Turquet a observé des C. quitensis sur le site de la première expédition antarctique française dirigée par Charcot.
Plus récemment, des parcelles ont été matériellement établies en 1982 pour l'étude des plantes sur l'île située près de la pointe Biscoe (Komárková, 1983), même si des recherches à long terme initialement prévues ont pris fin peu après. Komárková a utilisé des baguettes de soudage insérées dans le sol pour le bornage des sites réservés aux études. Un relevé partiel a permis de définir avec précision les positions (± 2 m) de 44 baguettes de soudage trouvées dans le sol et la végétation lors d'une recherche systématique effectuée sur le côté nord-est de l'île en février 2001 (carte 3) (Harris, 2001). Les baguettes étaient situées à un endroit où la végétation de l'île est particulièrement abondante et elles étaient réparties sur une surface d'au moins 8 000 m2. En général, elles avaient été placées dans le sol ou la végétation, et leur extrémité traitée chimiquement était orientée vers le bas. Par conséquent, les agents polluants des baguettes semblaient avoir détruit toute la végétation dans un diamètre de 20 cm autour de la baguette. De nombreuses baguettes avaient été découvertes lors de saisons précédentes, probablement des centaines (Fraser, Patterson, Day, communication personnelle, 1999-2002). Toutes les baguettes additionnelles ont été découvertes sur la plage ou à proximité pendant la saison 2009-2010 puis rassemblées et détruites à la station Palmer (Patterson-Fraser, communication personnelle, 2010). La zone n'est pas considérée comme un site de référence idéal pour mesurer la pollution chimique car l'incertitude règne toujours quant à la présence de certaines concentrations et de certains types de polluants, les sites affectés, et l'ampleur de la pénétration des polluants dans les sols, l'eau et les systèmes biologiques.
Fraser (communication personnelle, 2001) a consigné la présence de bornes de plomb dans la colonie de manchots papous. Par ailleurs, des déchets provenant du milieu marin (principalement du bois) peuvent être présents sur les plages. Un tuyau en caoutchouc (longueur : 15 m diamètre : 15 cm) a été retiré d'une petite vallée, à proximité d'un petit site de débarquement par mer situé au sud, en 2009-2010.
Des études scientifiques récentes effectuées dans la zone ont porté sur la surveillance de labbes et de manchots en phase de reproduction. La zone a également été utilisée pour le prélèvement de graines de Deschampsia et de Colobanthus ainsi que de carottes de matériel végétal et pédagogique à des fins de recherches écologiques dans la région de la station Palmer. Des permis sont exigés pour visiter la zone depuis qu'elle est spécialement protégée, c'est-à-dire depuis 1985.

6 (ii) Accès à la zone

L'accès à la zone peut se faire au moyen d'une petite embarcation, d'un aéronef, d'un véhicule sur la glace de mer ou à pied. Aucune voie d'accès particulière n'a encore été désignée pour entrer dans la zone avec une petite embarcation. Des restrictions s'appliquent au survol de la zone, à l'accès par hélicoptère et à l'atterrissage d'aéronefs ; les conditions spécifiques sont décrites dans la section 7 (ii) ci-dessous. La zone d'accès par hélicoptère d'application autour de la zone est décrite dans les sections 6 (v) et 7 (ii) ci-dessous.
Le cycle saisonnier de formation de glace de mer dans la zone de Palmer varie beaucoup, cette formation commençant entre les mois de mars et de mai. Pour la période 1979-2004, la durée saisonnière de glace de mer dans cette zone a fluctué entre 5 et 12 mois (Stammerjohn et al., 2008). On trouve fréquemment de denses sarrasins à proximité de l'île ; ils proviennent de glaciers vêlants sur l'île Anvers et peuvent empêcher de petites embarcations d'accéder à la zone.

6 (iii) Emplacement des structures à l'intérieur de la zone et à proximité de celle-ci

Pour autant qu'on le sache, il n'y a ni structure ni instrument dans la zone. Une balise permanente, constituée d'une tige filetée de 5/8 pouces en acier inoxydable, a été installée sur l'île sur laquelle se trouve la pointe Biscoe par l'USGS le 31 janvier 1999. La balise, appelée BIS1, est située à une latitude sud de 64° 48' 40,12”, une longitude ouest de 63° 46' 26,42” et une altitude de 23 m (cartes 2 et 3). Elle se trouve approximativement au milieu de la crête principale de l'île, à environ 100 m au nord du petit site de débarquement par mer situé au sud. Elle est fixée au sol et dotée d'un identificateur en plastique rouge.

6 (iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité directe de la zone

Les zones protégées les plus proches de la pointe Biscoe sont les suivantes : île Litchfield (ZSPA n° 113) située à 16 km à l'ouest de la zone port Arthur ; baie du Sud (ZSPA n° 146), située à environ 12 km au sud-est de l'île Doumer (carte 1).

6 (v) Zones spéciales au sein de la zone

Une aire d'accès à la zone par hélicoptère (cartes 2 et 3) a été retenue dans le plan de gestion pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 7, qui s'applique aux aéronefs accédant aux sites d'atterrissage désignés à l'intérieur de la zone. Cette aire d'accès s'étend vers le nord-ouest et le nord-est des sites d'atterrissage désignés jusqu'à une distance de 610 m à partir des bords des emplacements connus de reproduction des colonies d'oiseaux dans la zone.

7. Critères de délivrance des permis
7 (i) Critères généraux

L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par les autorités nationales compétentes. Les critères de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivants :

- les permis sont délivrés pour la conduite de recherches scientifiques, et en particulier de recherches portant sur l'écosystème terrestre et la faune de la zone ;
- les permis sont uniquement délivrés pour la conduite de recherches à des fins pédagogiques ou d'information qui ne peuvent être entreprises ailleurs, ou pour des raisons essentielles à la gestion de la zone ;
- les actions autorisées ne viendront pas perturber les valeurs écologiques, scientifiques ou pédagogiques de la zone ;
- toutes les activités de gestion contribuent à la réalisation des objectifs du plan de gestion ;
- les actions autorisées sont conformes au plan de gestion ;
- les activités autorisées le sont si, via le mécanisme d'évaluation d'impact sur l'environnement, on estime qu'elles concourent à la protection continue des valeurs environnementales, écologiques et scientifiques de la zone ;
- le permis est délivré pour une période déterminée ;
- il est impératif d'être en possession du permis, ou d'une copie, dans la zone.

7 (ii) Accès à la zone et mouvements à l'intérieur ou au-dessus de la zone

L'accès à la zone à bord d'une petite embarcation, d'un aéronef, par la glace marine en véhicule ou à pied, sera autorisé. Lorsque l'accès par la banquise est possible, aucune restriction ne s'applique aux itinéraires d'accès à la zone par les véhicules et les piétons. Toutefois, les véhicules ne doivent pas circuler sur la terre ferme.

Accès à pied et déplacements dans la zone

Seuls sont autorisés les déplacements à pied sur la terre ferme de la zone. Quiconque accède à la zone en aéronef, à bord d'une embarcation ou d'un véhicule, ne devra pas, une fois à pied, s'éloigner des environs immédiats du site de débarquement sauf autorisation contraire prévue par le permis.
Les piétons devraient garder leurs distances avec la faune, sauf s'ils doivent s'en approcher pour des raisons accordées par le permis :

- pétrels géants (Macronectes giganteus) : 50 m ;
- otaries à fourrure (pour des raisons de sécurité personnelle) : 15 m ;
- autres oiseaux et phoques : 5 m.

Les visiteurs devraient se déplacer avec précaution afin de perturber le moins possible la flore, la faune, les sols et les plans d'eau. Les piétons devraient marcher sur la neige ou sur des sols rocheux s'ils sont praticables, en prenant garde de ne pas endommager les lichens. Les piétons devraient contourner les colonies de manchots et ne pas entrer dans des sous-groupes de manchots nicheurs sauf à des fins de recherche ou de gestion. Les déplacements à pied doivent être réduits au minimum en fonction des objectifs des activités autorisées et il convient à tout moment de veiller à réduire les effets nuisibles du piétinement.

Accès au moyen d'une petite embarcation

Les sites de débarquements recommandés pour les petites embarcations sont situés à l'un des endroits suivants (cartes 2 et 3) :
1) Sur le bord septentrional de la crique ouverte de la côte méridionale de l'île qui, selon toute vraisemblance, sera libre de glace ;
2) Sur la plage de la petite crique située à mi-chemin le long de la côte septentrionale de l'île à côté de l'endroit réservé aux campements et à l'atterrissage d'hélicoptères.
L'accès en petite embarcation à d'autres endroits sur la côte est autorisé pourvu qu'il soit conforme aux objectifs ayant justifié la délivrance du permis.

Accès en aéronef et survols

Les restrictions qui s'appliquent aux opérations aériennes sont valables du 1er octobre au 15 avril inclus, période pendant laquelle les aéronefs se déplacent et atterrissent à l'intérieur de la zone à condition de respecter strictement les conditions suivantes :
1) Les survols de la zone en dessous de 2 000 pieds (environ 610 m) sont interdits en dehors de l'aire d'accès par hélicoptère (carte 2), sauf lorsqu'ils sont spécifiquement autorisés à des fins qu'autorise le plan de gestion. Il est recommandé que les aéronefs se tiennent à 2 000 pieds (environ 610 m) des bords des colonies d'oiseaux se reproduisant dans la zone comme indiqué sur la carte 2 à moins qu'ils n'accèdent aux sites d'atterrissage désignés en traversant l'aire d'accès par hélicoptère ;
2) L'atterrissage d'hélicoptères est autorisé en deux endroits spécifiques (carte 2) : le premier (A) sur l'île principale où se trouve la pointe Biscoe et le second (B) sur le promontoire séparé à 300 m plus au nord. Les sites d'atterrissage répondent aux coordonnées suivantes :
(A) 64° 48,59' S, 63° 46,82' O : sur les galets de plage, quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, 35 m à l'est de la plage sur le bord oriental d'une petite crique de la côte méridionale de l'île. Un petit bassin de marée d'environ 25 m de diamètre est situé à 30 m à l'est du site d'atterrissage ; et
(B) 64° 48,37' S, 63° 46,40' O : sur les versants inférieurs (occidentaux) d'une crête, qui peut être couverte de neige, s'étendant de l'île Anvers vers le promontoire septentrional. La prudence est de rigueur sur ces pentes enneigées qui seront vraisemblablement crevassées plus avant vers la pente est montante sur l'île Anvers ;
3) Les aéronefs qui atterrissent à l'intérieur de la zone devront le faire en s'approchant dans toute la mesure du possible par l'aire d'accès des hélicoptères. La zone d'accès par hélicoptère permet d'accéder par le nord et l'ouest de la région de la baie de Biscoe au site d'atterrissage (A), et du nord et de l'est au site d'atterrissage (B) (carte 2). L'aire d'accès par hélicoptère s'étend au-dessus de la haute mer entre les sites d'atterrissage A et B ;
4) L'utilisation de grenades fumigènes pour déterminer la direction des vents est interdite dans la zone sauf pour des raisons impérieuses de sécurité. Ces grenades doivent être récupérées.

7 (iii) Activités pouvant être menées à l'intérieur de la zone

Recherches scientifiques qui ne portent pas atteinte aux valeurs et à l'écosystème de la région.
Activités à des fins pédagogiques et/ou d'information qui ne peuvent être menées ailleurs.
Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance et l'inspection.

7 (iv) Installation, modification ou enlèvement de structures /de matériel

Aucune structure ne doit être installée dans la zone sauf autorisation précisée dans le permis et, à l'exception des bornes et des panneaux permanents, les structures ou installations permanentes sont interdites.
Tous les repères, matériels scientifiques et structures installés dans la zone doivent être autorisés par un permis et identifier clairement le pays, le nom du chercheur principal, l'année d'installation et la date d'enlèvement prévue. Tous ces éléments ne devraient comporter aucun organisme, propagule (p. ex. semences, œufs) ni aucune particule de terre non stérile, ils devraient être constitués de matériaux qui peuvent résister aux conditions environnementales et ne constituer qu'un facteur de risque minimal de contamination de la zone ou d'altération des valeurs de la zone.
Toute activité liée à l'installation (y compris le choix du site), à l'entretien, à la modification ou à l'enlèvement de structures ou de matériel sera menée à bien de manière à perturber le moins possible la faune et la flore, en évitant de préférence la principale saison de reproduction (1er octobre - 31 mars).
L'enlèvement de structures/de matériel spécifiques dont le permis a expiré incombe à l'autorité qui a délivré le permis originel, et doit constituer I'un des critères de délivrance du permis.

7 (v) Emplacement des camps

Le campement temporaire est autorisé dans la zone à l'endroit désigné qui est situé à environ 50 m au nord-est du site d'atterrissage des hélicoptères (A) sur la côte septentrionale de l'île principale sur laquelle se trouve la pointe Biscoe. Le site réservé à cet effet est situé sur un sol rocheux et des galets de plage, à quelques mètres au-dessus du niveau de la mer, directement au nord d'un bassin de marée temporaire, et il est séparé de la mer plus au nord par une crête rocheuse assez basse d'environ 8 m. Lorsque les objectifs spécifiés dans le permis l'exigent, un campement temporaire peut être établi sur la péninsule séparée à 300 m au nord, mais aucun site spécifique n'y a été défini. Il est interdit d'établir un campement sur un couvert végétal particulièrement abondant.

7 (vi) Restrictions concernant les matériaux et les organismes pouvant être introduits dans la zone

Outre les critères du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, les restrictions concernant les matériaux et les organismes pouvant être introduits dans la zone sont les suivantes :

- l'introduction délibérée d'animaux, de matières végétales, de micro-organismes et de terre non stérile à l'intérieur de la zone est interdite. Des précautions doivent être prises pour éviter l'introduction accidentelle d'animaux, de matières végétales, de micro-organismes et de terre non stérile qui proviennent d'autres régions différentes en termes biologiques (faisant partie de la zone du traité sur l'Antarctique et au-delà) ;
- les visiteurs veilleront à ce que le matériel d'échantillonnage et les bornes introduits dans la zone soient propres. Dans la mesure du possible, les chaussures et autres équipements utilisés ou introduits dans la zone (y compris les sacs à dos, les sacs de transport et les tentes) doivent être parfaitement nettoyés avant d'entrer dans la zone. Les visiteurs sont également tenus de consulter et de suivre, le cas échéant, les recommandations comprises dans le manuel sur les espèces non indigènes du Comité pour la protection de l'environnement (CEP 2011), et dans le code de conduite environnemental pour la recherche scientifique terrestre en Antarctique (SCAR 2009) ;
- la volaille introduite dans la zone et non consommée, y compris toutes les parties, produits et/ou déchets de volaille, devront être éliminés de la zone ou incinérés afin de ne faire courir aucun risque à la faune et la flore indigènes ;
- aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone ;
- tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d'être introduits à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, seront retirés de la zone au plus tard dès que prendront fin les activités prévues par le permis ;
- aucun combustible, produit alimentaire, produit chimique ou autre matériel ne doit être entreposé dans la zone, sauf si une autorisation spécifique a été octroyée par le biais d'un permis. Ils doivent être stockés et traités de manière à limiter les risques inhérents à leur introduction accidentelle dans l'environnement ;
- tous les matériaux seront introduits dans la zone pour une période déterminée. Ils seront retirés de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis ils seront manipulés et entreposés de manière à limiter les risques pour l'environnement ;
- en cas de fuites pouvant porter atteinte aux valeurs de la zone, l'enlèvement est encouragé seulement si l'impact de cet enlèvement est inférieur à celui de l'abandon sur place.

7 (vii) Prise ou interférence nuisible avec la flore et la faune indigènes

Tout prélèvement ou toute interférence nuisible à la flore et à la faune indigènes est interdite, sauf si un permis a été délivré à cet effet conformément à l'article 3 de l'annexe 11 du Protocole au traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Dans le cas de prélèvements d'animaux ou d'interférences nuisibles, le code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique doit être adopté comme norme minimale.

7 (viii) Collecte ou retrait de matériaux qui n'ont pas été introduits dans la zone par le titulaire du permis

Les matériaux ne peuvent être ramassés ou enlevés de la zone qu'en conformité avec un permis, mais ils doivent être limités au minimum requis pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion. Cela concerne également les échantillons biologiques et les spécimens de roches.
Tout matériau d'origine humaine susceptible de porter atteinte aux valeurs de la zone et qui n'a pas été introduit par le titulaire du permis ou par toute autre personne autorisée peut être enlevé de n'importe quelle partie de la zone dans la mesure où les conséquences de cet enlèvement sont moindres que si le matériau est laissé in situ. Dans ce cas, l'autorité appropriée devra en être informée.
L'autorité nationale compétente devra être informée de tous les objets enlevés de la zone qui n'ont pas été introduits par le détenteur du permis.

7 (ix) Elimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, seront évacués de la zone.

7 (x) Mesures nécessaires pour que les buts et objectifs du plan de gestion continuent d'être atteints

Les permis d'accès à la zone peuvent être accordés pour :
1) mener des activités de contrôle et d'inspection dans la zone ; celles-ci peuvent comprendre la collecte d'un petit nombre d'échantillons ou de données pour en effectuer l'analyse ou l'examen ;
2) installer ou entretenir les panneaux, repères, structures ou matériels scientifiques ;
3) prendre des mesures de protection ;
4) mener des activités de recherche ou de gestion de manière à éviter des interférences avec des activités de surveillance et de recherche à long terme ou une répétition des efforts. Les personnes qui envisagent de mener de nouveaux projets dans la zone devraient consulter les programmes établis dans la zone, tels que ceux des Etats-Unis d'Amérique, avant d'entamer le travail.

7 (xi) Critères pour les rapports

Le détenteur principal d'un permis, pour chaque visite dans la zone devra soumettre un rapport à l'autorité nationale compétente dès que possible, et pas plus de six mois après sa visite.
Ces rapports doivent inclure les renseignements identifiés dans le formulaire du rapport de visite repris dans le Guide pour la préparation des plans de gestion de zones spécialement protégées en Antarctique . Le cas échéant, l'autorité nationale doit également transmettre une copie du rapport de visite aux Parties qui sont à l'origine du plan de gestion, afin de les aider à gérer la zone et à réviser le plan de gestion ;
Dans la mesure du possible, les Parties sont tenues de déposer les originaux ou les copies de ces rapports de visite originels dans un lieu d'archivage accessible au public, en vue d'un réexamen du plan de gestion et de l'organisation scientifique de la zone.
L'autorité compétente devra être informée de toutes les activités entreprises et de toutes les mesures prises ainsi que de tous les matériaux introduits et non enlevés, qui ne figuraient pas dans le permis octroyé.

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