ANNEXE
COLLINES LARSEMANN, ANTARCTIQUE ORIENTAL
ZONE GÉRÉE SPÉCIALE DE L'ANTARCTIQUE. - PLAN DE GESTION
TABLE DES MATIÈRES
1. Introduction
1.1. Géographie
1.2. Présence humaine
1.2.1. Historique des visites
1.2.2. Science
1.2.3. Visites touristiques
1.2.4. Activités futures
1.3. Durée de la désignation
2. Valeurs de la zone
2.1. Valeurs environnementales et scientifiques
2.2. Valeurs logistiques
2.3. Etat naturel et valeurs esthétiques
3. Buts et objectifs
4. Description de la zone
4.1. Géographie et lignes de démarcation de la zone
4.2. Climat
4.3. Caractéristiques naturelles
4.3.1. Géologie
4.3.2. Géomorphologie
4.3.3. Lacs et champs de neige
4.3.4. Biote des lacs et des cours d'eau
4.3.5. Oiseaux de mer
4.3.6. Phoques
4.3.7. Microfaune
4.3.8. Végétation terrestre
4.4. Impacts humains
4.5. Accès à la zone
4.5.1. Accès terrestre
4.5.2. Accès maritime
4.5.3. Accès aérien
4.5.4. Accès piétonnier
4.6. Emplacement des structures dans la zone et à proximité
4.6.1. Zhongshan (République populaire de Chine)
4.6.2. Progress (Russie)
4.6.3. Bharati (Inde)
4.6.4. Law-Racovita-Negoita (Australie-Roumanie)
4.6.5. Piste d'atterrissage sur neige compactée et installations connexes (Russie)
4.6.6. Structures de moindre importance
4.7. Emplacement d'autres zones protégées à proximité
5. Autres zones situées à l'intérieur de la zone
5.1. Aire des installations
5.2. Zone magnétiquement calme
6. Activités de gestion
6.1. Logistique et installations
6.2. Espèces introduites
6.3. Perturbations de la faune et flore sauvages
6.4. Gestion des données
6.5. Science
6.6. Suivi
6.7. Monuments
6.8. Echange d'informations
Appendice 1. - Code de conduite environnementale
Principes généraux
Déplacements
Espèces sauvages
Camps
Travaux de terrain
Appendice 2. - Coordonnées des programmes nationaux
Appendice 3. - Bibliographie et ouvrages de référence sur les collines Larsemann
Appendice 4. - Cartes des collines Larsemann
1. Introduction
Les collines Larsemann sont une zone libre de glace d'environ 40 km2 et constituent l'oasis côtière la plus méridionale dans la région de la baie Prydz, Antarctique oriental. Les zones côtières libres de glace sont rares en Antarctique, d'où l'importance de la région des collines Larsemann en termes environnementaux, scientifiques et logistiques.
Les collines Larsemann ont été désignées Zone gérée spéciale de l'Antarctique (ZGSA) en 2007, en réponse à une proposition conjointe de l'Australie, la Chine, l'Inde, la Roumanie et la Fédération de Russie. La raison principale de la désignation était de promouvoir la coordination et la coopération entre les Parties dans la planification et la conduite d'activités dans la région, dans l'optique d'atteindre de meilleurs résultats en matière de protection de l'environnement.
Le plan de gestion original de la ZGSA n° 6 des collines Larsemann a été adopté sur le fondement de la mesure 2 (2007). La première révision du plan a été menée en 2013.
1.1. Géographie
Les collines Larsemann sont situées environ à mi-chemin entre les collines Vestfold et la plate-forme glaciaire d'Amery, sur la côte Sud-est de la baie Prydz, Terre Princesse Elizabeth, Antarctique oriental (69° 30' de latitude sud, 76° 19′ 58” de longitude est) (carte A). La zone libre de glace se compose de deux grandes péninsules (Stornes et Broknes), de quatre petites péninsules et d'environ 130 îles côtières. La péninsule la plus à l'est, celle de Broknes, est de surcroît divisée en deux versants, un versant occidental et un versant oriental, par le fjord Nella. Les zones libres de glace les plus proches sont les îles Bolingen (69° 31' 58” de latitude sud, 75° 42' de longitude est), à 25 km au Sud-ouest, et les îles Rauer (68° 50' 59” de latitude sud, 77° 49' 58” de longitude est) à 60 km au Nord-est.
1.2. Présence humaine
1.2.1. Historique des visites
La zone des collines Larsemann a été initialement cartographiée en 1935, par une expédition norvégienne menée par le capitaine Klarius Mikkelsen. De brèves visites ont été effectuées par diverses Nations au cours des 50 années suivantes ; toutefois, ce n'est qu'à partir du milieu des années 1980 que la zone a connu des interventions humaines notables ou soutenues. La zone a connu un rapide développement d'infrastructures entre 1986 et 1989 : une station de recherche d'été australienne (base Law), une station de recherche chinoise (Zhongshan) et deux stations de recherche russes (alors identifiées comme Progress I et Progress II) ont été créées à environ 3 km les unes des autres, à l'Est de Broknes. Une piste d'atterrissage de 2 000 mètres pour aéronefs à skis a également été exploitée par la Russie sur le plateau glaciaire au Sud de Broknes, et plus de 100 vols intracontinentaux s'y sont posés durant cette période. La base Law est actuellement utilisée de façon saisonnière en tant que station Law-Racovita-Negoita en coopération avec la Fondation antarctique roumaine. Les stations Zhongshan et Progress (anciennement Progress II) sont utilisées toute l'année, tout comme la station Bharati, qui a été créée par l'Inde en 2012/2013.
1.2.2. Science
Les travaux de recherche basés dans les stations sont menés dans les domaines suivants : météorologie, sismologie, géomagnétique, chimie atmosphérique, localisation GPS (système de positionnement universel), physique atmosphérique, cosmophysique et physiologie humaine. Les recherches de terrain menées dans les collines Larsemann portent sur la géologie, la géomorphologie, sciences du Quaternaire, la glaciologie, l'hydrologie, la limnologie, l'écologie, la géoécologie, la biologie, ainsi que des études sur la biodiversité (notamment moléculaire), la biotechnologie et les impacts des activités humaines.
1.2.3. Visites touristiques
Des navires de tourisme visitent de manière épisodique la zone depuis 1992. Ils offrent des excursions à la demi-journée à l'occasion desquelles les passagers sont transportés à terre par hélicoptère et visitent ensuite à pied la zone qui accueille les stations, les lacs, les colonies d'oiseaux et les autres éléments caractéristiques de la région orientale de Broknes.
1.2.4. Activités futures
La poursuite des activités humaines dans les collines Larsemann est favorisée par sa localisation littorale et un paysage libre de glace. Les Parties qui interviennent déjà dans la zone entendent y poursuivre leurs activités, comme en témoignent les projets de développement et de redéveloppement des équipements des stations ainsi que la mise en place de traversées vers l'intérieur des terres depuis la zone. Une attention particulière sera portée, pour les cinq prochaines années, à l'amélioration des routes, en particulier le nivellement proposé de la crête sur la route reliant Progress à l'aérodrome.
1.3. Durée de la désignation
La ZGSA est désignée pour une durée indéterminée. Le plan de gestion sera révisé au moins tous les cinq ans.
2. Valeurs de la zone
La région de la baie Prydz comporte plusieurs affleurements rocheux et îles océaniques qui constituent une proportion importante de la zone libre de glace du littoral antarctique oriental. Les collines Larsemann, qui forment une zone libre de glace d'environ 40 km2, constituent l'oasis côtière la plus méridionale (69° 30' de latitude sud) dans ce secteur géographique, et la seconde par sa taille après les collines Vestfold (environ 410 km2), situées à 110 km au Nord-est. Ces oasis côtières sont particulièrement rares en Antarctique. De ce fait, les collines Larsemann constituent un lieu biogéographique remarquable en termes de valeurs environnementales, scientifiques et logistiques.
2.1. Valeurs environnementales et scientifiques
Une bonne partie des recherches scientifiques menées dans les collines Larsemann dépend de l'état relativement peu perturbé du milieu naturel ; c'est pourquoi la protection des valeurs scientifiques contribuera largement à la connaissance et à la protection des nombreuses valeurs environnementales de la zone.
Les collines Larsemann, dont la géologie diffère notablement de celle des autres affleurements de la région de la baie Prydz, offrent une fenêtre géologique exceptionnelle sur l'histoire de l'Antarctique. Les nombreuses caractéristiques géologiques et géomorphologiques exposées donnent de précieuses indications sur la formation des paysages et l'histoire de la calotte de glace polaire. Nombre de ces caractéristiques sont hautement vulnérables aux perturbations physiques.
La péninsule Broknes est une des rares zones côtières de l'Antarctique qui est demeurée en partie libre de glace durant la dernière glaciation et les sédiments qui s'y sont déposés contiennent des archives biologiques et paléoclimatiques datant d'environ 130 000 ans.
Les péninsules Stornes et Brattenvet sont exceptionnelles du point de vue de leur vaste développement de séries de minéraux borosilicatés et phosphatés, scientifiquement notables pour leur variété et leur origine. Les recherches en cours tâchent de repérer les processus géologiques qui ont à ce point concentré du boron et du phosphore. Stornes abrite également quantité de foraminifères, des diatomées et des mollusques bien préservés. Les valeurs géologiques exceptionnelles de Stornes, et sa valeur en tant que site de référence pour Broknes − qui est plus sévèrement touché −, bénéficient de la protection de la Zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) n° 174.
Les collines Larsemann abritent plus de 150 lacs. Bien que quelques-uns des lacs les plus scientifiquement importants se trouvent sur la partie orientale de Broknes, les lacs des collines Larsemann sont collectivement reconnus comme l'une des caractéristiques écologiques les plus remarquables de la ZGSA. Les lacs sont extrêmement précieux du fait de leurs écosystèmes naturels relativement simples. Etant susceptibles de subir des modifications physiques, chimiques et biologiques, une gestion des activités humaines à l'échelle de l'ensemble du bassin versant s'impose pour protéger leurs valeurs scientifiques. Les champs de neige et ruisseaux de ces bassins versants représentent en outre des lieux importants de mesure des processus hydrologiques naturels, ainsi que de toute expansion des impacts anthropiques.
Le microclimat relativement clément et la présence d'eau douce en été sont par ailleurs propices à des formes de vie antarctique. Des pétrels des neiges, des pétrels de Wilson (océanites de Wilson) et des labbes antarctiques se reproduisent dans la zone, et des phoques de Weddell viennent se reproduire et muer sur les berges. Les mousses, les lichens et les couches de cyanobactéries sont très communs, et on en trouve d'importantes concentrations dans certains endroits. La relative facilité d'accès à ces sites biologiques en fait un trait caractéristique particulièrement précieux et vulnérable de la zone.
Etant donné l'histoire courte, concentrée et bien documentée des interventions humaines dans la zone, les collines Larsemann fournissent également d'excellentes possibilités pour l'étude et la mesure des impacts humains.
2.2. Valeurs logistiques
En tant que site des stations permanentes de trois programmes nationaux antarctiques, la ZGSA des collines Larsemann constitue une importante base de soutien logistique pour l'accès à la région méridionale de la baie Prydz et à l'intérieur de l'Antarctique, notamment à la station Kunlun au Dome A (Chine), à Vostok (Russie) et à la région des montagnes Grave. L'Australie et la Chine ont entrepris de grandes traversées à l'intérieur des terres avec le soutien de leurs installations dans les collines Larsemann. Ces dernières années, la Russie a transféré sa base de ravitaillement de la station Vostok, et cela, de la station Mirny aux collines Larsemann.
2.3. Etat naturel et valeurs esthétiques
Stornes, les petites péninsules et les îles côtières portent moins de signes d'une présence humaine qu'ailleurs dans la ZGSA. La ZGSA présente une valeur esthétique notable avec ses collines dénudées et accidentées, entrecoupées par les lacs et les fjords et, à l'arrière-plan, le glacier Dålk, les îles côtières, les icebergs et le plateau ; ces éléments justifient sa protection.
3. Buts et objectifs
Les collines Larsemann sont désignées en tant que ZGSA afin de protéger leur environnement en favorisant la coordination et la coopération entre les Parties pour la planification et la conduite d'activités humaines dans la zone.
En adoptant ce plan de gestion, les Parties s'engagent à :
- fournir à tous les visiteurs, notamment le personnel participant aux programmes nationaux de recherche, les visiteurs occasionnels reliés à ces programmes et les participants aux activités non gouvernementales, des lignes directrices sur la manière de mener leurs activités ;
- minimiser les impacts cumulatifs et autres sur l'environnement en encourageant la communication et en veillant conjointement et de manière cohérente à la protection de l'environnement à l'occasion de leurs activités de recherche et de soutien ;
- minimiser les perturbations physiques, la contamination chimique et les impacts biologiques dans la région, principalement par une utilisation raisonnée des véhicules ;
- empêcher la contamination de l'environnement en appliquant des pratiques rigoureuses de gestion des déchets, de manipulation et de stockage des substances dangereuses ;
- mettre en œuvre les mesures nécessaires pour protéger l'environnement de l'introduction involontaire ou la dispersion d'espèces non indigènes ;
- maintenir l'état naturel et les valeurs esthétiques de la zone ;
- préserver la possibilité de réaliser des recherches scientifiques en s'attachant à ne pas compromettre les valeurs scientifiques de la zone ; et,
- améliorer la compréhension des processus naturels à l'œuvre dans la zone, notamment en menant des programmes conjoints de suivi et d'enregistrement de données.
4. Description de la zone
4.1. Géographie et lignes de démarcation de la zone
La ZGSA comprend la zone libre de glace et les îles côtières collectivement appelées collines Larsemann (voir la carte A) ainsi que le plateau adjacent. La ZGSA englobe les terres :
- depuis les 69° 23' 20” de latitude sud et 76° 31' 0” de longitude est, à l'est de la pointe sud de Dalkoy, puis à partir de là ;
- au nord à 69° 22' 20” de latitude sud et 76° 30' 50” de longitude est, au nord de Dalkoy ;
- au nord-ouest à 69° 20' 40” de latitude sud et 76′ 21' 30” de longitude est, au nord de l'île Striped ;
- au nord-ouest à 69° 20' 20” de latitude sud et 76° 14' 20” de longitude est, au nord-est de l'île Betts ;
- au sud-ouest à 69° 20' 40” de latitude sud et 76° 10' 30” de longitude est, au nord-ouest de l'île Betts ;
- au sud-ouest à 69° 21' 50” de latitude sud et 76° 2' 10” de longitude est, au nord-ouest de l'île Osmar ;
- au sud-ouest à 69° 22' 30” de latitude sud et 75° 58' 30” de longitude est, à l'ouest de l'île Osmar ;
- au sud-ouest à 69° 24' 40” de latitude sud et 75° 56' 0” de longitude est, à l'ouest de l'île Mills ;
- au sud-est à 69° 26' 40” de latitude sud et 75° 58' 50” de longitude est, au sud de Xiangsi Dao ;
- au sud-est à 69° 28' 10” de latitude sud et 76° 1' 50” de longitude est, au sud-ouest de pointe McCarthy ;
- au sud-est à la côte, à 69° 28' 40” de latitude sud et 76° 3' 20” de longitude est ;
- au nord-est à 69° 27' 32” de latitude sud et 76° 17' 55” de longitude est, au sud du site de la piste d'atterrissage russe
- au sud-est à 69° 25' 10” de latitude sud et 76° 24' 10” de longitude est, sur le versant ouest du glacier Dålk ;
- au nord-est à 69° 24' 40” de latitude sud et 76° 30' 20” de longitude est, sur le flanc est du glacier Dålk, et au nord-est pour revenir à 69° 23' 20” de latitude sud et 76° 31' 0” de longitude est.
L'objectif est de gérer conformément au présent Plan de gestion la conduite de toutes les activités humaines notables menées dans les collines Larsemann.
Aucune borne de délimitation artificielle n'a été installée.
4.2. Climat
L'une des caractéristiques climatiques majeures des collines Larsemann est la présence de vents catabatiques forts et persistants qui soufflent depuis le nord-est pendant la majeure partie de l'été. De décembre à février, les moyennes des températures de jour sont souvent supérieures à 4 °C et peuvent dépasser 10 °C, la moyenne mensuelle se situant légèrement au-dessus de 0 °C. En hiver, les températures mensuelles moyennes se situent entre ‒ 15 °C et ‒ 8 °C. Les précipitations neigeuses dépassent rarement 250 mm d'équivalent eau par an. Le manteau neigeux est généralement plus épais et plus persistant sur Stornes que sur Broknes. La banquise côtière demeure importante tout au long de l'été, tandis que les fjords et les baies sont rarement libérés des glaces.
4.3. Caractéristiques naturelles
4.3.1. Géologie
Les collines Larsemann (et les îles Bolingen et les promontoires de Brattstrand voisins) sont différentes d'autres parties de la baie Prydz, en raison principalement de l'absence de digues ferromagnésiennes et de vastes corps de chamockites. Les expositions de socle rocheux dans les collines Larsemann se composent de roches volcanogéniques et sédimentaires supracrustales qui se sont métamorphosées dans des conditions de faciès à granulite (800-860 °C, 6-7 kbar au maximum) durant l'ère paléozoïque « panafricaine » (~ 500-550 Ma). Les conditions métamorphiques ont été suivies d'une décompression. Les roches ont été soumises à une forte fusion ainsi qu'à plusieurs épisodes de déformation et elles ont été l'objet d'une intrusion par plusieurs générations de pegmatites et de granites. Les roches supracrustales reposent sur un socle d'orthogneiss à orthopyroxène de l'ère protérozoïque, ou elles en émanent peut-être.
4.3.2. Géomorphologie
La forme allongée des caractéristiques topographiques à grande échelle des collines Larsemann est le résultat de couches compositionnelles, de plis et de failles (linéaments) dans le socle rocheux métamorphique. Le paysage est disséqué par de vastes fjords et vallées structurellement contrôlés en V d'une profondeur dépassant rarement 100 m à terre ; la plus longue est de 3 km (baie Barry Jones). La hauteur maximale au-dessus du niveau de la mer est de 162 m (pic Blundell).
La côte est généralement formée d'un socle rocheux et les seules plages se trouvent au fond des fjords ou dans des baies protégées et isolées. On trouve plusieurs exemples de lacs de barrage, accompagnés de gorges et de cônes alluviaux. Les îles océaniques sont probablement des roches moutonnées, isolées par le niveau actuel de la mer.
Les reliefs sculptés par les vents sont nombreux - même si les fragments de sel et de glace contribuent très largement au décollement des particules ‒ tandis que le vent a essentiellement un rôle de transport. Les reliefs périglaciaires sont également fréquents, mais ni très abondants, ni très développés.
Le solum est quasiment inexistant du fait de l'absence des processus chimiques et biologiques de formation des sols. Les dépôts superficiels sont communs, mais limités aux zones basses ; ils comprennent des graviers de congère, des matériaux déposés par les vents, des éboulis et des dépôts fluviatiles. Des sols très minces (moins de 10 cm) peuvent également être trouvés en association avec des lits de mousse épars et des concentrations discontinues de lichens. Dans divers endroits, on trouve une couche de permafrost entre 20 et 70 cm en dessous de la surface.
Sur le versant nord-est de Stornes, aux environs du 69° 31'48” de latitude sud et du 76° 07' de longitude est, se trouve un affleurement constitué de sédiments marins post-dépôt du Pliocène (4,5 ‒ 3,8 Ma) pouvant atteindre 40 cm d'épaisseur. Ces sédiments occupent une étroite terrasse à environ 55 mètres au-dessus du niveau de la mer, et ont permis le développement de foraminifères abondants et bien préservés, ainsi que de diatomées et de mollusques assez bien préservés.
Sur Broknes, des zones qui sont demeurées libres de glace d'un bout à l'autre du Dernier maximum glaciaire contiennent des dépôts de sédiments (dans les lacs) qui enregistrent les changements climatiques, biologiques et écologiques couvrant le dernier cycle glaciaire.
4.3.3. Lacs et champs de neige
Les collines Larsemann comptent plus de 150 lacs de salinité (eau douce à légèrement saline) et de taille variables, depuis des mares superficielles jusqu'à de vastes bassins creusés par la glace ; la plupart sont toutefois de petite taille (5 000 ‒ 30 000 m2) et peu profonds (2 à 5 mètres). Les lacs sont gelés en surface pendant l'hiver, et la plupart dégèlent en été pendant des périodes pouvant aller jusqu'à deux mois, ce qui permet aux vents catabatiques de les brasser en profondeur. La plupart des lacs sont alimentés par l'eau de fonte, et certains présentent des ruisseaux et des décharges constamment alimentés durant l'été qui abritent des crustacés, des diatomées et des rotifères. Ces cours d'eau sont particulièrement visibles sur Stornes.
La petite taille des bassins versants et leurs eaux quasi pures rendent les collines Larsemann particulièrement vulnérables aux impacts résultant des activités humaines. Des études ont mis en évidence une modification de la chimie des eaux, de l'apport en éléments nutritifs, de l'eau de fonte et de la sédimentation dans plusieurs lacs du versant est de Broknes, à proximité immédiate de la station et du réseau de transit. Si les impacts dus à l'activité humaine sont évidents dans ces lacs, la majorité des autres lacs de Broknes et du reste de la zone ne semble globalement pas avoir été modifiéé.
Les lacs sur la partie orientale de Broknes ont l'archive sédimentaire la plus longue parmi tous les lacs de surface de l'Antarctique. Il semblerait que la banquise n'ait pas progressé au-delà du lac Nella et qu'elle n'ait pas raclé le lac Progress, de telle sorte que ces lacs et les lacs vers l'extrémité nord de la péninsule sont d'une très grande utilité pour les milieux scientifiques.
La superficie des champs de neige des collines Larsemann a augmenté d'une valeur estimée à 11 % durant les 50 dernières années. Pendant l'été, un réseau hydrographique temporaire se forme à partir de la fonte des champs de neige et des glaciers. Les ruisseaux charrient de l'eau, des ions, des matières en suspension et des polluants vers les bassins versants, les lacs et les baies.
4.3.4. Biote des lacs et des cours d'eau
Le phytoplancton est principalement composé de nanoflagellés autotrophiques, bien que l'on trouve des dinoflagellés dans de nombreux lacs, et qu'un desmide du genre Cosmarium soit très présent dans au moins un lac. Les nanoflagellés sont plus souvent hétérotrophiques qu'autotrophiques ‒ bien que la diversité des espèces soit peu importante (trois à quatre espèces seulement sont présentes dans la plupart des lacs). Ils sont particulièrement abondants dans les lacs de faible profondeur (Parphysomonas est très commun). Des ciliés sont présents en petits nombres, le strombidium étant l'espèce la plus commune. On trouve également une espèce d'holyophyra dans la plupart des lacs. Les rotifères sont sporadiquement présents dans plusieurs lacs, tandis que le cladocère daphniopsis studeri est commun, quoiqu'en petit nombre.
Les plus évidentes caractéristiques biotiques observées dans la quasi-totalité des lacs sont les vastes tapis bleu vert de cyanobactéries qui se sont accumulés depuis le retrait des glaces, datant en certains endroits de non moins de 130 000 années. Ces tapis de cyanobactéries atteignent des épaisseurs exceptionnelles, pouvant aller jusqu'à 1,5 m, et que l'on ne trouve pas d'ordinaire dans les autres systèmes dulcicoles de l'Antarctique. Ils sont également très répandus dans les cours d'eau et les zones d'infiltration. Les tapis contiennent des cyanobactéries endémiques à l'Antarctique et à la région de la baie Prydz, ainsi que des ensembles de diatomées qui se différencient nettement des autres régions de l'Antarctique. Les plus vieux tapis préservés dans le versant oriental de Broknes contiennent des espèces de diatomées n'ayant pas été repérées ailleurs sur le continent. Environ 40 % des taxons de diatomées d'eau douce et saumâtre des collines Larsemann sont endémiques à l'Antarctique ou à la baie Prydz.
4.3.5. Oiseaux de mer
Les océanites de Wilson (Oceanites oceanicus), les labbes antarctiques (Catharacta maccormicki) et les pétrels des neiges (Pagodroma nivea) se reproduisent dans les collines Larsemann. Si le nombre approximatif de couples reproducteurs ainsi que leurs emplacements à Broknes sont largement documentés, leur répartition dans le reste de la zone demeure quant à elle incertaine.
Des labbes antarctiques sont présents dans la zone de la mi-octobre au début du mois d'avril ; environ 17 couples en phase de reproduction nichent sur Broknes, ainsi qu'un nombre analogue d'oiseaux qui ne sont pas en phase de reproduction. Les nids de pétrels des neiges et d'océanites de Wilson logés dans des fragments abrités du socle rocheux, des crevasses, des pentes rocheuses et des éboulis sont généralement occupés d'octobre à février. Environ 850 à 900 couples de pétrels des neiges et 40 à 50 couples d'océanites de Wilson vivent à Broknes ; les principales concentrations de pétrels des neiges sont présentes à Crête Base, sur les affleurements rocheux proches du glacier Dålk à l'est et sur le plateau au sud.
Malgré l'exposition apparemment favorable du site pour la nidification, aucune colonie de manchots Adélie (Pygoscelis adeliae) en phase de reproduction n'est présente aux collines Larsemann, peut-être à cause de la persistance de la glace de mer après la période d'éclosion des œufs. Toutefois, des oiseaux appartenant aux colonies d'archipels voisins (situés entre les îles Svenner et Solingen) viennent occasionnellement dans la zone pendant l'été et jusqu'à la période de mue. Les manchots empereurs (Aptenodyies forsteri) visitent également parfois la zone.
4.3.6. Phoques
Les phoques de Weddell (Leptonychotes weddelli) sont nombreux sur les côtes des collines Larsemann ; dès le mois d'octobre, ils viennent mettre bas sur la glace de mer où ils séjournent également pendant la période de mue, de la fin décembre à mars. Ils viennent mettre bas sur la glace de mer adjacente aux îlots au nord-est de Broknes, et il est habituel de voir des groupes de phoques en mue échoués sur le littoral de Broknes, à proximité des stations et dans des crevasses de marée des fjords occidentaux. Durant des campagnes aériennes effectuées pendant la mue, on a observé des groupes de plus de 1 000 phoques, de nombreux groupes de taille importante (50 à 100 individus) échoués au fjord Thala et sur des radeaux de glace immédiatement à l'ouest de Stornes, et de nombreux petits groupes disséminés parmi les îles océaniques et les zones de glace au nord-est de Broknes. Des phoques mangeurs de crabes (Lobodon carcinophagus) et des léopards de mer (Hydrurga leptonyx) viennent parfois dans la zone.
4.3.7. Microfaune
Cinq genres de tardigrades terrestres (Hypsibius, Minibiotus, Diphascon, Milnesium et Pseudechiniscus) qui comprennent six espèces ont été observés dans des lieux associés à la végétation. Les lacs et cours d'eau offrent un ensemble d'habitats abritant une faune riche et variée. Dix-sept espèces de rotifères, trois tardigrades, deux arthropodes, des protozoaires, un plathelminthe et des nématodes ont été signalés. Le cladocère Daphniopsis studeri, l'une des espèces de crustacés dulcicoles que l'on sait présente dans les lacs du continent antarctique, a été identifié dans la plupart des lacs des collines Larsemann ; il s'agit du plus gros animal présent dans ce système, qui est actuellement limité à la région de la baie Prydz et aux îles subantarctiques dans la province du sud de l'océan Indien. Il fut continuellement présent dans le versant oriental de Broknes durant le Dernier maximum glaciaire, ce qui indique que Broknes a fait office d'un important refuge glaciaire pour les biotes antarctiques lors d'un ou plusieurs cycles glaciaires complets.
4.3.8. Végétation terrestre
L'échantillonnage des zones côtières depuis les collines Vestfold jusqu'aux collines Larsemann met en évidence une uniformité relative de la flore de la côte Ingrid Christensen qui se limite à une répartition analogue de bryophytes, de lichens et d'algues terrestres. La nature du socle rocheux et la direction des vents dominants dans la zone de la baie Prydz contribuent sans doute au fait que moins de 1 % des collines Larsemann ait un couvert végétal.
La vie terrestre, notamment les mousses, les lichens et les invertébrés associés, est essentiellement présente à l'intérieur des terres. Cependant, de larges lits de mousse ont été signalés dans des sites abrités des grandes îles à Stornes (notamment Kolløy et Sigdøy), associés aux sites de mue des manchots Adélie et aux nunataks du sud-ouest. Sept espèces de mousse ont été positivement identifiées dans la région : Bryum pseudotriquetum, la plus abondante, Grimmia antarctici, Grimmia lawiana, Ceratodon pupureus, Sarconeurum glaciale, Bryum algens et Bryum argentum.
La flore bryophyte comprend également une espèce d'hépatique (Cephaloziella exilera), trouvée sur un affleurement sans nom au sud de Stomes et qui n'a été signalée que dans quatre autres endroits de la région antarctique. La couverture de lichens est extrêmement vaste au nord-est de Stornes et de la crête Law, sur Broknes. La flore de lichens de la région comprend au moins 25 espèces positivement identifiées. Des études entreprises dans des endroits proches de la côte Ingrid Christensen laissent à penser que les collines Larsemann pourraient abriter près de 200 taxons algaires d'eau douce et 100 à 120 taxons fongiques.
4.4. Impacts humains
Une période d'intense activité humaine, depuis 1986, a provoqué des changements notables de l'environnement local, notamment sur le versant est de Broknes et la péninsule entre le fjord Thala et la baie Quilty. La construction de la station, des installations associées et des routes d'accès a entraîné des dégradations physiques de la surface libre de glace. La fracturation des roches et l'exposition de la couche de permafrost due au passage répété des véhicules ont causé une érosion de surface et modifié le réseau de drainage. Des déversements accidentels d'hydrocarbures, la collecte de l'eau et le rejet des eaux usées sur place ont provoqué une contamination chimique de certains lacs et sols. Les prélèvements d'eau pour le fonctionnement de la station ont réduit les volumes d'eau des lacs à Broknes.
Des espèces de flores introduites ont été détectées (et enlevées), et divers éléments historiques attestent l'ingestion d'aliments d'origine humaine par les espèces sauvages. Les déchets balayés par le vent ainsi que des perturbations de surface dues à la fréquence des piétinements restent problématiques.
Stornes, les petites péninsules et les îles côtières ont été moins fréquemment visitées et sont donc moins perturbées. Maintenir les lieux dans cet état de préservation, et minimiser les impacts ailleurs, est une priorité pour la gestion des collines Larsemann.
4.5. Accès à la zone
4.5.1. Accès terrestre
15 km de routes non goudronnées constituées de matériaux locaux ont été construites sur le versant oriental de Broknes. Une route de 6,7 km relie notamment chaque station à Broknes et au plateau continental au sud. Cette route suit la voie la plus appropriée pour éviter les bassins versants des lacs et les pentes abruptes. Elle comporte quatre sections particulièrement raides : une crête d'environ 0,5 km au sud de Zhongshan ; une série de pentes raides entre Progress et Law-Racovita-Negoita ; le segment qui traverse la pente à l'ouest du lac Sibthorpe ; et l'ascension du plateau à proximité du glacier Dålk. Le dernier kilomètre de route avant d'arriver au plateau à proprement parler est jalonné de piquets plantés tous les 50 à 100 mètres. Il existe d'autres routes dans la zone même des stations Zhongshan et Progress, ainsi qu'une courte route d'accès qui relie Law-Racovita-Negoita à la route principale. Le passage des véhicules sur les aires libres de glace à l'intérieur de la zone est limité à ces routes.
La glace de mer perdure entre les fjords ainsi qu'entre le littoral et les nombreuses îles côtières jusqu'à la fin de l'été. Les conditions de la glace sont variables sur les marges orientales et occidentales de la ZGSA en raison de la présence de glaciers. Il convient d'en tenir compte lors de tout déplacement sur la glace de mer. En hiver, il est possible d'accéder à Zhongshan et à Progress par la glace de mer en empruntant la plage située à l'ouest de Zhongshan (69° 22' 30” de latitude sud et 76° 21' 33” de longitude est) et celle adjacente à Progress (69° 22' 44” de latitude sud et 76° 23' 36” de longitude est), en fonction des conditions hautement variables de la glace. Depuis la glace de mer, on peut accéder à la route principale au sud de la section abrupte située au sud de Progress, soit en empruntant la baie la plus à l'est du fjord Nella (69° 22' 58” de latitude sud et 76° 22' 44” de longitude est), soit en passant par l'anse des phoques (69° 23' 6” de latitude sud et 76° 23' 49” de longitude est).
On peut accéder aux collines Larsemann par le plateau de glace, depuis Davis située à environ 330 km au nord-est, ou depuis Mawson à l'ouest en suivant la route de traverse du glacier Lambert (environ 2 200 km). La route jalonnée de piquets s'oriente au nord à partir d'un repère situé au point de latitude sud 69° 55' 33” et de longitude est 76° 29' 49” et poursuit ensuite vers le nord le long d'une série de repères constitués de piquets et de fûts, pour ensuite rejoindre la principale route d'accès sur le versant oriental de Broknes.
4.5.2. Accès maritime
Aucune aire de mouillage ou zone d'accostage n'est désignée dans la zone en raison des conditions variables de la glace de mer. Les navires mouillent généralement à environ 5 milles nautiques, en fonction des conditions de glace. Cependant, des navires affrétés par l'Inde se sont toutefois approchés jusqu'à 50 m du site de Bharati. Les principaux sites utilisés sont :
- la baie située à environ 250 mètres au nord-nord-est de Zhongshan, par 69° 22' 12” de latitude sud et 76° 22' 15” de longitude est ; elle consiste en une ouverture d'environ 15 mètres entre des affleurements rocheux et une vaste zone plane à terre permettant les opérations terrestres avec des véhicules ;
- la plage adjacente à Progress (69° 22' 44” de latitude sud et 76° 23' 53” de longitude est) ; et,
- la plage située à l'ouest de Zhongshan, qui ouvre sur fjord Nella (69° 22' 30” de latitude sud et 76° 21' 25” de longitude est).
Il est difficile, voire impossible, d'accéder à la berge orientale de Broknes en raison des débris de glace qui sont parfois présents sur plusieurs centaines de mètres au large où ils sont repoussés par les vents dominants de nord-est. Les hélicoptères sont donc le seul moyen fiable et rapide de transporter des personnes et des vivres à terre.
4.5.3. Accès aérien
Les sites désignés pour l'atterrissage et l'avitaillement des hélicoptères doivent être utilisés en priorité pour les opérations héliportées habituelles.
Il existe deux aires bétonnées d'atterrissage des hélicoptères à Zhongshan : (69° 22' 44” de latitude sud et 76° 21' 32” de longitude est). L'aire la plus au sud est de 15 mètres de diamètre ; une carte de l'Antarctique y est peinte. La seconde aire, située à environ 25 m au nord, est de 20 m de diamètre. Les hélicoptères lourds (notamment Ka-32) atterrissent généralement sur la plus grande aire, tandis que les aéronefs plus légers (Dauphins et Ecureuils) atterrissent sur l'aire située au sud. L'approche se fait généralement depuis le versant occidental de Zhongshan, depuis la direction du lac vers les principaux bâtiments, en descendant progressivement au-dessus du lac. Les pilotes doivent éviter de réduire leur altitude dans la partie sud du lac où des radars utilisés pour les études physiques sur la haute atmosphère sont installés sur une colline de 58 m.
Progress dispose de deux aires d'atterrissage pour hélicoptères. L'un des deux sites est une zone plane (environ 20 m × 20 m) de terre nue et dégagée, à proximité d'un important dépôt de carburant en fûts de 200 litres. L'autre site d'atterrissage est bétonné, et est situé au nord-ouest du plus grand bâtiment de la station (carte E).
Bharati dispose d'une aire d'atterrissage d'hélicoptères bétonnée, située à 69° 24.40' de latitude sud, 76° 11.59' de longitude est, à l'ouest du bâtiment principal de la station, à une altitude de 38,5 m.
L'aire d'atterrissage à Law-Racovita-Negoita (69° 23' 20” de latitude sud et 76° 22' 55” de longitude est) est une zone plane située à environ 60 mètres à l'est de la base. Les hélicoptères atterriraient normalement face aux vents dominants du nord-est.
De petits aéronefs à voilure fixe, sur skis ou roues, ont de temps à autre été utilisés dans la région et peuvent être exploités sur la glace de mer adjacente aux stations bien que les conditions de la glace varient durant l'année ; en outre, il est préférable de limiter les opérations à la zone du plateau du fait de la proximité des colonies de faune sauvage. Des atterrissages ont été effectués à proximité du site de l'ancienne piste russe et du site proposé pour la piste de neige compactée, à 69° 25' 59” de latitude sud et 76° l0' 25” de longitude est. Les vents dominants de nord-est et la légère élévation de surface laissent à penser qu'il est préférable de décoller et d'atterrir depuis le nord-est.
4.5.4. Accès piétonnier
Aucune restriction n'est imposée à l'accès piétonnier dans la ZGSA, mais il convient de respecter les dispositions du Code de conduite environnemental ci-joint (voir à l'appendice 1). Il convient d'emprunter les routes établies afin de minimiser les perturbations physiques de la surface terrestre et empêcher la formation de nouvelles pistes. Lorsqu'il n'existe aucune modification apparente de surface, il convient d'emprunter la voie la plus directe entre deux points, en essayant de ne pas suivre systématiquement la même trajectoire et en évitant la végétation et les autres éléments vulnérables, tels que les abords des lacs et les zones d'infiltration.
4.6. Emplacement des structures dans la zone et à proximité
4.6.1. Zhongshan (République populaire de Chine)
Zhongshan est située à la pointe nord-est du versant oriental de Broknes à 69° 22' 24” de latitude sud et 76° 22' 40” de longitude est, et à une altitude d'environ 11 mètres au-dessus du niveau de la mer. La station a été créée durant l'été 1988-1989 et a été constamment exploitée depuis lors, pour les besoins du programme permanent de recherche scientifique du programme Antarctique chinois. Ainsi qu'il a été indiqué précédemment, Zhongshan fait aussi office de base de soutien logistique pour la station Kunlun et pour des recherches scientifiques dans d'autres zones de l'intérieur des terres, comme les montagnes Grove et la plate-forme glaciaire d'Amery. De ce fait, Zhongshan constitue un centre de soutien important pour les activités de recherches de la Chine à l'intérieur des terres antarctiques.
Infrastructure de la station
La station, qui a une capacité d'accueil maximale de 76 personnes, accueille environ 60 personnes en été et 20 à 25 personnes en hiver. Elle est composée de sept bâtiments principaux et de plusieurs bâtiments de moindre importance (Carte D). On accède à Zhongshan par véhicule depuis la route principale sur le plateau, et un réseau de routes relie les principaux bâtiments de la station. Deux aires d'atterrissage bétonnées pour hélicoptères sont situées à l'ouest du bâtiment principal (voir la section 4.5.3).
Electricité, livraison et stockage de carburant
La station est alimentée en électricité par des génératrices au diesel. En fonction de l'état de la glace de mer, le carburant est transféré par barge ou par pipeline depuis le navire et entreposé dans des citernes de vrac situées à l'extrémité sud de la station. Chaque année, 200 à 300 mètres cubes de carburant sont livrés à la station.
Afin d'éviter les activités liées au stockage et transport d'hydrocarbures nuisibles pour l'environnement en Antarctique, une nouvelle installation de stockage d'hydrocarbures a été construite à Zhongshan en 2011. Elle est située sur le versant oriental de la station, dans la zone jouxtant Progress. Cette installation peut stocker autour de 500 t de carburant et contient en outre un équipement de prévention de déversements d'hydrocarbures. L'ancien système de stockage d'hydrocarbures est régulièrement vérifié et entretenu. Il sera déplacé dans la zone du nouvel équipement de stockage d'hydrocarbures pour réduire l'encombrement dans la station et augmenter la sécurité de ses opérations.
Eau et eaux usées
L'eau nécessaire au refroidissement des génératrices et aux installations sanitaires est puisée dans un grand lac situé immédiatement à l'ouest de la station. Les eaux usées sont utilisées pour la chasse d'eau des toilettes après un traitement dans la centrale. Les eaux noires sont collectées et traitées dans la station d'épuration, puis déversées dans l'océan après avoir transité par une série de citernes d'épuration alimentées par gravité.
Gestion des déchets solides
Les déchets combustibles sont stockés à part et brûlés dans un incinérateur diesel à haute température. Du fait du volume de déchets produits, l'incinérateur doit être mis en route en moyenne tous les trois à quatre jours. Les cendres sont collectées et entreposées afin d'être renvoyées en Chine. Les déchets non combustibles sont triés, entreposés au sud de la centrale électrique et évacués par bateau.
Véhicules
Les véhicules sont utilisés dans la zone de la station elle-même et pour transporter des matériaux vers d'autres sites du versant est de Broknes. L'entretien des véhicules, des génératrices et autres équipements est fait à la centrale ou dans l'atelier des véhicules. Les huiles usagées sont renvoyées en Chine.
Réapprovisionnement
Le réapprovisionnement intervient généralement une fois l'an, en été. Les marchandises sont amenées à terre par barges ou par des traîneaux tractés par les véhicules de traverse.
Communications
Les communications orales avec la Chine se font principalement par radio HF, par INMARSAT, et de plus en plus par le Broadband Global Area Network (BGAN). Le BGAN est devenu le principal outil de communication pour l'envoi et la réception des appels téléphoniques, des télécopies, des courriels et des données scientifiques. La radio HF sert à communiquer dans la zone de la baie Prydz, tandis que la VHF est utilisée pour les communications locales. Une liaison radiotéléphonique permet également de contacter la station Davis (et d'appeler n'importe où dans le monde depuis cette station) ; elle est utilisée pour la diffusion quotidienne des données météorologiques. Un système de communication satellite de type VSAT (terminal à très petite ouverture) a également été installé. Il établit une communication continue, 24h/24h, entre la station et la Chine, fournissant des services de communication orale, écrite et de données. Les communications Iridium sont réservées aux urgences.
Science
Les programmes scientifiques menés à Zhongshan sont principalement opérés depuis la station ; ils comprennent météorologie, surveillance de la couche d'ozone, physique de la haute atmosphère, observations de l'activité aurorale, observations géomagnétiques (certaines en coopération avec le programme antarctique australien), observations gravimétriques, sismologie, traitement de l'imagerie satellitaire générée par le satellite en orbite polaire de la NOAA, chimie atmosphérique, télédétection, mesures GPS et physiologie humaine. Les travaux de recherche réalisés l'été à l'intérieur des terres comprennent les évaluations environnementales, le suivi de la neige et de la glace, des sols, de l'eau de mer, des eaux douces, des mousses, des lichens, de la faune et de la flore sauvage, la géologie, la glaciologie et les écosystèmes de la glace de mer. Des traversées ont également été entreprises à l'intérieur des terres en vue d'études géologiques, géodésiques, glaciologiques et sur les météorites.
4.6.2. Progress (Russie)
La station Progress est située sur le versant oriental de Broknes, à environ 1 km au sud de Zhongshan, au point 69° 21' 57” de latitude sud et 76° 20' 59” de longitude est. La station a été créée en 1988 sur un plateau situé à 300 mètres du littoral occidental de la baie Dålk. La station a été occupée de manière intermittente, fermée durant l'été 1993-1994, et rouverte durant l'été 1997-1998. Elle est utilisée depuis lors comme base de recherche permanente. La station a une capacité d'accueil de 100 personnes pendant l'été.
Infrastructure de la station
Le complexe de la station principale contient :
- un bâtiment de trois étages de bureaux et d'hébergement pouvant accueillir 50 personnes (25 personnes pendant l'hiver, lorsqu'une chambre individuelle est allouée à chaque personne), cinq laboratoires scientifiques (météorologique, océanographique sec et « humide », d'imagerie satellite, et d'études géophysiques et hydrobiologiques), de salles de séjour, un bureau de station, un centre d'information-radio, un service médical, une cuisine, un entrepôt alimentaire, une salle à manger/cantine, une salle de sport, un sauna, des cabines de douches et toilettes, et,
- un centre d'observation radio-électronique pour le suivi des orbites de la constellation de satellites du système de positionnement GLONASS et le suivi géodésique des mouvements tectoniques de la croûte terrestre par les systèmes satellites GPS et GLONASS, un pavillon géomagnétique, un radar pour le suivi de l'état de la glace côtière et des icebergs ainsi que pour le contrôle du trafic aérien des hélicoptères et des aéronefs volant à basse altitude.
La station a récemment été rénovée à l'intérieur des limites existantes de la station ; les bâtiments rénovés sont équipés de systèmes de traitement des déchets. Une fois achevé le programme de reconstruction, les vieux bâtiments et les vieilles installations seront démolis et enlevés de la zone du Traité sur l'Antarctique. Les routes existantes seront essentiellement utilisées pour accéder au site.
L'accès par véhicule se fait par la route principale depuis le plateau, et le réseau de routes reliant les principaux bâtiments de la station. La station Progress dispose de deux aires d'atterrissage pour hélicoptères, dont l'une est réservée à la livraison de carburants (voir section 4.5.3). L'autre hélisurface est équipée d'éclairage, d'aide à la navigation et de contrôle du trafic aérien.
Progress est en outre équipée d'un système de sécurité GPS permettant de suivre les déplacements du personnel et des véhicules dans un rayon de 100 km autour de la station, les affichant sur un cadran de la salle radio.
Electricité, livraison et stockage de carburant
La station présente un système d'alimentation électrique, composé d'une centrale diesel-électrique d'une capacité totale de 900 kW, d'un garage pour l'entretien et la réparation de jusqu'à huit transporteurs, d'une chaudière automatique pour le chauffage de la station fonctionnant aux carburants et lubrifiants usagés, d'un système de traitement des eaux usées contenant des distillateurs d'eau et des systèmes de purification et d'utilisation pour toutes les eaux usées que génèrent les différents équipements de la station, ainsi que des ateliers de réparation.
Les installations de stockage de carburant d'aviation et de diesel comportent quinze cuves à double paroi de 75 m3, un casier métallique pour le stockage des carburants et lubrifiants en barils, une hélisurface pour la livraison de carburants, ainsi qu'un pipeline de carburant relié à la centrale.
Alimentation en eau
L'eau de boisson est puisée dans un petit lac au nord-ouest de la station en été, et pendant l'hiver dans le lac Progress proche du plateau. Dans les deux cas, l'eau est transportée jusqu'à la station par citerne et stockée dans une grande cuve adjacente au bâtiment principal. Dans les années passées, de l'eau douce a également été obtenue par fusion de la glace de mer et de petits icebergs proches de la station. L'eau de lavage est produite grâce à une unité de dessalement par osmose inverse, qui utilise l'eau légèrement saumâtre du lac Stepped.
Gestion des déchets
Les déchets non combustibles de petite taille sont séparés et compactés pour leur retrait ultérieur. Les déchets combustibles et les déchets domestiques sont brûlés dans un incinérateur à haute température. Les eaux usées provenant du bâtiment principal sont traitées par une unité biologique et déversées dans la baie. Le bâtiment de la centrale électrique, de l'atelier et du garage est également équipé d'une unité de traitement des eaux usées. Les vieux bâtiments, plus petits, ne disposent pas d'unités de traitement des eaux usées ; les déchets humains sont stockés dans des fûts qui sont ensuite renvoyés en Russie.
Les déchets métalliques sont stockés sur la plage voisine de la station avant d'être renvoyés en Russie.
Véhicules
Progress est la principale base de transport pour le soutien aux traversées à l'intérieur des terres, notamment les traversées vers la station Vostok. Non moins de douze transporteurs "Kässbohrer Pisten Bully Polar 300” sont utilisés à cette fin.
D'autres types de véhicules sont aussi utilisés à proximité de la station pour la collecte de l'eau, le transfert du carburant et des déchets ainsi que pour acheminer le personnel et l'équipement jusqu'à la station Progress I et le plateau. Certains véhicules sont stationnés à Progress I, et certains véhicules de l'aérodrome sont stationnés dans un avant-poste au sud. Plusieurs gros véhicules non utilisés sont également entreposés à l'ouest de la zone principale de la station Progress.
Réapprovisionnement
Le réapprovisionnement est opéré grâce au RV Akademik Fedoro, pendant l'été (de décembre à mars). Les lourds chargements livrés par bateau sont transportés sur les glaces de formation rapide à Progress 4, une zone de débarquement, puis sont ensuite transportés à Progress. Les autres marchandises sont transférées par des hélicoptères Kamov Ka-32.
Communications
Les communications HF permettent de communiquer avec les autres stations russes. La VHF est utilisée par les aéronefs locaux, les navires et les opérations de terrain. Les systèmes INMARSAT B et C et Iridium permettent de contacter la Russie et, à l'occasion, les autres stations russes.
Science
La station Progress a principalement pour objet de servir de base de soutien aux opérations de recherches géologiques et glaciologiques menées à l'intérieur des terres. Des observations géomagnétiques, hydrologiques, météorologiques ainsi qu'un suivi de la glace de mer sont aussi réalisés.
4.6.3. Bharati (Inde)
Bharati est située entre le fjord Thala et la baie Quilty, à l'est de Stornes, à 69° 24.41' de latitude sud et 76° 11.72' de longitude est, à environ 35 m au-dessus du niveau de la mer. La station a été créée durant l'été 2012-2013 pour les besoins du programme permanent de recherche scientifique du programme Antarctique indien. Elle est accessible par bateau par la baie Quilty, mais ne dispose pas d'un accès direct vers l'intérieur des terres par véhicule pendant l'été. Pendant l'hiver, le plateau est accessible par des passages sur des glaces de formation rapide.
Infrastructure de la station
Bharati comprend un bâtiment polyvalent, un camp satellite et plusieurs modules containérisés de plus petite taille. Le bâtiment principal peut accueillir 47 personnes. Un réseau de routes relie les principaux bâtiments de la station. Une aire d'atterrissage bétonnée pour hélicoptères est située à l'ouest du bâtiment principal (voir la section 4.5.3).
Electricité, livraison et stockage de carburant
L'électricité est fournie par trois unités génératrices d'électricité et de chaleur combinées, alimentées au diesel, et installées dans le bâtiment principal. Le carburant pour ces unités provient d'un réservoir journalier jouxtant la centrale, qui à son tour extrait automatiquement du carburant du parc de carburants le long de pipelines résistants aux fuites, sur une distance de près de 300 m.
Le carburant Jet-A1 est acheminé annuellement du bateau au parc de carburants, via un tuyau de caoutchouc renforcé résistant aux fuites. Le parc de carburants contient 13 containers citernes à double-coque d'une capacité de 24 000 L chacun. Il est situé près du rivage à 69° 24.31' de latitude sud, 76° 11.84' de longitude est, et à une altitude de 20 m. Il est équipé de capteurs de fuites d'hydrocarbures et d'équipements de prévention.
La livraison de carburants aux unités génératrices d'électricité et de chaleur, et à l'hélisurface pour les hélicoptères et les véhicules se fait à travers un réseau de pipelines, et est contrôlée automatiquement par un système de gestion de bâtiment centralisé basé sur un micro-processeur. Bharati utilise du GPL pour la cuisine, grâce à des bouteilles de gaz de 10 à 14 kg.
Gestion de l'eau et des déchets
L'eau de mer est extraite de la baie de Quilty (côte orientale) à une profondeur d'environ 12 mètres, par des pompes submersibles, avant d'être acheminée vers le bâtiment principal via un réseau de pipelines isolés sur une distance d'environ 300 m. L'eau de mer est versée dans une centrale à osmose inverse. L'eau filtrée est ensuite re-minéralisée et utilisée pour la boisson, le lavage, etc.
Les eaux usées sont recyclées et utilisées pour les chasses d'eau. L'eau issue de la cuisine passe par des séparateurs d'huile, puis rejoint les eaux usées des toilettes. Ces eaux sont alors filtrées et traitées biologiquement. L'eau de qualité suffisante pour la baignade (selon les normes européennes) est rejetée dans la baie Quilty, environ 100 m en aval du point de captage d'eau. Tous les déchets liquides, y compris venant de la cuisine, passent à travers un séparateur d'huile et autres filtres. Les produits restants sont récupérés dans des fûts de 200 L.
Les déchets solides sont séparés entre biodégradables et non-biodégradables, puis stockés dans des fûts de 200 L, pour évacuation.
Logistique
Les véhicules à chenilles - Pisten Bullies et scooters de neige - servent au transport du personnel et des matériaux autour de la station. L'entretien des véhicules, des génératrices et autres équipements est fait dans l'atelier des véhicules. Les huiles usées sont récupérées et renvoyées en Inde.
Le réapprovisionnement intervient généralement une fois l'an, en été. Jusqu'à la mi-décembre, les chargements sont transportés à terre à l'aide de Pisten Bullies et de tracteurs sur les glaces de formation rapide. Après la fonte des glaces de formation rapide, les trajets se font à l'aide de barges à fond plat pour le transport de cargaisons.
Communications
Les communications HF permettent de communiquer avec les stations voisines. La VHF est utilisée par les aéronefs locaux, les navires et les opérations de terrain. Le système Iridium à interface ouverte offre une connectivité avec le reste du monde via la télécopie et le téléphone.
Science
Bien que la station soit devenue opérationnelle pour la première fois en mars 2012, les travaux scientifiques débutèrent en 2005. Ils comprennent les évaluations environnementales, le suivi de la glace et de la neige, des sols, de l'eau de mer, des eaux douces, des mousses, des lichens, de la faune et de la flore sauvage, la géologie, la glaciologie et les écosystèmes de la glace de mer. Des observations géomagnétiques et GPS ont commencé en 2007.
4.6.4. Law-Racovita-Negoita (Australie-Roumanie)
Law-Racovita-Negoita est située à l'extrémité sud du versant oriental de Broknes, à environ 1 km au sud de la station Progress et à 2 km au sud de la station Zhongshan, par 69° 23' 16” de latitude sud et 76° 22' 47” de longitude est. La base a été créée pendant l'été 1986-1987.
Infrastructure de la station
Law-Racovita-Negoita se compose d'un bâtiment polyvalent préfabriqué, de cinq cabanes en fibre de verre et d'un petit bloc sanitaire. Tous les déchets produits sont enlevés.
Electricité, livraison et stockage de carburant
L'alimentation électrique est assurée par une petite génératrice à essence qui n'est mise en route que pour charger les batteries, etc. Un petit panneau solaire monté sur le toit des cabanes permet de recharger les batteries des radios HF et VHF. On a recours au gaz pour cuisiner et chauffer le bâtiment principal.
Eau
En été, l'eau de boisson et de lavage provient généralement de la fusion de la neige recueillie sur un amoncellement proche. L'eau de boisson est également parfois collectée dans un petit lac adjacent à la section de route qui relie Law-Racovita-Negoita à la route principale entre la zone nord-est de Broknes et le plateau.
Logistique
Law-Racovita-Negoita peut être assistée par hélicoptère depuis Davis, des stations situées dans les environs immédiats et depuis les navires qui ravitaillent ces installations. Des quads sont parfois stationnés à Law-Racovita-Negoita. Ils sont utilisés sur des routes d'accès désignées en soutien des programmes scientifiques estivaux.
Communications
Law-Racovita-Negoita est équipée de radios HF et VHF.
Science
Les projets de recherche d'été portent sur l'histoire glaciaire de la zone, la géologie, la géomorphologie, l'hydrologie, la limnologie et la biologie ainsi que sur l'étude des impacts humains.
4.6.5. Piste d'atterrissage sur neige compactée et installations connexes (Russie)
Le site prévu pour la piste d'atterrissage se trouve à environ 5 km au sud de la station Progress ; il est orienté sud-ouest, nord-est, de 69° 25' 43” de latitude sud et 76° 20' 36” de longitude est, à 69° 26' 51” de latitude sud et 76° 17' 18” de longitude est ; l'accès se fait à partir du plateau libre de glace et par le début de la route de traverse vers l'intérieur des terres.
Une piste d'atterrissage sur neige compactée de 3000 m de long et 60 m de large convient aux aéronefs lourds à roues. Le complexe de piste contient des modules containers sur patins, à savoir une centrale électrique à diesel, une station de contrôle du trafic aérien (avec des équipements d'accès à internet, à la radio et à la météorologie), des installations permettant de loger six personnes ; et enfin, à l'extrémité, une station météorologique automatique.
4.6.6. Structures de moindre importance
Progress I (Russie) ‒ 69° 24' 02” S, 76° 24' 07” E
Installation placée sur la route reliant la station à l'aérodrome, Progress I accueillait 16 personnes en hiver en 1987 et 1988. Elle a été partiellement démantelée et enlevée en 1991-1992. Progress I sert aujourd'hui de lieu pour la formation des traversées à l'intérieur des terres. Un bâtiment en état demeure encore sur le site ; il est également utilisé pour entreposer les équipements et les fûts de carburant destinés à la construction de la piste russe. Des fourgons et des traîneaux chinois ainsi qu'un dépôt de fûts de carburant destiné aux véhicules de traverse sont entreposés dans le voisinage immédiat de la station. L'Australie garde également un dépôt de carburant d'aviation dans la zone, à 69° 23' 56” de latitude sud et 76° 24' 37” de longitude est. Une autre cabane russe et une aire de stockage des véhicules de construction de la piste sont situés sur l'affleurement rocheux le plus méridional, à l'ouest de la route jalonnée de piquets qui mène au plateau, environ 1 km après la station Progress I (69° 24' 43” de latitude sud et 76° 24' 35” de longitude est).
Progress II (Russie) ‒ 69° 23' 01” S, 76° 22' 26” E
Progress II est un refuge permettant les recherches océanographiques et hydrobiologiques saisonnières dans le fjord Nella.
Progress III (Russie) ‒ 69° 24' 25” S, 76° 24' 14” E
Progress III est un campement dédié aux recherches géophysiques dans l'atmosphère. Le camp est composé d'une piste d'atterrissage pour Antonov An-2 et de logements pour les membres d'équipage et les équipes d'aviation et de géophysique.
Progress IV (Russie) ‒ 69° 25' 27” S, 76° 08' 25” E
Progress IV est un site sur la lisière orientale de la ZSPA Stornes, utilisée pour le largage de cargaisons lourdes livrées depuis les navires sur les glaces de formation rapide. 11 existe une issue sur neige de ce site vers le plateau et l'aérodrome.
Site de suivi
Un site de suivi à long terme a été créé en 1990 à environ 250 mètres au nord-est de Law-Racovita-Negoita, afin de mesurer le dérasement de surface causé par l'abrasion éolienne et l'haloclastie. Le site est situé sur des gneiss jaunes exposés à forte granulométrie et se compose de 24 sites soumis à une micro-érosion et signalés par des cercles de peinture jaune. Le site ne doit pas être traversé à pied pour ne pas perturber les mesures de l'érosion naturelle. (L'utilisation de peinture ou d'autres moyens de marquage permanents doit être découragée, et il est préférable de procéder à des relevés GPS.)
Monuments
Un cairn de roches érigé le 8 février 1958 pour commémorer la première visite d'une expédition australienne de recherche antarctique aux collines Larsemann se trouve au point le plus élevé de l'île Knuckey (69' 23' 12” de latitude sud et 76' 3' 55” de longitude est), à environ 1,1 km au nord-ouest de Stomes. Sur le cairn, une note donne le nom des membres de cette expédition.
La tombe de Skurihin Andrei, un Russe membre d'une expédition décédé le 7 juillet 1998, se trouve sur la colline qui surplombe la côte nord de l'anse des phoques à 69' 22' 58” de latitude sud et 76' 23' 49” de longitude est. Le site comprend une pierre tombale et un coffret en acier ; il est entouré d'un rail métallique à faible hauteur.
Un mémorial au vice-président du service arctique et antarctique chinois se trouve sur le versant nord de la colline, à la pointe la plus au nord de la côte orientale de Broknes, au nord de Zhongshan. Le monument en ciment abrite une partie des cendres du vice-président.
Cache
Une très petite cache à nourriture est conservée dans un coffre en plastique au sommet du pic Blundell, sur Stornes (69' 6' 14” de latitude sud et 76' 6' 14” de longitude est), qui est le pic le plus élevé des collines Larsemann.
4.7. Emplacement d'autres zones protégées à proximité
La ZSPA n° 174 Stornes se situe à l'intérieur de la ZGSA. Un permis est nécessaire pour entrer dans la ZSPA et y réaliser des activités. Ce permis doit être délivré conformément au plan de gestion de la ZSPA.
La ZSPA n° 169 Baie Amanda (69' 15′ de latitude sud, 76' 49' 59.9” de longitude est) se trouve à 22 km au nord-est des collines Larsemann. De la même façon, un permis est nécessaire pour entrer dans la ZSPA et y réaliser des activités ; permis qui doit être délivré conformément au plan de gestion de la ZSPA.
5. Autres zones situées à l'intérieur de la zone
Toutes les activités entreprises à l'intérieur de la ZGSA seront conformes aux dispositions du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement et du Code de conduite environnemental annexé à ce plan de gestion. En outre, deux zones concourent à satisfaire les objectifs de gestion de la zone.
5.1. Aire des installations
La construction des bâtiments des stations et des infrastructures associées est à l'origine des principaux impacts qu'a subis l'environnement des collines Larsemann. Ces impacts sont cependant principalement limités à la zone des stations et aux routes d'accès qui les relient. Etant donné que les lacs sont reconnus comme étant la principale caractéristique écologique de la zone et qu'ils sont vulnérables aux impacts des activités humaines entreprises dans les limites de leur bassin versant, une gestion à l'échelle du bassin versant tout entier constitue le meilleur moyen de gérer les activités menées dans la ZGSA. Les stations sont assez bien regroupées à Broknes ; la plupart des infrastructures sont situées dans des bassins de drainage qui se déversent en mer.
Pour préserver cette situation, une aire réservée aux installations a été définie dans les limites de la ZGSA (carte B) ; elle couvre la majeure partie du versant oriental de Broknes. L'aire des installations est délimitée par le glacier Dålk à l'est, la mer au nord, la côte ou la limite occidentale des bassins versants concernés à l'ouest, et le plateau de glace, y compris la piste d'atterrissage et la route d'accès, au sud. Dans la ZGSA, les infrastructures seront généralement limitées aux zones déjà perturbées dans l'aire des installations. La construction de nouvelles infrastructures ailleurs peut être envisagée sous réserve d'une justification scientifique et/ou logistique adéquate.
5.2. Zone magnétiquement calme
Plusieurs magnétomètres sont utilisés à Zhongshan. Une zone circulaire de 80 mètres de rayon est définie autour des capteurs des magnétomètres à induction situés dans la ravine au nord de la station, à 69° 22' 12” de latitude sud et 76° 22' 8” de longitude est ; une autre zone d'un rayon de 80 mètres est définie autour du réseau de magnétomètres situé à l'ouest et des lacs d'approvisionnement en eau ; elle est centrée par 69° 22' 22” de latitude sud et 76° 21' 46” de longitude est. Tous les matériaux ferreux doivent être exclus de ces zones pour ne pas perturber les mesures du champ magnétique. Il faut également obtenir une autorisation avant d'entrer. L'Inde prévoie une zone magnétiquement calme à Grovnes.
6. Activités de gestion
Les communications entre les Parties, entre le personnel de terrain et entre le personnel de terrain et leurs bureaux nationaux sont nécessaires à la bonne mise en œuvre du plan de gestion de la ZGSA. Ainsi, les Parties conduisant des programmes de recherche dans la zone s'engagent à maintenir de bonnes communications au niveau de leurs programmes nationaux et sur le terrain. Des discussions annuelles visant à faire le point sur l'exécution du plan de gestion auront lieu en parallèle des réunions annuelles du Conseil des directeurs de programmes antarctiques nationaux.
Les chefs des stations concernées se réuniront également chaque année (si la logistique le permet) et resteront en contact verbal tout au long de l'année pour discuter des questions portant sur la gestion de la région des collines Larsemann.
6.1. Logistique et installations
- Toute nouvelle construction d'infrastructures et de pistes dans les zones libres de glace sera limitée à la portion du versant oriental de Broknes déjà perturbée par les activités humaines et délimitée par la zone des installations (voir la section 5.1) à moins qu'un endroit à l'extérieur de la zone ne soit justifié pour des raisons scientifiques et/ou logistiques appropriées. Cette restriction ne s'appliquera pas aux infrastructures qui seront installées pour garantir la sécurité des ouvriers sur le terrain.
- Une évaluation d'impact sur l'environnement sera réalisée conformément à l'article 8 du Protocole relatif à la protection de l'environnement avant de construire ou de modifier des structures. Les Parties qui proposeront de mener ces activités informeront les autres Parties conduisant des programmes de recherche dans la zone.
- L'utilisation conjointe d'infrastructures devra être favorisée plutôt que la construction de nouvelles installations.
- Les impacts potentiels des structures artificielles sur la vie sauvage et les valeurs esthétiques seront pris en considération et ramenés au minimum en limitant les nouvelles structures, dans la mesure du possible, aux zones déjà perturbées et en les construisant là où elles sont les moins visibles depuis les zones alentours. Des recherches pourront être nécessaires pour mieux évaluer les impacts avant d'entreprendre toute activité de construction.
- De nouvelles aires de stockage du carburant seront si possible entourées d'un mur de contention et implantées à l'extérieur des bassins versants. Le bien-fondé de la localisation actuelle des zones de stockage de carburant sera discuté avant la prochaine révision prévue du plan.
- Les routes empruntées par les véhicules dans des conditions non conformes aux objectifs de ce plan de gestion devront être fermées et la zone touchée devra si possible être remise en état.
- Il conviendra d'examiner les possibilités de coopération en matière de transfert de personnel, de vivres et de carburant.
- Les activités de gestion et d'évacuation des déchets seront conformes, au minimum, aux dispositions énoncées à l'annexe II du Protocole de Madrid.
- Les déchets et les équipements abandonnés seront enlevés de la zone du Traité sur l'Antarctique à la première occasion.
- Les Parties conduisant des programmes de recherche dans la zone élaboreront conjointement des plans d'intervention d'urgence en cas d'incident susceptible de porter atteinte à l'environnement.
- Tous les efforts devront être engagés pour collecter régulièrement et occasionnellement les déchets emportés par le vent.
- Tous les équipements présents sur le terrain devront être périodiquement examinés en vue de leur éventuel enlèvement ou de leur protection intérimaire contre les vents ou autres risques.
- La remise en état des sites abandonnés ou modifiés devra être envisagée et réalisée lorsque nécessaire.
6.2. Espèces introduites
Les Parties menant des activités dans les collines Larsemann devront :
- Eduquer le personnel, y compris les entrepreneurs, sur les risques potentiels posés à l'environnement à travers l'introduction d'espèces non indigènes.
- S'assurer que le personnel pénétrant dans la ZGSA porte des chaussures propres, par exemple, à travers les procédures de nettoyage de bottes (à accomplir de préférence avant son départ pour l'Antarctique) ou l'octroi de nouvelles chaussures.
- Eviter l'apport de sable non traité, de granulat et de gravier dans la ZGSA.
- Recueillir et incinérer ou retirer de la région tout sol ou toute matière biologique trouvés dans la cargaison.
- Retirer de la région ou maintenir au sein des bâtiments de la station tout sol non stérile ayant été introduit dans la ZGSA.
- Rappeler au personnel des programmes du protocole de Madrid l'obligation de n'apporter aucun sol non stérile en Antarctique, ni de cultiver des plantes ou d'en importer à des fins décoratives.
- Maintenir toute plante cultivée à des fins de consommation dans l'enceinte des bâtiments de la station.
- Favoriser l'incinération ou le rapatriement des déchets alimentaires.
- Empêcher les animaux sauvages d'accéder aux aliments et aux déchets alimentaires de la station.
- Développer des protocoles visant à éviter la contamination biologique, ou les contaminations croisées, des lacs de la zone, en particulier ceux situés en dehors des aires d'installations.
- Entreprendre la surveillance des espèces introduites.
- Partager des informations sur la découverte de toute espèce non indigène introduite lors d'opérations de programmes et persistante dans la Zone, afin d'obtenir des conseils scientifiques et logistiques, pour mettre en œuvre au besoin des actions d'éradication ou de confinement.
- Mettre conjointement en œuvre ces mesures lorsque nécessaire.
6.3. Perturbations de la faune et flore sauvages
- Toutes les activités prévues et engagées dans la zone devront tenir compte des distances à respecter par rapport aux espèces de faune et de flore.
6.4. Gestion des données
- Les Parties conduisant des programmes de recherche dans la zone élaboreront et développeront conjointement une base de données où seront consignées des métadonnées ainsi que toute information pertinente sur la gestion, afin de faciliter la planification et la coordination des activités. Ce partage de données inclura des informations géographiques, avec l'ajout de toponymes régionaux à la gazette administrative du SCAR (Composite Gazetteer of Antarctica).
- Des efforts seront engagés pour développer la connaissance des valeurs environnementales de la ZGSA et les impacts des activités humaines sur ces valeurs, et pour appliquer ces connaissances à la gestion de l'environnement de la ZGSA.
6.5. Science
- Les travaux de recherche scientifique seront coordonnés et menés en coopération chaque fois que possible.
6.6. Suivi
- Les Parties conduisant des programmes de recherche dans la zone entreprendront ensemble des activités pour évaluer l'efficacité de ce plan de gestion.
6.7. Monuments
- Les activités seront gérées de manière à préserver les monuments existants lorsque cela paraît souhaitable.
- Il est interdit d'ériger de nouveaux cairns ou monuments à l'extérieur de l'aire d'installations.
6.8. Echange d'informations
- Pour favoriser la coopération et la coordination des activités dans la ZGSA, éviter les répétitions inutiles et faciliter l'examen des impacts cumulés, les Parties opérant dans la zone devront :
- distribuer aux autres Parties des informations détaillées sur toute activité susceptible d'avoir une incidence sur l'exécution de ce plan de gestion (c'est-à-dire les propositions relatives à l'interruption ou au démarrage d'activités de recherche, les propositions de construction de nouvelles installations, les informations concernant les visites non gouvernementales, etc.) ; et,
- remettre des rapports au Comité pour la protection de l'environnement sur les évolutions notables de la mise en œuvre de ce plan de gestion.
- Les autres Parties envisageant de conduire des activités dans la région, y compris les groupements intergouvernementaux, devront en informer au moins l'une des Parties implantées dans la ZGSA afin de respecter l'esprit, les buts et les objectifs de ce plan de gestion.
Appendice 1 : Code de conduite environnementale
Ce Code de conduite a pour objet de fournir des lignes directrices générales visant à minimiser les impacts environnementaux dans les collines Larsemann, notamment les impacts résultant d'activités entreprises à distance des stations.
Principes généraux
- L'environnement antarctique est hautement vulnérable aux impacts des activités humaines et sa capacité de régénération naturelle est globalement moindre que celle des environnements des autres continents ; il conviendra d'en tenir compte lorsque des activités sont entreprises sur le terrain.
- Tout ce qui est amené sur le terrain doit en être enlevé. C'est notamment le cas des déchets humains et de tout corps étranger difficile à ramasser et à enlever. Les paquetages seront réduits au minimum avant de quitter la station.
- La collecte ou la perturbation de tout spécimen biologique ou géologique ou de tout artefact fait de la main de l'homme ne pourra intervenir qu'avec une autorisation préalable à cet effet et, si nécessaire, conformément aux conditions d'un permis.
- Les informations relatives aux activités de terrain (par exemple les sites d'échantillonnage, l'emplacement des camps, les dépôts, les déversements d'hydrocarbures, les repères, les équipements, etc.), y compris les coordonnées des programmes nationaux, devront être soigneusement enregistrées puis transférées à la base de données sur la gestion de la zone.
Déplacements
- Certaines communautés biologiques et formations géologiques sont particulièrement fragiles, même lorsqu'elles sont dissimulées sous la neige. Il faut être vigilant et les éviter lors des déplacements à l'intérieur de la zone.
- Les déplacements en véhicule et en hélicoptère doivent être limités au strict minimum afin de minimiser les émissions atmosphériques, la formation de pistes et les perturbations physiques de la surface terrestre, les impacts sur des communautés biologiques, les perturbations imposées aux espèces sauvages et les risques de déversements d'hydrocarbures. Le survol des lacs devrait être évité.
- L'utilisation des véhicules est limitée à la glace de mer, aux zones du plateau et aux routes libres de glace désignées. L'accès aux installations ne doit se faire qu'en empruntant les routes existantes.
- Prévoir et faire usage des véhicules en tenant compte des distances à respecter par rapport aux espèces de faune et de flore identifiées dans ce Code.
- Réapprovisionner totalement les véhicules autres équipements en carburant avant de quitter la station pour éviter d'avoir à se ravitailler sur le terrain.
- Il faut prévoir les activités afin d'éviter d'avoir à se ravitailler en carburant ou à vidanger l'huile par vent fort ou dans des zones où les déversements accidentels d'hydrocarbures aboutiraient dans les lacs, sur la végétation ou dans d'autres zones sensibles. Seuls des bidons équipés de pistolets ou de becs de distribution devront être utilisés.
- Lors des déplacements à pied, il convient d'utiliser chaque fois que possible les pistes existantes et les points de passage désignés.
- Il faut s'assurer d'éviter de créer de nouvelles pistes. S'il n'existe pas de piste, il convient d'emprunter la voie la plus directe tout en évitant les zones couvertes de végétation et les formations géologiques fragiles, telles que les éboulis, les sédiments, le lit des cours d'eau et les berges des lacs.
Espèces sauvages
- Il ne faut pas nourrir les animaux.
- Il convient de tenir compte des distances à respecter par rapport aux espèces de faune et de flore (se référer au tableau).
- Lors des déplacements à pied à proximité d'espèces sauvages, il convient de garder le silence, de se déplacer lentement et de rester proche du sol. Il faut s'écarter si les espèces montrent des signes de perturbation.
Distances à respecter en approchant à pied des espèces sauvages
ESPÈCES |
DISTANCE (MÈTRES) |
|
---|---|---|
Pétrels géants et albatros en phase de reproduction ou de nidification |
100 m |
|
Manchots empereurs (en colonie, regroupés, en phase de mue, avec des œufs ou des oisillons) |
50 m |
|
Toutes les autres espèces de manchots (en colonie, en phase de mue, avec des œufs ou des oisillons) |
30 m |
|
Prions, pétrels, labbes en nidation Phoques avec leurs petits ou bébés phoques isolés |
20 m |
|
Manchots et phoques adultes hors de la période de reproduction |
5 m |
Distances à respecter en approchant les espèces sauvages avec de petits véhicules (par exemple quads et motoneiges)
Toutes les espèces de faune et de flore |
150 m |
Distances à respecter en approchant les espèces sauvages avec des véhicules chenillés
Toutes les espèces de faune et de flore |
250 m |
Distances à respecter en approchant les espèces sauvages avec des aéronefs
Oiseaux |
Distance verticale |
Hélicoptères monomoteur |
|
2 500 pieds (environ 750 mètres) |
|
Hélicoptères bimoteur |
|
5 000 pieds (environ 1 500 mètres) |
|
Distance horizontale ½ mille nautique (environ 930 mètres) |
|
Phoques |
Distance verticale et horizontale |
Hélicoptères monomoteur |
|
2 500 pieds (environ 750 mètres) |
|
Hélicoptères bimoteur |
|
5 000 pieds (environ 1500 mètres) |
|
Avion bimoteur à voilure fixe |
|
2 500 pieds (environ 750 mètres) |
Camps
- Dans la mesure du possible, il faut utiliser les moyens d'hébergement existants.
- Les camps seront dressés sur des sites aussi éloignés que possible de la berge des lacs, des cours d'eau, des sites couverts de végétation et des espèces sauvages afin d'éviter toute contamination et/ou perturbation.
- Les vivres et les équipements doivent toujours être solidement arrimés pour éviter d'être dispersés par les animaux et emportés en cas de vents forts.
- Tous les déchets produits dans les camps devront être ramassés, y compris les déchets humains et les eaux ménagères, et ramenés à la station en vue de leur traitement et de leur évacuation.
- Des génératrices solaires ou éoliennes devront être utilisées dans la mesure du possible pour minimiser l'utilisation de carburant.
Travaux de terrain
- Tous les vêtements et équipements doivent être soigneusement nettoyés avant leur introduction en Antarctique et avant tout déplacement entre les sites d'échantillonnage afin d'éviter les risques de contamination, de contamination croisée, d'introduction et de propagation d'organismes exotiques.
- Il est interdit d'ériger des cairns, et l'utilisation d'autres objets pour marquer les sites devra être limitée au minimum. Ces repères devront être enlevés une fois les travaux achevés.
- Lorsque la collecte d'échantillons est autorisée, il convient de respecter la taille d'échantillon spécifiée au permis et de procéder à l'échantillonnage dans les endroits les moins visibles.
- Il faut utiliser une toile de protection pour les échantillonnages de sol et reboucher les trous pour éviter l'érosion éolienne et la dispersion de sédiments profonds.
- Les produits chimiques et les hydrocarbures doivent être manipulés avec grand soin ; on veillera à se munir des matériaux nécessaires pour récupérer et absorber les déversements accidentels.
- Il convient de limiter au minimum l'utilisation d'eau et de produits chimiques liquides susceptibles de contaminer la composition isotopique et chimique de la glace des lacs et des glaciers.
- Nettoyez scrupuleusement tous les équipements de prélèvements d'eau et de sédiments afin d'éviter les contaminations croisées entre les lacs.
- Pour éviter la contamination des lacs ou les effets toxiques sur Ies biotes de surface, il faut éviter de réintroduire dans le milieu naturel des volumes d'eau importants provenant de zones inférieures de la colonne d'eau. Les surplus d'eau ou de sédiments devront être ramenés à la station pour y être traités et évacués.
- Il faut sécuriser l'équipement d'échantillonnage et ne laisser dans la glace aucun objet susceptible d'entraîner une contamination ultérieure.
- Il est interdit de se laver, de nager ou de plonger dans les lacs. Ces activités risquent de contaminer la masse d'eau et de perturber physiquement la colonne d'eau, les délicates communautés microbiennes et les sédiments.
Remarque : les lignes directrices énoncées dans ce Code de conduite environnemental ne s'appliquent pas en cas d'urgence.
Appendice 2 : Coordonnées des programmes nationaux
Australie |
République populaire de Chine |
Division australienne de l'Antarctique (Australian Antarctic Division AAD) Channel Highway Kingston Tasmanie 7050 Australie |
Administration arctique et antarctique chinoise 1 Fuxingmenwai Street Beijing 100860 République populaire de Chine |
Téléphone : +61 03 6232 3209 Télécopie : +61 03 6232 3357 Courriel : Tony.Fleming@aad.gov.au Sandra.Potter@aad.gov.au |
Téléphone : +86 10 6803 6469 Télécopie : +86 10 6801 2776 Courriel : chinare@263.net.cn |
Inde |
Fédération de Russie |
Centre national pour la recherche antarctique et océanique Sada, Vasco-da-Gama Goa 403 804 Inde |
Expédition antarctique russe Institut russe de recherche scientifique pour l'Arctique et l'Antarctique 38 Bering Street 199397 St Petersbourg Russie |
Téléphone : +91 832 2525 501 Télécopie : +91 832 2525 502 +91 832 2520 877 Courriel : director@ncaor.org |
Téléphone : +7 812 337 3205 Télécopie : +7 812 337 3205 Courriel : lukin@aari.ru pom@aari.ru |
Appendice 3 : Bibliographie et ouvrages de référence sur les collines Larsemann
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Antony, R., Mahalinganathan, K., Krishnan, K.P. and Thamban, M. (2011). Microbial preference for different size classes of organic carbon: A study from Antarctic snow. Environmental Monitoring and Assessment DOI 10.1007/s10661-011-2391-1.
Antony, R., Mahalinganathan, K., Thamban, M. and Nair, S. (2011). Organic carbon in Antarctic snow: spatial trends and possible sources. Environmental Science and Technolagy 45(23): 9944-9950, DOI: 10.1021/es203512t.
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Appendice 4 : Cartes des collines Larsemann
Carte A. Topographie et caractéristiques physiques
Carte B. Aires de gestion et aires libres de glace
Carte C. Détail de la partie nord de Broknes
Carte D. Station Zhongshan
Carte B. Station Progress
Il est possible de se procurer des cartes détaillées de la région via le site Internet de l'Australian Antarctic
Data Centre à :
http://aadc-maps.aad.gov.au/aadc/mapcat/search_mapcat.cfm
(Références des cartes # 13130 et 13135)
Vous pouvez consulter l'image dans le fac-similé du
JOnº 0246 du 23/10/2015, texte nº 5
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