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Article AUTONOME (Décret n° 2015-1319 du 21 octobre 2015 portant publication de la mesure 14 (2014) Zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 1 (baie de l'Amirauté, île du Roi George) (ensemble une annexe), adoptée à Brasilia le 7 mai 2014 - Plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2015-1319 du 21 octobre 2015 portant publication de la mesure 14 (2014) Zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 1 (baie de l'Amirauté, île du Roi George) (ensemble une annexe), adoptée à Brasilia le 7 mai 2014 - Plan de gestion révisé (1))

ANNEXE
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE GÉRÉE SPÉCIALE DE L'ANTARCTIQUE NO 1
BAIE DE L'AMIRAUTÉ, ÎLE DU ROI GEORGE

Introduction

La baie de l'Amirauté se situe sur l'île du Roi George, îles Shetland du Sud, à environ 125 km de la pointe nord de la péninsule antarctique (Fig. 1). Sa désignation comme zone gérée spéciale de l'Antarctique (ZGSA) a pour but principal de protéger ses valeurs environnementales, historiques, scientifiques et esthétiques remarquables. C'est au XIXe siècle et au début du XXe que la baie de l'Amirauté a été visitée pour la première fois par des chasseurs de phoques et de baleines, et des vestiges de l'époque y sont encore présents. La zone se distingue par un magnifique panorama montagneux glaciaire, des caractéristiques géologiques variées, d'abondantes aires de reproduction d'oiseaux marins et de mammifères, des populations marines variées, et des habitats de plantes terrestres. Depuis près de quatre décennies, cinq pays mènent des recherches scientifiques coordonnées dans la baie de l'Amirauté. Les études consacrées aux manchots ont été réalisées sans interruption dans la zone depuis 1976 et sont, à cet égard, les plus longues jamais menées en Antarctique. La baie de l'Amirauté présente également l'une des séries historiques les plus longues de données météorologiques collectées pour la Péninsule antarctique, considérée comme l'une des zones de la planète les plus sensibles aux changements climatiques.
La zone inclut les environnements situés à l'intérieur de trois domaines définis dans les Analyses des domaines environnementaux pour l'Antarctique : l'Environnement A - Géologie du nord de la péninsule antarctique ; l'Environnement E - Péninsule antarctique, île Alexander et les principaux champs de glace ; et l'Environnement G - îles au large des côtes de la péninsule antarctique (Résolution 3 [2008]). Dans les régions de conservation biogéographiques de l'Antarctique (RCBA), la zone est classée RCBA 3 - Nord-ouest de la péninsule antarctique (Résolution 6 [2012]).
La zone, qui inclut les parties terrestres et marines comprises à l'intérieur du bassin hydrologique glaciaire de la baie de l'Amirauté, est considérée comme étant suffisamment grande pour que les valeurs décrites ci-dessous soient protégées de manière appropriée.
La baie de l'Amirauté est devenue un site d'activités humaines qui évoluent et se diversifient sans cesse, deviennent plus complexes et engendrent par conséquent une situation de gestion conflictuelle. Au cours des trente dernières années, de nouvelles stations y ont été installées, le nombre annuel de visiteurs a augmenté, passant de quelques centaines de personnes à plus de 3 000, et des activités de pêche au krill commerciale ont été menées dans la zone durant la saison 2009-2010. L'amélioration de la planification et de la coordination des activités existantes et à venir permettront d'éviter ou de réduire le risque d'interférence mutuelle et d'atténuer les impacts sur l'environnement, et fournira ainsi des méthodes plus efficaces pour la conservation des particularités très précieuses qui caractérisent la zone.
Cinq Parties consultatives (Brésil, Equateur, Etats-Unis d'Amérique, Pérou et Pologne) mènent des programmes de recherche dans la région. La Pologne et le Brésil y exploitent deux stations d'hivernage (Pologne : station Henryk Arctowski à la pointe Thomas ; Brésil : station antarctique Comandante Ferraz dans la péninsule Keller). Le Pérou et les Etats-Unis d'Amérique ont deux stations saisonnières (Pérou : station Machu Picchu à la pointe Crepin ; Etats-Unis d'Amérique : Campement Copacabana au sud de la pointe Llano). L'Equateur a un abri à la pointe Hennequin. Plusieurs petites installations amovibles et permanentes se trouvent à d'autres endroits.
La zone comprend une ZSPA (ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté, anciennement SISP n° 8) et un site et monument historique (n° 51 : Tombe de Puchalski) à la station Arctowski. Sept tombes dans la péninsule Keller font l'objet d'une protection spéciale.
Outre de nombreux scientifiques, du personnel de soutien et des expéditions de recherche, de plus en plus de touristes visitent la baie de l'Amirauté, principalement dans le cadre d'expéditions à bord de navires de croisière ou de yachts privés.
Un plan de gestion visant à désigner la baie de l'Amirauté et ses environs (ci-après nommés la " zone ") comme zone gérée spéciale de l'Antarctique (ZGSA) conformément à l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement (ci-après nommé le " protocole ") a été conjointement proposé par le Brésil et la Pologne, avec le concours de l'Equateur et du Pérou, et volontairement adopté par les PCTA à la XXe RCTA (Utrecht, 1996). En 2006, une version révisée du plan de gestion a été présentée et approuvée par le Comité pour la protection de l'environnement, qui a désigné la zone comme ZGSA n° 1 (mesure 2, IXe CPE - XXIXe RCTA, 2006, Edimbourg). Ce plan de gestion révisé a été préparé conformément au " Guide pour la préparation des plans de gestion des zones spécialement protégées en Antarctique " (Résolution 2, XIVe CPE - XXXIVe RCTA, 2011, Buenos Aires).

1. Description des valeurs à protéger
1(i.) Valeurs esthétiques

La baie de l'Amirauté présente des valeurs physiographiques et esthétiques fondamentales, étant l'un des exemples les plus typiques de baie/fjord dans les îles Shetland du Sud. Les zones libres de glace à l'intérieur de la baie ont été formées par de récentes plages de galets et de cailloux surélevées, des moraines récentes et subrécentes, des péninsules montagneuses, des îlots rocheux, des saillies et des nunataks. La topographie du terrain est fortement influencée par des processus marins côtier, nival et glaciaire. Avec les particularités géologiques de la zone, ces processus viennent renforcer la grande beauté du paysage.

1(ii.) Valeurs environnementales

La zone de la baie de l'Amirauté est représentative des écosystèmes terrestres, limnétiques, côtiers, proches du littoral, pélagiques et des fonds de fjords de l'île du Roi George. La flore est principalement composée de 300 espèces de lichens, d'environ 60 espèces de mousses et de nombreuses algues également, ainsi que de deux espèces de plantes vasculaires (Deschampsia antarctica et Colobanthus quitensis) (annexe A). Les associations végétales sont accompagnées d'une grande diversité de micro-organismes du sol. Vingt-quatre espèces d'oiseaux et six espèces de pinnipèdes ont été répertoriées dans la zone, mais seules quatorze espèces d'oiseaux et trois espèces de pinnipèdes s'y reproduisent (annexe C, Fig. 5 et 6). L'écosystème marin de la baie reflète en grande partie les conditions environnementales générales qui règnent dans les îles Shetland du Sud. La communauté benthique de la plateforme de la baie de l'Amirauté se distingue par la grande richesse des espèces qui s'y trouvent et la grande diversité de leurs assemblages. Des algues géantes (particulièrement Himantothallus sp.), associées à une faune très variée, sont présentes non loin de la zone côtière, entre 15 m et 30 m de profondeur, à plusieurs endroits de la baie (annexe B). Un site unique, le rocher Napier, situé à l'entrée de la baie, abrite une faune d'invertébrés benthiques particulièrement riche et grandement diversifiée. Les poissons sont représentés par quinze espèces de Nototheniidae.

1(iii.) Valeurs scientifiques

La baie de l'Amirauté présente un intérêt scientifique remarquable, en particulier pour la recherche biologique et géoscientifique. L'île du Roi George a été découverte en 1908, et a depuis été occasionnellement visitée par des chasseurs de baleines, des marins et des scientifiques. Des études géologiques plus importantes ont été menées par des scientifiques britanniques de la Base " G " sur la péninsule Keller, baie de l'Amirauté, entre 1948-1960. Plusieurs expéditions scientifiques ont également été menées plus tard. Par ailleurs, diverses activités scientifiques continues ont été entreprises dans la zone depuis les années 1970, avec le soutien de la station polonaise Henryk Arctowski, de la station brésilienne Comandante Ferraz et du Programme antarctique des Etats-Unis d'Amérique à la ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté. Des travaux de recherche ont eu lieu par intermittence durant les saisons estivales antarctiques à la station péruvienne Machu Picchu (pointe Crepin) et à l'abri équatorien (pointe Hennequin).
Les principaux sujets de recherche sur le terrain et en laboratoire aux stations polonaise et brésilienne sont la biologie marine et terrestre, y compris la physiologie et l'adaptation des poissons et du krill de l'Antarctique, la taxonomie et l'écologie de la faune benthique, les plantes vasculaires, les mousses et les lichens, l'écologie marine et terrestre, la migration et la dispersion des oiseaux ainsi que la microbiologie. Un projet de recherche de longue durée sur la biologie et la dynamique des populations d'oiseaux (principalement les manchots Pygoscelid et les grands labbes Catharacta) est mené par le Programme antarctique des Etats-Unis d'Amérique depuis 1976. Cette étude s'inscrit dans le cadre du Programme de contrôle de l'écosystème de la CCAMLR. Un programme de recherche visant à suivre l'herbe non indigène Poa annua à proximité de la station Arctowski dans la ZSPA n° 128 est mené depuis 1985. Le suivi à long terme des relevés de températures atmosphériques et de l'air entrepris par des chercheurs brésiliens montre une augmentation de la température moyenne de l'air de 1,1 °C entre 1956 et 2000. Cette augmentation des températures est liée à un recul des fronts glaciaires de 12 % au cours de la même période. Sur l'île du Roi George, le front des glaciers de vallée a reculé d'l km depuis 1956. Le recul des glaciers dans les parties extérieures et centrales de la baie de l'Amirauté dévoile de nouvelles zones côtières libres de glace, pouvant être utilisées comme sites de reproduction par certaines espèces de phoques. La surface des zones libres de glace a triplé au cours des 20 dernières années, créant ainsi des conditions propices au développement d'habitats et à la succession écologique. Des recherches phytosociologiques et la cartographie de la végétation dans les zones qui sont devenues libres de glace en raison du recul des glaciers sont en cours.
En raison de températures plus élevées, la durée de la glace de mer d'hiver dans la région diminue, ce qui a des répercussions sur les zones de frai et de croissance du krill (Euphausia superba). La diminution de la population de krill serait liée à l'augmentation de salpes (Salpa thompson). Ces changements parmi des espèces clés ont de sérieuses implications sur le réseau trophique de l'île du Roi George.
Au cours des 30 dernières années, le nombre de manchots a diminué dans la zone - les manchots adélie (Pygoscelis adeliac) et les manchots à jugulaire (Pygoscelis antarctica) ont connu une diminution totale d'environ 57 % et la population de manchots papou (Pygoscelis papua) a augmenté d'environ 64 % depuis la désignation de la ZGSA. Le nombre d'otaries à fourrure varie par cycles pluriannuels. Les populations d'éléphants de mer sont restées stables, tandis que les populations de phoques de Weddell et de phoques crabiers ont baissé.
D'autres études menées dans la zone concernent la géologie et la paléontologie, la glaciologie et la paléoclimatologie de la calotte glaciaire de l'île du Roi George ainsi que la sédimentation glaciomarine dans la baie de l'Amirauté. Des roches de l'île du Roi George datant du Paléogène et du Néogène témoignent d'une importante transition climatique et environnementale à l'échelle mondiale, où l'effet de serre a laissé place à une période glaciaire, qui a culminé lors du passage de l'Eocène à l'Oligocène. Les meilleures données relatives à la première glaciation du Cénozoïque dans l'hémisphère sud viennent des recherches stratigraphiques, lithologiques et paléontologiques menées sur l'île du Roi George, résumées dans une carte géologique réalisée par Birkenmajker en 2002. La base de ces formations rocheuses datant de l'Eocène constituent la roche-mère de la ZGSA n° 1 et se poursuit jusqu'au bout de l'île vers l'est avec des roches plus jeunes, témoignant de glaciations au cours de l'Oligocène et du Miocène.
Les valeurs scientifiques supplémentaires à relever d'un point de vue paysager, y compris les attributs géologiques et géomorphologiques, sont les suivantes :

- l'île présente des formes de relief dans des zones libres de glace, qui résultent de l'érosion proglaciaire et éolienne. Sous l'action de la mer, des formations de bandes de plage le long du littoral se sont développées, plusieurs d'entre elles s'élevant jusqu'à 20 m au-dessus du niveau de la mer du fait d'un ajustement isostatique survenu au cours de l'Holocène ;
- la présence de sites fossilifères datant de l'Eocène inférieur et moyen aux pointes Ulmann et Hennequin, à la péninsule Keller, à l'anse Ezcurra, le long de la zone côtière, derrière la station Arctowski, sur la moraine Blaszczyk et à la colline Read est d'une importance scientifique capitale. Du bois fossilisé d'Araucaria, de Nothofagus ainsi que des empreintes de feuilles de plantes supérieures et de ptéridophytes sont couramment observés et bien conservés ;
- des paléosols bien conservés datant d'époques qui remontent à 20 MA sont présents, leur formation témoignant de paléoclimats tempérés à subtropicaux, et revêtent une grande importance scientifique. Ces caractéristiques peuvent être observées à la pointe Plaza, à Copacabana et à la pointe Hennequin ;
- du pergélisol est généralement présent sur les versants nord à des altitudes supérieures à 30 m, et est absent ou sporadique en-dessous de ce niveau. La baie de l'Amirauté constitue une zone clé pour le suivi du pergélisol dans l'archipel des îles Shetland ainsi que pour sa représentativité des zones intérieures des baies bien protégées dans un climat maritime antarctique.

Un observatoire du magnétisme terrestre et sismologique était exploité de manière hivernale à la station Arctowski entre 1978 et 1994, et un programme de recherche visant à suivre la structure du champ électrique terrestre a été lancé à la station en 2013. Des études relatives à la chimie atmosphérique, au géomagnétisme, à l'ionosphère et à l'astrophysique sont menées à la station Ferraz depuis 1984. Une station météorologique a été exploitée à Arctowski entre 1977 et 2000, et une autre l'est depuis 1984 à la station Ferraz, ce qui permet de collecter des données fondamentales et d'appuyer les opérations logistiques. Des travaux de recherche sur les vents dans la couche supérieure de l'atmosphère ont été réalisés à la station Machu Picchu à l'aide d'un radar MST. Depuis 2006, un projet de recherche de longue durée sur le plancton marin, la biodiversité du macrobenthos et la qualité de l'environnement marin dans l'anse Mackellar est en cours. Une étude des anomalies liées à la réduction de la couche d'ozone a également été mise en place.
Les stations Arctowski et Ferraz ont toutes deux accueilli des scientifiques de nombreux pays (Allemagne, Amérique du Nord, Argentine, Belgique, Bulgarie, Chili, Espagne, Italie, Nouvelle-Zélande, Pays-Bas, Pérou, République tchèque, Russie, Ukraine, Uruguay et d'autres). Une longue tradition de coopération entre les scientifiques polonais et brésiliens existe en ce qui concerne la baie de l'Amirauté et les îles Shetland du Sud dans leur ensemble. Les deux pays ont collaboré lors de la dernière Année polaire internationale (2007-2008) dans le cadre du recensement de la vie marine en Antarctique, et ont rassemblé des données benthiques marines couvrant les 30 dernières années de manière exhaustive.
Une étude détaillée de l'état de l'environnement dans la zone est en cours à la station Ferraz depuis 2002, et inclut l'analyse d'une série de paramètres biotiques et abiotiques. Le Brésil a créé l'Institut national de science et technologie pour la recherche environnementale en Antarctique (INCT-APA, en portugais) en 2008, afin de garantir la continuité d'un programme de suivi et d'autres études environnementales. Une base de données environnementale et biologique a été établie pour appuyer les évaluations des tendances atmosphériques, océaniques et terrestres. Les résultats contribueront au suivi des activités humaines dans la zone ainsi qu'à la mise en œuvre de stratégies de gestion de l'environnement de la ZGSA.

1(iv.) Valeurs historiques

La présence de ports profonds abrités et de plages accessibles a permis le développement précoce d'activités dans la baie de l'Amirauté. La baie offrait une protection pour les navires dans la zone durant les périodes de chasse à la baleine et au phoque durant le XIXe siècle et le début du XXe, et des vestiges de cette époque existent encore aujourd'hui (par exemple, un vieux baleinier dans la péninsule Keller et une collection de harpons à baleine à la station Arctowski). Des ossements de baleine, patrimoine subsistant de cette époque, jonchent les plages et font partie du panorama.
La zone a été visitée par la deuxième expédition antarctique française " Pourquoi Pas ? " emmenée par le Dr J.B. Charcot (1908-10), ainsi que par D. Ferguson (1913-14), un géologue qui prit part à une expédition britannique de chasse à la baleine. Publiés entre 1910 et 1921, des rapports sur les minéraux et les roches collectés durant ces expéditions figurent au nombre des premières publications relatives aux sciences de la Terre consacrées à la baie de l'Amirauté et aux îles Shetland du Sud. Les célèbres voyages britanniques Discovery en 1934 et 1937 ont permis de collecter d'autres roches ainsi que des plantes et des animaux de la zone. Les résultats publiés entre 1948 et 1964 ont grandement contribué aux connaissances géologiques de la baie de l'Amirauté. L'Argentine a installé en 1948 une cabane-refuge dans la péninsule Keller (démantelée depuis) et les travaux menés en 1953 par des géologues argentins dans la baie de l'Amirauté ont essentiellement porté sur des plantes fossiles du Tertiaire.
La base britannique " G ", dans la péninsule Keller, a été installée en 1947 pour constituer un centre d'observations météorologiques et de recherche glaciologique et géologique dans la zone. Elle a été fermée en 1961 et démantelée ensuite.
Une petite cabane, Campo Bove, a été construite dans l'anse Ezcurra en 1957 par l'expédition italienne emmenée par Giacomo Bove. Elle a été démantelée en mars 1976.

1(v.) Valeurs pédagogiques et touristiques

La baie de l'Amirauté attire particulièrement les touristes en raison de son accessibilité, sa biodiversité et de la présence de stations scientifiques. Par conséquent, les sites d'intérêt écologique et les installations scientifiques de la zone sont fréquemment visités par des touristes et des participants à des expéditions non gouvernementales, qui ont donc l'occasion de se familiariser avec l'environnement et les activités scientifiques internationales en Antarctique.
Il est important de promouvoir activement la sensibilisation et l'éducation à la science antarctique dans les pays qui mènent des travaux de recherche scientifique dans la zone. Les manchots et le krill peuvent être facilement observés et sont considérés comme des espèces emblématiques de l'Antarctique. La prise d'images et de vidéos présente un fort potentiel pédagogique. La promotion et la simplification de l'intégration de la science antarctique à tous les niveaux d'études, et la sensibilisation du public et des médias à l'importance des études en Antarctique s'inscrivent dans la stratégie de conservation de l'Antarctique (voir la synthèse du plan stratégique 2011-2016 du SCAR, http://www.scar.org/treaty/atcmxxxiv/ATCM34_ip054_e.pdf). En outre, étant une région où les effets du changement climatique sont clairement visibles, la zone est considérée comme un laboratoire à ciel ouvert et permet de susciter l'intérêt et d'encourager la formation de chercheurs en début de carrière (Stratégie de renforcement des capacités, d'éducation et de formation du SCAR, Rapport n° 27, 2006).

2. Buts et objectifs

Le but du présent plan de gestion est de conserver et de protéger l'environnement unique et remarquable de la baie de l'Amirauté en gérant et en coordonnant les activités humaines dans la zone, afin d'assurer la protection à long terme de ses valeurs, d'éviter tout conflit d'intérêts et d'encourager la coopération.
Les objectifs spécifiques du plan de gestion de la zone sont les suivants :

- sauvegarder la recherche scientifique à long terme dans la zone tout en assurant la gestion de l'environnement ;
- protéger d'importantes particularités physiographiques ainsi que les valeurs biologiques, écologiques, scientifiques, historiques et esthétiques exceptionnelles de la zone ;
- gérer les conflits d'intérêts potentiels et réels entre différentes activités, y compris scientifiques, de logistique, touristiques ainsi que celles liées à la pêche commerciale ;
- concourir à la planification et à la coordination des activités humaines dans la zone ;
- veiller à ce que toutes les activités d'exploitation marine soient coordonnées avec les activités de recherche scientifique et autres qui se déroulent dans la zone, et qu'elles reposent sur une approche de précaution ;
- éviter ou limiter les risques d'interférence mutuelle et les impacts cumulatifs sur les milieux marins et terrestres ;
- améliorer le niveau d'assistance mutuelle et de coopération entre les Parties qui sont dans la zone ;
- encourager la communication et la coopération entre les utilisateurs de la zone en diffusant les informations relatives à la zone et les dispositions s'y appliquant ;
- limiter l'introduction potentielle d'espèces non indigènes lors des activités humaines et lors de la gestion de toute espèce non indigène déjà présente dans la zone ;
- gérer les visites dans la zone et sensibiliser les visiteurs à l'importance de ses valeurs écologiques et scientifiques.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes sont à mettre en œuvre afin de remplir les objectifs du présent plan de gestion :

- les Parties qui mènent des programmes de recherche dans la zone doivent constituer un groupe de gestion de la baie de l'Amirauté en vue de :
- réviser le fonctionnement et la mise en œuvre du plan de gestion ;
- assurer un suivi de la zone afin d'y évaluer les sources potentielles d'impacts sur l'environnement, y compris les impacts cumulatifs ;
- faire office de forum pour faciliter la communication entre ceux qui travaillent dans la zone ou la visitent, et afin de résoudre les conflits éventuels ;
- encourager la diffusion d'informations relatives au présent plan de gestion auprès de ceux qui travaillent dans la zone ou la visitent ;
- promouvoir et encourager la coordination des activités entre ceux qui travaillent dans la zone ou la visitent afin d'en protéger les valeurs importantes ;
- promouvoir et encourager la coopération entre les programmes antarctiques nationaux qui mènent des activités de suivi de l'environnement dans la zone afin de développer une évaluation environnementale conjointe de la zone ;
- tenir à jour un registre des activités menées dans la zone ;
- les Parties membres du groupe de gestion devront se consulter en vue de :
- désigner une personne chargée de coordonner la mise en œuvre du plan de gestion dans la zone (coordinateur de la ZGSA). La désignation a une durée de cinq ans et se fait par roulement. Les tâches du coordinateur de la ZGSA sont les suivantes : (i) Coordonner l'échange d'informations entre les Parties concernant les activités réalisées dans la ZGSA, et les analyser afin d'identifier les doublons et les non-conformités éventuels par rapport aux objectifs du présent plan de gestion. (ii) Informer les Parties et, le cas échéant, le Secrétariat de la CCAMLR, de tout incident qui pourrait avoir un impact sur l'environnement ou sur les activités de recherche dans la zone.
Les Parties membres du groupe de gestion doivent se réunir une fois par an ou lorsque c'est nécessaire pour discuter des questions relatives à la gestion de la zone. Les autres Parties et organisations actives dans la zone peuvent être invitées à participer aux discussions.
- les programmes nationaux antarctiques qui opèrent dans la zone ainsi que tous les autres visiteurs sont tenus de mener leurs activités en conformité avec le Code de conduite général joint au présent plan de gestion ;
- dans la mesure du possible, des bornes définissant les limites des zones protégées déjà existantes et d'autres zones présentant un intérêt écologique ou scientifique - identifiées au présent plan de gestion - et avertissant les visiteurs de la nature des zones doivent être installées et enlevées lorsqu'elles ne sont plus nécessaires ;
- les voyagistes et les autres organisations prévoyant des activités dans la zone doivent préalablement consulter les Programmes nationaux antarctiques y opérant afin de s'assurer que ces activités ne présentent aucun risque pour les valeurs importantes de la zone ;
- les Programmes nationaux qui mènent des recherches dans la zone doivent consulter les autres Parties qui y ont des installations et/ou des structures abandonnées afin d'évaluer leur réutilisation potentielle. Des plans de conservation doivent être élaborés dans le cas où une installation semble avoir une valeur historique. Si ce n'est pas le cas, des plans doivent être élaborés pour assurer un enlèvement conforme aux dispositions de l'annexe III au Protocole relatif à la protection de l'environnement sur l'élimination et la gestion des déchets ;
- les Parties exploitant des installations de façon saisonnière ou permanente dans la zone sont invitées à se consulter et, dans la mesure du possible, à coordonner leur plan d'urgence dans le cas de déversement d'hydrocarbure ou d'autres accidents éventuels, afin de mettre sur pied un plan multi-opérateurs englobant l'ensemble de la zone ;
- les Programmes nationaux antarctiques, les voyagistes et les autres organisations menant des activités dans la zone doivent chercher à limiter au maximum le risque d'introduction d'espèces non indigènes. Toute espèce non indigène présente dans la zone doit faire systématiquement l'objet d'un suivi, et des politiques relatives à son confinement et/ou à son éradication doivent être établies en priorité ;
- les Programmes antarctiques nationaux opérant dans la zone doivent s'assurer que leur personnel a été préalablement informé des dispositions du présent plan de gestion et, en particulier, du Code de conduite des visiteurs (annexe E) et des directives scientifiques et environnementales (annexe F) qui s'appliquent à la zone ;
- les voyagistes qui se rendent dans la zone doivent s'assurer que leur personnel, leur équipage et leurs passagers sont préalablement informés et conscients des dispositions du présent plan de gestion et du code de conduite des visiteurs (annexe E) ;
- des copies du présent plan de gestion et des documents complémentaires, tels que les cartes et les annexes, doivent être conservés dans les stations et les abris de la zone et doivent être mis à la disposition de toutes les personnes dans la zone ;
- des visites doivent être effectuées selon les besoins (au moins une fois tous les cinq ans) pour évaluer l'efficacité du plan de gestion et pour s'assurer que ses dispositions sont respectées.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes

Figure 1. - Emplacement de la ZGSA n° 1 sur l'île du Roi George, Péninsule antarctique.
Figure 2. - Zone gérée spéciale de l'Antarctique, baie de l'Amirauté - ZGSA n° 1.
Figure 3. - Emplacement des zones scientifiques.
Figure 4. - Zone de suivi permanent de l'environnement (INCT-APA, Brésil).
Figure 5. - Flore (zones colonisées) et oiseaux (sites de présence).
Figure 6. - Principaux sites de reproduction des oiseaux.
Figure 7. - Zone visiteurs - station Comandante Ferraz.
Figure 8. - Zone visiteurs - station Henryk Arctowski.
Figure 9. - Zones d'installations - station Machu Picchu.

6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel
Description générale

La baie de l'Amirauté est un vaste fjord, situé sur la côte sud de l'île du Roi George, la plus grande île de l'archipel des îles Shetland du Sud, au large de la côte nord-ouest de la Péninsule antarctique, dont elle est séparée par le détroit de Bransfield (Fig. 1). La baie se caractérise par une hétérogénéité des fonds marins extrêmement marquée. Elle est entourée de différents types de paysages, tels que des côtes peuplées de roqueries de manchots et de colonies de phoques, des vastes marges proglaciaires, des landes à lichens, des marécages, des prairies ou des terres de roches stériles. Une zone d'environ 360 km2 qui comprend la baie de l'Amirauté et la région environnante est désignée comme Zone gérée spéciale de l'Antarctique afin d'y gérer des activités humaines pour assurer la protection des valeurs scientifiques, environnementales, historiques et esthétiques de la zone.
ZGSA n° 1 : la baie de l'Amirauté, île du Roi George (62° 0l' 21” S - 62° 14' 09” S/58° 15' 05” O - 58° 41' 02” O) inclut les zones terrestres et marines situées immédiatement à l'intérieur du bassin hydrologique glaciaire de cette baie (figure 2). En outre, elle inclut la ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté, dont une partie se trouve à l'extérieur de l'aire du bassin hydrologique. Un site et monument historique, SMH n° 51 Tombe de Puchalski, se situe au sein de la zone.
La zone est délimitée par une ligne s'étendant du sud de la pointe Telefon (62° 14' 09,3” S, 58° 28' 00” O) au sommet La Tour (58° 28' 48” O, 62° 12' 55” S), puis jusqu'au pic Jardine (58° 29' 54” O, 62° 10' 03” S), tout en traversant la division glaciaire du champ de glace Warszawa. De là, elle suit cette division à l'ouest de l'anse Ezcurra, direction nord-est pour englober les anses Mackellar et Martel, puis vers le sud par l'aiguille Ternyck (62° 04' 52,6” S, 58° 15' 24,1” O) jusqu'au cap Syrezol (62° 11' 38,4” S, 58° 16' 29,6” O) sur la côte est de la baie de l'Amirauté. Les eaux de la baie de l'Amirauté et d'une petite partie du détroit de Bransfield, au nord d'une ligne droite s'étendant entre le cap Syrezol et la pointe Telefon, sont également incluses dans la ZGSA. Il n'existe pas de borne fixe de délimitation de la zone, mais des bornes délimitant la ZGSA seront placées aux points d'arrivée adéquats sur terre.
La superficie totale révisée de la ZGSA n° 1 est de 360 km2, dont 194 km2 sont recouverts de glace, notamment 138 km2 des eaux de la baie de l'Amirauté et 7 km2 du détroit de Bransfield (Admiralty Chart n° 6258, 1968, London ; Polish Chart Admiralty Bay, King George Island, 1 : 50,000, Battke, S, Warszawa, 1990 ; ZSPA n° 128 : Western Shore of Admiralty Bay, King George Island, 1 : 12 500, éd. Department of Antarctic Biology, Polish Academy of Sciences, Pudelko R., 2002 ; Brazilian Chart n° 25121, Baia do Almirantado, 1 : 40,000, 1984, Rio de Janeiro ; Braun et al. 2001a et b ; Arigony-Neto, 2001). Environ 90 % de la surface terrestre à l'intérieur de la ZGSA proposée sont recouverts de glace, les zones libres de glace représentant environ 37 km2.

Caractéristiques des sciences de la Terre

Le bassin hydrologique glaciaire est essentiellement formé par la principale calotte glaciaire de l'île du Roi George qui s'écoule du nord, de l'est et de l'ouest vers la cuvette de la baie de l'Amirauté. En amont de la baie, cette calotte se déverse dans trois anses : Ezcurra, Mackellar et Martel. Des glaciers émissaires fortement crevassés descendent vers la mer pour devenir des glaciers de marée ou des glaciers flottants.
La géomorphologie est dominée par un relief d'érosion et de dépôts glaciaires, de crêtes morainiques récentes et plus vieilles, de moraines de fonds plates, de vallées glaciaires rocheuses et de dépôts de sable, de galets et de cailloux formant des plages récentes et des terrasses marines surélevées. De rares assemblages de toundra ont déjà été décrits dans la zone côtière influencée par les oiseaux, les phoques et les embruns, ainsi que dans les écosystèmes intérieurs qui manquent de nutriments. Des unités pédologiques appropriées (issus de modèles taxonomiques diversifiés) ont été proposées pour cet écosystème. Cependant, aucune cartographie écologique de la zone n'a été menée jusqu'à présent. Des écosystèmes terrestres particulièrement riches et diversifiés se sont développés autour des roqueries de manchots. Les profils parentaux des sols ornithogéniques de l'Antarctique marin se sont formés à la suite de la phosphatisation, qui est un processus de formation du sol, et ont été observés sur plusieurs sites le long de la côte. Des affleurements de roches ignées d'andésite basaltique présents autour de la baie de l'Amirauté, où s'intercalent des plantes fossiles comprenant des dépôts sédimentaires, terrestres et localement glaciaires, témoignent de la formation de la cryosphère et de l'évolution cénozoïque d'un arc insulaire volcanique. Des séquences rocheuses volcaniques, pyroclastiques et sédimentaires datant de l'Eocène témoignent des changements environnementaux qui ont précédé la glaciation de l'Oligocène. Les premiers signes avant-coureurs d'un refroidissement ont été découverts dans de la tillite provenant de l'anse Harve (62° 10' 44.7” S, 58° 32' 00.6” O) et dateraient de la glaciation alpine de l'Eocène.

Climat

Le climat de la zone est typique de celui de l'Antarctique maritime. Etudié en s'appuyant sur la base de données collectées pendant plus de 25 ans à la station polonaise Arctowski et à la station brésilienne Comandante Ferraz, le microclimat local se caractérise par une température annuelle moyenne d'environ - 1,8 °C (- 2,1 ± 1,0 °C, déterminée à partir de données provenant de l'île de la Déception et mesurée à la base britannique " G " et aux stations Bellingshausen et Ferraz, de 1944 à 2010) et une vitesse annuelle moyenne du vent de l'ordre de 6,5 m s-1 (6,0 ± 1,2 m s-1, mesurée à la base " G " et aux stations Bellingshausen et Ferraz, de 1986 à 2010). Les précipitations annuelles moyennes atteignent 508,5 mm, le degré d'humidité est de 82 % et la pression atmosphérique de 991 hPa (991,6 ± 1,3 hPa, déterminés à partir de données provenant de l'île de la Déception, et mesurés à la base britannique " G " et aux stations Bellingshausen et Ferraz. de 1948 à 2010). La température annuelle moyenne des eaux de la baie de l'Amirauté varie entre - 1,8 ° et + 4 °C, ces eaux étant bien mélangées par les marées et fortement influencées par les courants en provenance de la partie occidentale du détroit de Bransfield. Actuellement, de nombreuses études indirectes menées sur les échantillons de sédiments prélevés dans la baie de l'Amirauté ont pour objectif de déterminer les fluctuations du climat dans le temps.

Habitat d'eau douce

La région de la ZGSA n° 1 ne comporte aucun lac important, bien que de nombreux petits étangs et ruisseaux soient présents. principalement sur les côtes sud et sud-ouest de la baie de l'Amirauté. Les ruisseaux contiennent des mousses ainsi que différentes algues et cyanobactéries. La faune d'eau douce, que l'on trouve dans les petits étangs, les bancs de mousse et les ruisseaux, est composée de protozoaires, de rotiferes, de nématodes, de tardigrades, de collemboles (Cryptopygus antarticus et Friesea grisea), et de seulement deux espèces de crustacés (Branchinecta gainii et Pseudoboeckella poppei).
Depuis peu, on porte une grande attention à la lagune qui se forme depuis 30 ans sur le devant du glacier Ecologie (62° 11' 00.0” S, 58° 28' 00.0” W) en recul. La lagune a permis le développement d'une grande variété d'environnements, allant du ruisseau d'eau douce de glacier aux eaux de mer. Plusieurs lagunes semblables se sont développées le long de la côte de la baie de l'Amirauté durant l'important recul des glaciers survenus lors de la dernière palynozone de l'Holocène supérieur.

Flore

Dans les zones libres de glace adjacentes de la baie de l'Amirauté, la répartition des communautés végétales est étroitement liée aux géoformes ainsi qu'à la présence d'oiseaux et de terre. Partout où les conditions édaphiques sont favorables, les mousses forment des bancs qui contiennent également des formations de lichens et de champignons. Les mycobiotes lichénisés se limitent aux fragments et affleurements rocheux, parfois associés aux colonies d'oiseaux. Les aires côtières sont les aires les plus abondamment couvertes, dont la flore se compose essentiellement de formations de tapis de mousses. A proximité de la station brésilienne Ferraz se trouvent deux de ces aires qui sont, l'une comme l'autre, d'une longueur de près de 300 m. La pointe Rennequin comporte également de vastes zones de tapis de mousses. Au fur et à mesure qu'on monte en altitude, on peut voir pousser des lichens crustacés et des mousses directement sur les roches prédominantes des affleurements rocheux alors visibles. Les algues vertes Prasiola crispa occupent des zones à fortes concentrations de nutriments, non loin des sites de reproduction d'oiseaux, et une vaste faune leur est associée. La liste des espèces figure aux annexes A et B.

Oiseaux

Quatorze espèces d'oiseaux se reproduisent à l'intérieur de la zone. Trois manchots Pygoscelis se reproduisant de manière sympatrique représentent 91 % du total et jusqu'à 95 % de la biomasse des communautés d'oiseaux en phase de reproduction. D'autres oiseaux de mer se reproduisent dans la zone. Le pétrel géant (Macronectes giganteus) ; le cormoran impérial (Phalacrocorax atriceps bransfieldensis) ; les labbes brun et antarctique (Stercorarius antarcticus, Stercorarius maccormicki and Catharacta chilensis) ; l'océanite de Wilson (Oceanites oceanicus) ; l'océanite à ventre noir (Fregeta tropica) ; le damier du cap (Daption capense) : le goéland dominicain (Larus dominicanus) ; la sterne couronnée (Sterna vittata) et le chionis blanc (Chionis albus). Les aires de la ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté, cap Vaureal, île Chabrier, île Shag et les environs, sont les lieux de reproduction aviaire les plus importants de la baie de l'Amirauté. Au cap Vaureal, on trouve 50 % de la population de pétrels géants de la zone, tandis qu'on trouve sur l'île Shag tous les nids de cormorans impériaux, qui partagent leur territoire avec les manchots à jugulaire (Pygoscelis antarcticus). La pointe Hennequin et la péninsule Keller sont les lieux de reproduction privilégiés des Stercorarius maccormicki, où l'on trouve 90 % des couples nicheurs. Pour les S. lonnbeigi, les régions qui présentent une forte concentration de manchots, comme la ZSPA n° 128, sont les plus importantes. Un couple nicheur hybride de C. chilensis et de Stercorarius maccormicki a été observé à la pointe Hennequin.
Deux espèces, auparavant classées comme étant sporadiques, sont devenues fréquentes : Aptenodytes patagonicus et Eudyptes chrysocome. L'A. patagonicus est observé chaque année à la station Arctowski et on l'a observé à deux reprises à la péninsule Keller. L'E. chrysocome est également observé chaque année depuis 2004 au rocher Chabrier et est toujours accompagné d'un spécimen d'Eudyptes chrysolophus. La liste des espèces figure à l'annexe C.

Mammifères

La zone accueille six espèces de pinnipèdes (annexe C). Le phoque crabier (Lobodon carcinophagus) est le mammifère que l'on aperçoit le plus fréquemment durant l'hiver. En été, ce sont les éléphants de mer (Mirounga leonina) et les otaries à fourrure (Arctocephalus gazelle) qui sont tes espèces les plus fréquentes et les plus nombreuses. Aux périodes pendant lesquelles les zones couvertes de glace diminuent, on peut observer de nombreux phoques crabiers dans la zone, particulièrement dans la région d'Ezcurra. Relativement rares autrefois, les otaries à fourrure ont vu leur nombre augmenter ces dernières années. Les éléphants de mer et les phoques de Weddell (Leptonychotes weddelli) se reproduisent dans la zone. On peut y voir des léopards de mer (Hydrurga leptonyx) tout au long de l'année, en nombre variable. Les phoques de Ross (Ommatophoca rassi) sont rarement observés dans la zone. La baleine à bosse (Megaptera novaeangliae) est le cétacé que l'on y voit le plus souvent durant l'été, bien que l'épaulard (Orcinus orca) et le petit rorqual (Balaenoptera bonaerensis) soient également observés parfois.

Ecologie marine

La fluctuation saisonnière de l'état de l'écosystème marin dépend du courant marin, des courants de marée et des changements biologiques saisonniers. Au cours des dernières années, on a constaté une floraison estivale inhabituellement précoce (dominée par les diatomées) survenue après la fonte de la banquise hivernale recouvrant la baie de l'Amirauté durant tout l'hiver (il s'agit d'une situation inhabituelle car la baie n'est généralement pas gelée en permanence durant l'hiver). Des études détaillées ont été menées sur l'environnement et le phytoplancton dans le cadre des projets internationaux de l'UE, CIicOPEN IPY et IMCOAST, et les résultats sont synchronisés pour toute la région.
Habituellement, les algues pluricellulaires, principalement les Heterokontophyta, les Chrophophyta et les Rhodophyta, caractérisent la communauté des petits fonds marins jusqu'à 50-60 m de profondeur. A l'exception de la patelle (Nacelle concinna), l'épifaune est pratiquement absente dans la zone de marnage. Le benthos vagile est abondant, avec une très grande variété et densité d'amphipodes. En deçà de 4 à 5 m, les substrats sont généralement sableux et dominés par des isopodes, en particulier par le genre Serolis. Les espèces vagiles, telles que Sterechinus, Neobuccinum et Parborlasia, deviennent dominantes à mesure qu'on descend en profondeur. Dans les eaux plus profondes, sur un substrat boueux et plus stable, les organismes sessiles comprennent des éponges, des anémones, le bivalve Laternula elliptica et des tuniciers, ainsi que des concentrations très denses d'échinodermes comme Amphioplus acutus, Ophionotus victoriac et Odontaster validus. Au nombre des invertébrés détritivores figurent Labidiaster annulatus, Gliptonotus antarcticus, Parborlasia corrugatus, Odontaster validus et Neobuccinum eatoni. Au total, près de 1 300 espèces benthiques ont été reconnues dans la baie de l'Amirauté, notamment des diatomées (157), des foraminifères (135), des macroalgues (55), des invertébrés (> 400 espèces) et des poissons démersaux (30). Les espèces trouvées dans la zone sont en grande partie les mêmes que celles observées sur des substrats similaires à d'autres endroits de la région, ce qui indique que la faune benthique de la Péninsule antarctique et des zones apparentées est homogène. Les poissons sont représentés par quinze Nototheniidae, principalement Notothenia rossii, N. neglecta, N. gibberifrons, N. coriiceps, Nototheniops nudifrons, Tremalodus newnesi, T borchgrewincki et Pleuragramma antarcticum, deux espèces de Channichthydae, des Hapagiferidae et des Zoarcidae. La liste des espèces figure aux Annexes B et D.

Activités humaines et impact

Depuis l'institution de la ZGSA, les activités humaines dans la zone se rapportent à des travaux de recherche scientifique, à des activités logistiques liées à la science, et au tourisme. La pêche au krill a récemment débuté dans la zone. Des navires appartenant aux Parties nationales ou affrétés par ces dernières apportent une assistance scientifique et logistique.
La base " G ", la première station permanente sur l'île du Roi George, a été construite par la Grande-Bretagne en 1947 dans la péninsule Keller. En 1948, une cabane-refuge a été installée par l'Argentine dans la même région. La base " G " a été fermée en 1961 puis démantelée, tout comme la cabane argentine. Au cours de l'été 1975-1976, une expédition italienne d'alpinistes a construit une petite cabane (campement Bove) sur les rives de l'anse Ezcurra dans la Vallée italienne. Le campement a été démantelé en mars 1976.
Durant ces dix dernières années, le nombre de navires de tourisme a fluctué de 13 à 25, et le nombre de touristes de 3 000 à 5 700 par été austral. Les touristes atterrissent généralement à la station Arctowski ou Ferraz pour visiter les installations, se balader le long de la côte, et parfois faire de courtes croisières en Zodiac. Au cours des 5 dernières années, des yachts privés ont commencé à visiter la baie de l'Amirauté (3-4 yachts par saison).
Une espèce non indigène d'herbe (Poa annua) a été recensée durant l'été 1985-1986 à la station Arctowski. Depuis lors, de petites populations ont été observées en plusieurs endroits autour de la station et, en 2008/2009, sur des moraines libres de glace du glacier Ecologie (emplacement approximatif 62° 10' 7” S, 58° 27' 54” O). En 2009/2010, une banque de graines du sol de Poa annua a été découverte près de la station Arctowski. La forte variabilité génétique présente dans la zone indique que plusieurs phénomènes d'immigration distincts d'origines différentes, notamment d'Europe et d'Amérique du Sud, ont eu lieu. En 2009, des propagules et du pollen de la joncacée non indigène Juncus bufonius ont été trouvés à un endroit situé au nord-ouest de la limite de la ZSPA n° 128. En 2007-2010, des recherches extensives (dans le cadre du projet international " Aliens in Antarctica ") ont été menées à la station Arctowski pour évaluer les chemins par lesquels les espèces non indigènes peuvent arriver à la station.
Toute forme de pêche de poissons est actuellement interdite dans la région de la Péninsule antarctique occidentale (sous-zone statistique de la CCAMLR n° 48.1) en vertu de la mesure de conservation 32-02 de la CCAMLR (CCAMLR 2012a). La pêche au krill a eu lieu au cours de la saison 2009-2010 dans la baie de l'Amirauté, le total des prises de krill déclaré pour cette période s'élevant à 11 500 tonnes (CCAMLR 2012b). En 2013, la CCAMLR a décidé que toute proposition visant à mener des activités de pêche commerciale à l'intérieur de la ZGSA devrait être soumise à l'examen de la CCAMLR et que les activités décrites dans cette proposition ne pourraient être menées qu'avec l'accord préalable de la CCAMLR (CCAMLR-XXXII, Hobart 2013, paragraphe 5.83).

6 (ii) Accès à la zone

L'accès à la zone se fait par navire ou par yacht, et plus rarement par hélicoptère. Les conditions d'accès spécifiques sont décrites dans la section 7(i).

6 (iii) Structures à l'intérieur de la zone

Actuellement, il y a dans la zone deux stations de recherche permanentes (la station Henryk Arctowski et la station Comandante Ferraz) exploitées en hiver, trois stations/installations de recherche saisonnières (la station Machu Picchu, le campement Copacabana et l'abri de la pointe Hennequin), et plusieurs structures mineures (des vestiges historiques, des abris d'urgence, des campements permanents).
(a) Principales structures permanentes et campements dans la zone (figure 2) :
Station Hemyk Arctowski (Pologne) : 62° 09'34 - S - 58° 28” 15” O.
La station a été construite en 1977 à la pointe Thomas, dans le but d'y mener des travaux de recherche scientifique et des opérations logistiques associées dans le cadre du Programme antarctique polonais. Depuis cette date, la station a toujours été une station d'hivernage. Elle comporte des dortoirs pour 14 personnes en hiver et jusqu'à 25 en été, des laboratoires biologiques, météorologiques et géophysiques, des entrepôts, un petit hôpital, des réservoirs de carburant à double paroi d'une capacité totale de plus de 1 000 tonnes, des hangars pour embarcations et véhicules terrestres, etc. La station est dotée de deux aires d'atterrissage pour hélicoptères.
Station Comandante Ferraz (Brésil) : 62° 05' 07” S - 58° 23' 32” O.
La station a été construite en 1984 sur la côte est de la péninsule Keller dans le but de réaliser des travaux de recherche scientifique et les opérations logistiques associées dans le cadre du Programme antarctique brésilien. Son exploitation hivernale a débuté en 1986. Durant l'été 2012, un accident a détruit 70 % de la station Ferraz. Actuellement, deux abris, quelques laboratoires isolés, 10 réservoirs de carburant (d'une capacité de 300 000 litres de diesel arctique), deux modules de collecte d'eau douce, et les modules d'urgence antarctique (MAE en portugais) visant à appuyer les opérations brésiliennes et la construction d'une nouvelle station sont disponibles. Les MAE sont composés de 38 modules (qui peuvent accueillir 60 personnes) et qui incluent un laboratoire, des dortoirs, un système de traitement des eaux usées, un système de stockage des déchets solides, des générateurs diesel, etc.
Station Machu Picchu (Pérou) : 62° 05' 30" S - 58° 28' 30" O.
La station a été construite en 1988 à la pointe Crepin, anse Mackellar. Actuellement, elle n'est exploitée que de manière saisonnière. Cette station se compose de huit modules en métal, comprenant deux dortoirs, une cuisine/salle à manger, un local pour le groupe électrogène, un laboratoire scientifique, une aire de gestion des déchets, un local d'urgence et un local technique. La station est dotée d'une aire d'atterrissage portable pour hélicoptères.
Campement Copacabana (Etats-Unis d'Amérique) : 62° 10' 45” S - 58° 26' 49” O.
Il s'agit d'une station d'été composée de trois cabanes en bois pouvant accueillir 4 à 6 personnes, située dans le sud de la pointe Llano. Elle est utilisée chaque été depuis sa construction en 1977 comme base terrestre pour le Programme de recherche sur les oiseaux marins (Etats-Unis d'Amérique), en étroite collaboration avec la station Arctowski.
Abri à la pointe Hennequin (Equateur) : 62° 07' 16” S - 58° 23' 42” O.
Cet abri a été construit en 1989 et est, depuis lors, utilisé de temps à autre pendant l'été. Il s'agit d'un point d'appui logistique très important pour les chercheurs qui mènent des activités dans cette région.
(b) Abris d'urgence dans la zone (Fig. 2) :

- trois abris d'urgence brésiliens (Abri I - 62° 05' 16” S, 58° 23' 43” O, Abri II - 62° 04' 24” S, 58° 25' 10” O, Abri Ipanema - 62° 05' 10” S, 58° 25' 3” O), et le module scientifique brésilien sur la péninsule Keller (62° 05' 28” S, 58° 24' 15” O) ;
- un abri polonais à la pointe Demay servant de campement durant l'été (62° 13' 2,9” S, 58° 26' 32,27” O) ;
- un abri polonais (cabane de type " Apple ") dans la Vallée italienne servant de campement durant l'été (62° 10' 32.3” S, 58° 0' 49.0” O).

(c) vestiges historiques dans la zone :

- SMH n° 51 : Tombe de Puchalski près de la station Arctowski (62° 13' S, 58° 28' O) (Fig. 2) ;
- vestiges de la cabane italienne Campo Bove dans la vallée italienne, anse Ezcurra (62° 10' 32.3” S, 58° 30' 49.0” O) ;
- vestiges d'un vieux baleinier à la station Ferraz, péninsule Keller (62° 05' 1.0” S, 58° 23' 30.0” O) ;
- squelette entier de baleine à la station Ferraz, péninsule Keller (62° 05' 1.0” S, 58° 23' 30.0” O) ;
- barils en bois datant de l'époque de la chasse à la baleine à la pointe Barrel (62° 10' 00.0” S, 58° 35' 00.0” O), anse Ezcurra ;
- une collection de harpons à baleine ramassés sur les rives de la baie de l'Amirauté et exposés à la station Arctowski ;
- un groupe de sept croix et tombes sur la péninsule Keller. Quatre de ces tombes sont des tombes britanniques avec des croix érigées à la mémoire de membres d'expéditions britanniques qui ont péri en mer et sur la glace. Trois croix ont été érigées en l'honneur de membres des forces armées brésiliennes décédés, deux d'entre elles rendant hommage aux militaires brésiliens morts dans l'incendie de la station Ferraz ;
- une croix en bois à la colline Flagstaff (62° 04' 52.8” S, 58° 24' 14.0” O) sur la péninsule Keller.

6 (iv) Zones d'accès restreint et gérées à l'intérieur de la zone

Trois types de zones de gestion (installations, scientifiques et visiteurs) sont désignés dans la zone.
a) Zones d'installations
Les zones d'installations sont désignées de façon à ce que les installations permanentes et serai-permanentes de la zone soient regroupées à des endroits définis afin de limiter l'impact humain sur les valeurs importantes de la zone. Les zones d'installations existantes dans la zone sont répertoriées à la section 6(iii) intitulée Structures à l'intérieur de la zone (Fig. 2).
La désignation de nouvelles zones d'installations doit être occasionnelle et répondre à des objectifs scientifiques et de logistique clairs. Dans la mesure du possible, les nouvelles installations doivent être érigées au sein des zones d'installations existantes. Les Parties opérant dans la zone sont invitées à partager leurs infrastructures.
b) Zones scientifiques
Les zones scientifiques sont établies pour protéger les valeurs scientifiques et écologiques importantes de la zone contre les perturbations humaines. Ces zones présentent un intérêt scientifique/écologique considérable puisqu'il s'agit de sites de reproduction et/ou de concentrations d'oiseaux et/ou de mammifères, d'aires d'alimentation pour les oiseaux et les mammifères marins, de sites au couvert végétal typique, et de divers habitats marins. Certaines de ces zones, comme le rocher Chabrier et le cap Vauréal, sur la rive orientale de la baie de l'Amirauté, présentent une grande pertinence car elles constituent le seul site de reproduction des cormorans impériaux, des manchots et des pétrels géants, à l'extérieur de la ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté.
Les activités dans toutes les zones doivent être menées avec grande précaution pour éviter ou limiter les perturbations des espèces sauvages, le piétinement de la végétation et l'interférence avec les travaux de recherche en cours.
Zones scientifiques désignées dans la zone (voir fig. 3, 5 et 6) :
A. - Lacs d'eau douce autour des stations Arctowski et Ferraz : exemple d'environnement d'eau douce ;
B. - Vallée italienne (2° 10' 32.3” S, 58° 30' 49.0” O) : concentration de phoques ;
C. - Ile Dufayel/anse Ezcurra (62° 09' 59.4” S, 58° 33' 29.5” O) : concentration de phoques ;
D. - Station Machu Picchu (62° 05' 30” S, 58° 28' 30” O) : sites de reproduction de sternes antarctiques et de labbes antarctiques ;
D. - Pointe Crepin (62° 05' 28.6” S, 58° 28' 09.5” O) : concentration de phoques et site de reproduction de Sterna vittata ;
E. - Zone nord-ouest de la station Ferraz : concentration de phoques ;
F. - Zone occidentale de la station Ferraz : concentration de phoques ;
G. - Zone côtière de l'abri n° 1 (Station Ferraz) à la pointe Plaza (pointe sud de la péninsule Keller, 62° 05' 27.4" S, 58° 24' 18.9" O) : concentration de phoques et de manchots, site de reproduction du Larus dominicanus ;
H. - Iapnema, côte sud-ouest de la péninsule Keller. emplacement approximatif (62° 05' S, 58° 26' O) : site de reproduction du Larus dominicanus, présence de bancs de végétation ;
I. - Zone côtière jusqu'à 7 m à l'intérieur des terres, nord de la colline de la base " G ", au-dessus de la station Ferraz : présence de bancs de végétation ;
J. - Colline des Croix sur le flanc nord de la station Ferraz, péninsule de Keller (62° 05' 07” S, 58° 23' 32” O) : concentrations de sternes ;
K. - Saillie Ullman (anse Martel) (62° 04' 39.4” S. 58° 20' 34.5” O) : concentration de phoques ;
L. - Pointe Hennequin (62° 07' 24.9” S, 58° 23' 52.3” O) : concentration de phoques et localisation de fossiles de plante ;
M. - Cap Vauréal (62° 10' 49” S, 58° 17' 19.5” O) - Rocher Chabrier (62° 11' 00” S, 58° 19' 00” O) : site de reproduction des manchots, des pétrels géants et des cormorans impériaux ;
N. - Eaux marines peu profondes jusqu'à 100 m face à : la ZSPA n° 128, anses Martel, Mackellar et Ezcurra ; Rocher Napier (62° 10' 00.9” S, 58° 26' 22.7” O) et anse Monsimet (62° 10' 49.2” S, 58° 33' 07.8” O) : communautés benthiques variées, expériences scientifiques et concentrations de diverses espèces de poissons adultes et juvéniles ;
P. - Zone située entre la station Arctowski et la ZSPA n° 128 : présence de bancs de végétation ;
R. - Zone côtière de l'abri n° 2 (côte sud-ouest de la péninsule Keller, emplacement approximatif 62° 04' 20.0” S, 58° 25' 30.0” O) au sud-est du glacier Domeyco (62° 04' 00.0” S, 58° 25' 00.0” O) : site de reproduction le plus important de Larus dominicanus de la péninsule Keller, concentration de Sterna vittata, présence de bancs de végétation ;
S. - Suivi environnemental à long terme (voir Fig. 4) - Programme de suivi brésilien opérationnel depuis 2002, recourant à de l'équipement d'échantillonnage à distance (petit carottier à boîte), aux véhicules marins téléopérés (ROV) pour l'imagerie et à la plongée sous-marine. Les stations d'échantillonnage ont été sélectionnées en prenant en compte la zone d'impact potentiel de la station Ferraz et trois ou quatre autres stations de référence. Coordonnées approximatives :
62° 05' 03.78” S, 58° 23' 12.18” O (profondeur 20-30 m) ;
62° 05' 59.94” S, 58° 23' 34.93” O (profondeur 20-30 m) ;
62° 05' 09.00” S, 58° 20' 59.20” O (profondeur 20-30 m) ;
62° 04' 26.00” S, 58° 25' 24.70” O (profondeur 20-30 m) ;
62° 05' 44.76” S, 58° 21' 48.52” O (profondeur 100 m) ;
62' 06' 03.99” S, 58° 25' 92.33” O (profondeur 100 m) ;
62° 06' 63.11” S, 58° 27' 11.33” O (profondeur 100 m) ;
62° 06' 74.74” S, 58° 26' 21.06” O (profondeur 300 m) ;
62° 07' 69.40” S, 58° 24' 62.52” O) (profondeur 300 m) ;
62° 08' 87.72” S, 58° 23' 30.66” O (profondeur 300 m) ;
62° 09' 53.22” S, 58° 24' 27.68” O (profondeur 500 m) ;
62° 10' 15.76” S, 58° 23' 03.80” O (profondeur 500 m) ;
62° 10' 74.74” S, 58° 23' 20.08” O (profondeur 500 m).
Des lignes directrices spécifiques relatives à la conduite à adopter dans les zones scientifiques sont présentées à l'annexe F (directives scientifiques et environnementales).
c) Zones visiteurs
Les zones visiteurs sont désignées pour gérer les activités des touristes, des expéditions non gouvernementales et des scientifiques et du personnel des Programmes antarctiques nationaux lorsqu'ils mènent des visites à titre récréatif dans la zone.
Les itinéraires existants à proximité des stations Arctowski et Ferraz réservés aux visiteurs sont présentés aux figures 7 et 8. Ces itinéraires permettent d'observer la faune et les installations des stations tout en limitant les perturbations pour les activités de la station et l'environnement, et en évitant toute dégradation des habitats. A l'avenir, des itinéraires réservés aux touristes pourraient être établis à la station Macchu Picchu et au campement Ecuador.
La visite des stations Arctowski et Ferraz est possible avec l'accord préalable du chef de station compétent.
Concernant les visites des modules de laboratoire isolés, des abris et de la zone située derrière la station Ferraz : elles doivent se faire par petits groupes et en compagnie d'un membre du personnel de la station.
Des lignes directrices spécifiques relatives à la conduite à adopter dans les zones visiteurs sont présentées à l'annexe E (Code de conduite des visiteurs).

6 (v) Emplacement d'autres zones protégées dans la zone

Les zones ci-après sont actuellement désignées au sein de la ZGSA proposée :
ZSPA n° 128 (rive occidentale de la baie de l'Amirauté) : 62° 09' 46” S - 62° 14' 10” S - 58° 25' 15” O - 58° 29' 58” O.
C'est dans cette zone que le Programme antarctique des Etats-Unis d'Amérique a mené des études à long terme sur la biologie aviaire et que l'Académie des sciences polonaise a mené des recherches biologiques intensives. Elle figure entièrement au sein de la ZGSA n° 1. Une partie de la limite occidentale de la zone (de la pointe Telefon au champ de glace Warszawa - 62° 12' S, 58° 29' O) est commune à la ZSPA n° 128.
Site historique n° 51, à la station Arctowski : 62° 10' S - 58° 28' O :
Il s'agit de la tombe de Wlodzimierz Puchalski, un photographe et producteur de films documentaires sur la nature, décédé le 19 janvier 1979. Une croix de bronze est établie sur une colline au sud de la station Arctowski, près du dernier endroit où travaillait le photographe. La croix est en fait une sculpture monumentale, ornée d'images artistiques de la faune perçue par l'objectif d'un appareil photo. Sa réalisation revient au célèbre artiste Bronislaw Chromy, un ami proche de Wlodzimierz Puchalski.

6 (vi) Emplacement d'autres zones protégées dans la zone ou à proximité

La ZSPA n° 125, Péninsule Fildes, île du Roi George (du 25 mai) et la ZSPA n° 150 île Ardley, baie Maxwell, île du Roi George (du 25 mai) se situent à environ 27 km à l'ouest de la zone.
La ZSPA n° 132, péninsule Potter, île du Roi George (du 25 mai) se trouve à environ 15 km à l'ouest de la zone.
La ZSPA n° 151, croupe du Lion, île du Roi George, se trouve à environ 20 km à l'est de la zone (voir Fig. 1).

7. Code de conduite général

Le Code de conduite général est un outil proposé pour gérer les activités dans la zone et pour indiquer la marche à suivre dans le cadre des opérations logistiques et de recherche en cours et à venir menées par les Parties, les voyagistes et les autres organisations opérant dans la zone. Un Code de conduite des visiteurs et des Directives scientifiques et environnementales figurent aux Annexes E et F.

7 (i) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur et au-dessus de celle-ci

L'accès à la zone se fait par navire ou par yacht, et plus rarement par hélicoptère. Il n'y a pas d'aire d'atterrissage pour les aéronefs à voilure fixe dans la zone.
• Aucune restriction relative au passage des navires dans la zone n'est d'application, mais le mouillage ne peut se faire dans les parties des Zones scientifiques ou dans les zones de suivi environnemental (Fig. 3 et 4). Si le mouillage à proximité de la station Ferraz est indispensable, il doit se faire face à la station au 62° 05,111 S, 58° 22,565 S (profondeur 50-60 m) ou entre la pointe Botany et la saillie Ullman au 62° 05,735 S, 58° 20,968 O (emplacement approximatif).
• Aucune restriction concernant le débarquement de petites embarcations sur les plages situées en dehors de la ZSPA n° 128 n'est d'application. Durant les débarquements, il faut veiller à ne pas perturber les oiseaux et les phoques. Il convient de faire preuve d'une extrême prudence lors des tentatives d'atterrissage dans les zones où des roches immergées sont présentes. Les sites d'atterrissage recommandés pour les personnes visitant les stations de la baie de l'Amirauté sont répertoriés à la Fig. 3.
• Les opérations de survol par des aéronefs à voilure fixe et les hélicoptères doivent impérativement se conformer aux " Lignes directrices pour les aéronefs à proximité des concentrations d'oiseaux " figurant à la Résolution 2 (2004). Le survol des colonies fauniques doit être évité dans toute la zone. Des restrictions de survol spécifiques sont d'application dans la ZSPA n° 128 et sont indiquées au présent plan de gestion.
• Les sites d'atterrissage d'hélicoptères sont les suivants : station Arctowski (62° 09' 34” S, 58° 28' 15” W), station Ferraz (62° 05' 07” S, 58° 23' 32” W), station Machu Picchu (62° 05' 30” S, 58° 28' 30” W). L'atterrissage au campement Copacabana, qui se trouve au sein de la ZSPA n° 128, est interdit sauf en cas d'urgence.
• Sauf en cas d'urgence ou durant les inspections effectuées en vertu de l'article VII du Traité sur l'Antarctique, les hélicoptères assurant le transport de scientifiques et de visiteurs à destination et en provenance des stations Arctowski, Ferraz et Machu Picchu ainsi que du campement Ecuador doivent notifier bien à l'avance l'heure prévue de leur arrivée au chef de station/campement concerné. Ils doivent atterrir uniquement sur les aires d'atterrissage d'hélicoptères indiquées à chacune des stations. Il n'y a pas d'installation de ravitaillement en carburant aux stations.
• Les déplacements sur terre à l'intérieur de la zone doivent de préférence se faire à pied, mais des véhicules terrestres peuvent être utilisés à des fins scientifiques ou logistiques dans certaines zones d'installations (Station Arctowski - de la pointe Thomas à la pointe Shag, station Ferraz - de l'enceinte principale de la station aux abris de la péninsule Keller, et aux laboratoires modulaires isolés situés autour de l'enceinte principale, station Machu Picchu - dans l'enceinte principale de la station).
• Des motoneiges peuvent être utilisées à des fins scientifiques ou logistiques dans les parties glacées de la zone, et dans toute la zone durant l'hiver.
• L'utilisation de véhicules terrestres est réglementée par les chefs de stations, et doit se faire en veillant à perturber le moins possible la faune, le sol et les zones de végétation. Il faut utiliser, dans la mesure du possible, les sentiers déjà existants.
• Dans la mesure du possible, les déplacements à l'intérieur des Zones scientifiques sont réservés aux seules personnes menant des activités de recherche scientifique ou de soutien logistique essentiel. Tous les déplacements doivent s'effectuer avec prudence pour réduire au minimum les perturbations causées aux animaux, aux sols et aux aires de végétation.
• Les touristes et les autres visiteurs se déplaçant à l'intérieur des zones visiteurs des stations Arctowski et Ferraz doivent, dans la mesure du possible, emprunter les itinéraires indiqués aux figures 7 et 8. Ces itinéraires permettent d'observer la faune et la flore, tout en limitant les impacts sur l'environnement.
• Des lignes directrices spécifiques visant à réglementer l'accès aux Zones scientifiques et les déplacements à l'intérieur de celles-ci figurent à l'Annexe F. Des lignes directrices réglementant l'accès à la ZSPA n° 128 et les déplacements à l'intérieur de celle-ci figurent au présent plan de gestion.

7 (ii) Activités pouvant être menées dans la zone qui ne porteront pas atteinte aux valeurs de la zone et qui sont compatibles avec le Code de conduite

• Les recherches scientifiques ou le soutien logistique aux recherches scientifiques qui ne mettront pas en péril les valeurs de la zone.
• Les visites touristiques ou les expéditions privées compatibles avec les dispositions du présent plan de gestion, les Directives scientifiques et environnementales et le Code de conduite des visiteurs.
• Les activités de gestion, y compris l'entretien ou l'enlèvement d'installations et le suivi de la mise en œuvre du présent plan de gestion.
• Activités audiovisuelles, artistiques, pédagogiques ou toute autre visite officielle au titre des programmes nationaux.
• L'exploitation commerciale de la faune et de la flore marine, qui doit se faire en coordination avec les activités de recherche et autres qui sont en cours, et qui pourrait donner lieu à l'élaboration d'un plan et de lignes directrices visant à garantir que les activités d'exploitation ne présentent aucun risque significatif pour les autres valeurs importantes de la zone.
Toutes les activités dans la zone doivent être menées de manière à limiter les impacts sur l'environnement. Les lignes directrices spécifiques relatives à la façon de mener des activités dans la zone, y compris dans les zones scientifiques, figurent aux Annexes E et F, et dans le plan de gestion de la ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté.

7 (iii) Installation, modification ou enlèvement de structures

L'installation de nouvelles stations/nouveaux abris et leurs modifications, ou l'enlèvement d'installations déjà existantes ou d'autres installations dans la zone ne doivent se faire qu'après consultation avec les Parties qui mènent des programmes de recherche dans la zone, et ce en conformité avec les dispositions de l'Article 8 et de l'Annexe 1 du Protocole relatif à la protection de l'environnement et du présent plan de gestion, d'une manière qui ne porte pas atteinte aux valeurs de la zone. Les installations existantes et les sites d'installations doivent être réutilisés autant que faire se peut, et le partage des installations entre les Programmes antarctiques nationaux est encouragé.
Dans la mesure du possible, aucune structure permanente ou semi-permanente ne doit être érigée en dehors des Zones d'installations, à moins qu'elle ne soit petite et ne présente aucun danger significatif pour les valeurs significatives de la zone.
Le matériel scientifique installé dans la zone doit être clairement identifié par pays, nom du chercheur principal, coordonnées des personnes à contacter et date d'installation. Ces objets ne doivent pas contenir d'organisme, de propagule (par ex. semence, œuf) ou de terre non stérilisée et doivent être formés de matériaux résistants aux conditions environnementales et présentant un risque minimal de contamination ou de dommage pour les valeurs de la zone. Tout le matériel et tous les matériaux associés doivent être enlevés lorsqu'ils ne sont plus utilisés.
Avant la construction de nouvelles installations dans la zone, les Programmes antarctiques nationaux doivent échanger des informations par le biais du coordinateur de la ZGSA dans le but de partager les installations déjà existantes et d'ainsi limiter l'établissement de nouvelles structures.

7 (iv) Emplacement des camps

Les campements doivent être installés aussi loin que possible sur des sites ne comportant aucune végétation, tels que les champs de cendres arides, les versants ou les plages, ou encore sur une épaisse couche de neige ou de glace lorsque les conditions le permettent, et doivent également éviter les sites de reproduction et de concentration des mammifères et des oiseaux. Les sites antérieurement occupés doivent être réutilisés, si possible.
L'emplacement des campements doit être enregistré et l'échange d'informations doit se faire par le biais du coordinateur de la ZGSA.

7 (v) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux ou perturbations nuisibles à la faune et la flore

Toute capture ou perturbation nuisible à la faune et la flore indigènes est interdite, sauf avec un permis délivré conformément aux dispositions de l'Article 3 de l'Annexe V au Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Dans le cas de captures ou de perturbations nuisibles d'animaux, le Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique doit être utilisé comme norme minimale.
La capture d'organismes marins à des fins scientifiques doit être limitée au minimum strictement nécessaire pour atteindre l'objectif de la recherche. Les méthodes invasives telles que le dragage, l'accaparement, le chalutage, etc., doivent être utilisées de manière modérée et avec grande précaution.
Les opérations sismiques doivent être évitées, en particulier si elles impliquent l'utilisation d'explosifs. L'échantillonnage géologique des sédiments des fonds marins, en particulier dans les eaux peu profondes, doit être effectué avec le plus grand soin de manière à limiter les impacts négatifs sur l'environnement ou l'interférence avec d'autres travaux de recherche scientifique sur l'écologie benthique en cours.
Les coordonnées des sites sur lesquels sont utilisées des méthodes invasives doivent être enregistrées, et l'échange d'informations doit se faire par le biais du coordinateur de la ZGSA.
L'exploitation de la faune et de la flore marines doit être effectuée conformément aux dispositions du présent plan de gestion et en tenant dûment compte des valeurs scientifiques et environnementales importantes de la zone. Toute personne prévoyant de mener des activités d'exploitation commerciale des ressources marines dans la zone doit d'abord soumettre sa proposition à la CCAMLR. Les activités décrites dans la proposition ne peuvent être entreprises qu'avec l'approbation préalable de la CCAMLR.

7 (vi) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone

Toutes les activités dans la zone doivent être préparées de manière à éviter l'introduction d'espèces non indigènes ou leur transfert entre les différents sites de l'Antarctique.
Aucun animal, aucune matière végétale et aucun microorganisme vivant ne doit être délibérément introduit dans la zone, sauf sur délivrance d'un permis conforme à l'Annexe II au Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Le manuel sur les espèces non indigènes (Résolution 6, 20I1) doit être employé afin de limiter les risques d'introductions accidentelles.
Les Programmes antarctiques nationaux, les voyagistes et les organisations opérant dans la zone doivent informer tous les visiteurs (scientifiques, personnel des stations, équipage des navires, membres des tour-opérateurs, touristes, etc.) des risques liés à l'introduction accidentelle d'espèces non indigènes et des méthodes utilisées pour réduire la probabilité de ce type d'introduction.
Les Programmes antarctiques nationaux, les voyagistes et les organisations opérant dans la zone doivent, dans la mesure du possible, limiter l'importation dans la zone de bois, sable, agrégat et gravier non traités.
Les Programmes antarctiques nationaux, les voyagistes et les organisations opérant dans la zone doivent, dans la mesure du possible, contrôler les cargaisons, la nourriture et l'équipement amenés dans la zone afin de déceler la présence d'espèces non indigènes et de propagules. Les Programmes antarctiques nationaux doivent également inspecter périodiquement les installations de la zone.
Les visiteurs doivent prendre des précautions particulières contre l'introduction d'espèces non indigènes. Dans toute la mesure du possible, les chaussures, les vêtements de dessus, les sacs à dos, ainsi que tout autre équipement utilisé ou apporté dans la zone, doivent être minutieusement nettoyés avant d'entrer dans la zone. Les personnes visitant les sites où l'espèce d'herbe non indigène Poa anuua est présente doivent être particulièrement vigilantes.
Au vu du niveau élevé de benthos marin endémique présent en Antarctique, les Programmes antarctiques nationaux, les voyagistes et les organisations opérant dans la zone doivent veiller, dans la mesure du possible, à limiter les risques d'introduction de larves d'invertébré marin dans les eaux de lest. Les Directives d'ordre pratique pour l'échange d'eau de lest (Résolution 3, 2006) doivent être consultées.
Les volailles parées doivent être dépourvues de maladies ou d'infections avant leur arrivée dans la zone et, lorsqu'elles sont introduites dans la zone à des fins alimentaires, toutes les parties et les déchets de volailles doivent être totalement retirés de la zone, incinérés, ou bouillis suffisamment longtemps pour tuer les éventuelles bactéries infectieuses ou les virus. Il faut veiller à ce que la faune ne soit pas en contact avec la nourriture ou les déchets de nourriture.
Si des espèces non indigènes sont observées dans la zone, les autorités compétentes doivent en être notifiées, et un rapport doit être soumis au coordinateur de la ZGSA et au Groupe de gestion de la ZGSA.
Ce dernier, ainsi que les autres Parties et organisations, doivent, le cas échéant, procéder à un échange d'informations concernant la découverte et la répartition de toute espèce non indigène dans la zone, les résultats des programmes de suivi, et les méthodes appliquées pour limiter le risque de leur introduction accidentelle. Des politiques de confinement ou d'éradication d'espèces non indigènes doivent être débattues et élaborées dès que possible.

7 (vii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n'a pas été apportée dans la zone

Les matériaux ne doivent être ramassés et enlevés de la zone qu'à des fins scientifiques, de gestion ou pédagogiques, et doivent se limiter au minimum nécessaire pour répondre à ces besoins.
Des souvenirs, en particulier les roches, les minéraux, les fossiles, les œufs, la flore et la faune, ou tout autre matériau, n'ayant pas été apportés dans la zone par le visiteur, ne peuvent ni être ramassés ni être enlevés de la zone.
L'enlèvement de matériaux du site tels que les déchets sur les plages, ou des vestiges ou objets abandonnés lors d'activités antérieures peut être autorisé. Les vestiges et les objets historiques ne peuvent être enlevés qu'à des fins scientifiques indispensables. Les spécimens morts ou pathologiques de la faune ou de la flore ne doivent être enlevés qu'à des fins scientifiques, avec un permis spécifique, car ils servent de nourriture aux mammifères et aux oiseaux.

7 (viii) Elimination des déchets

L'élimination des déchets produits par les programmes de recherche scientifique, le tourisme et toutes les autres activités gouvernementales et non gouvernementales menés dans la ZGSA doit s'effectuer conformément aux dispositions de l'Annexe III au Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Tous les déchets, autres que les déchets liquides ménagers et humains, doivent être enlevés de la zone. Les déchets d'origine humaine et les déchets liquides ménagers peuvent être enlevés de la zone ou jetés à la mer.

7 (ix) Rapports de visites

Des rapports relatifs aux activités menées dans la zone qui ne sont pas déjà soumises aux critères d'élaboration de rapport doivent, autant que possible, être soumis au coordinateur de la ZGSA. Celui-ci doit les conserver et les communiquer aux Parties intéressées.

8. Echange d'informations avancé

Les Parties opérant dans la zone doivent, dans la mesure du possible, procéder à un échange d'informations relatives à leurs activités par le biais du coordinateur de la ZGSA dans le but de faciliter une plus grande coordination entre leurs programmes de recherche respectifs, d'élargir la coopération et de limiter les impacts cumulatifs éventuels.
Les Parties qui ont l'intention de mener, de soutenir ou d'autoriser des travaux de recherche ou d'autres activités dans la zone sont priées d'informer le plus tôt possible le coordinateur de la ZGSA des activités auxquelles elles envisagent de se livrer. Le coordinateur doit communiquer les informations au Groupe de gestion et aux autres Parties intéressées. Des copies des permis délivrés pour autoriser l'accès à une zone protégée désignée à l'intérieur de la ZGSA doivent également être fournies au coordinateur de la ZGSA. Celui-ci doit tenir à jour un registre des notifications et apporter des informations s'il y a lieu.
Toutes les expéditions d'ONG ou de touristes (affiliées ou non à l'IAATO) prévoyant de mener des activités dans la zone doivent, dans la mesure du possible, fournir préalablement les détails des visites prévues au coordinateur de la ZGSA.
Toute personne prévoyant de mener des activités d'exploitation des ressources marines dans la zone doit, dans la mesure du possible, préalablement informer le coordinateur de la ZGSA de l'emplacement, de la durée et du caractère de ces activités. L'exploitation commerciale spécifiée dans la proposition ne peut être entreprise qu'après les procédures de révision désignées par la CCAMLR.

9. Documents complémentaires et bibliographie sélective

Manuel sur les espèces non indigènes Résolution 6 (2011) - XXXIVe RCTA - XIVe CPE, Buenos Aires (disponible uniquement en anglais sur : http://www.ats.aq/documents/atcm34/ww/atcm34_ww004_e.pdf).
Lignes directrices pour les aéronefs à proximité des concentrations d'oiseaux en Antarctique. Résolution 2 (2004) - XXVIIe RCTA - VIIe CPE, Le Cap (disponible sur : http://www.ats.aq/documents/recatt/Att224_f.pdf).
Listes de vérification pour les gestionnaires de la chaîne d'approvisionnement des programmes antarctiques nationaux pour la réduction du risque de transfert d'espèces nonindigènes du COMNAP/SCAR - XXX1Ve RCTA/XIVe CPE, Buenos Aires (disponible sur : https://www.comnap.aq/Shared%20Documents/checklistsbrochure.pdf).
Directives d'ordre pratique pour l'échange d'eau de lest dans la Zone du Traité sur l'Antarctique. Résolution 3 (2006) - XXIXe RCTA - IXe CPE, Edimbourg (disponible sur : http://www.ats.aq/documents/recatt/att345_f.pdf).
Code de conduite du Comité scientifique pour la recherche en Antarctique (SCAR) pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques (disponible en anglais sur : http://www.scar.org/treaty/atcmxxxiv/ATCM34_ip053_e.pdf).
Code de conduite environnemental du SCAR pour la recherche scientifique terrestre en Antarctique (disponible sur http://www.scar.org/researchgroups/lifescience/Code_of_Conduct_Jan09.pdf).
Lignes directrices générales pour les visiteurs de l'Antarctique. Résolution 3 (2011) -XXXIVe RCTA -XIVe CPE, Buenos Aires (disponible sur : http://www.ats.aq/documents/recatt%5Catt483_f.pdf).
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