ANNEXE
ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE NO 141
VALLÉE YUKIDORI, LANGHOVDE, BAIE DE LÜTZOW-HOLM
Introduction
La vallée Yukidori (69° 14' 30” S, 39° 46' 00” E) est située au centre de Langhovde, sur la côte est de la baie de Lützow-Holm, partie continentale de l'Antarctique, à environ 20 km au sud de la station japonaise Syowa (69° 00' 22” S, 39° 35' 24” E) dans les îles Ongul (carte 1). Elle est longue de 2 à 2,5 km d'est en ouest, large de 1,8 km, et renferme un important cours d'eau de fonte et deux lacs (carte 2).
A l'origine, cette zone fut désignée comme ZSPA par la Recommandation XIV-5 (1987, SISP n° 22) sur proposition du Japon. Un plan de gestion pour la zone fut adopté par la suite dans le cadre de la Recommandation XVI-7 (1991) et révisé au titre de la Mesure 1 (2000).
Sur la base de l'Analyse des domaines environnementaux pour le continent antarctique (Résolution 3 [2008]), la zone s'inscrit dans le domaine environnemental D - Géologique du littoral de l'Est Antarctique. Selon la division opérée pour déterminer les Régions de conservation biogéographiques de l'Antarctique (ACBR) (Résolution 6 [2012]), la zone figure dans l'ACBR 5, terre Enderby. La vallée Yukidori a été désignée comme ZSPA dans le but de protéger un écosystème d'altitude fragile et typique de l'Antarctique continental, ainsi que les espèces qu'elle abrite, dont certaines sont présentes de manière endémique en Antarctique, contre l'activité humaine. Des programmes de surveillance continue ont également été mis en place dans cette zone présentant une valeur inestimable.
1. Description des valeurs à protéger
Un écosystème d'altitude fragile et typiquement continental s'est développé dans la vallée Yukidori. Depuis 1957 (AGI), des études sur le terrain dans les domaines de la géoscience et de la biologie ont été menées à Langhovde, et un programme de surveillance à long terme a été amorcé en 1984 dans la vallée Yukidori. Des études plus poussées furent entamées par la suite après que l'on eut désigné la zone comme SISP n° 22 en 1987. Depuis 1984, le programme de surveillance à long terme s'y est poursuivi, notamment pour observer dans le temps et dans l'espace l'évolution de la végétation des mousses et des lichens (carte 2).
Les valeurs à protéger sont justement celles associées à cet écosystème d'altitude fragile et typique de l'Antarctique continentale dans un environnement antarctique plutôt hostile, de même que les études scientifiques menées sur le long terme depuis 1984. Des quadras permanents pour l'observation des lichens et des mousses ont été mis en place dans cet écosystème continental typique afin de surveiller l'évolution à long terme de l'environnement. Par conséquent, il est nécessaire d'assurer une protection à la zone de façon à ne pas compromettre ce programme scientifique de surveillance à long terme. C'est sur cette base que la zone fut désignée comme ZSPA par la Recommandation XIV-5 (1987, SISP n° 22) sur proposition du Japon. L'adoption du plan de gestion pour la zone suivit en 1991 avec la Recommandation XVI-7. Tout laisse à penser que l'activité humaine détruira facilement l'écosystème fragile de la région dans cet environnement continental antarctique hostile. Celui-ci ne pourra se régénérer que sur une très longue période, voire jamais. En conséquence, désigné comme ZSPA, cet écosystème inestimable doit être protégé, ainsi que les valeurs pour la recherche sur l'écosystème et la surveillance continue de l'environnement.
Ajoutons que plusieurs milliers de pétrels des neiges peuplent la vallée Yukidori. Leurs excréments constituent un apport majeur de nutriments pour les mousses et les lichens.
Grâce au programme de surveillance continue de l'environnement dans ZSPA, les changements environnementaux globaux en Antarctique pourront être détectés. Et plus globalement, le programme agira comme une sentinelle à l'échelle mondiale.
2. Buts et objectifs
La gestion de la vallée Yukidori vise les objectifs suivants :
- éviter la dégradation des valeurs de la zone et leur perturbation en empêchant toute perturbation humaine inutile ;
- permettre la poursuite de programmes de surveillance à long terme ;
- éviter toute modification conséquente de la structure et de la composition de la végétation terrestre, en particulier les bancs de mousses et de lichens ;
- prévenir toute intervention injustifiée de l'homme perturbant les pétrels des neiges ainsi que le milieu environnant ;
- minimiser les risques d'introduction dans la zone de plantes, d'animaux et de microbes qui y sont étrangers ; et
- permettre l'organisation de visites à des fins de gestion pour venir appuyer les buts et objectifs du plan de gestion.
3. Activités de gestion
Les activités de gestion suivantes devront être entreprises en vue de protéger les valeurs de la zone :
- des cartes indiquant l'emplacement de la zone (indiquant les restrictions particulières qui s'appliquent) seront placées en évidence au « baraquement de recherche biologique » situé au-delà de la limite occidentale de la zone, au sein de laquelle des exemplaires de ce plan de gestion seront également disponibles :
- des panneaux, indiquant l'emplacement et les limites de la zone et annonçant clairement les restrictions d'accès, seront placés au point d'entrée à la limite occidentale de la zone pour éviter toute entrée dans la zone par inadvertance ;
- les structures, repères ou panneaux érigés dans la zone pour des raisons scientifiques ou pour les besoins de la gestion seront sécurisés et maintenus en bon état, et ils seront retirés lorsque leur présence n'aura plus lieu d'être ;
- des informations relatives à la ZSPA, y compris des exemplaires du présent plan de gestion, devront être accessibles dans toutes les installations de la région ;
- le personnel (appartenant aux programmes nationaux et aux expéditions terrestres, les touristes et les pilotes) se trouvant à proximité de la ZSPA, souhaitant y accéder ou la survoler la zone, devra impérativement avoir été informé par le programme national concerné (ou par l'autorité nationale compétente) des dispositions et contenus du présent plan de gestion ;
- tous les pilotes qui opèrent dans la région seront tenus informés de l'emplacement de la zone, des limites de celle-ci et des restrictions qui s'appliquent à l'entrée et au survol dans la zone.
4. Période de désignation
Désignation pour une période indéterminée.
5. Cartes
Carte 1 : côte Sôya, baie de Lützow-Holm, Antarctique oriental.
Carte 2 : vallée Yukidori, Langhovde et limites de la ZSPA n° 141.
Carte 3 : baraquement de recherche biologique et alentours.
6. Description de la zone
6(i) Coordonnées géographiques, bornage et caractéristiques du milieu naturel
La vallée Yukidori (69° 0' 30” S, 39° 46' E) est située dans la partie centrale de Langhovde, sur la côte orientale de la baie de Lützow-Holm dans la partie continentale de l'Antarctique. La zone, qui mesure de 2 à 2,5 km sur 1,8 km, est située entre une langue de calotte polaire et la mer à l'extrémité occidentale de la vallée. L'écosystème d'altitude évoqué et les sites de surveillance à long terme se situent tous dans la vallée Yukidori même, et la délimitation de la zone est conçue pour assurer la protection de la vallée entière et du bassin versant. La zone ne comprend aucune aire marine.
L'emplacement de la zone et ses limites apparaissent sur les cartes jointes en annexe (carte 2). La zone peut être décrite comme la totalité du territoire se trouvant à l'intérieur de la zone délimitée par les coordonnées suivantes :
La frontière est de la zone suit une ligne droite continue du point 69° 14' 00” S, 39° 48' 00” E vers le sud jusqu'au point 69° 14' 00” S, 39° 48' 00” E.
La frontière nord de la zone suit une ligne droite continue du point 69° 14' 00” S, 39° 48' 00” E vers l'ouest jusqu'au littoral au point 69° 14' 00” S, 39° 44' 20” E.
La frontière sud de la zone suit une ligne droite continue du point 69° 15' 00” S, 39° 48' 00” E vers l'ouest et le cours d'eau Yatude Zawa au point 69° 15' 00” S, 39° 45' 20” E (carte 2-G).
La frontière ouest de la zone, entre les points 69° 14' 00” S, 39° 48' 00” E (carte 2 A) et 69° 15' 00” S, 39° 45' 20” E (carte 2-G), est tracée par la ligne des hautes eaux du littoral, des lignes de cordes et le cours d'eau de la vallée Yatude.
Carte 2-A (69° 14' 00” S, 39° 44' 1” 20” E) jusqu'au point carte 2-B (69° 14' 13” S, 39° 43' 23” E) ligne des hautes eaux du littoral.
Carte 2-B (69° 14' 13” S, 39° 43' 23” E) jusqu'au point carte 2-C (69° 14' 17” S, 39° 43' 12” E) : lignes de cordes.
Carte 2-C (69° 14' 17” S, 39° 43' 12” E) jusqu'au point carte 2-D (69° 14' 31” S, 39° 42' 57” E) : ligne des hautes eaux du littoral.
Carte 2-D (69° 14' 31” S, 39° 42' 57” E) jusqu'au point carte 2-F (69° 14' 32” S, 39° 43.01” E) : lignes de cordes.
Carte 2-F (69° 14' 38” S, 39° 43 04” E) jusqu'au point carte 2-G (69° 15' 00” S, 39° 45' 20” E) : cours d'eau de la vallée Yatude.
Géologie
La vallée Yukidori renferme un important cours d'eau de fonte et deux lacs. Le cours d'eau descend de la calotte glaciaire vers la mer à travers des secteurs en V et en U de la vallée, et se jette dans le lac Yukidori, au centre de la vallée, à 125 m au-dessus du niveau de la mer. Il en ressort au coin sud-ouest du lac et parcourt la partie inférieure de la vallée caractérisée par des falaises abruptes. Des formations de pierres en cercles de 1 m de diamètre sont situées sur des moraines à proximité de la partie nord-ouest du glacier de Langhovde à l'est du lac Higasi-Yukidori, lequel se trouve au début de la vallée à 200 m au-dessus du niveau de la mer, jouxtant le bord de la calotte glaciaire. On trouve des cercles de pierre mal formés sur des dépôts fluvio-glaciaires dans la vallée Yukidori. De petits tabliers et cônes d'éboulis se trouvent sur tout le pourtour du lac Yukidori. Dans les parties inférieures de la vallée Yukidori, à une vingtaine de mètres d'altitude, des terrasses fluvio-glaciaires de 20 à 30 m de large surplombent de 2 à 3 m le lit du cours d'eau. Ces terrasses plates se composent de sables et graviers assez fins. L'embouchure du cours d'eau est quant à elle formée par un éventail deltaïque disséqué. Le sous-sol de la vallée est constitué de séquences en couches nettement stratifiées de roches métamorphiques du Protérozoïque supérieur composées de gneiss à biotite grenatifère, de gneiss à biotite, de gneiss à pyroxène et de gneiss à hornblende avec de la métabasite. La foliation de gneiss est orientée N10° E avec un pendage monoclinal vers l'est (carte 3).
La faune et la flore.
La zone abrite la quasi-totalité des espèces végétales recensées dans la région de Langhovde. Parmi elles, on retrouve des espèces de mousses Bryum pseudotriquetrum (= Bryum algens), Bryum argenteum, Bryum amblyodon, Ceratodon purpureus, Hennediella heimii, Pottia austrogeorgica, Grnmnia la iviana, ainsi que des espèces de lichens Usnea sphacelata, Umbilicaria antarctica, Umbilicaria decussata, Pseudephebe minuscula, et Xanthoria elegans. Quatre espèces d'acariens libres (Nanorchestes antarcticus, Protereunetes minutus, Antarcticola meyeri, Tydeus erebus) ont également été signalées. Pas moins de soixante espèces de microalgues sont présentes dans la vallée, y compris des espèces endémiques à la vallée Yukidori comme l'espèce Cosmarium yukidoriense et une variété de Cosmarium clepsydra. Notons que la présence de végétation est répartie tout au long du cours d'eau. Enfin, plusieurs couples de labbes antarctiques (Catharacta maccormicki) et plusieurs milliers de pétrels des neiges (Pagodroma nivea ; remarque en japonais, « Yukidori » signifie « pétrel des neiges ») nichent également dans la zone.
6(ii) Accès à la zone
L'accès à la zone est abordé à l'alinéa 7(ii) du présent plan.
6(iii) Emplacement des structures à l'intérieur des frontières de la zone et alentour
Le baraquement de recherche biologique est situé juste à l'extérieur de la frontière ouest de la zone au point 69° 14' 36” S, 39° 42' 59” E. La frontière de la zone à proximité du baraquement est délimitée par des cordes. Le baraquement de recherche biologique a été construit en 1986, près de la plage à l'embouchure de la vallée, de façon à n'avoir qu'un impact minimal sur la flore, la faune et le terrain de la zone. Trois emplacements sont réservés aux observations microclimatiques dans les tronçons aval, moyen et amont du cours d'eau à l'intérieur de la zone. Les mesurages portent sur des facteurs microclimatiques tels que l'humidité relative et la température de l'air au niveau du sol, la température du sol et au niveau des mousses. Des chambres hexagonales en fibre acrylique ont été installées dans l'aire de végétation des tronçons aval et moyen afin de pouvoir évaluer l'évolution de la végétation et de l'environnement. Ces emplacements sont indiqués sur les cartes annexées.
6(iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité de la zone
Aucune.
6(v) Zones spéciales au sein de la zone
Il n'y a aucune zone spéciale à l'intérieur de la zone.
7. Critères de délivrance d'un permis d'accès
7(i) Critères généraux
L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré par les autorités nationales compétentes. Les critères de délivrance des permis pour accéder à la zone sont les suivants :
- le permis sera délivré uniquement pour des activités scientifiques ou éducatives qui ne peuvent être effectuées ailleurs que dans la zone, ou pour des raisons de gestion essentielles, cohérentes avec les objectifs du plan, par exemple pour une inspection, un entretien ou un audit ;
- les actions autorisées ne doivent pas perturber les valeurs écologiques ou scientifiques de la zone ;
- toutes les activités de gestion doivent contribuer aux buts et objectifs du plan de gestion ;
- les actions autorisées doivent être conformes aux dispositions du présent plan de gestion ;
- la détention du permis ou d'une copie certifiée conforme est impérative dans la zone ;
- un rapport de visite devra être soumis à l'autorité nommée dans le permis ;
- le permis est délivré pour une période déterminée ;
- toutes les activités et mesures entreprises au-delà de celles qui figurent dans le permis doivent être notifiées à l'autorité compétente.
7(ii) Accès et mouvement à l'intérieur ou au-dessus de la zone
La zone est située approximativement à 20 km au sud de la station Syowa. En hiver, la jonction se fait par route sur la mer gelée. En été, c'est un hélicoptère qui assure le trajet au départ de la station Syowa ou d'un brise-glace.
Les deux itinéraires, par la route et par hélicoptère, sont illustrés sur la carte 3. L'héliport se trouve à l'extérieur des frontières de la zone au point 69° 14' 37” S, 39° 42' 53” E.
La présence de véhicules et les atterrissages d'hélicoptères sont strictement interdits à l'intérieur de la zone.
Seules les personnes à pied qui doivent se livrer à des travaux de recherche indispensables sont autorisées à se rendre au point d'entrée (carte 2-E).
Aucune voie de circulation à pied n'est balisée à l'intérieur de la zone, mais les marcheurs qui y circulent doivent en tout temps éviter de piétiner les zones de végétation, de déranger les oiseaux et de perturber les éléments naturels.
Les opérations de survol de la zone doivent être réalisées, et c'est là le critère minimum, conformément aux Lignes directrices pour l'exploitation d'aéronefs à proximité des concentrations d'oiseaux dans l'Antarctique, inscrites dans la Résolution 2 (2004).
7(iii) Activités pouvant être menées dans la zone, y compris les restrictions relatives à la durée et au lieu
Des travaux de recherche scientifique indispensables qui ne peuvent être entrepris ailleurs et ne risquent pas de perturber l'écosystème de la zone.
Des activités de gestion essentielles telles que la surveillance.
7(iv) Installation, modification ou enlèvement de structures
Aucune structure ne doit être établie dans la zone et aucun matériel scientifique ne doit y être installé, à l'exception du matériel essentiel aux activités scientifiques ou de gestion, comme prévu dans le permis.
Toute structure, tout matériel scientifique ou repère installé dans la zone doit être clairement identifiable par les mentions du pays, le nom du principal chercheur ou agence, l'année d'installation, et la date prévue de l'enlèvement.
Tous ces éléments ne doivent comporter aucun organisme, propagule (par exemple semences, œufs) et aucune particule de terre non stérile, et doivent être faits de matériaux qui puissent résister aux conditions environnementales et constituent un facteur de risque minimal de contamination de la zone.
L'installation (y compris le choix du site), l'entretien, la modification ou l'enlèvement des structures ou équipements doivent être menés de façon à limiter autant que possible les perturbations apportées aux valeurs de la zone.
Les structures et les installations doivent être enlevées lorsqu'elles ne sont plus nécessaires, ou une fois que le permis est arrivé à expiration, selon le scénario qui se produit en premier lieu.
7(v) Emplacement des camps saisonniers
Il est interdit de camper dans la zone. Tous les visiteurs doivent séjourner au baraquement de recherche biologique (69° 14' 36” S, 39° 42' 59” E) situé tout juste à l'extérieur de la limite de la zone, ou dans des tentes autour du baraquement.
7(vi) Restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone
Aucun animal vivant, aucune matière végétale, aucun micro-organisme ou aucune particule de terre ne peut être introduit délibérément dans la zone. Les mesures de précaution énumérées à l'alinéa 7(x) ci-dessous devront être prises pour empêcher des introductions accidentelles. D'autres directives sont à trouver dans le manuel du CPE sur les espèces non indigènes (CPE, 2011), ou dans le Code de conduite environnemental pour la recherche scientifique terrestre de terrain dans l'Antarctique (SCAR, 2009). En raison de la présence de colonies d'oiseaux nichant dans la zone, aucun produit de volaille, y compris des produits contenant des œufs non cuits, ne doit être introduit dans la zone.
Aucun herbicide ni pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptible d'être introduit à des fins scientifiques ou de gestion en vertu du permis, sera retiré de la zone au plus tard dès que prendront fin les activités prévues par le permis. Aucun combustible ne peut être stocké dans la zone sauf autorisation spécifique octroyée par un permis pour des raisons scientifiques ou de gestion. Tout élément introduit dans la zone ne le sera que pour une durée déterminée préétablie. Il devra être retiré au plus tard à la fin de la période prévue et devra être entreposé et géré de manière à réduire au strict minimum les risques de libération dans l'environnement. Si l'enlèvement des produits ou matériaux ainsi introduits est susceptible d'affecter les valeurs de la zone, il conviendra de le faire que si l'impact dudit enlèvement est jugé moindre que l'abandon sur place de ces matériaux ou produits. L'autorité compétente doit être notifiée de tout élément libéré dans la zone et qui n'en a pas enlevé, à moins que cela soit autorisé par le permis.
7(vii) Prélèvements ou captures d'éléments de la faune et de la flore ou interférences nuisibles avec elles
Le prélèvement de végétaux et la capture d'animaux ou les interférences nuisibles avec la faune et la flore sont interdits, hormis sur délivrance d'un permis conformément à l'annexe II au Protocole relatif à la protection de l'environnement du Traité sur l'Antarctique. Dans les cas où la capture d'animaux ou la perturbation de ceux-ci s'avère indispensable, le Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique devra être utilisé comme norme minimale.
7(viii) Prélèvement ou enlèvement d'éléments non introduits dans la zone par le détenteur de permis
Le prélèvement ou l'enlèvement de tout élément qui n'a pas été apporté dans la zone par le détenteur du permis ne devra se produire que dans le cadre d'un permis et devra se limiter au strict nécessaire pour répondre aux besoins scientifiques et de gestion. Les permis ne peuvent être délivrés dans les cas où il est proposé de prélever, d'enlever ou d'endommager des quantités telles de terre, de flore ou de faune indigènes que leur répartition ou abondance dans la zone s'en retrouveraient considérablement affectées. Les éléments d'origine humaine susceptibles de porter atteinte aux valeurs de la zone et qui n'y ont pas été introduits par le titulaire du permis ou dont l'introduction n'a pas été autorisée pourront être retirés à moins que leur enlèvement soit plus préjudiciable que leur maintien in situ. Dans ce cas, l'autorité compétente devra en être notifiée.
7(ix) Elimination des déchets
Les déchets humains liquides peuvent être jetés à la mer alentour. Tous les autres types de déchets seront emmenés en dehors de la zone. Les déchets humains solides ne seront pas jetés à la mer, mais seront évacués de la zone. Les déchets humains solides ou liquides ne doivent en aucun cas être éliminés à l'intérieur des terres.
7(x) Mesures nécessaires pour que les buts et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints
Des permis pourront être délivrés pour entrer dans la zone afin d'y mener des activités de suivi et d'inspection du site, ce qui pourrait entraîner le prélèvement de petits échantillons à des fins d'analyse ou pour prendre des mesures de protection.
Tous les sites spécifiques de surveillance à long terme devront être correctement signalisés et inscrits sur les cartes de la zone. Pour permettre de maintenir les valeurs écologiques et scientifiques de la zone, les visiteurs devront prendre des précautions particulières contre l'introduction de certains éléments. Il est particulièrement important de veiller à ce qu'aucune introduction microbienne, animale et végétale issue des sols d'autres sites antarctiques, stations comprises, ou des régions extérieures à l'Antarctique ne se produise. Dans la mesure du possible, les visiteurs devront veiller à soigneusement nettoyer les souliers, vêtements et équipements, en particulier les équipements de camping et d'échantillonnage, avant de pénétrer dans la zone.
Afin d'éviter toute interférence avec des projets de recherche à long terme ou des activités de suivi et afin d'éviter tout double emploi, les personnes chargées d'établir le planning des nouveaux projets devront consulter les programmes déjà en place et/ou les autorités nationales compétentes.
7(xi) Critères pour la rédaction des rapports
Le détenteur principal d'un permis, pour chaque visite dans la zone, devra soumettre un rapport à l'autorité nationale compétente dès que possible, au plus tard dans les six mois suivant la réalisation de la visite.
Ces rapports devront inclure, comme il convient, les informations identifiées dans le formulaire du rapport de visite figurant dans le Guide pour l'élaboration des plans de gestion des zones spécialement protégées de l'Antarctique.
Les Parties devront conserver une archive de ces activités et, lors de l'échange annuel d'informations, fournir une description synoptique des activités menées par les personnes relevant de leur compétence, avec suffisamment de détails pour permettre l'évaluation de l'efficacité du plan de gestion.
Les Parties devront, dans la mesure du possible, déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès, et ce afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée tant pour l'examen du plan de gestion que pour l'organisation des activités scientifiques de la zone.
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JOnº 0245 du 22/10/2015, texte nº 2
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