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Article AUTONOME (Décret n° 2014-539 du 26 mai 2014 portant publication de la mesure 12 (2013), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 154 (baie Botany, cap Géologie, terre Victoria) (ensemble une annexe), adoptée à Bruxelles le 29 mai 2013 - plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2014-539 du 26 mai 2014 portant publication de la mesure 12 (2013), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 154 (baie Botany, cap Géologie, terre Victoria) (ensemble une annexe), adoptée à Bruxelles le 29 mai 2013 - plan de gestion révisé (1))



A N N E X E
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE
DE L'ANTARCTIQUE (ZSPA) N° 154
BAIE BOTANY, CAP GÉOLOGIE, TERRE VICTORIA
Introduction


La baie Botany, cap Géologie, se situe dans la partie sud-ouest de port Granite, terre Southem Victoria (162° 32' 52'' E, 77° 00' 14'' S : carte A, encart 2). La zone est extrêmement riche sur le plan botanique pour un endroit à une latitude aussi élevée et est également l'un des sites les plus riches de tout l'Antarctique continental. Outre la diversité et l'abondance marquées de lichens (au moins 30 espèces) et de mousses (9 espèces), d'importantes concentrations d'algues sont présentes (au moins 85 taxons). La zone comprend aussi une population diversifiée d'invertébrés (collemboles, acariens, nématodes, rotifères) et une colonie (plus de 40 couples) de labbes antarctiques (Catharacta maccormicki). La zone constitue l'emplacement type pour le collembole Gomphiocephalus hodgsoni Carpenter et le lichen Caloplaca coeruleofrigida Sochting et Seppelt.
Outre les valeurs biologiques décrites, la zone contient des restes d'un abri de rochers et des objets associés d'une importance historique (datant de l'expédition antarctique britannique de 1910-1913), connus sous le nom de « Granite House » et désignés site et monument historique (SMH) n° 67 en vertu de la mesure 4 (1995).
A l'origine, la baie Botany, cap Géologie a été désignée site d'intérêt scientifique particulier (SISP) n° 37 dans la mesure 3 (1997) sur proposition de la Nouvelle-Zélande, du fait que la zone constituait un refuge botanique d'une extrême richesse à une latitude aussi élevée, avec une diversité et une abondance des espèces de mousses et de lichens exceptionnelles pour terre Southem Victoria. Le site a été redésigné zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) n° 154 dans la décision 1 (2002). Le plan de gestion a été révisé et adopté dans la mesure 2 (2003) et la mesure 11 (2008).
La raison principale de la désignation de la baie Botany, cap Géologie, en tant que zone spécialement protégée de l'Antarctique est de protéger les caractéristiques écologiques uniques de la zone ainsi que ses valeurs scientifiques et historiques exceptionnelles.


1. Description des valeurs à protéger


Dans la région de la mer de Ross, des zones de mousses et de lichens abondants ont été identifiées au cap Bird, île de Ross (ZSPA n° 116), à l'île de Beaufort (ZSPA n° 105), sur le glacier Canada dans la vallée Taylor (ZSPA n° 131), sur le plateau Kar à port Granite, pointe Edmonson (ZSPA n° 165) et au cap Hallett (ZSPA n° 106). Bien que la couverture et la biomasse végétales de ces sites soient importantes, la diversité des espèces présentes est considérablement moins vaste que celle rencontrée dans la baie Botany.
La baie Botany comporte une extrême richesse sur le plan botanique et est également l'un des sites les plus riches de tout l'Antarctique continental. La flore terrestre de lichens et de mousses de la baie Botany comprend une hépatique, neuf mousses et au moins 30 lichens (annexe 1). De nombreuses algues (au moins 85 taxons) ont été répertoriées, mais la flore algale n'est pas spécialement inhabituelle à cet endroit. La zone comprend aussi une vaste population d'invertébrés (collemboles, acariens, nématodes, rotifères) et une colonie (plus de 40 couples) de labbes antarctiques (Catharacta maccormicki). Aucune autre espèce aviaire en phase de reproduction n'a été observée dans la zone. La zone constitue l'emplacement type pour le collembole Gomphiocephalus hodgsoni Carpenter et le lichen Caloplaca coeruleofrigida Sochting et Seppelt.
La structure et le développement des communautés de mousses et de lichens de la baie Botany sont similaires à celles répertoriées à plus de 10° de latitude plus au nord. Il s'agit de la zone la plus méridionale où ont été observés l'hépatique Cephaloziella varians, le lichen Turgidosculum complicatulum ainsi que les mousses Bryoerythrophyllum recurvirostrum et sans doute Ceratodon purpureus. La plupart se trouvent environ trois degrés de latitude plus au sud que les observations les plus proches au nord, dans la région de la baie Terra Nova.
La plage de galets possède des populations denses de lichens épilithiques et endolithiques. La taille (jusqu'à 15 cm de diamètre) de certains thalles de lichens revêt un caractère important. A de hautes altitudes, les macrolichens sont rares et éparpillés. La baie Botany est exceptionnelle du fait de l'abondance de certains macrolichens, notamment Umbilicaria aprina, Xanthoria elegans, Physcia caesia et plusieurs formes de microlichens.
La richesse de la flore résulte d'un microclimat relativement chaud généré par le caractère inhabituellement abrité de la zone qui est protégée des vents polaires d'est et du sud et complètement ouverte au soleil le plus lumineux vers le nord. Différents groupements ou associations d'espèces dans la zone dépendent de l'apport de nutriments par la colonie de labbes, de la présence d'une source d'eau, qu'elle soit uniquement issue de la fonte des neiges du champ de glace ou de l'enneigement, ou d'une certaine forme d'eau de fonte, ainsi que de la régularité et de la vitesse du débit d'eau et du type de substratum, surtout s'il s'agit de gravier meuble ou de roche solide.
Sous l'influence d'un climat variable (sur le plan à la fois mondial et local), l'augmentation de volume et les changements d'emplacement du débit d'eau à travers et sur la végétation mèneraient inévitablement à des modifications de la répartition, de la diversité et de l'abondance de la végétation. La zone serait idéale pour l'évaluation des impacts du changement climatique sur les écosystèmes terrestres de l'Antarctique continental dominés par une végétation composée de mousses et de lichens.
Outre les valeurs biologiques décrites, la zone contient les restes d'un abri de rochers et des objets associés d'une importance historique, connus sous le nom de « Granite House ». Construit en 1911 en utilisant le creux naturel des rochers, avec des murs constitués de rochers de granite et le toit de peaux de phoque, l'abri servait de cuisine de terrain à l'équipe géologique occidentale sous la direction de Griffith Taylor pendant l'expédition antarctique britannique de 1910-1913. Il était clos sur trois côtés par des murs de rochers de granite et comportait un traîneau pour soutenir un toit en peaux de phoque. Les murs en pierre de l'abri se sont depuis en partie effondrés, et de nombreux objets ont disparu. En janvier 2012, des parties de murs étaient encore debout, mais le toit s'était effondré et les peaux de phoque s'étaient envolées un peu plus bas sur la plage. L'abri contient toujours des vestiges corrodés de boîtes de conserve, une peau de phoque et des tissus.
L'abri et les objets associés sont vulnérables aux perturbations et leur accès est par conséquent administré par le biais d'une zone d'accès à l'intérieur de la ZSPA, qui est soumise à des restrictions. Il est possible d'identifier un site utilisé par l'équipe géologique occidentale sous la direction de Griffith Taylor, pour y planter ses tentes, par la présence d'une aire de gravier plate assortie d'un certain nombre de pierres qui servaient à maintenir les toiles de tentes par leur poids. Ce site se trouve à l'extérieur de la zone d'accès, et est soumis à des restrictions.
La raison principale de la désignation de la baie Botany, cap Géologie, en tant que zone spécialement protégée de l'Antarctique est de protéger l'étendue géographique limitée de l'écosystème, les caractéristiques écologiques inhabituelles de la zone ainsi que ses valeurs scientifiques et historiques exceptionnelles. La vulnérabilité de la zone aux perturbations par piétinement, échantillonnage, pollution ou introduction d'espèces exotiques est telle que la zone requiert une protection spéciale à long terme.


2. Buts et objectifs


La gestion de la baie Botany vise à :
― éviter la dégradation des valeurs de la zone et les risques substantiels qu'elles pourraient courir en empêchant les perturbations humaines inutiles dans la zone ;
― permettre la réalisation de travaux de recherche scientifique sur l'écosystème et les éléments de l'écosystème, en particulier sur les espèces de lichens et de mousses, les algues, les invertébrés et les labbes, tout en veillant à éviter un échantillonnage excessif ;
― permettre d'effectuer d'autres recherches scientifiques dans la zone, pour autant qu'elles soient indispensables, qu'elles ne puissent être menées ailleurs et qu'elles ne portent pas atteinte à l'écosystème naturel de la zone ;
― préserver une partie de l'écosystème naturel de la zone comme zone de référence pour des études comparatives futures ;
― éviter ou minimiser l'introduction de plantes, d'animaux et de microbes non indigènes dans la zone ;
― autoriser des visites du site historique « Granite House » qui soient strictement réglementées par un permis ;
― autoriser des visites de conservation sur d'autres sites historiques, qui soient strictement réglementées par un permis ;
― permettre que des visites soient effectuées pour des raisons de gestion appuyant les objectifs du plan de gestion.


3. Activités de gestion


Les activités de gestion suivantes sont à mettre en œuvre afin de protéger les valeurs de la zone :
Des informations sur l'emplacement de la zone, mentionnant les restrictions spéciales qui s'y appliquent, doivent être disposées bien en évidence, et une copie du présent plan de gestion doit être disponible aux stations des Programmes antarctiques nationaux qui opèrent aux alentours de la zone.
Des panneaux illustrant l'emplacement et les limites de la zone, et mentionnant clairement les restrictions régissant l'accès à cette zone, doivent être placés à des endroits appropriés sur tout le périmètre pour éviter toute entrée par inadvertance.
Les repères, les panneaux et autres structures (par exemple les cairns) mis en place dans la zone à des fins scientifiques ou de gestion doivent être solidement fixés, maintenus en bon état, et enlevés lorsqu'ils ne sont plus nécessaires.
Les visites sont à organiser en fonction des besoins, et au moins une fois tous les cinq ans, afin de déterminer si la zone répond toujours aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates.
Les directeurs des Programmes antarctiques nationaux en cours d'exécution dans la zone sont tenus de se consulter pour veiller à ce que les activités de gestion ci-dessus soient mises en œuvre.


4. Durée de la désignation


La zone est désignée pour une durée indéterminée.


5. Cartes


Carte A. ― Baie Botany, zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 154 : carte topographique.
Spécifications de la carte : projection ― conique conforme de Lambert. Parallèles types ― 1er 79° 20' 00'' S ; 2e 76° 40' 00'' S. Méridien central ― 162° 30' 00'' E. Latitude d'origine 78° 01' 16,211' S. Sphéroïde : WGS84.
Carte B. ― Baie Botany, zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 154 : zone d'accès (avec « Granite House » et aire d'observation).
Les spécifications de la carte sont identiques à celles de la carte A.
Carte C. ― Baie Botany, zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 154 : densité de la végétation, montrant la densité de répartition des mousses, lichens et algues à l'intérieur de la ZSPA n° 154.
Les spécifications de la carte sont identiques à celles de la carte A.


6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel


Le cap Géologie se situe dans la partie sud-ouest de port Granite, terre Southern Victoria (162° 32' 52'' E ; 77° 00' 14'' S) à environ 100 km au nord-ouest de l'île de Ross (carte A, Encarts). La zone se compose de terrasses de plages de galets surélevées, de steppes rocheuses érodées et de plateformes rocheuses irrégulières autour du cap Géologie, s'élevant rapidement vers le sud pour inclure un cirque élevé bien défini contenant un petit champ de glace. Le champ de glace fournit une réserve régulière d'eau de fonte sur la zone. La zone est exposée au nord et est bien protégée des vents violents. L'intensité du rayonnement solaire est accrue par la réflexion de la glace marine qui, en général, se maintient jusqu'à fin janvier à port Granite. Par conséquent. le site présente des températures de l'air qui sont plus chaudes que prévues, atteignant parfois près de 10 °C en janvier. L'espace de végétation le plus vaste se trouve sur la terrasse de plages surélevée et abritée, connue sous le nom de baie Botany.
La géologie de la roche-mère du cap Géologie a été décrite comme un granite biotite porphyrique gris, avec des phénocristaux d'orthoclase d'une couleur rougeâtre reflétée dans la roche érodée.
Les limites de la zone comprennent le captage des eaux et incluent le cirque surélevé depuis le petit champ de glace jusqu'à la côte plus bas (carte A). La limite nord-ouest de la zone est marquée par une plaque de laiton dans un rocher le long du littoral (M1 ; 162° 31' 53'' E, 77° 00' 19'' S) à 400 m au sud-ouest du cap Géologie. La limite ouest est définie par une ligne s'étendant tout d'abord sur 260 m au sud/sud-est de M1 jusqu'à un rocher (marqué d'un cairn) avec un boulon indicateur (M2 ; 162° 33' 08'' E, 77° 00' 27'' S) à une altitude de 118 m sur la crête au-dessus du site de campement. De là, la limite s'étend sur 250 m le long de cette crête jusqu'à un point situé à une altitude de 162 m et marqué par un piquet en bambou fixé dans un tube métallique. La limite ouest s'étend de 300 m en amont de cette crête jusqu'à un gros rocher saillant à une altitude de 255 m (162° 31' 46'' E ; 77° 00' 40'' S) à proximité du bord du champ de glace permanent. La limite traverse ensuite le champ de glace sur 150 m vers le sud jusqu'au bord ouest d'une ligne proéminente de moraine et d'affleurements rocheux dans la partie sud-ouest de la zone, à une altitude de 325 m. La limite sud suit cette ligne de roches à l'est jusqu'à ce que la partie exposée disparaisse dans le champ de glace, puis s'étend au sud-est sur 500 m à travers ce champ jusqu'au bord d'une seconde partie exposée, plus saillante, à une altitude légèrement supérieure à 400 m (M3 ; 162° 33' 22'' E, 77° 00' 59'' S). La limite suit le bord supérieur de cette partie exposée, puis traverse le champ de glace vers le sud-est jusqu'à une altitude d'environ 325 m à l'endroit où convergent le champ de glace et la crête libre de glace marquant la limite est de la zone (162° 34' 15'' E, 77° 01' 16'' S). La limite est suit l'arête de la crête sur 1 550 m vers le nord-est jusqu'à un point bas situé sur la crête à environ 392 m d'altitude (M4 ; 162° 36' 10'' E, 77° 00' 13'' S) où la limite est tourne pour descendre plein nord jusqu'à la côte à l'extrémité est de la plage de galets de la baie Botany (M5 ; 162° 36' 12'' E, 77° 00' 12'' S). La laisse moyenne de haute mer de la côte forme la limite nord de la zone entre M1 et M5.
La zone comporte également une zone d'accès et une zone restreinte (carte A et B). La zone d'accès a été désignée pour autoriser l'accès à « Granite House », et la zone restreinte a été désignée pour protéger l'espace de végétation le plus vaste de la zone dans la baie Botany. La densité de mousses, de lichens et d'algues est la plus marquée dans la zone restreinte de la baie Botany (carte C) et elle a été protégée afin de préserver une partie de la zone en tant que site de référence destiné à des études comparatives futures.
Selon l'Analyse des domaines environnementaux (résolution 3, 2008), la zone est classée Environnement S ― McMurdo ― South Victoria Land geologic (géologique du sud de la terre Victoria, McMurdo). Le domaine environnemental S comprend des zones connues pour l'abondance de leurs mousses et lichens au cap Bird, île de Ross (ZSPA n° 116), à l'île de Beaufort (ZSPA n° 105) et sur le glacier Canada dans la vallée Taylor (ZSPA n° 131).


6 (ii) Accès à la zone


L'accès à la zone s'effectue généralement par hélicoptère, avec un site d'atterrissage d'hélicoptères désigné 60 m à l'extérieur (162° 31' 47,7'' E ; 77° 00' 20,8'' S ; carte A-C) de la partie nord-ouest de la limite, adjacente au site de campement désigné. L'accès au site d'atterrissage d'hélicoptères doit s'effectuer depuis la mer libre/la glace marine au nord de la zone (carte A et B). Le survol de la zone à une altitude inférieure à 300 m ( 1 000 pieds) au-dessus du niveau du sol est normalement interdit. Le survol ou l'atterrissage occasionnel peut être autorisé, à des fins scientifiques ou de gestion essentielles, uniquement après l'obtention d'un permis. Le survol de la zone restreinte à une altitude inférieure à 300 m ( 1 000 pieds) au-dessus du niveau du sol est interdit.
Les véhicules sont interdits dans la zone et seul l'accès à pied est autorisé. L'accès à la zone doit se faire de préférence par le site de campement désigné, le long du couloir privilégié de la zone d'accès situé 10-20 m de la côte et au couvert végétal est assez pauvre. Les visiteurs ne doivent pas s'aventurer au sud de « Granite House », sauf autorisation spéciale stipulée dans le permis.


6 (iii) Emplacement des structures à l'intérieur
et à proximité de la zone


Les seules structures dont l'existence soit connue dans la zone sont « Granite House » et les objets associés, la borne topographique de la limite située à M1 et d'autres dispositifs de bornage (par exemple les cairns, les repères dans des tubes métalliques). Au site de campement désigné se trouve une grande plateforme en bois avec des matériaux entreposés dessous et une station météorologique automatique est installée plus bas sur la plage.


6 (iv) Emplacement d'autres zones protégées
dans les environs


La baie Botany se trouve dans la zone gérée spéciale de l'Antarctique (ZGSA n° 2), vallées sèches de McMurdo. La zone protégée la plus proche de la baie Botany est la ZSPA n° 123, vallées de Barwick et Balham, à 50 km en direction du sud-ouest.


6 (v) Zones spéciales à l'intérieur de la zone
Zone restreinte


L'espace de végétation le plus vaste se trouve sur la terrasse de plages surélevée et abritée, connue sous le nom de baie Botany. Cette échancrure et une partie de la zone directement au-dessus de la baie Botany sont désignées en tant que zone restreinte afin de préserver une partie de la ZSPA comme site de référence destiné à des études comparatives futures. Le reste de la zone, dont la biologie, les caractéristiques et la nature sont semblables, est disponible de manière plus générale pour les programmes de recherche et le prélèvement d'échantillons.
La limite ouest de la zone restreinte est définie par une ligne allant d'une borne (tube métallique fixé dans une roche, à 20 m de la laisse moyenne de haute mer, altitude de 8 m) sur le côté ouest de la baie Botany (carte A), s'étendant ensuite au sud-ouest sur 170 m jusqu'à un second tube métallique placé sur l'arête de la crête adjacente (87 m). Cette limite s'étend sur 100 m jusqu'à un troisième tube métallique et un cairn (98 m), puis sur 50 m jusqu'à un gros rocher plat au centre de la principale zone inondée (point 1 sur la carte A). La limite sud de la zone restreinte s'étend sur une ligne droite de 820 m à partir du rocher plat se trouvant dans la zone inondée jusqu'au premier des deux rochers saillants situés l'un à côté de l'autre, approximativement au milieu des pentes libres de glace au-dessus de la baie Botany (point 2 sur la carte A, 165 m). La limite est s'étend sur 300 m depuis ce point jusqu'à un gros rocher à une altitude de 135 m (point 3 sur la carte A), puis descend vers le point de délimitation nord-est (M5, 5 m). La limite nord de la zone restreinte correspond à la laisse moyenne de haute mer de la baie Botany et coïncide avec la limite nord de la zone.
L'accès à la zone restreinte est uniquement autorisé pour mener des activités scientifiques ou de gestion indispensables (telles que l'inspection ou la révision), qui ne peuvent être menées ailleurs dans la zone.


Zone d'accès


Afin d'autoriser l'accès à l'abri de rochers connu sous le nom de Granite House (SMH n° 67) et de protéger les objets historiques et les communautés végétales à proximité, une zone d'accès a été désignée.
La zone d'accès est une zone de 470 m sur 20 m le long de la côte et sur 80 m à la pointe qui entoure une crête rocheuse allant de la côte au cap Géologie à l'abri de rochers. Les limites sont indiquées sur la carte B. L'abri a été construit par les membres de l'expédition antarctique britannique en 1910-1913 et utilisé entre décembre 1911 et janvier 1912 pendant que le groupe procédait à une exploration biologique et géologique des environs.
L'accès à la zone d'accès peut être autorisé par permis, sous réserve des conditions stipulées dans le présent plan de gestion.


7. Critères des permis
7 (i) Conditions générales des permis


L'accès à la zone est interdit sauf si un permis est délivré par une autorité nationale compétente. Les conditions de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivantes :
En dehors des zones d'accès et restreinte, l'accès peut être autorisé uniquement pour la conduite d'études scientifiques sur l'écosystème, à des fins scientifiques indispensables qui ne peuvent être menées ailleurs, à des fins de conservation dans des sites historiques, ou pour des raisons de gestion essentielles qui sont conformes aux objectifs du plan telles que les activités d'inspection ou de révision.
L'accès à la zone restreinte peut uniquement être autorisé pour des raisons scientifiques ou de gestion indispensables qui ne peuvent être menées ailleurs.
L'accès à la zone d'accès peut être autorisé à des fins scientifiques, de gestion, historiques, éducatives ou de loisirs.
Les actions autorisées ne porteront pas atteinte aux valeurs écologiques, scientifiques ou historiques de la zone.
Toutes les activités de gestion visent à la réalisation des objectifs du plan de gestion.
Les actions autorisées sont conformes au plan de gestion.
La détention du permis ou d'une copie certifiée conforme est impérative dans la zone.
Un rapport de visite doit être soumis à l'autorité nommée dans le permis.
Tout permis doit être délivré pour une durée déterminée.


7 (ii) Accès à la zone, et déplacements à l'intérieur
ou au-dessus de celle-ci


Les véhicules sont interdits dans la zone et tout déplacement à l'intérieur de celle-ci doit s'effectuer à pied. L'atterrissage d'hélicoptères est normalement interdit dans la zone. Un site est désigné à cet usage 60 m en dehors de la zone (162° 31' 47,7'' E ; 77° 00' 20,8'' S ; carte A-C). L'accès au site d'atterrissage doit s'effectuer depuis la mer libre/la glace marine au nord de la zone (carte B). Le survol de la zone à une altitude inférieure à 300 m ( 1 000 pieds) au-dessus du niveau du sol est normalement interdit. Le survol ou l'atterrissage occasionnel peut être autorisé, à des fins scientifiques ou de gestion essentielles. Ces survols ou atterrissages prévus à l'avance doivent être spécifiquement autorisés par un permis. L'utilisation de grenades fumigènes pour hélicoptère est interdite dans la zone sauf en cas d'absolue nécessité pour des raisons de sécurité, et toutes les grenades utilisées doivent être récupérées. Tous les atterrissages et survols d'hélicoptères à une altitude inférieure à 300 m ( 1 000 pieds) au-dessus du niveau du sol sont interdits dans la zone restreinte.
L'accès à la zone doit se faire de préférence par le site de campement désigné, le long du couloir privilégié de la zone d'accès situé à 10-20 m de la côte et au couvert végétal est assez pauvre. Les visiteurs doivent éviter de marcher sur la végétation visible et de perturber inutilement les populations aviaires. Toutes les précautions nécessaires doivent être prises lorsque l'itinéraire passe par des sols humides où le piétinement peut facilement perturber les communautés d'algues, de plantes et de sols sensibles, ou encore détériorer la qualité de l'eau. Les visiteurs doivent tâcher de contourner de telles zones, en marchant sur la glace ou sur le sol rocheux. Les déplacements à pied doivent être réduits au minimum en fonction des objectifs de toute activité autorisée, et il convient à tout moment de veiller à minimiser les effets du piétinement.
L'accès à la zone d'accès doit se faire de préférence par la côte, en suivant la crête conduisant à « Granite House » (carte B). Une route alternative peut être utilisée depuis le site de campement désigné et le site d'atterrissage d'hélicoptères, le long de la voie privilégiée à 10-20 m le la côte, si le déplacement sur la glace marine s'avère dangereux (carte B). Sauf disposition visée par le permis, les visiteurs ne sont pas autorisés à pénétrer dans l'abri historique et sont tenus d'accéder au site et d'effectuer leurs observations depuis la crête rocheuse désignée pour un accès par la côte, afin d'éviter toute perturbation de la riche végétation dans la zone d'accès. Les visiteurs ne doivent pas s'aventurer au sud de « Granite House », sauf autorisation spéciale stipulée dans le permis. Le nombre maximum de personnes autorisées à entrer dans la zone d'accès est, en toutes circonstances, limité à 10. Pour ce qui est de l'accès à la zone d'observation surplombant « Granite House », ce nombre est limité à 5 (carte B).


7 (iii) Activités pouvant être menées à l'intérieur de la zone


Les activités pouvant être menées à l'intérieur de la zone sont les suivantes :
Travaux de recherche scientifique indispensables qui ne peuvent être menés ailleurs, et qui ne porteront pas atteinte à l'écosystème de la zone.
Activités de gestion essentielles, y compris la surveillance.
Visites limitées dans la zone d'accès pour des raisons autres que des fins scientifiques ou de gestion et répondant aux conditions décrites dans ce plan.
Activités dont l'objectif est de préserver ou de protéger les ressources historiques dans la zone.


7 (iv) Installation, modification ou enlèvement de structures


Aucune nouvelle structure ne peut être érigée dans la zone, ni aucun équipement scientifique installé, sauf à des fins scientifiques ou de gestion indispensables, et pour une période préétablie, tel que stipulé dans un permis. Tous les équipements scientifiques, repères et structures installés dans la zone doivent être clairement identifiés par pays, nom de l'agence ou du chercheur principal, année d'installation et date d'enlèvement prévue. Tous ces éléments ne doivent comporter aucun organisme, propagule (p. ex. semences, œufs d'invertébrés) et aucune particule de terre non stérile, et doivent être faits de matériaux qui puissent résister aux conditions environnementales et constituent un facteur de risque minimal de pollution de la zone. L'enlèvement d'un équipement ou de structures spécifiques pour lesquels le permis est arrivé à expiration doit constituer l'une des conditions de délivrance du permis.


7 (v) Emplacement des campements


Tout campement dans la zone est interdit et doit se situer en dehors de celle-ci, à 100 m de la partie nord-ouest (carte A), adjacente au site d'atterrissage d'hélicoptères désigné. Ce site a été perturbé par des activités antérieures et les visiteurs devront disposer les tentes et autres installations sur ces mêmes emplacements perturbés.


7 (vi) Restrictions sur les matériaux et organismes
pouvant être introduits dans la zone


Outre les critères du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, les restrictions sur les matériaux et organismes pouvant être introduits dans la zone sont les suivantes :
L'introduction délibérée d'animaux, de matières végétales, de microorganismes ou de terre non stérile est interdite dans la zone et des précautions doivent être prises pour éviter les introductions accidentelles.
Aucun herbicide ou pesticide ne doit être introduit dans la zone.
Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d'être introduits à des fins scientifiques ou de gestion stipulées dans le permis, doivent être retirés de la zone au plus tard dès que les activités prévues par le permis prennent fin.
Aucun combustible ne doit être entreposé dans la zone, sauf autorisation prévue par le permis à des fins essentielles liées à l'activité.
Tous les matériaux sont introduits dans la zone pour une période déterminée. Ils doivent être retirés de ladite zone au plus tard à la fin de cette période, puis ils doivent être manipulés et entreposés de manière à minimiser les risques pour l'environnement.


7 (vii) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la flore et à la faune


Toute capture ou perturbation nuisible à la flore et à la faune est interdite, sauf en fonction d'un permis délivré conformément à l'annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Lorsque la capture ou la perturbation nuisible d'animaux a lieu, elle doit, comme norme minimale, être effectuée conformément au Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique.
7 (viii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n'a pas été introduite dans la zone par le détenteur du permis
Le ramassage ou l'enlèvement de tout élément présent dans la zone peut uniquement être effectué avec un permis et doit se limiter au minimum requis pour les activités menées à des fins scientifiques ou de gestion. Tout élément d'origine humaine qui est susceptible de porter atteinte aux valeurs de la zone et qui n'a pas été introduit par le détenteur du permis, ou pour lequel aucune autorisation n'a été donnée par ailleurs, peut être enlevé de la zone dans la mesure où cet enlèvement n'entraîne pas de conséquences plus graves que de le laisser in situ. Si tel est le cas, les autorités compétentes doivent en être informées et une approbation doit être reçue.
Sauf autorisation visée par le permis, les visiteurs de la zone ne sont pas autorisés à toucher à ou manipuler, ramasser endommager ou essayer de restaurer le site « Granite House » ou tout objet trouvé dans la zone d'accès. Les autorités nationales compétentes doivent être informées si des modifications, des dégâts ou de nouveaux objets étaient observés. Le transfert ou l'enlèvement des objets pour des raisons de conservation ou de protection, ou pour restaurer l'intégrité historique du site sont autorisables par le permis.


7 (ix) Elimination des déchets


Tous les déchets, y compris les déchets humains, doivent être retirés de la zone.


7 (x) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts
et objectifs du plan de gestion continuent à être atteints


Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone dans les cas suivants :
Afin de mener des activités de surveillance et d'inspection de la zone pouvant impliquer le prélèvement de petits échantillons ou de données à des fins d'analyse ou de révision.
Pour installer ou entretenir les panneaux, les structures ou l'équipement scientifique.
Pour mener des activités de gestion et de conservation, notamment associées aux sites historiques.
Tous les sites spécifiques dont le suivi est de longue durée doivent être correctement balisés sur site et sur les cartes de la zone. Les positions GPS seront obtenues pour le Système de répertoire de données de l'Antarctique par le biais des autorités nationales compétentes.
Les visiteurs doivent prendre des précautions spéciales contre toute introduction afin de préserver les valeurs scientifiques et écologiques représentées par l'isolement du site et le niveau relativement faible de l'impact humain dans la zone. Il convient de ne pas introduire de végétaux, d'animaux et de microbes issus des sols d'autres sites antarctiques, y compris de stations, ou provenant d'autres régions hors de l'Antarctique. Dans toute la mesure possible, les visiteurs doivent scrupuleusement nettoyer leurs chaussures, leurs vêtements, ainsi que tout équipement à utiliser dans la zone, notamment les équipements d'échantillonnage et de campement, avant d'entrer dans la zone.


7 (xi) Critères pour les rapports


Le détenteur principal d'un permis, pour chaque visite dans la zone, doit soumettre un rapport à l'autorité nationale compétente dès que possible, et pas plus de six mois suivant la réalisation de la visite.
Ces rapports doivent inclure, s'il y a lieu, les informations identifiées dans le formulaire du rapport de visite recommandé, compris dans l'annexe 4 du Guide pour la préparation des plans de gestion des zones spécialement protégées en Antarctique jointe à la résolution 2 (1998).
Si nécessaire, l'autorité nationale est également tenue de transmettre un exemplaire du rapport de visite à la Partie ayant proposé le plan de gestion, afin de contribuer à la gestion de la zone et à la révision du plan de gestion.
Dans la mesure du possible, les Parties sont tenues de déposer les originaux ou les copies de ces rapports de visite originels dans une archive accessible au public, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone.


8. Bibliographie


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A N N E X E 1


Bryophytes et lichens de la région de baie Botany-cap Géologie, port Granite, terre Victoria, Antarctique (source : Seppelt et al., 2010).
HEPATICAE (Hépatique)
(1) Cephaloziella varians *
MUSLI (Mousses)
Bryoerythrophyllum recurvirostrum *
(2) Bryum argentewn var. muticum
Bryum pseudo triquetrum
Ceratodon purpureus *
(3) Didymadon brachyphyllus
Grimmia plagiopodia
Hentrediella heimii
Schistidium antarctici
(4) Syntrichia sarconeurum
LICHEN
Acarospora gwynnii
Amandinea petermannii
Buelliafrigida
(5) Buellia cf. papillata
(6) Buellia subfrigida
Caloplaca athallina
Caloplaca citrina
Caloplaca coeruleofrigida
Caloplaca cf. schofieldii
Caloplaca saxicoles
Candelariella Hava
(7) Carbonea vorticosa
Lecanora expectans
Lecanor mons-nivis
Lecidea andersoni
Lecidea cancriformis
Lecidella siplei
(8) Leproloma cacuminurn
Physcia caesia
Physcia dubia
Rhizocarpon geminatum
Rhizocarpon geographicum
Rhizoplaca melanophthalma
Rhizoplaca cf. priestleyi
Sarcogyne privigna
Turgidasculum complicatulum *
Umbilicaria aprina
(9) Xanthomendoza borealis
Xanthoria elegans

(1) Cephaloziella varians a auparavant été désignée sous le nom C. exiliflora (Bednarek-Ochyra et al., 2000). (2) Bryum argenteum var. muticum a auparavant été désignée sous le nom Bryum subrotundifolium (Ochyra et al., 2008). (3) Didymodon brachyphyllus a auparavant été désignée sous le nom Didymodon gelidus (Ochyra et al., 2008). (4) Syntrichia sarconeurum a auparavant été désignée sous le nom Sarconeurum glaciale (Ochyra et al., 2008). (5) Buellia cf. papillata a auparavant été désigné sous le nom Buellia grimmiae. (6) Buellia subfrigida a auparavant été désigné sous les noms Aspicilia glacialis (Seppelt et al., 1995) et Hymenelia glacialis (Ovstedal et Lewis Smith, 2001). (7) Carbonea vorticosa a auparavant été désigné sous le nom Lecidea blackburnii (Seppelt et al., 1995). (8) Leprolotna cacuminum a auparavant été désigné sous le nom Lepraria sp. (9) Xanthomendoza borealis a auparavant été désigné sous le nom Xanthoria mawsonii (Lindblom et Sochting, 2008). (*) Il s'agit de la zone la plus méridionale où ont été observées ces espèces.