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Article AUTONOME (Décret n° 2014-538 du 26 mai 2014 portant publication de la mesure 11 (2013), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 151 (Lions Rump, île du Roi George, îles Shetland du sud) (ensemble une annexe), adoptée à Bruxelles le 29 mai 2013 - plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2014-538 du 26 mai 2014 portant publication de la mesure 11 (2013), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 151 (Lions Rump, île du Roi George, îles Shetland du sud) (ensemble une annexe), adoptée à Bruxelles le 29 mai 2013 - plan de gestion révisé (1))


M E S U R E 1 1 (2 0 1 3)

ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 151 (LIONS RUMP, ÎLE DU ROI GEORGE, ÎLES SHETLAND DU SUD) (ENSEMBLE UNE ANNEXE) - PLAN DE GESTION RÉVISÉ
Les représentants,
Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, qui prévoient la désignation de zones spécialement protégées de l'Antarctique ( ZSPA ) et l'approbation de plans de gestion de ces zones ;
Rappelant :
― la recommandation XVI-2 (1991), qui désignait Lions Rump, dans l'île du Roi George, îles Shetland du sud, comme site présentant un intérêt scientifique particulier ( SISP ) n° 34 et qui comportait en annexe un plan de gestion du site ;
― la mesure 1 (2000), qui comportait en annexe un plan de gestion révisé du SISP n° 34 ;
― la décision 1 (2002). qui rebaptisait et renumérotait le SISP n° 23 en ZSPA n° 151 ;
Rappelant que la recommandation XVI-2 (1991) et la mesure 1 (2000) ne sont pas encore entrées en vigueur ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a approuvé un plan de gestion révisé de la ZSPA n° 151 ;
Désireux de remplacer le plan de gestion de la ZSPA n° 151 actuel par le plan de gestion révisé ;
Recommandent à leurs Gouvernements d'approuver la mesure ci-après conformément au paragraphe 1 de l'article 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Que :
1. Le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 151 (Lions Rump, île du Roi George, îles Shetland du sud), qui figure en annexe à la présente mesure soit approuvé ; et que
2. Le plan de gestion de la ZSPA n° 151, qui figure en annexe à la mesure 1 (2000) et qui n'est pas encore entré en vigueur, soit retiré.

A N N E X E
PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT
PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE (ZSPA) N° 151
LIONS ROMP, ÎLE DU ROI-GEORGE (ISLA 25 DE MAYO)
ÎLES SHETLAND DU SUD
Introduction

Lions Rump (62° 08' S ; 58° 07' O) se trouve sur la côte sud-ouest de l'île du Roi-George (Isla 25 de Mayo), dans les îles Shetland du sud, où elle occupe une surface d'environ 1,32 km².
La zone tient son nom de la colline rocheuse très particulière qui s'étend entre l'extrémité sud de la baie du Roi-George (Isla 25 de Mayo) et l'anse Lions.
A l'origine, la zone avait été désignée sur proposition de la Pologne comme site d'intérêt scientifique particulier n° 34, par la recommandation XVI-2 (1991, SISP n° 34), parce qu'elle contient diverses biotes et caractéristiques géologiques tout en étant un exemple représentatif des habitats terrestres, limnologiques et côtiers de l'Antarctique maritime. En vertu de la Décision 1 (2002), la zone a été redésignée zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA n° 151). Un plan de gestion révisé a été adopté par la mesure 1 (2000). La zone a été principalement désignée pour protéger les valeurs écologiques du site. Elle est également un outil très utile comme site de référence où l'on trouve une grande variété d'oiseaux et de mammifères antarctiques, au regard duquel il est possible de mesurer les perturbations en d'autres sites situés non loin de sites d'activités humaines.
Selon l'analyse des domaines environnementaux du continent antarctique (Résolution 3 (2008), la ZSPA n° 151 fait partie de l'Environnement A (Géologique du nord de la péninsule Antarctique), qui est un petit environnement terrestre autour de la péninsule antarctique nord entièrement composé d'une couverture terrestre libre de glace et présentant une géologie sédimentaire (Morgan et al., 2007). D'autres zones protégées contenant le domaine A incluent la ZSPA n° 111, la ZSPA n° 128 et la ZGSA n° 1.
Il existe quatre autres ZSPA sur l'île du Roi-George (Isla 25 de Mayo) et sept supplémentaires sur d'autres îles de l'archipel des îles Shetland du sud. Seule l'une d'entre elles (ZSPA n° 128. rive occidentale de la baie de l'Amirauté) représente à la fois le même Domaine environnemental A et la même raison principale de désignation (zone présentant des groupements importants ou inhabituels d'espèces, comprenant de grandes colonies d'oiseaux ou de mammifères indigènes se reproduisant dans la zone). Lions Rump, contrairement à la ZSPA n° 128 se situe à environ 30 km de la station la plus proche et a été exposée à une perturbation minimale liée à des activités humaines. La ZSPA n° 151 complète donc la ZSPA n° 128 en protégeant un site par rapport auquel l'impact humain peut être évalué.
La zone est considérée comme suffisamment grande pour apporter une protection adéquate aux valeurs décrites ci-après. Les valeurs scientifiques, géologiques et biologiques de Lions Rump sont vulnérables aux perturbations humaines (par exemple le piétinement, l'échantillonnage excessif, la perturbation des espèces sauvages). Par conséquent, il est important que les activités humaines dans la zone soient gérées afin de minimiser les risques d'impact.
Les premières informations concernant les populations de manchots à Lions Rump ont été apportées par Stephens en 1958 (Croxall et Kirkwood, 1979). D'autres études ont suivi, notamment les travaux de Jablonski (1984), Trivelpiece et al. (1987), Ciaputa et Sierakowski (1999), et Korczak-Abshire et al. (2013). Depuis 2007, un programme de surveillance des oiseaux et des pinnipèdes est en cours dans la zone, appliqué selon les méthodes de base de la CCAMLR (recensement des pinnipèdes tous les 10 jours, recensement des nids de manchots et d'autres oiseaux une fois dans la saison de reproduction, pesée des jeunes oiseaux une fois dans la saison, dénombrement des oiseaux isolés).
En 1989/90 et 2004, des études botaniques ont été menées dans la zone, et des cartes de végétation de la zone ont été réalisées, montrant les modifications de la répartition spatiale des lichens causées par les changements climatiques (Olech 1993, 1994, comm. pers.). Une tentative d'estimation de l'âge des colonies de lichens sur les moraines les plus anciennes du glacier de l'Aigle blanc a été réalisée (Angiel, Dqbski, 2012).
Les sols ornithogéniques dans la région des roqueries de manchots à Lions Rump ont été décrits par Tatur (1989), puis inclus dans la synthèse pédologique régionale (Tatur, 2002). La couverture parsemée de vasques glaiseuses superficielles de la zone n'a pas encore été décrite dans les catégories de sols. Une vaste partie du sud de la zone était couverte de glaciers, il y a 30 ans, observés lors des recherches qui ont précédé l'établissement de la ZSPA n° 151. Du fait du retrait des glaciers suite au réchauffement régional, un nouveau paysage postglaciaire, frais et libre de glace, est apparu (Angiel, Dqbski, 2012).
Les rochers datant du paléogène et du néogène, provenant de la zone et de ses abords directs, fournissent des données importantes pour l'histoire glaciaire mondiale. La séquence rocheuse est composée de roches sédimentaires et volcaniques, allant de sédiments terrestres et d'eau douce datant de l'éocène de l'époque préglaciaire à un recouvrement en avancée de diamictite datant du début de l'oligocène et de lave en coussins du miocène. Les roches sédimentaires, pyroclastiques et andésitiques de l'éocène qui couvrent une partie principale de la zone appartiennent à la Formation de l'anse Lions . Cette unité a été présentée par Birkenmajer (1980, 1981) et décrite plus en détails dans des publications ultérieures (Birkenmajer et al., 1991, 1994 ; Birkenmajer, 2001). La Formation de l'anse Lions était exclue du Groupe Lions Rump de Barton (1961, 1965). L'âge de l'éocène a été proposé par Smellie et al. (1984) pour la Formation de l'anse Lions, en se basant sur une seule datation K-Ar, et a été confirmé par de nombreuses déterminations K-Ar effectuées au cours du projet ACE de l'API (Panczyk i Nawrocki, 2011 ; Tatur et al., 2009 ; Krajewski et al., 2009 ; Krajewski et al., 2010 ; Tatur et al., 2010 ; Krajewski et al., 2011). Les tillites et les sédiments glaciomarins datant de l'oligocène de la Formation de l'anse Polonez (voir Birkenmajer, 2001) bordent la zone en formant des parois rocheuses escarpées sur les côtés ouest, sud et est. La partie centrale de la zone est couverte des laves andésitiques et des laves en coussins les plus jeunes datant du miocène, qui forment des tertres le long des falaises (datations K-Ar du Groupe ACE, comm. pers.).

1. Description des valeurs à protéger

Lions Rump a tout d'abord été désignée comme zone protégée, en tant qu'exemple représentatif des écosystèmes terrestres, limnologiques et côtiers de l'île du Roi-George (Isla 25 de Mayo), contenant diverses biotes et formations rocheuses (roches volcaniques et sédimentaires importantes pour l'histoire géologique mondiale). Elle est comprise dans la Base de données sur les zones protégées de l'Antarctique en tant que zone présentant des groupements importants ou inhabituels d'espèces, notamment d'importantes colonies d'oiseaux et de mammifères se reproduisant dans la zone.
Les objectifs initiaux de désignation de la zone demeurent valides.
L'avifaune se reproduisant dans la zone est diverse et nombreuse, comprenant trois espèces de manchots Pygoscelis (le manchot d'Adélie Pygoscelis adeliae, le manchot papou Pygoscelis papua et le manchot à jugulaire Pygoscelis antarctica), ainsi que huit autres espèces d'oiseaux, à savoir : le damier du Cap Daption capense, l'océanite de Wilson Oceanites oceanicus, l'océanite à ventre noir Fregetta tropica, le chionis blanc Chionis albus, le labbe de McCormick Catharacta maccormicki, le labbe antarctique Catharacta antarctica, le goéland dominicain Larus dominicanus, et la sterne subantarctique Sterna vittata.
En outre, les éléphants de mer (Mirounga leonina), les phoques de Weddel (Leptonychotes weddellii), les léopards de mer (Hydrurga leptonyx), les phoques crabiers (Lobodon carcinophagus), et les otaries à fourrure (Arctocephalus gazella) se reposent et/ou se reproduisent sur les plages.
La ZSPA n° 151 comprend les seules séquences rocheuses datant de l'éocène de l'époque préglaciaire, et de l'oligocène de l'époque partiellement glaciaire. La séquence rocheuse glaciaire continentale de la Formation de Polonez (tillites et diamictites glaciaires présentant des clastes erratiques) témoigne, en s'appuyant sur les plus anciennes preuves concrètes connues, de la glaciation du cénozoïque qui était à venir (datation SIRS 28-32). Les affleurements rocheux qui apportent des données de référence relatives à cet événement doivent être protégés, par conséquent le ramassage de bois pétrifié, de feuilles rares, de couches de houille représentant la métaphase de la houille brune lustrée (vitrinite) et de bombes volcaniques provenant de dépôts de tuf est interdit sans permis dans la zone. La flore datant de l'éocène (Mozer, à paraître) est identique à la flore remontant depuis l'autre côté du glacier de l'Aigle blanc (Zastawniak, 1981, 1990), et correspond au modèle floristique régional (Pool et al, 2001).
Lions Rump comporte une flore riche en lichens, et de nombreux peuplements de deux plantes vasculaires indigènes, Calohanthus quitensis et Deschampsia antarctica. Le biote de lichens de la zone se compose de 148 taxons. ce qui en fait l'un des sites les plus diversifiés de l'Antarctique.
Les valeurs initiales de la zone associées à la faune des fonds marins ne peuvent pas être validées comme étant l'une des raisons principales d'une protection spéciale de la zone, du fait du manque de nouvelles données disponibles pour décrire les communautés. Toutefois, des travaux de recherche futurs pourraient les réaffirmer. La limite marine de la zone n'a donc pas été redéfinie.
La zone n'a pas fait l'objet de visites, de travaux de recherche scientifique et d'échantillonnage fréquents. La présence humaine dans la zone est actuellement estimée à deux personnes, qui effectuent des recherches de surveillance entre le 1er novembre et le 30 mars. La zone pourrait donc être considérée comme site de référence pour la réalisation future d'études comparatives.
Depuis 2007, un programme de surveillance des oiseaux et des pinnipèdes est en cours dans la zone, appliqué selon les méthodes de base de la CCAMLR (recensement des pinnipèdes tous les 10 jours, recensement des nids de manchots et d'autres oiseaux une fois dans la saison de reproduction, pesée des jeunes oiseaux une fois dans la saison, dénombrement des oiseaux isolés). Les données servent de base à la conservation de la faune et de la flore marines de l'Antarctique, pour détecter et enregistrer les changements significatifs des éléments cruciaux de l'écosystème, et pour comparer les tendances de la population par rapport à d'autres zones (telles que la ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté) qui sont confrontées à un niveau plus élevé d'activités humaines.

2. Buts et objectifs

La gestion de la zone vise à :
Eviter la dégradation des valeurs de la zone et toute atteinte substantielle qui pourrait leur être portée, en empêchant les perturbations humaines inutiles dans la zone.
Permettre d'effectuer des recherches scientifiques dans la zone, pour autant qu'elles soient indispensables, qu'elles ne puissent être menées ailleurs et qu'elles ne portent pas atteinte à l'écosystème naturel de la zone. Les pratiques envahissantes utilisées au cours des travaux de recherche biologique sont exclues de cette zone.
Eviter ou minimiser l'introduction et la dissémination d'espèces non indigènes (plantes, animaux et microbes).
Préserver la zone en tant que site de référence pour la future réalisation d'études comparatives.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion suivantes sont à mettre en œuvre afin de protéger les valeurs de la zone :
Des visites sont à effectuer, selon que de besoin, pour déterminer si la ZSPA continue de répondre aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et pour s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien soient adéquates.
Le plan de gestion doit être révisé au moins une fois tous les cinq ans et actualisé, s'il y a lieu.
Une copie de ce plan de gestion doit être disponible à la station Arctowski (Pologne ; 62° 09' 34'' S, 058°28' 15'' O), à la station Comandante Ferraz (Brésil ; 62°05' 07'' S, 58° 23' 32'' O), à la station Machu Picchu (Pérou : 62° 05' 30'' S, 58° 28' 30'' O), à la station de terrain Copacabana (Etats-Unis d'Amérique ; 62° 10' 45'' S, 58° 26' 49'' O), au refuge de la pointe Hennequin (Equateur ; 62° 07' 16''S, 58° 23' 42'' O) et au refuge à proximité de la zone (62°07' 54'' S, 58° 09' 20'' O).
Le personnel autorisé à accéder à la zone doit être spécifiquement informé des conditions du présent plan de gestion.
Les repères, les panneaux ou les structures installés à l'intérieur de la zone à des fins scientifiques ou de gestion doivent être fixés et maintenus en bon état, et enlevés lorsqu'ils ne sont plus nécessaires.
Les distances d'approche de la faune doivent être respectées, sauf si les projets scientifiques présentent d'autres contraintes et qu'elles sont stipulées dans les permis concernés.
Toutes les activités scientifiques et de gestion menées dans la zone doivent être soumises à une évaluation de l'impact sur l'environnement (annexe 1 du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement).
S'il y a lieu, les Programmes antarctiques nationaux sont incités à coordonner des activités en vue de prévenir le piétinement excessif des matériaux biologiques et géologiques dans la zone, de prévenir ou de minimiser le risque d'introduction et de dissémination d'espèces non indigènes, et de maintenir les impacts sur l'environnement, y compris les impacts cumulatifs, au minimum absolu.

4. Durée de la désignation

La zone est désignée pour une durée indéterminée.

5. Cartes

Carte 1. ― Emplacement de Lions Rump par rapport à l'île du Roi-George.
Carte 2. ― Lions Rump plus en détails.
Carte 3. ― Carte de végétation de Lions Rump.
Carte 4. ― Carte géologique de Lions Rump.

6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel

La zone se trouve sur la côte sud de la baie du Roi-George, sur l'île du Roi-George (Isla 25 de Mayo) dans les îles Shetland du sud (cartes 1, 2). Elle est décrite comme englobant toutes les terres et toute la mer qui relèvent de la zone limitée par les coordonnées suivantes :
62° 07' 48'' S, 58° 09' 17'' O ;
62° 07' 49'' S, 58° 07' 14'' O ;
62° 08' 19'' S, 58° 07' 19'' O ;
62° 08' 16'' S, 58° 09' 15'' O ;
62° 08' 16'' S, 58° 09' 15'' O.
La zone comprend les aires littorales et sub-littorales qui s'étendent de l'extrémité orientale du Rocher Lajkonik jusqu'au point le plus au nord de Twin Pinnacles. De ce point, la limite s'étend jusqu'à l'extrémité la plus à l'est du culot en forme de colonne de Lions Head vers l'est du glacier de l'Aigle blanc. A terre, la zone comprend la côte de plages surélevées, des mares d'eau douce et des cours d'eau du côté sud de la baie du Roi-George, autour de l'anse Lions, ainsi que des moraines et des versants qui aboutissent à la langue de glace du glacier de l'Aigle blanc, puis en direction de l'ouest vers une petite moraine qui fait saillie à travers la calotte glaciaire au sud-est des collines Sukiennice.
La zone libre de glace de la ZSPA n° 151 fait ressortir une variété de caractéristiques géomorphologiques, notamment des plages de différentes longueurs et largeurs, des moraines, des collines et des roches à l'intérieur des terres (carte 4). Le point le plus élevé atteint une altitude d'environ 190 m. D'un point de vue géologique, la zone de Lions Rump se compose principalement d'une interstratification de couches de lave basaltique, andésitique, de bois doté de lahars, de tuffite, et de tuf, déposée à l'intérieur d'une paléovallée tectonique. Dans la partie supérieure de cette séquence, des coulées de lave andésitiques (datation K-Ar de 42-45 Ma) précédées de lahars sont observées. Ces roches pyroclastiques terrestres ont été exposées à l'érosion alluviale, et les vallées ont finalement été remplies de conglomérat massif (Conglomorate Bluff). Tout ce complexe de roches appartenant à la Formation de l'anse Lions a été découpé par des dykes andésitiques plus jeunes (Lions Rump). La Formation de l'anse Lions est recouverte de sédiments clastiques glaciomarins de la Formation de l'anse Polonez datant de l'oligocène (membres de Krakowiak et Low Head). Des rochers de l'oligocène forment des parois escarpées autour de la zone. La zone est en grande partie couverte de moraines glaciaires et de dépôts glaiseux sur les versants. La façade du glacier de l'Aigle blanc se caractérise par de grandes crêtes de moraines en forme de dôme appartenant à plusieurs phases de l'ère holocène durant lesquelles les glaciers ont avancé et reculé. Les sédiments datant de l'éocène ont été affectés par une altération complexe liée aux changements magmatiques, aux processus de météorisation et au métamorphisme de bas niveau. Des phénomènes de chloritisation, de palagonisation et de zéolitisation sont observés le long de l'ensemble des sédiments. Les roches terrestres de l'oléocène et glaciomarines de l'oligocène sont couvertes de coulées de laves andésitiques et de laves en coussins datant du miocène (env. 20 Ma, groupe ACE, comm. pers.). Les roches volcaniques occupent la partie centrale du territoire de la ZSPA n° 151, et la plupart d'entre elles forment les collines Sukiennice.
De grandes quantités de manchots se reproduisent dans l'ensemble de la zone. En 2010/11, l'on pouvait observer 3 751 nids de manchots d'Adélie occupés, 3 004 nids de manchots papous occupés, et 32 nids de manchots à jugulaire occupés. Depuis 1995/96, la population de manchots d'Adélie se reproduisant a considérablement diminué et 1a population de manchots papous se reproduisant a considérablement augmenté. La population de manchots à jugulaire n'est pas suffisamment nombreuse pour pouvoir y détecter des changements importants en termes statistiques.
Huit autres espèces d'oiseaux se reproduisent dans la zone (le damier du Cap Daption capense, l'océanite de Wilson Oceanites oceanicus, l'océanite à ventre noir Fregetta tropica, le chionis blanc Chionis albus, le labbe de McCortnick Catharacta maccormicki, le labbe antarctique Catharacta antarctica, le goéland dominicain Larus dominicanus, et la sterne subantarctique Sterna vittata). En 2010/11, les effectifs les plus élevés correspondaient aux oiseaux suivants : la sterne subantarctique (57 nids), le damier du Cap (55 nids), et le goéland dominicain (26 nids).
Les éléphants de mer (Mirounga leonina), les phoques de Weddell (Leptonychotes weddellii), les léopards de mer (Hydrurga leptonyx), les phoques crabiers (Lobodon carcinophagus), et les otaries à fourrure (Arctocephalus gazella) se reposent et/ou se reproduisent sur les plages. En 2010/11, quatre harems et 71 bébés éléphants de mer ont été observés dans la zone. Le nombre maximum d'otaries à fourrure a dépassé 1 500 individus.
Quelque 13 taxons de macroalgues ont été découverts dans l'aire littorale de la zone. Les plus courants parmi ceux-ci sont les suivants : les algues vertes (Monostroma hariotti), les algues rouges (Georgiella confluens, Iridaea cordata et Leptosarca simplex) et les algues brunes (Adenocystis utricularis et Ascoseira mirabilis). Une faune de fond riche et abondante est présente dans la partie marine de la zone, le bivalve correspondant au groupe dominant. Les amphipodes et les polychètes contribuent aussi sensiblement à l'abondance de la faune benthique. La composition des espèces et la proportion d'espèces endémiques indiquent que la baie du Roi-George est une zone transitoire entre les régions antarctique et subantarctique (données non publiées). La partie marine de la zone est peu profonde, comportant de nombreux récifs et rochers, et n'est pas accessible aux navires.
Le biote des lichens (champignons lichénisés) de la zone se compose de 148 taxons (carte 3). En outre, 11 espèces de champignons lichénicoles ont été recensées. Les genres les plus diverses sont Caloplaca (19 espèces), Buellia (9 espèces), et Lecanora (8 espèces). La plus grande richesse d'espèces a été observée dans des lieux présentant des habitats diversifiés, p. ex. parsemés de rochers, à proximité de colonies de manchots ou dans des zones de perchage des oiseaux. Le nombre d'espèces le moins élevé a été découvert sur des terrains récemment déglacés (jeunes moraines) ou dans des lits de neige. Depuis 1988/90, des modifications de la répartition spatiale des lichens ont été observées, résultant du retrait des glaciers et du déficit hydrique qui en découle. Les hépatiques ont une place peu importante au sein des communautés végétales locales. Elles sont généralement observées dans les bancs de mousse. Les champignons sont rares ou inhabituels. Il existe peu de connaissances relatives aux algues d'eau douce de la zone.

6 (ii) Accès à la zone

L'accès s'effectue par petits bateaux qui débarquent en-dehors de la zone. L'accès par la plage est situé au-delà de la limite occidentale de la zone, devant le refuge (62° 07' 54'' S, 58° 09' 20'' O).
L'accès à la zone depuis le site de débarquement recommandé doit s'effectuer à pied.
Les hélicoptères peuvent atterrir dans la zone uniquement en cas d'urgence. Le site d'atterrissage recommandé se situe sur une zone plate à 50-100 m à l'est du refuge, des deux côtés de la limite de la zone. La répartition variable des mammifères marins, des zones enneigées et des affluents est à prendre en compte au moment de l'atterrissage. L'atterrissage sur la végétation ou non loin d'espèces sauvages doit être évité dans toute la mesure possible. Afin d'éviter le survol de sites de reproduction, l'approche doit s'effectuer de préférence du nord ou de l'ouest.

6 (iii) Emplacement des structures à l'intérieur de la zone

Un panneau se trouve sur une terrasse marine à l'extérieur de la limite occidentale de la zone.
Un refuge en bois comportant quatre couchettes (62° 07' 54'' S, 58° 09' 20'' O) construit par la Pologne se trouve sur une terrasse marine plate de cailloutis, à environ 50 m à l'extérieur de la limite occidentale de la zone.
Les stations de recherche scientifique les plus proches se trouvent à 30 km à l'ouest (station Arctowski ; 62° 09' 34'' S, 058° 28' 15'' O) et au nord-ouest (station Comandante Ferraz, Brésil ; 62° 05' 07'' S, 58° 23' 32'' O) de la zone.

6 (iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité

La ZSPA n° 125, péninsule Fildes sur l'île du Roi-George (Isla 25 de Mayo), et la ZSPA n° 150 sur l'île Ardley en baie Maxwell, sur l'île du Roi-George (Isla 25 de Mayo), sont situées à environ 50 km à l'ouest de Lions Rump. La ZSPA n° 132, péninsule Potter sur l'île du Roi-George (Isla 25 de Mayo) dans les îles Shetland du sud, se trouve à environ 35 km vers l'ouest. La ZGSA n° 1, baie de l'Amirauté sur l'île du Roi-George et la ZSPA n° 128, rive occidentale de la baie de l'Amirauté, sur l'île du Roi-George dans les îles Shetland du sud, se trouvent à environ 20 km à l'ouest.

6 (v) Zones spéciales à l'intérieur de la zone

Aucune.

7. Critères des permis
7 (i) Conditions générales des permis

Les permis ne peuvent être délivrés que par les autorités nationales compétentes, conformément à leur désignation sur le fondement de l'article 7 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Les conditions de délivrance d'un permis pour entrer dans la zone sont les suivantes :
Le permis n'est délivré que pour un objectif scientifique qu'il n'est pas possible de réaliser ailleurs.
Il est délivré à des fins de gestion essentielles, telles que l'inspection, l'entretien ou la révision.
Les actions autorisées ne porteront pas atteinte à l'écosystème naturel ou aux valeurs scientifiques de la zone.
Toutes les activités de gestion visent à la réalisation des objectifs du plan de gestion.
Les actions autorisées sont conformes au présent plan de gestion.
La détention du permis ou d'une copie certifiée conforme est impérative dans la zone.
Le permis est uniquement délivré pour une période déterminée.
Un rapport doit être soumis à l'autorité nommée dans le permis.
Les autorités compétentes doivent être notifiées de toute activité/mesure mise en œuvre qui n'était pas incluse dans le permis.

7 (ii) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci

L'accès à la zone et les déplacements à l'intérieur de celle-ci doivent s'effectuer à pied depuis la direction du site d'atterrissage recommandé, sur la plage non loin du refuge.
L'accès doit être limité afin d'éviter la perturbation des oiseaux, ainsi que la dégradation de la végétation et des caractéristiques géologiques.
Les véhicules terrestres sont interdits dans la zone. Les hélicoptères peuvent uniquement atterrir en cas d'urgence (voir 6[ii]).
Les opérations de survol par les aéronefs à voilure fixe et les hélicoptères doivent être effectuées, comme norme minimale, conformément aux Directives pour l'exploitation d'aéronefs à proximité de concentrations d'oiseaux dans l'Antarctique , incluses dans la Résolution 2 (2004).
Aucune voie piétonne n'est désignée à l'intérieur de la zone, toutefois les personnes qui s'y déplacent à pied doivent éviter, en toutes circonstances, de perturber les oiseaux et les mammifères et de détériorer la végétation ainsi que les vestiges paléontologiques (faune marine dans la Formation de l'anse Polonez, bois et feuilles rares dans les lahars) et géologiques (erratiques).

7 (iii) Activités menées ou pouvant être menées dans la zone,
y compris les restrictions relatives à la durée et au lieu

Les travaux de recherche scientifique indispensables qui ne peuvent pas être effectués à l'extérieur de la zone et qui ne porteront atteinte à aucun aspect des valeurs biologiques, géologiques, ou esthétiques de la zone, ni n'interféreront avec ceux-ci.
Les activités de gestion essentielles, y compris la surveillance.

7 (iv) Installation, modification ou enlèvement de structures

Aucune structure supplémentaire ne peut être érigée dans la zone, ni aucun équipement scientifique installé, sauf à des fins scientifiques ou de gestion indispensables, et pour une période préétablie, tel que stipulé dans un permis. L'installation (y compris le choix du site), l'entretien, la modification ou l'enlèvement de structures ou de matériel doivent être effectués de manière à minimiser la perturbation de la zone. Toutes les structures ou tout le matériel scientifique installé dans la zone doivent clairement identifier le pays, le nom du chercheur principal et l'année de l'installation.
Tous ces éléments ne doivent comporter aucun organisme, propagule (par exemple semences, œufs) et aucune particule de terre non stérile, et doivent être faits de matériaux qui puissent résister aux conditions environnementales et constituer un facteur de risque minimal de pollution de la zone. L'enlèvement d'un équipement ou de structures spécifiques pour lesquels le permis est arrivé à expiration doit constituer l'une des conditions de délivrance du permis. Les structures ou installations permanentes sont interdites.

7 (v) Emplacement des campements

Le camping est interdit dans la zone, sauf en cas d'urgence. Un refuge en bois comportant quatre couchettes, construit par la Pologne, se trouve sur une terrasse marine plate de cailloutis à environ 50 m à l'extérieur de la limite occidentale de la zone (62° 07'54'' S, 58° 09'20'' O). Le refuge est surtout utilisé par des chercheurs polonais qui assurent le suivi des oiseaux et des pinnipèdes de la zone. D'autres options de camping à l'extérieur de la zone sont possibles, dans des sites dépourvus de végétation proches du refuge. Il est essentiel de prendre soin de minimiser la perturbation des espèces sauvages.

7 (vi) Restrictions sur les matériaux et organismes
pouvant être introduits dans la zone

Aucun animal vivant, aucune matière végétale et aucun microorganisme ne doit être délibérément introduit dans la zone. Afin de veiller à ce que les valeurs floristiques et écologiques de la zone soient maintenues, des précautions particulières doivent être prises contre l'introduction accidentelle de microbes, d'invertébrés ou de plantes provenant d'autres sites de l'Antarctique, notamment des stations, ou de régions hors de l'Antarctique. Un soin particulier doit être accordé afin de s'assurer que la plante herbacée non indigène Poa annua présente aux alentours de la station Arctowski ne soit pas introduite dans la zone par mégarde. Tout le matériel d'échantillonnage et tous les repères apportés dans la zone doivent être nettoyés ou stérilisés. L'introduction de terre non stérile est interdite.
Dans toute la mesure possible, les chaussures, les vêtements de dessus, les sacs à dos, ainsi que tout autre équipement utilisé ou apporté dans la zone, doivent être scrupuleusement nettoyés avant d'entrer dans la zone. Le Manuel sur les espèces non indigènes du CPE et les Listes de vérification pour les gestionnaires de la chaîne d'approvisionnement des programmes antarctiques nationaux pour la réduction du risque de transfert d'espèces non-indigènes du COMNAP/SCAR proposent des orientations supplémentaires en la matière. Les espèces non indigènes potentielles trouvées dans la zone doivent être signalées aux autorités compétentes.
Compte tenu de la présence de colonies d'oiseaux se reproduisant dans la zone, aucun produit de volaille, y compris les produits alimentaires contenant des œufs en poudre non cuits, ne doit être introduit dans la zone.
Aucun herbicide ou pesticide ne doit être introduit dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptible d'être introduit à des fins scientifiques ou de gestion stipulées dans le permis, doit être retiré de la zone au plus tard dès que les activités prévues par le permis prennent fin. Le déversement de radionucléides ou d'isotopes stables directement dans l'environnement par une méthode qui les rend irrécupérables doit être évité.
Les carburants ou d'autres produits chimiques ne doivent pas être stockés dans la zone, sauf si cela est spécifiquement autorisé dans les conditions du permis. Ils doivent être entreposés et traités de manière à minimiser le risque de leur déversement accidentel dans l'environnement, et leur quantité doit être maintenue au minimum nécessaire à des fins scientifiques et de gestion stipulées dans le permis.
Tous les matériaux sont introduits dans la zone pour une période déterminée uniquement, et doivent être enlevés lorsque cette période est échue.
Si un déversement est effectué, pouvant porter atteinte aux valeurs de la zone, il est conseillé d'enlever les matériaux uniquement lorsque l'impact de leur enlèvement ne risque pas d'être plus conséquent que celui de les maintenir in situ. Les autorités compétentes doivent être informées de tout élément déversé ou non enlevé, qui n'était pas inclus dans le permis délivré.

7 (vii) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la flore et à la faune

Le prélèvement de végétaux et la capture d'animaux ou les perturbations nuisibles à la flore et à la faune sont interdits, sauf conformément à l'annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Dans le cas de captures ou de perturbations nuisibles d'animaux, le Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique doit être utilisé comme norme minimale.
Toute information relative aux prélèvements et aux perturbations nuisibles doit être échangée, comme il convient, par le biais du système d'Echange d'informations du Traité sur l'Antarctique.
Afin de prévenir toute perturbation humaine de la colonie de manchots se reproduisant, les visiteurs ne doivent pas approcher à moins de 10 m de la colonie pendant la période de reproduction, sauf si une autorisation à des fins scientifiques et de gestion spécifiques est stipulée dans un permis.

7 (viii) Ramassage ou enlèvement de toute chose qui n'a pas été
apportée dans la zone par le détenteur d'un permis

Le ramassage ou l'enlèvement de toute chose qui n'a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis ne doit se produire qu'en conformité avec un permis et doit se limiter au strict nécessaire pour répondre aux besoins scientifiques et de gestion.
Les permis ne doivent pas être accordés s'il existe un danger suffisamment important pour que l'échantillonnage proposé puisse prélever, supprimer ou endommager des quantités de terre, de sédiments, de flore ou de faune telles que la répartition et l'abondance de ces derniers dans la zone seraient considérablement affectées.
Les autres éléments d'origine humaine qui risquent de porter atteinte aux valeurs de la zone (par exemple les déchets en plastique) et qui n'ont pas été introduits dans la zone par le détenteur du permis, ou pour lesquels aucune autorisation n'a été donnée par ailleurs, peuvent être enlevés de la zone dans la mesure où cet enlèvement n'entraîne pas de conséquences plus graves pour l'environnement que de les laisser in situ. Si tel est le cas, les autorités compétentes doivent en être informées et une approbation doit être reçue.

7 (ix) Elimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets solides d'origine humaine, doivent être enlevés de la zone conformément à l'annexe III (élimination et gestion des déchets) du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Les déchets liquides d'origine humaine peuvent être déversés dans la mer au large de la zone, à la fin de la saison.

7 (x) Mesures nécessaires pour faire en sorte que les buts
et objectifs du plan de gestion continuent d'être atteints

Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone en vue d'y mener des activités de biosurveillance et d'inspection de sites, pouvant impliquer le prélèvement de petits échantillons pour analyse ou audit, pour ériger ou remettre en état les panneaux, ou pour prendre des mesures de protection. Les activités scientifiques doivent être menées conformément au Code de conduite environnemental du SCAR pour la recherche scientifique terrestre en Antarctique.
Tous les sites spécifiques de surveillance de longue durée qui sont vulnérables à des perturbations accidentelles doivent être bornés de manière appropriée, et les informations transmises aux autres Parties en utilisant les voies de communication appropriées.
La perturbation et le recoupement avec les travaux de recherche de longue durée et les programmes de surveillance doivent être évités par le biais de consultations et de l'échange anticipé d'informations concernant les activités proposées.

7 (xi) Critères pour les rapports

Le détenteur principal d'un permis, pour chaque visite dans la zone, doit soumettre un rapport à l'autorité nationale compétente dès que possible, et pas plus de six mois suivant la réalisation de la visite.
Les rapports doivent inclure les informations exposées dans le formulaire de rapport de visite, conformément à la résolution 2 (2011). Si nécessaire, l'autorité nationale est également tenue de transmettre un exemplaire du rapport de visite à la Partie ayant proposé le plan de gestion, afin de contribuer à la gestion de la zone et à la révision du plan de gestion.
Dans la mesure du possible, les Parties sont tenues de déposer les originaux ou les copies de ces rapports de visite originels dans une archive accessible au public, afin de conserver une archive d'usage qui sera utilisée dans l'examen du plan de gestion et dans l'organisation de l'utilisation scientifique de la zone.
L'autorité compétente doit être tenue informée de toute activité mise en œuvre, de toute mesure prise ou de tout matériel rejeté et non enlevé, qui ne sont pas stipulés dans le permis.

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Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 123 du 28/05/2014 texte numéro 7


Carte 1. ― Emplacement de Lions Rump par rapport à l'île du Roi George.


Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 123 du 28/05/2014 texte numéro 7


Carte 2. ― Lions Rump plus en détail.


Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 123 du 28/05/2014 texte numéro 7


Carte 3. ― Carte de la végétation de Lions Rump.


Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 123 du 28/05/2014 texte numéro 7


Carte 4. ― Carte géologique de Lions Rump.