A N N E X E S
A N N E X E I
(2 inscriptions)
CODE CIP |
PRÉSENTATION |
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34009 267 836 7 9 |
EYLEA 40 mg/ml (aflibercept), solution injectable en flacon (B/1) (laboratoires BAYER SANTÉ) |
34009 267 835 0 1 |
EYLEA 40 mg/ml (aflibercept), solution injectable en seringue préremplie (B/1) (laboratoires BAYER SANTÉ) |
A N N E X E I I
FICHE D'INFORMATION THÉRAPEUTIQUE
EYLEA (aflibercept)
Laboratoires BAYER SANTÉ
Médicament d'exception
Ce médicament est un médicament d'exception car il est particulièrement coûteux et d'indications précises (cf. art. R. 163-2 du code de la sécurité sociale).
Pour ouvrir droit à remboursement, la prescription doit être effectuée sur une ordonnance de médicament d'exception (www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/formulaires/S3326.pdf) sur laquelle le prescripteur s'engage à respecter les seules indications mentionnées dans la présente fiche d'information thérapeutique qui peuvent être plus restrictives que celles de l'autorisation de mise sur le marché (AMM).
Présentations :
EYLEA 40 mg/ml, solution injectable en seringue préremplie, boîte de 1, CIP : 34009 267 835 0 1.
EYLEA 40 mg/ml, solution injectable en flacon, boîte de 1 flacon à usage unique de 100 µl, CIP : 34009 267 836 7 9.
1. Indications remboursables (*)
Traitement de la forme néovasculaire (humide) rétrofovéolaire de la dégénérescence maculaire liée à l'âge (DMLA) chez l'adulte.
2. Conditions de prescription et de délivrance (**)
Liste I.
Prescription réservée aux spécialistes en ophtalmologie.
3. Modalités d'utilisation (**)
Voir le RCP valide (procédure centralisée, décision du 22 novembre 2012).
4. Stratégie thérapeutique (*)
Dans les formes exsudatives de la DMLA, la photocoagulation par laser ne s'adresse qu'aux formes extrafovéolaires. En présence de néovascularisation rétrofovéolaire, la photocoagulation par laser n'est pas possible et d'autres traitements peuvent être utilisés.
Selon les recommandations de la HAS (juin 2012 [1], dès que le diagnostic de DMLA exsudative avec néovacularisation choroïdienne rétrofovéolaire est posé, il est recommandé d'instaurer le plus précocement possible (< dix jours) un traitement par anti-VEGF par voie intravitréenne, quel que soit le niveau d'acuité visuelle initial.
La photothérapie dynamique (PTD) utilisant la vertéporphine (VISUDYNE) ne constitue plus le traitement de première intention de la DMLA exsudative avec une néovascularisation choroïdienne rétrofovéolaire à prédominance visible. Elle peut être utilisée en cas de contre-indication ou de non-réponse aux anti-VEGF et dans certaines formes cliniques en combinaison aux anti-VEGF (vasculopathie polypoïdale par exemple). VISUDYNE n'est plus indiqué dans la DMLA exsudative avec néovascularisation choroïdienne occulte.
Le pegaptanib (MACUGEN) et le ranibizumab (LUCENTIS) sont les deux premiers anti-VEGF ayant eu une autorisation de mise sur le marché dans l'indication « traitement de la forme néovasculaire (humide, exsudative) de la DMLA ». Le bévacizumab (AVASTIN) est utilisé en dehors du cadre de son AMM. En pratique, MACUGEN est très peu prescrit.
La HAS recommande de pratiquer une injection par mois de ranibizumab pendant trois mois consécutifs (intervalle entre 2 injections ≥ quatre semaines) complétée par une phase de suivi durant laquelle il est recommandé d'effectuer toutes les quatre semaines :
― une mesure de l'acuité visuelle par ETDRS ;
― un examen du fond d'œil et/ou rétinographie ;
― une tomographie en cohérence optique.
Une angiographie à la fluorescéine peut être réalisée si nécessaire.
Après les 3 premières injections, il est recommandé de refaire une injection de ranibizumab dans les cas suivants :
― persistance de signes d'activité de la lésion néovasculaire, avec ou sans baisse d'acuité visuelle ;
― la lésion continue à répondre aux traitements répétés ;
― pas de contre-indication à la poursuite du traitement.
Au cours de ce suivi, une nouvelle injection peut être proposée en l'absence de signes d'activité néovasculaire si les tentatives précédentes de suspendre le traitement ou d'allonger l'intervalle de réinjection ont conduit à des récidives néovasculaires.
Place de la spécialité dans la stratégie thérapeutique :
EYLEA est un traitement de première intention au même titre que LUCENTIS dans le traitement de la DMLA exsudative rétrofovéolaire.
Le RCP prévoit, après une phase d'induction de 3 injections mensuelles, des injections tous les deux mois pendant un an puis des retraitements en fonction de critères visuels et anatomiques.
Pendant la première année, les examens de suivi doivent être faits tous les deux mois avant chaque injection.
A partir de la deuxième année, si l'intervalle entre les injections est supérieur à deux mois, les visites de suivi peuvent être plus rapprochées.
Selon les recommandations de la HAS sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la DMLA (2012) (1), les visites de suivi doivent comporter, une mesure d'acuité visuelle, un examen du fond d'œil et un OCT et, si nécessaire, une angiographie à la fluorescéine.
Les critères d'arrêt du traitement sont :
― réaction d'hypersensibilité suspectée ou établie ;
― meilleure acuité visuelle corrigée < 15 lettres sur l'échelle ETDRS dans l'œil traité lors de deux visites consécutives attribuable à la DMLA ;
― diminution de l'acuité visuelle ≥ 30 lettres comparée à l'acuité visuelle de base ou à la meilleure acuité notée depuis le départ et en l'absence d'hématome sous-rétinien ou de déchirure de l'épithélium pigmentaire ;
― signes de détérioration morphologique de la lésion, malgré un traitement optimal ;
― diminution de l'acuité visuelle ≥ 30 lettres comparée à l'acuité visuelle de base ou à la meilleure acuité notée depuis le départ et en l'absence d'hématome sous-rétinien ou de déchirure de l'épithélium pigmentaire ;
― signes de détérioration morphologique de la lésion, malgré un traitement optimal.