A N N E X E
SAVOIRS DU VÉTÉRINAIRE COMPÉTENT EN SCIENCES ET MÉDECINE DES ANIMAUX DE LABORATOIRE (SMAL) (CERTIFICAT D'ÉTUDES APPROFONDIES VÉTÉRINAIRES SMAL)
a) Les savoirs communs aux différentes fonctions exercées :
― des éléments de communication sur l'expérimentation animale relativement :
― à la condition animale à travers les perceptions religieuses, culturelles et philosophiques de l'animal ;
― aux domaines d'utilisation des animaux à des fins scientifiques ;
― aux alternatives à l'utilisation de l'animal ;
― aux associations professionnelles et scientifiques et publications relatives à l'animal de laboratoire ;
― une connaissance approfondie de l'environnement socioprofessionnel et juridique relativement :
― à la législation nationale et internationale, et aux principales jurisprudences, concernant la protection des espèces sauvages, des animaux domestiques et des animaux en expérimentation ;
― aux structures institutionnelles et modalités de contrôle ;
― aux étapes du développement des médicaments et des dispositifs médicaux ;
― aux référentiels et méthodes appliqués dans les études précliniques et scientifiques (BPL, BPF, assurance qualité) ;
― du bien-être animal chez les rongeurs, lagomorphes, primates non humains et autres espèces de laboratoire dont les non-mammaliens notamment concernant :
― les modalités de perception de l'environnement ;
― l'éthologie animale ;
― les principes et les méthodes de la socialisation, de l'enrichissement, de l'acclimatation et de l'accoutumance ;
― de la douleur et du stress notamment concernant :
― leur physiologie ;
― les méthodes cliniques d'évaluation chez les rongeurs, lagomorphes, primates non humains, ongulés et carnivores ;
― les traitements préventifs et curatifs ;
― de la biosécurité notamment concernant :
― les risques professionnels et les zoonoses tout particulièrement avec les primates non humains ;
― la prévention des accidents et la sécurité au travail ;
b) Les savoirs de la fonction de conseil en locaux d'animaleries :
― les méthodes de recensement des besoins de l'établissement ;
― les contraintes techniques et réglementaires imposées à la construction et à l'aménagement de cette catégorie d'installations ;
― les règles de classement, de manipulation et de bioconfinement des organismes génétiquement modifiés ;
― les choix techniques à proposer notamment concernant :
― le site d'implantation dans l'environnement de l'entreprise ;
― les contraintes techniques d'un environnement conventionnel ou contrôlé ;
― les solutions d'hébergements des animaux adaptés aux besoins de l'expérimentation et aux espèces ;
― les modalités d'entretien et de renouvellement du matériel ;
― les coûts de fonctionnement et d'entretien ;
― les étapes de la réalisation notamment concernant :
― les autorisations administratives ;
― l'établissement d'un cahier des charges ;
― le choix des entreprises et le suivi des travaux ;
― l'organisation de l'environnement périphérique notamment concernant :
― la sécurisation du site ;
― l'accès du personnel et du matériel ;
c) Les savoirs de la fonction de responsable d'animalerie :
― les conditions d'hébergement et d'élevage dans toutes les espèces notamment concernant :
― les normes réglementaires d'accueil et d'hébergement ;
― la maîtrise des conditions environnementales ;
― les normes et équipements spécifiques des animaleries bioconfinées ;
― les matériels d'hébergement et équipements spécifiques des rongeurs ;
― l'utilisation de l'espace par l'animal et les méthodes d'enrichissement de son cadre de vie ;
― la satisfaction des besoins pour l'animal : les besoins primaires, les comportements sociaux ;
― l'administration et la gestion d'une animalerie, la gestion des animaux, incluant l'acquisition et le placement postexpérience, le cas échéant ;
― le nettoyage et l'hygiène dans les animaleries :
― les tâches et procédures en animalerie, en environnement standard ou confiné ;
― les tâches et procédures ainsi que les équipements en laverie ;
― les équipement et principes de désinfection en environnement confiné ;
― la gestion des déchets et cadavres ;
― la gestion des ressources notamment concernant :
― la définition et l'affectation des postes de travail ;
― la gestion des magasins ;
― l'entretien et le renouvellement des locaux et du matériel ;
― la mise en place et le suivi d'indicateurs d'activité ;
d) Les savoirs de la fonction de vétérinaire zootechnicien :
― les particularités physiologiques et éthologiques de la reproduction des rongeurs et des principales espèces de laboratoire ;
― les techniques d'élevage, les hébergements spéciaux et les biotechnologies de la reproduction des rongeurs et des principales espèces de laboratoire ;
― les principales pathologies des appareils génitaux des rongeurs et autres espèces de laboratoire ;
― les principales anomalies génétiques et congénitales des rongeurs et lagomorphes et la conduite à tenir ;
― la génétique de la souris et des autres rongeurs notamment concernant les principes :
― de nomenclature des lignées murines ;
― de maintien d'une diversité génétique dans une colonie ;
― d'obtention d'individus congéniques ou syngéniques, ou de modification d'un fond génétique, ou de maintien d'un génotype à l'état homozygote/hétérozygote (maîtrise des schémas de reproduction) ;
― d'obtention d'individus génétiquement modifiés (étude comparée des différents principes) ;
― d'analyse phénotypique et génotypique ;
― le statut sanitaire des animaux notamment concernant :
― les recommandations en matière de qualité sanitaire (« statuts sanitaires ») et l'adaptation aux exigences expérimentales ;
― les particularités de l'hébergement et de l'entretien des animaux génétiquement modifiés ou immunodéprimés ;
― les modalités de dépistage, de quarantaine et de prévention des infections et parasitoses ;
― le bioconfinement et la biosécurité (agents pathogènes pour l'homme et pour l'animal) ;
e) Les savoirs de la fonction de médecin des animaux de laboratoire :
― de l'évaluation et de la conduite à tenir en cas de douleur ou de stress ;
― des principaux troubles du comportement chez les rongeurs, les lapins et les principales espèces d'animaux de laboratoire ;
― de l'anesthésie notamment concernant l'individu malade ;
― de l'euthanasie notamment concernant l'établissement des points limites ;
― des particularités de l'examen clinique chez les rongeurs, lagomorphes, primates non humains et non mammaliens notamment concernant :
― les bases anatomiques et physiologiques de l'exploration fonctionnelle ;
― la propédeutique et la sémiologie spécifiques ;
― des méthodes d'exploration biochimique et hématologique chez les rongeurs et autres espèces de laboratoire notamment concernant :
1. Les normes spécifiques ;
2. La gestion des prélèvements et les laboratoires d'analyses référents ;
3. Des techniques d'imagerie applicables aux rongeurs et moyennes espèces ;
― des maladies non infectieuses des rongeurs et des principales espèces de laboratoire notamment concernant le diagnostic et la conduite à tenir en cas :
4. D'anomalies génétiques ou congénitales ;
5. De traumatismes ;
6. De tumeurs spontanées ;
7. De maladies nutritionnelles ou environnementales ;
― des maladies infectieuses des rongeurs, lagomorphes et non-mammaliens :
― les micro-organismes pathogènes/opportunistes et les parasites spécifiques : pathologie, diagnostic et épidémiologie ;
― le traitement et la prévention des infections et parasitoses ;
― des particularités de l'hébergement et du suivi médical des animaux immunodéprimés ;
― des particularités de l'hébergement et du suivi médical des animaux modifiés pour les besoins des protocoles expérimentaux (animaux « appareillés », modèles de pathologie spontanée ou induite) ;
f) Les savoirs pour soutenir la recherche en expérimentation animale préclinique :
― les règles de conception d'un protocole notamment concernant :
― la recherche bibliographique et la connaissance de l'état de l'art du moment ;
― le choix raisonné de l'espèce et des souches en fonction des objectifs et contraintes de l'expérimentation, les méthodes de préparation des animaux ;
― les éléments de raffinement, notamment les statistiques, les analyses et les enregistrements à mettre en œuvre lors de l'étude ;
― les règles de classement, de manipulation et de bioconfinement des agents pathogènes pour l'homme ;
― la gestion des ressources nécessaires à l'exécution d'un protocole notamment concernant :
― l'effectif et le niveau de qualification requis du personnel travaillant avec les animaux ;
― l'évaluation des besoins et la mise à disposition des locaux et matériels ;
― le recrutement des animaux : critères de qualité sanitaire et génétique, critères zootechniques et éthologiques, modalités d'approvisionnement et d'acclimatation ;
― la planification et le contrôle de l'activité ;
― la contention des animaux, les techniques de prélèvements et d'administration tout particulièrement applicables aux rongeurs, lagomorphes, primates non humains et non mammaliens ;
― obtention, conservation, manipulation des produits utilisés au cours du protocole (incluant prélèvements et produits biologiques) dans le respect de la réglementation et de l'hygiène et sécurité ;
― l'anesthésie notamment concernant :
― ses principes et sa chronologie ;
― les risques et complications ;
― les agents et les méthodes adaptés au besoin expérimental, à l'espèce et à l'individu ;
― les techniques de l'anesthésie volatile pour les petites espèces ;
― la chirurgie expérimentale notamment concernant :
― les techniques d'implantation de matériel d'enregistrement et/ou d'administration ;
― les modèles de pathologies induites ;
― les techniques de chirurgie et de microchirurgie applicables aux rongeurs et aux non mammaliens ;
― l'euthanasie notamment concernant :
― ses justificatifs ;
― les méthodes adéquates pour le protocole et l'espèce ;
― la gestion des risques pour le personnel et l'environnement ;
― l'autopsie notamment concernant :
― son organisation ;
― les lésions les plus fréquentes des rongeurs, lagomorphes et non-mammaliens ;
― la gestion adaptée des prélèvements à leurs traitements.