MESURE 8 (2012)
ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 140 (PARTIES DE L'ÎLE DE LA DÉCEPTION) (ENSEMBLE UNE ANNEXE) ― PLAN DE GESTION RÉVISÉ
Les Représentants,
Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, prévoyant la désignation de Zones Spécialement Protégées de l'Antarctique (" ZSPA ") et l'approbation des plans de gestion pour ces Zones ;
Rappelant
La Recommandation XIII-8 (1985), qui a désigné les Rivages de Port Foster de l'île de la Déception, dans Iles Shetland du Sud, en tant que site d'intérêt scientifique spécial (" SISP ") n° 21 et annexé un plan de gestion pour le site ;
La Résolution 7 (1995) qui a repoussé la date d'expiration du SISP 21 ;
La Résolution 1 (1998), qui attribue la responsabilité entre les Parties consultatives pour la révision des plans de gestion des Zones protégées ;
La Mesure 2 (2000) qui a repoussé la date d'expiration du SISP 21 ;
La Décision 1 (2002), qui a renommé et numéroté le SISP 21 comme ZSPA 140 ;
La Mesure 3 (2005), qui a adopté un plan de gestion révisé pour la ZSPA 140 ;
Rappelant que la Résolution 7 (1995) a été désignée comme n'étant plus en vigueur par la Décision 1 (2011) ;
Rappelant que la Mesure 2 (2000) n'est pas entrée en vigueur et a été retirée par la Mesure 5 (2009) ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a approuvé un plan de gestion révisé pour la ZSPA 140 ;
Désirant remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA 140 par le plan de gestion révisé ;
Recommandent pour approbation à leurs Gouvernements la Mesure ci-après conformément à l'article 6 paragraphe 1 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique sur la protection de l'environnement.
Que :
1. Le plan de gestion révisé pour la Zone Spécialement Protégée de l'Antarctique n° 140 (Parties de l'île de la Déception), qui est annexé à la présente Mesure, soit approuvé ; et
2. Le plan de gestion pour la ZSPA 140 annexé à la Mesure 3 (2005) cesse d'être en vigueur.
Plan de gestion pour la Zone spécialement
protégée de l'Antarctique n° 140
PARTIES DE L'ÎLE DE LA DÉCEPTION,
ILES SHETLAND DU SUD
Introduction
La principale raison pour la désignation de parties de l'île de la Déception, (62° 57' de latitude sud, 60° 38' de longitude ouest) dans les îles Shetland du Sud, en tant que Zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) consiste à protéger les valeurs environnementales, principalement la flore terrestre au sein de la Zone. La flore de l'île, notamment celle des zones géothermiques, est unique en son genre en Antarctique ; elle offre en outre des surfaces récemment formées constituant des habitats d'âge connu pour l'étude de la colonisation et les autres processus écologiques dynamiques des organismes terrestres (Smith 1988). L'île de la Déception est un volcan actif. Des éruptions récentes en 1967, 1969 et 1970 (Baker et al. 1975) ont modifié une grande partie des caractéristiques topographiques de l'île et créé de nouvelles surfaces localement transitoires pour la colonisation de plantes et autre biote terrestre (Collins 1969 ; Cameron & Benoit 1970 ; Smith 1984 b ; c). On y trouve plusieurs sites d'activité géothermique dont certains présentent des fumerolles (Smellie et al. 2002).
Cinq petits sites autour de la côte de port Foster ont été désignés, aux termes de la recommandation XIII-8 (XIIIe RCTA, Bruxelles, 1985), en tant que site présentant un intérêt scientifique particulier n° 21, au motif que " L'île de la Déception est exceptionnelle par son activité volcanique et les éruptions majeures qui s'y sont produites en 1967, 1969 et 1970. Des portions de l'île ont été complètement détruites, de nouvelles zones ont été créées et d'autres ont été recouvertes par des profondeurs variées de cendres. Quelques zones à l'intérieur des terres ont été épargnées. L'île présente des occasions uniques pour l'étude des processus de colonisation dans un environnement antarctique. " Suite à une étude scientifique étendue, la protection des valeurs botaniques de l'île a été renforcée par la Mesure 3 (2005) lorsque le nombre de sites dans la zone ayant une valeur botanique inclus dans le cadre de la ZSPA est passé à 11.
La contribution de la ZSPA 140 au système des zones protégées de l'Antarctique est importante en raison (a) de l'importante diversité des espèces qu'elle abrite, (b) de l'activité géothermique qui existe dans certaines parties de l'île, créant des habitats dont l'importance écologique est unique dans la région de la Péninsule antarctique et distinguant la zone des autres, (c) de sa vulnérabilité à l'intrusion humaine, principalement en raison de la distribution spatiale extrêmement restreinte d'un grand nombre des espèces végétales qu'elle abrite, particulièrement les espèces des zones géothermiques. La ZSPA 140 est protégée principalement pour ses valeurs environnementales exceptionnelles (en particulier pour sa diversité biologique), mais elle l'est aussi en raison de ses valeurs scientifiques (biologie terrestre, zoologie, géomorphologie et géologie). En particulier, les recherches scientifiques incluent des études sur la colonisation à long terme et des mesures de la température du sol.
Les onze sites de cette zone (environ 2 km²) incluent les habitats terrestres et lagunaires avoisinant les zones géothermiques, des zones floristiquement riches et des aires d'âge connu créées à la suite des éruptions de 1967, 1969 et 1970 qui peuvent servir de terrain d'études sur la recolonisation. La zone est considérée avoir une taille suffisante pour fournir une protection adéquate des valeurs identifiées, qui peuvent être considérablement susceptibles à des perturbations physiques directes en raison des activités des visiteurs nationaux et non gouvernementaux et les démarcations identifiées servent de tampon adéquat autour des éléments sensibles du paysage.
1. Description des valeurs à protéger
Une enquête botanique exhaustive réalisée sur l'île en 2002 (révisée en 2011) a permis d'identifier 11 sites présentant un intérêt botanique unique. Les valeurs mentionnées dans la désignation initiale ont donc été confirmées, et leur nombre a considérablement augmenté.
Ces valeurs sont les suivantes :
L'île abrite plus d'espèces végétales rares (signalées dans quelques rares endroits de l'Antarctique, et souvent en petites quantités) à extrêmement rares (signalées dans un ou deux endroits seulement en Antarctique) que n'importe quel autre site en Antarctique. 28 des 54 espèces de mousse signalées sur l'île, 4 des 8 hépatiques et 14 des quelques 75 espèces de lichens sont considérées comme rares, voire extrêmement rares. On trouvera à l'annexe I la liste des espèces végétales considérées comme rares ou extrêmement rares dans la zone du Traité sur l'Antarctique et qui sont présentes sur l'île de la Déception. Ces espèces représentent respectivement 25 %, 17 % et environ 4 % du nombre total de mousses, d'hépatiques et de lichens connus en Antarctique (Aptroot & van der Knaap 1993 ; Bednarek-Ochyra et al. 2000 ; Ochyra et al. 2008 ; Ovstedal & Lewis Smith 2001). Treize espèces de mousses (dont deux sont endémiques), deux espèces d'hépatiques et trois espèces de lichens poussant sur l'île de la Déception n'ont été signalées nulle part ailleurs en Antarctique. Ce site est sans pareil dans la région. On peut conclure à un important dépôt de propagules (apportées par le vent et les oiseaux de mer), en particulier depuis le sud de l'Amérique latine, à travers tout le continent antarctique et qui ne se développent que quand les conditions de germination sont favorables (par exemple grâce à la chaleur et à l'humidité générées par les fumerolles) (Smith 1984b ; c). Ces sites sont uniques dans la zone du Traité sur l'Antarctique.
Les zones géothermiques stables, dont certaines abritent des fumerolles émettant de la vapeur et des gaz sulfureux, ont donné lieu au développement de communautés de bryophytes de densité et de complexité variables présentant une flore distinctive et unique. La plupart de ces zones ont été créées à l'occasion de la série d'éruptions de 1967-1970, mais l'une d'elles au moins (mont Pond) est antérieure à cette période. Les espèces qui poussent à proximité des cheminées actives sont continuellement soumises à des températures de 30° C à 50° C, ce qui pose des questions importantes concernant leur tolérance physiologique.
Les cendres volcaniques, les coulées de boue, les scories et les lapilli qui se sont déposés entre 1967 et 1970 constituent des aires uniques d'âge connu. Elles sont à l'heure actuelle colonisées par la végétation et par d'autres biotes terrestres, ce qui permet un suivi de la dynamique des migrations et la colonisation. Ces zones sont instables et soumises à l'érosion de l'eau et du vent, ce qui expose certaines d'entre elles à des changements de surface permanents et à un cycle de recolonisation.
Le lac Kroner, qui est le seul lagon intertidal présentant des sources chaudes en Antarctique, abrite une communauté unique d'algues d'eau saumâtre.
Plusieurs sites de la Zone qui ont été épargnés par les dépôts de cendres causés par les éruptions de 1967 à 1970, abritent des communautés matures établies de longue date et présentant diverses espèces végétales ; ils sont typiques des écosystèmes stables et plus anciens de l'île.
Le plus grand peuplement connu de sagine antarctique (Colobanthus quitensis), l'une des deux seules plantes à fleurs de l'Antarctique, est située dans la zone. Après avoir été quasiment enseveli par les cendres durant l'éruption de 1967, il s'est reconstitué et se propage aujourd'hui à une vitesse sans précédent sur son site d'origine et au-delà. Son évolution peut être corrélée avec la tendance actuelle des changements climatiques régionaux, notamment la hausse des températures.
La zone contient quelques sites où des recherches scientifiques sont actuellement menées, notamment des expériences sur la colonisation à long terme (pointe Collins) et des mesures des variations de la température du sol à long terme (colline Caliente).
La zone contient également des sites dont les surfaces datent de l'éruption de 1967, permettant une surveillance précise de la colonisation par les plantes et autre biote et qui ont une importante valeur scientifique.
2. Buts et objectifs
La gestion de la zone vise à :
― prévenir toute détérioration, ou le risque élevé de dégradation, des valeurs de la zone en y évitant les perturbations inutiles ;
― permettre la recherche scientifique dans la zone, sous réserve qu'elle obéisse à des raisons impérieuses qui ne prévalent pas ailleurs, et qu'elle ne ― mette en péril le système écologique naturel de cette zone ;
― empêcher ou minimiser les risques d'introduction de plantes exotiques, d'espèces animales exogènes ou de micro-organismes dans la zone du fait des activités humaines ;
― veiller à ce que la flore de la zone ne soit pas détériorée par un échantillonnage excessif ;
― préserver l'écosystème naturel de la zone à titre de zone de référence pour les études comparatives et pour le suivi des changements écologiques et floristiques, des processus de colonisation et du développement des communautés.
3. Activités de gestion
Les activités de gestion ci-après seront réalisées pour protéger les valeurs de la zone :
Des visites seront organisées en fonction des besoins afin de déterminer si chaque site répond toujours aux objectifs pour lesquels ils ont été désignés et de s'assurer que les mesures de gestion et d'entretien sont adéquates.
Les bornes, les signaux et les autres structures (ex. clôtures, cairns) érigés sur la zone à des fins scientifiques ou de gestion seront sécurisés, maintenus en bon état et enlevés lorsqu'ils ne seront plus nécessaires.
Conformément aux dispositions de l'annexe III du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, les équipements ou matériels abandonnés seront enlevés dans toute la mesure du possible, à condition que leur enlèvement n'ait un impact préjudiciable sur l'environnement et les valeurs de la zone.
Une carte montrant l'emplacement de chaque site sur l'île de la Déception (et énonçant les restrictions particulières qui s'y appliquent) sera affichée bien en vue et une copie du plan de gestion sera conservée à la station Gabriel de Castilla (Espagne) et à la station Decepción Station (Argentine). Des copies du plan de gestion seront fournies à tous et transportées à bord de tous les navires qui envisagent de visiter l'île.
Selon les besoins, les programmes antarctiques nationaux sont encouragés à établir une liaison étroite afin d'assurer la mise en œuvre d'activités de gestion (y compris à travers le groupe de gestion de la zone gérée spéciale de l'Antarctique sur l'île de la Déception). En particulier, les programmes antarctiques nationaux sont encouragés pour des consultations mutuelles en vue d'empêcher des prélèvements excessifs de matières biologiques dans la zone, surtout compte-tenu de la vitesse de repousse souvent lente et de la quantité limitée et de la distribution de certaines flores. De plus, les programmes antarctiques nationaux sont encouragés pour tenir compte de la mise en œuvre conjointe de lignes directrices visant à minimiser l'introduction et la dispersion d'espèces non indigènes dans la zone.
Sur le site K (colline Ronald au lac Kroner), tous les débris transportés par le vent depuis SMH N° 71 devront être enlevés. Sur le site G (anse Pendulum), tous les débris transportés par le vent depuis SMH N° 76 devront être enlevés (consulter la section 7 (viii)).
Sur le site A (pointe Collins), les parcelles existantes délimitées par des piquets doivent être maintenues en l'état pour permettre le suivi de l'évolution de la végétation depuis 1969.
4. Durée de désignation
La zone est désignée pour une durée indéterminée.
5. Cartes
Figure 1 : Zone spécialement protégée de l'Antarctique N° 140, île de la Déception, illustrant l'emplacement des sites A à L (échelle 1 :100 000).
Figures 1a-d : Cartes topographiques de la zone spécialement protégée de l'Antarctique N° 140 illustrant l'emplacement des sites A à L (échelle 1 :25 000). L'effet d'ombre de colline a été ajouté pour mettre en évidence la topographie des zones.
6. Description de la zone
6 (i) Coordonnées géographiques, bornage
et particularités naturelles
DESCRIPTION GÉNÉRALE
Recherches menées par Smith (1984) et Peat et al. (2007) décrivaient les régions biogéographiques reconnues présentes dans la péninsule antarctique. L'Antarctique peut être divisée en trois principales provinces biologiques : maritime nord, maritime sud et continentale. L'île de la Déception est à l'intérieur de la province maritime nord (Smith 1984).
La Résolution 3 (2008) recommandait d'utiliser l'" Analyse des domaines environnementaux du continent antarctique " en tant que modèle dynamique pour l'identification de zones susceptibles d'être désignées comme zones spécialement protégées de l'Antarctique dans le cadre environnemental et géographique systématisé mentionné dans l'Article 3 (2) de l'Annexe V du Protocole (consulter également Morgan et al. 2007). Avec ce modèle, l'île de la Déception est principalement un domaine environnemental G (géologie des îles au large de la péninsule antarctique). La rareté du domaine environnemental G par rapport aux autres zones de domaine environnemental signifie que des efforts substantiels ont été faits pour conserver les valeurs trouvées dans ce type d'environnement ailleurs : d'autres zones protégées contenant le domaine environnemental G incluent les ZSPA 109, 111, 112, 114, 125, 126, 128, 145, 149, 150 et 152 et les ZSGA 1 et 4. Le domaine environnemental B (géologie des latitudes septentrionales moyennes de la péninsule antarctique) est également présent. Le domaine environnemental B se retrouve aussi dans les zones protégées ZSPA 108, 115, 134 et 153 dans la ZGSA 4.
CARACTÉRISTIQUES NATURELLES, DÉMARCATIONS ET VALEURS SCIENTIFIQUES
La ZSPA N° 140 comprend 11 sites, illustrés dans les figures 1 et 1a-1d. Les photographies annotées de chaque site sont présentées dans l'Annexe 2. Cette répartition fragmentée est caractéristique de la couverture végétale de l'île de la Déception. Du fait de la microdistribution des substrats stables et humides, la végétation présente une répartition extrêmement disjointe et se limite en conséquence à des habitats très dispersés et de taille souvent très faible.
Les sites, désignés par les lettres A à L (à l'exception du I), se présentent dans le sens des aiguilles d'une montre depuis le sud-ouest de la caldeira et portent le nom de la caractéristique géographique nommée la plus visible qu'ils renferment. Les photographies de chaque site sont présentées dans l'Annexe 2. Les coordonnées des démarcations sont énumérées dans l'Annexe 3, mais comme beaucoup de démarcations suivent des éléments naturels, les plans de la description des démarcations doivent également être consultés.
Site A ― Pointe Collins
Zone incluse. Les pentes orientées au nord, entre la pointe Collins et le point sans nom situé à 1,15 km à l'est (0,6 km à l'ouest de la pointe Entrante) juste en face de la pointe Fildes, qui s'étendent depuis l'arrière de la plage jusqu'à une crête située à environ 1 km à l'intérieur des terres à partir du littoral.
Limites. La limite orientale du Site A court plein sud depuis le littoral, à partir du point sans nom situé à 0,6 km à l'ouest de la pointe Entrance, en suivant le tracé d'une crête jusqu'à une altitude de 184 mètres. La limite occidentale s'étend depuis la pointe Collins, le long d'une crête orientée plein sud jusqu'à une altitude de 145 mètres. La limite méridionale suit l'arête de la crête arquée qui court d'est en ouest (le long d'une ligne de sommets est-ouest à 172, 223 et 214 mètres) reliant les points situés à 184 mètres et 145 mètres. La zone de la plage ― y compris la balise lumineuse de la pointe Collins (entretenue par la Marine chilienne) ― jusqu'à la courbe de niveau des 10 mètres est exclue du site.
Valeur scientifique. Il n'existe pas de zone d'activité géothermique connue à l'intérieur des limites du site. Le site abrite quelques-uns des meilleurs exemplaires de la végétation la plus ancienne de l'île, qui fut à peine touchée par les récentes éruptions ; elle est d'une grande diversité spécifique et contient plusieurs espèces antarctiques rares, dont certaines sont très abondantes. Quelques petites plantes de Colobanthus quitensis se sont récemment établies, et la grande hépatique (Marchantia berteroana) a récemment colonisé le site et s'y diffuse. Les phoques résidents de la plage située au nord du site font l'objet d'études ; le site abrite aussi une colonie de goélands dominicains sur les petites falaises dominant la plage. Six parcelles de 50 x 50 cm délimitées par des piquets angulaires en bois (62° 60' 00'' de latitude sud, 060° 34' 48'' de longitude ouest) ont été mis en place par l'étude British Antarctic Survey en 1969 pour surveiller les modifications de la végétation au cours des années suivantes (Collins 1969).
Site B ― Lac Cratère
Zone incluse. Le lac Cratère et son rivage, l'aire plate située au nord du lac et une langue de lave recouverte de scories au sud.
Limites. La limite au nord s'étend le long du pied de la pente au nord de la grande vallée à environ 300 m au nord du lac Cratère (à environ 30 m d'altitude). La limite occidentale suit la ligne de crête située directement à l'ouest du lac, et continue à l'est jusqu'à un petit lac sans nom à 62° 59' 00'' de latitude sud et 060° 40' 30'' de longitude ouest. Les limites sud-ouest et sud suivent le haut de la pente (à environ 80 m d'altitude), qui s'étend au sud-ouest et au sud du lac. La limite orientale contourne à l'est la langue de lave située au sud du lac Cratère, puis longe le bord est du lac sur environ 300 m à travers la plaine plate située au nord du lac Cratère.
Valeur scientifique. Il n'existe pas de zone d'activité géothermique connue à l'intérieur des limites du site. La principale zone d'intérêt botanique occupe une langue de lave recouverte de scories au sud du lac. Le site n'a pas été touché par les récentes éruptions. La végétation de la langue de scories est constituée d'une flore cryptogamique variée comprenant plusieurs espèces antarctiques rares ainsi qu'un développement exceptionnel de mousses gazonnantes dominé par une espèce relativement commune (Polytrichastrum alpinum). Il est intéressant de noter qu'elle se reproduit ici par voie sexuée en grande abondance. On ne connaît aucun autre cas de pareille profusion de sporophytes de cette espèce en Antarctique. Le grand lit de mousse quasiment monospécifique (Sanionia uncinata) qui tapisse le terrain plat au nord du lac Cratère est l'un des plus vastes peuplements continus de l'île.
Site C ― Colline Caliente, à l'extrémité sud de la baie des Fumerolles
Zone incluse. Une ligne étroite de fumerolles s'étendant à environ 40 x 3 m le long de la crête du sommet en pente douce à une altitude d'environ 95 à 107 m sur la colline Caliente au-dessus du versant nord-ouest du lagon Albufera au nord-ouest de la station Decepción (Argentine) à l'extrémité sud de la baie des Fumerolles.
Limites. La zone comprend tout le terrain situé au-dessus du contour de 90 m de la colline, à l'exception du terrain au sud-est d'un point situé à 10 m au nord-ouest du cairn (62° 58' 27'' de latitude sud, 060° 42' 31'' de longitude ouest) au sud-est de la crête. L'accès au cairn situé à l'extrémité sud-est de la crête est autorisé.
Valeur scientifique. Il n'existe pas de zone d'activité géothermique connue à l'intérieur des limites du site. Plusieurs espèces rares de mousses, certaines uniques à l'île, colonisent la croûte chaude du sol exposée aux vents, dont seulement deux ou trois sont visibles. La végétation est extrêmement rare et peu évidente, comprenant au total moins d'environ 1 m² de surface et elle est donc particulièrement vulnérable aux piétinements et aux prélèvements excessifs. Les structures du site consistent d'équipements scientifiques pour le suivi à long-terne des variations de température du sol mené par le programme antarctique espagnol, et d'une série de petits pieux en métal le long de la ligne de crête dans sa partie la plus élevée.
Site D ― Baie des Fumerolles
Zone incluse. Les pentes d'éboulis humides et instables en contrebas des falaises de lave escarpées situées sur le versant oriental de l'extrémité sud de la crête Stonethrow jusqu'à la rupture de pente située au-delà de la plage, à l'ouest de la partie centrale de la baie des Fumerolles. Il n'y a pas de structures à l'intérieur des limites du site, mais l'on y trouve grandes quantités de débris de bois à l'arrière de la plage, à quelques mètres au-delà de la laisse de haute mer. Il est possible que ces débris aient été déposés à cet endroit par un tsunami dû à l'activité volcanique récente.
Limites. La partie sud de la falaise se termine en une arête saillante déclinant vers la plage en direction sud-est. La limite méridionale du site suit l'arête à partir de sa base (à environ 10 m d'altitude) et s'étend jusqu'au pied des falaises, à environ 50 m d'altitude. La limite occidentale contourne les éboulis en contrebas des falaises sur environ 800 m vers le nord, à une altitude d'environ 50 m. La limite orientale court sur 800 m vers le nord le long de la rupture de pente située à l'arrière de la plage et englobe les gros rochers. La limite septentrionale (environ 100 m de long) rejoint la rupture de pente située à l'arrière de la plage jusqu'aux éboulis au pied des falaises de lave. La surface de plage plate qui s'étend depuis le littoral y compris deux fumerolles intertidales prédominantes au sud de la baie des Fumerolles ― jusqu'à la rupture de pente, n'est pas incluse dans le site.
Valeur scientifique. Il n'existe pas de zone d'activité géothermique connue à l'intérieur des limites du site, malgré la présente d'activité de fumerolles dans la zone intertidale à l'est du site. Le site présente une géologie complexe et abrite la flore la plus diversifiée de l'île, y compris plusieurs espèces antarctiques rares. Il n'a pas été touché par les récentes éruptions.
Site E ― Ouest de la crête Stonethrow
Zone incluse. Le site comprend une zone d'activité de fumerolles et inclut un cône de scories rouges à environ 270 m d'altitude, sur le versant nord de la crête orientée est-ouest, à environ 600 m au sud-ouest du point culminant sur la crête Stonethrow (330 m), à l'ouest du centre de la baie des Fumerolles. Il compte deux fumerolles à environ 20 m l'une de l'autre, la fumerolle la plus à l'est comptant plus de végétation avec des lichens, des mousses et des hépatiques qui recouvrent une surface d'environ 15 x 5 m.
Limites. La limite s'étend à 10 m au-delà toute preuve d'activité géothermique et la sol non chauffé reliant les deux fumerolles.
Valeur scientifique. Il existe une zone d'activité géothermique à l'intérieur des limites du site. Le site abrite plusieurs espèces de mousses, d'hépatiques et de lichens très rares, deux des espèces dominantes étant une hépatique (Clasmatocolea grandiflora) et un lichen (Stereocaulon condensatum) qui n'ont pas été signalés ailleurs en Antarctique. Des photos prises au milieu des années 80 témoignent de la propagation et de la diversification considérables de ce couvert végétal. Il y a un nid de labbe au milieu de la végétation, relevé en 1993 et en 2002 et occupé en 2010. Il est possible que ces oiseaux soient coupables de l'introduction de plantes originaires de la Terre de Feu, notamment l'hépatique dominante.
Site F ― Baie Telefon
Zone incluse. Le site inclut plusieurs caractéristiques créées durant l'éruption qui s'est produite dans la baie Telefon en 1967 : la colline Pisagua au sud du site, le petit lac peu profond d'Ajmonecat situé dans la plaine de cendres qui s'étend au nord de l'anse Stancomb, et la plaine de cendres plate allant du littoral de la baie Telefon jusqu'aux pentes abruptes et aux affleurements de lave se trouvant à environ 0,5 km à l'intérieur des terres. En 1967, la colline s'est détachée pour former une île nouvelle, mais elle est désormais reliée à l'île principale par la plaine de cendres mentionnée plus haut. A l'extrémité nord de la plaine se trouve l'anse d'Extremadura, qui était auparavant un lac avant que l'isthme étroit (2 m de large sur 50 m de long) qui le séparait de Port Foster ne se soit rompu dans le courant de l'année 2006. L'anse d'Extremadura est exclue du site.
Limites. Le littoral nord du lagon (anse de Stancomb) au sud-ouest de la baie Telefon marque la limite méridionale du site, tandis que et la rive au nord-est de l'anse d'Extremadura au nord de la baie Telefon marque la limite nord-est du site. La limite sud-est suit le littoral au sud de la colline Pisagua, remontant au nord jusqu'au littoral de l'anse d'Extremadura à l'extrémité nord de la baie Telefon. La limite nord-ouest correspond à peu près à la courbe des 10 m le long de l'arête Telefon reliant l'anse Stancomb à l'anse d'Extremadura. Lac Ajmonecat (62° 55' 23'' de latitude sud, 060° 40' 45'' de longitude ouest), y compris son littoral, est inclus dans le site. Le littoral de la baie Telefon est exclu du site afin de permettre l'accès au site.
Valeur scientifique. Il n'existe pas de zone d'activité géothermique connue à l'intérieur des limites du site. L'intérêt botanique du site tient principalement au fait que toutes les surfaces qu'il renferme datent de 1967, ce qui permet un suivi rigoureux de la colonisation par les espèces végétales et par d'autres biotes. Le site paraît globalement aride, mais on y trouve abondance de mousses et de lichens peu visibles. Etant donné qu'il ne présente aucune activité géothermique, les processus de colonisation pourraient être reliés à la tendance actuelle des changements climatiques. En dépit de la faible diversité biologique, les communautés qui se développent sur le site sont typiques des habitats non chauffés présents sur l'ensemble de l'île.
Site G ― Anse Pendulum
Zone incluse. Le site comprend la pente douce irrégulière constituée de scories grossières grises, cramoisies et rouges, ainsi que d'occasionnels blocs délités de tuf jaunâtre, à l'est-nord-est de la colline Cramoisie, à environ 0,5 à 0,8 km à l'est de l'anse Pendulum. Il s'étend d'ouest en est sur environ 500 mètres, et sa largeur du nord au sud atteint presque 400 mètres. Il a été principalement créé durant l'éruption de 1969 qui a détruit les vestiges de la base chilienne avoisinante (site et monument historique N° 76). Le site renferme la pente et le plateau ondulé situé à l'arrière de l'anse Pendulum.
Limites. La limite occidentale suit la courbe des 40 m et la limite orientales suit la courbe des 140 m à l'est-sud-est de l'anse Pendulum. Les limites septentrionales et méridionales suivent le bord de la glace permanente jonchée de débris volcaniques adjacente au site.
Valeur scientifique. Une activité géothermique a été enregistrée durant une campagne de terrain réalisée en 1987, avec d'importants dégagements de chaleur depuis les crevasses situées entre les scories. Il n'y avait pas ces éléments en 2002. Bien que la végétation soit très rare, ce site d'âge connu est colonisé par de nombreuses espèces de mousses et de lichens. Deux des espèces de mousses (Racomitrium lanuginosum et R. heterostichoide) sont uniques à la fois à cette île et en Antarctique, et elles sont toutes les deux très rares sur ce site. Plusieurs autres espèces de mousses sont très rares en Antarctique.
Site H ― Mont Pond
Zone incluse. Le site est situé à environ 1,4 à 2 km au nord-nord-ouest du sommet du mont Pond. La vaste zone d'activité géothermique couvre une aire (environ 150 m x 500 m) sur la partie supérieure du versant nord-est d'une large crête en pente douce à une altitude d'environ 385 à 500 mètres (Smith 1988). A l'extrémité nord du site, on trouve de nombreuses cheminées de fumerolles peu visibles qui forment de petits amoncellements de sol recuit très fin et compacté. La partie supérieure du site au sud se trouve à proximité d'un vaste dôme givré, situé à 512 mètres, sous le vent duquel on trouve (à environ 500 à 505 m) de nombreuses fumerolles actives, également entourées de sol fin, recuit et compacté sur une pente abrupte, humide et abritée. Les vastes zones de sol chaud qui entourent les fumerolles sont constituées d'un sol fin dont la croûte fragile est extrêmement vulnérable aux piétinements. On y trouve plusieurs peuplements de végétation bryophyte dense et épaisse pouvant aller jusqu'à 10 cm d'épaisseur. Les affleurements de tuf jaunâtre à proximité abritent une autre communauté de mousses et de lichens.
Limites. La limite septentrionale se situe à 62° 55' 51'' de latitude sud, la limite méridionale à 62° 56' 12'' de latitude sud, tandis que la limite orientale se situe à 060° 33' 30'' de longitude ouest. La limite occidentale suit la ligne de crête de la large crête qui descend vers le nord-nord-ouest depuis le sommet du mont Pond situé entre 060° 33' 48'' et 060° 34' 51'' de longitude ouest.
Valeur scientifique. Ce site revêt un intérêt botanique considérable et sans pareil en Antarctique. Il abrite plusieurs espèces de mousses qui sont soit uniques ou extrêmement rares en Antarctique. Le développement de tourbes de mousses (Dicranella hookeri et Philonotis polyrmorpha) dans la portion supérieure principale du site est exceptionnel et plusieurs espèces ont colonisé à profusion depuis la dernière inspection en 1994. La grande hépatique (Marchantii berteroana) colonise rapidement la croûte de sol humide et chaud au niveau de la périphérie des peuplements de mousse. Au moins une espèce d'Agaricacée est également présente parmi les mousses, constituant le plus important relevé de ces organismes en Antarctique. Une communauté totalement distincte de mousses et de lichens peuple les affleurements rocheux, dont plusieurs espèces extrêmement rares (notamment Schistidium andinun et S. praemorsum).
Site J ― Cône Perchuí
Zone incluse. Ce cône de cendres se trouve à environ 750 m au nord-est de la colline Ronald et comprend une rangée très étroite de fumerolles ainsi que les sols chauds adjacents situés sur la pente orientée à l'ouest à quelque 160-170 mètres d'altitude. L'aire géothermique couvre une surface d'à peu près 25 m sur 10 m et la fine surface de cendres et de lapillis de l'ensemble de la pente est extrêmement vulnérable au piétinement.
Limites. La limite comprend la totalité du cône de cendres et de scories appelé cône Perchuí.
Valeur scientifique. Le site renferme plusieurs espèces de mousses extrêmement rares en Antarctique. D'anciennes photos laissent à penser que la colonisation par les mousses a diminué depuis le milieu des années 80.
Site K ― Colline Ronald au lac Kroner
Zone incluse. Ce site comprend la plaine circulaire du cratère située immédiatement au sud de la colline Ronald, et s'étend le long d'une ravine de délayage large et peu profonde flanquée de part et d'autre par une berge de faible hauteur, puis vers le sud jusqu'au lac Kroner. Dans l'ensemble de la zone, le substrat est composé de boues, de cendres fines et de lapillis consolidés déposés par le lahar de l'éruption de 1969. Une partie du site, en particulier la ravine, conserve une activité géothermique. Le site comprend également le lagon géothermique intertidal (lac Kroner) qui relève de la même caractéristique volcanologique. Ce petit lac de cratère circulaire d'eau saumâtre et peu profonde a été envahi par la mer durant les années 80, et c'est aujourd'hui le seul lagon antarctique géothermisé.
Limites. La ligne de démarcation entoure le bassin du cratère, de la ravine et du lac Kroner, ainsi qu'une aire d'une largeur d'environ 100 à 150 m autour du lac. Un corridor en contrebas de la colline Ronald, depuis la rupture de pente jusqu'aux rochers massifs les plus bas à quelque 10 à 20 mètres de là, est exclu des limites pour permettre un accès au-delà de la zone.
Valeur scientifique. Ce site présente des surfaces d'âge connu colonisées par de nombreuses espèces de mousses, d'hépatiques et de lichens, dont certaines sont extrêmement rares en Antarctique (comme les mousses Notoligotrichum trichodon et Polytrichastrum longisetum, et un lichen rare, Peltigera didactyla, qui colonise plus de 1 ha de la surface du cratère). Le littoral géothermique intertidal au nord du lac Kroner présente une communauté d'algues unique.
Site L ― Pointe Sud-est
Zone incluse. Une crête rocheuse orientée est-ouest à environ 0,7 km au nord de la pointe Sud-est, qui s'étend du sommet de la falaise maritime (à environ 20 m d'altitude) sur environ 250 m à l'ouest jusqu'à un point situé à quelque 80 mètres d'altitude. Le versant nord de la crête est un affleurement vertical de lave de faible hauteur menant à une pente raide et instable qui descend jusqu'au fond d'une ravine parallèle à la crête. Le versant sud du site est constitué par la crête de la crête en pente douce recouverte de cendres et de lapilli.
Limites. Le site s'étend sur 50 mètres au nord et au sud de l'affleurement de lave.
Valeur scientifique. Ce site abrite la plus vaste population de sagine antarctique (Colobanthus quitensis) connue en Antarctique. Avant l'éruption de 1967 (Longton 1967), il s'agissait de la plus grande population connue et elle couvrait environ 300 m², avant d'être presque totalement ensevelie par les cendres. Elle s'est progressivement rétablie et, depuis environ 1985-1990, on a constaté une augmentation massive de nouvelles plantules et la population s'est propagée sous le vent (vers l'ouest et en amont). La sagine est désormais très abondante sur une surface d'environ 2 ha. Le site est également remarquable par l'absence de l'autre plante vasculaire indigène, la tanche antarctique (Deschampsia antarctica), qui est quasiment toujours associée à la sagine. Des photos du site prises immédiatement après l'éruption attestent de la disparition quasi-totale des lichens, mais ceux-ci également ont de nouveau rapidement et massivement colonisé le site ; la grande espèce buissonnante Usnea antarctica est particulièrement abondante et a atteint une taille considérable durant la période relativement courte de recolonisation. La flore cryptogamique du site est généralement clairsemée et typique de la majeure partie de l'île. Le site est particulièrement important pour le suivi de la reproduction et de la propagation de la sagine dans un site d'âge connu.
6 (ii) Accès à la zone
L'accès aux sites se fera à pied ou au moyen d'une petite embarcation.
Il est interdit de poser des hélicoptères à l'intérieur de la zone sont interdits. Le plan de gestion pour la ZGSA 4 de l'île de la Déception indique les aires d'atterrissage recommandées pour les hélicoptères sur l'île de la Déception, qui sont également présentées dans la Figure 1. Les aires d'atterrissage d'hélicoptère qui peuvent être utiles pour accéder aux sites se trouvent aux lieux suivants : Station Decepción (Argentine ; 62° 58' 30'' de latitude sud, 060° 42' 00'' de longitude ouest), le nord de la baie des Fumerolles (62° 57' 18'' de latitude sud, 060° 42' 48'' de longitude ouest), le sud de la colline Cross 62° 56' 39'' de latitude sud, 060° 41' 36'' de longitude ouest), l'est de la baie Telefon (62° 55' 18'' de latitude sud, 060° 38' 18'' de longitude ouest), l'anse Pendulum (62° 56' 12'' de latitude sud, 060° 35' 45'' de longitude ouest). la baie Whalers (62° 58' 48'' de latitude sud, 060° 33' 12'' de longitude ouest).
Tous les déplacements à l'intérieur de la zone seront entrepris avec prudence de manière à perturber le moins possible le sol et la végétation.
L'exploitation des aéronefs doit être au moins effectuée conformément aux " Lignes directrices pour l'exploitation des aéronefs à proximité de concentrations d'oiseaux " prévues dans la Résolution 2 (2004). Un soin particulier doit être pris lors en cas de survol de la pointe Collins sur le site A, qui contient une colonie de goélands dominicains au bas des falaises surplombant la plage.
6 (iii) Structures à l'intérieur de la zone et à proximité
Deux stations de recherche se trouvent à proximité des sites de ZSPA : Station Decepción (Argentine ; 62° 58' 30'' de latitude sud, 060° 41' 54'' de longitude ouest) et station Gabriel de Castilla (Espagne ; 62° 58' 36'' de latitude sud, 060° 40' 30'' de longitude ouest). Deux sites ou monuments historiques se trouvent à proximité des sites de ZSPA : Baie Whalers (HSM 71 ; 62° 58' 42'' de latitude sud, 060° 33' 36'' de longitude ouest) et les ruines de la station de base Pedro Aguirre Cercla (HSM 76 ; 62° 56' 12'' de latitude sud, 060° 35'' 36'' de longitude ouest). La balise de navigation de la pointe de Collins se trouve au point 62° 59' 42'' de latitude sud, 060° 35' 12'' de longitude ouest. Dans le site A, pointe de Collins, on trouve six parcelles de 50 x 50 cm délimitées par des piquets angulaires en bois, bien que certains des quatre piquets manquent (63° 00' 00'' de latitude sud, 060° 34' 48'' de longitude ouest). Ces parcelles ont été créées par la British Antarctic Survey en 1969 pour mesurer l'évolution de la végétation au cours des années suivantes (Collins 1969) ; des données ont été obtenues en 1969 et en 2002. Ces piquets de balisage doivent être maintenus en état.
Les structures présentes dans le site C, colline Caliente, incluent des appareils expérimentaux pour le suivi à long terme des variations de température du sol (mené par le programme antarctique national espagnol) et une série de petits pieux métalliques le long de la ligne de crête près du sommet.
D'autres structures à proximité de la zone sont énumérées dans le plan de gestion de la ZGSA de l'île de la Déception.
6 (iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité
La ZSPA N° 145 comprend 2 sites d'importance benthique dans la zone de port Foster. La gestion de l'île de la Déception et de Port Foster se fait en vertu des dispositions de la ZGSA N° 4 de l'île de la Déception.
6 (v) Zones spéciales à l'intérieur de la zone
Aucune
7. Critères de délivrance des permis
7 (i) Conditions générales pour l'obtention d'un permis
L'accès à la zone est interdit sauf si un permis a été délivré à cet effet par les autorités nationales compétentes. Les critères de délivrance des permis d'accès à la zone sont les suivants :
― les permis sont uniquement délivrés pour la conduite de recherches scientifiques indispensables et ne pouvant être entreprises ailleurs ; ou
― pour des raisons impérieuses de gestion, telles que des activités d'inspection, d'entretien ou d'examen ;
― les actions autorisées ne doivent pas mettre en péril les valeurs floristiques, écologiques ou scientifiques de la zone ;
― toutes les activités de gestion visent la réalisation des buts et objectifs de ce plan de gestion ;
― les actions autorisées sont conformes à ce plan de gestion ;
― le permis ou une copie certifiée conforme doit être conservé durant dans la zone ;
― les permis sont délivrés pour une durée donnée ;
― l'autorité compétente sera notifiée de toutes les activités et mesures entreprises qui n'étaient pas prévues dans le permis délivré.
7 (ii) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur de celle-ci
Les véhicules sont interdits à l'intérieur de la zone.
Il est interdit de poser des hélicoptères à l'intérieur de la zone. Le plan de gestion de la ZGSA N° 4 pour l'île de la Déception recommande diverses aires d'atterrissage sur l'île de la Déception (consulter également la Figure 1).
Les déplacements sur les sites de la zone se feront toujours à pied.
Des barques sont autorisées aux fins d'échantillonnage dans les lacs des sites B (lac Cratère) et F (baie Telefon) et dans le lagon du site K (colline Ronald au lac Kroner). Les barques seront nettoyées avant chaque visite de site afin de réduire le risque d'introduction d'espèces exotiques provenant d'autres régions et d'autres sites antarctiques, y compris d'autres sites à l'intérieur des limites de la ZSPA 140.
Tous les déplacements à l'intérieur de la zone seront entrepris avec prudence de manière à perturber le moins possible le sol et la végétation. Notamment, la végétation du site C Colline Caliente est rare et peu visible, et donc particulièrement vulnérable aux piétinements.
7 (iii) Activités pouvant être conduites à l'intérieur de la zone
Font partie des activités :
― les travaux de recherche scientifique indispensables qui ne peuvent être réalisés ailleurs et ne mettent pas en péril la flore et l'écologie de la zone ;
― les activités de gestion essentielles, y compris la surveillance ;
― études à entreprendre selon les besoins afin de déterminer l'état des valeurs botaniques pour lesquelles chacun des sites a été désigné, conformément aux objectifs de ce plan de gestion.
7 (iv) Installation, modification ou retrait de structures
Aucune structure ne peut être installée dans la zone sauf autorisation à cet effet mentionnée au permis. Tout le matériel scientifique, les parcelles botaniques et les autres repères installés dans la zone doivent être approuvés par permis et être clairement identifiés par pays, nom du principal chercheur et année d'installation. Tous ces éléments doivent être fabriqués à partir de matériaux posant un risque minimal de contamination de la zone (consulter la Section 7 (vi)).
7 (v) Emplacement des camps
Il est interdit de camper dans la zone. Le plan de gestion ZGSA pour l'île de la Déception présente les sites recommandés pour des campements sur l'île, mais en dehors de la ZSPA140. Les sites de campement qui peuvent être utiles pour accéder aux sites se trouvent aux points suivants : nord de la baie des Fumerolles (62° 57' 18'' de latitude sud, 060° 42' 42'' de longitude ouest), sud de la colline Cross 62° 56' 36'' de latitude sud, 060° 41' 30'' de longitude ouest), est de la baie Telefon (62° 55' 18'' de latitude sud, 060° 38' 12'' de longitude ouest), anse Pendulum (62° 56' 12'' de latitude sud, 060° 35' 42'' de longitude ouest), baie Whalers (62° 58' 54'' de latitude sud, 060° 33' 0'' de latitude ouest) (consulter la Figure 1).
7 (vi) Restrictions relatives aux matériaux et organismes
pouvant être introduits sur le site
L'introduction délibérée dans la zone d'animaux, de végétaux ou de micro-organismes vivants est interdite. Pour garantir le maintien des valeurs floristiques et écologiques de la zone, des précautions spéciales devront être prises pour prévenir toute introduction accidentelle de microbes, d'invertébrés ou de plantes provenant d'autres sites antarctiques, y compris de stations, ou d'autres régions. Tout le matériel d'échantillonnage et toutes les bornes introduits dans la zone doivent être stérilisés. Dans toute la mesure du possible, les chaussures et autres équipements devant être utilisés dans la zone devront également être soigneusement nettoyés avant d'y pénétrer. Aucun produit alimentaire à base d'œufs ou de volaille ne sera emmené dans la zone. D'autres conseils sont disponibles dans le Manuel des espèces exotiques du CPE (édition 2011) et les listes de contrôle du COMNAP/SCAR pour les responsables logistiques des programmes antarctiques nationaux en vue de réduire les risques de transfert d'espèces exotiques.
Aucun herbicide ni pesticide ne doit y être introduit. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou isotopes stables, susceptibles d'être introduits aux fins de la recherche scientifique ou de la gestion conformément au permis, sera retiré de la zone, au plus tard, lorsque les activités prévues au permis auront pris fin. Le rejet de radionucléides ou d'isotopes stables directement dans l'environnement de façon telle qu'ils ne puissent être récupérés n'est pas autorisé.
Il est interdit d'entreposer des combustibles, des aliments ou d'autres matériels sur le site, sauf autorisation expresse à cet effet mentionnée dans le permis à des fins scientifiques ou de gestion. Les dépôts permanents ne sont pas autorisés. Tous les matériaux sont introduits dans la zone pour une période déterminée. Ils en seront retirés au plus tard à la fin de cette période, et seront stockés et gérés de manière à réduire au maximum les risques d'introduction dans l'environnement En cas de déversement susceptible de compromettre les valeurs de la zone, un retrait est encouragé, uniquement lorsque l'impact du retrait n'est pas susceptible de créer plus de dommages que le maintien in situ. L'autorité compétente doit être notifiée de tout déversement qui n'était pas prévu par le permis et qui a été laissé sur place.
7 (vii) Prélèvement de végétaux, capture d'animaux
ou perturbations nuisibles de la faune et la flore
Toute capture ou perturbation nuisible de la faune et la flore est interdite sauf avec un permis délivré à cet effet conformément à l'Annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, le SCAR Code of Conduct for Use of Animais for Scientific Purposes in Antarctica (Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique) devra être utilisé comme norme minimale.
7 (viii) Collecte ou retrait de matériaux non introduits
dans la Zone par le titulaire du permis
Des matériaux biologiques, géologiques (y compris des échantillons de sol et de sédiments lacustres) ou hydrologiques ne peuvent être prélevés ou retirés de la zone qu'en conformité avec un permis, et ils doivent être limités au minimum nécessaire pour répondre aux besoins de la recherche scientifique ou de la gestion. Un permis ne sera pas délivré s'il y a lieu de croire que l'échantillonnage envisagé impliquerait de prélever, de retirer ou d'endommager de telles quantités de sol, de sédiments, de faune et de flore sauvages que leur distribution ou leur abondance à l'intérieur de la zone en serait gravement affectée. Les matériaux d'origine humaine susceptibles de compromettre les valeurs de la zone, qui n'y ont pas été introduits par le titulaire du permis ou dont l'introduction n'a pas été autorisée, peuvent être retirés à moins que leur enlèvement soit plus préjudiciable que leur maintien in situ ; dans ce cas, l'autorité compétente doit être notifiée. Si des débris transportés par le vent sont trouvés dans la zone, il faut les retirer. Les débris en plastique doivent être jetés conformément à l'Annexe III (Elimination et gestion des déchets) du Protocole relatif à la protection de l'environnement dans le Traité sur l'Antarctique (1998). Les autres matières transportées par le vent doivent être retournées au site ou monument historique duquel elles proviennent et sécurisées pour en empêcher une nouvelle dispersion par le vent. Un rapport décrivant la nature des matières retirées de la ZSPA et le lieu sur le site ou le monument historique où elles ont été sécurisées et entreposées doit être soumis au groupe de gestion de la zone gérée spéciale de l'Antarctique (ZGSA) sur l'île de la Déception, à travers le Président, afin d'établir la méthode la plus appropriée pour traiter les débris (conservation pour préserver une valeur historique ou mise au rebut appropriée) (consulter le site Web de la ZGSA de l'île de la Déception : http://www.deceptionisland.aq/contact.php).
7 (ix) Elimination des déchets
Tous les déchets doivent être retirés de la zone conformément à l'Annexe III (Elimination et gestion des déchets) du Protocole relatif à la protection de l'environnement dans le Traité sur l'Antarctique (1998). Pour éviter tout enrichissement des sols en microbes ou matières organiques d'origine anthropique, aucun déchet humain solide ou liquide ne sera abandonné dans la zone. Les déchets humains peuvent être évacués dans port Foster, tout en évitant la ZSPA N° 145.
7 (x) Mesures qui peuvent être nécessaires
pour poursuivre l'atteinte des objectifs du plan de gestion
Des permis d'accès à la zone peuvent être délivrés aux fins des activités de suivi biologique, volcanologique et sismique et pour l'inspection des sites.
Tous les sites de suivi de longue durée doivent être signalés par des bornes ou des panneaux dûment entretenus.
Des permis peuvent être accordés pour permettre la surveillance de la zone ou une gestion active conformément aux spécifications de la Section 3.
7 (xi) Rapports de visite
Le principal détenteur du permis soumettra, pour chaque visite dans la zone, un rapport à l'autorité nationale appropriée, dès que cela lui sera possible, et au plus tard six mois après la fin de ladite visite. Ces rapports de visite doivent inclure, le cas échéant, les informations identifiées dans le formulaire de rapport de visite qui a été recommandé (figurant dans l'Annexe du Guide pour l'élaboration des plans de gestion des zones spécialement protégées de l'Antarctique (disponible sur le site Web du Secrétariat du Traité sur l'Antarctique : www.ais.aq)). Le cas échéant, l'autorité nationale doit également adresser un exemplaire du rapport de visite à la Partie qui a proposé le plan de gestion, afin d'aider à la gestion de la zone et à la révision du plan de gestion. Dans la mesure du possible, les Parties doivent déposer les originaux ou les copies de ces rapports dans une archive publique afin de garder trace de l'utilisation de la zone, tant pour l'examen du plan de gestion que pour la planification de l'utilisation scientifique de la zone.
8. Support documentaire
Aptroot, A. et van der Knaap, W.O. 1993. The lichen flora of Deception Island, South Shetland Islands. Nova Hedwigia, 56, 183-192.
Baker, P.E., McReath, I., Harvey, M.R., Roobol, M., & Davies, T.G. 1975. The geology of the South Shetland Islands : V. Volcanic evolution of Deception Island. British Antarctic Survey Scientific Reports, No. 78, 81 pp.
Bednarek-Ochyra, H., Vána, J., Ochyra, R. et Lewis Smith, R.I. 2000. The Liverwort Flora of Antarctica. Polish Academy of Sciences, Krakow, 236 pp.
Cameron, R.E. et Benoit, R.E. 1970. Microbial and ecological investigations of recent cinder cones, Deception Island, Antarctica ― a preliminary report. Ecology, 51, 802-809.
Collins, N.J. 1969. The effects of volcanic activity on the vegetation of Deception Island. British Antarctic Survey Bulletin, 21, 79-94.
Peat, H., Clarke, A. et Convey, P. 2007. Diversity and biogeography of the Antarctic flora. Journal of Biogeography, 34, 132-146.
Longton, R.E. 1967. Vegetation in the maritime Antarctic. In Smith, J.E., Editor, A discussion of the terrestrial Antarctic ecosystem. Philosophical Transactions of the Royal Society of London, B, 252, 213-235.
Morgan F, Barker G, Briggs C, Price R et Keys H. 2007. Rapport final sur les domaines d'environnement de l'Antarctique Version 2.0, Manaaki Whenua Landcare Research New Zealand Ltd, 89 pages.
Ochyra, R., Bednarek-Ochyra, H. et Smith, R.I.L. The Moss Flora of Antarctica. 2008. Cambridge University Press, Cambridge. pp 704.
Øvstedal, D.O. et Smith, R.I.L. 2001. Lichens of Antarctica and South Georgia. A Guide to their Identification and Ecology. Cambridge University Press, Cambridge. pp 411.
Smellie, Lopez-Martinez, J., Headland, R.K., Hernandez-Cifuentes, Maestro, A., Miller, 1.L., Rey, J., Serrano, E., Somoza, L. et Thomson, J.W. 2002. Geology and geomorphology of Deception Island, 78 pp. Série BAS GEOMAP, feuilles 6-A et 6-B, 1 :25 000. British Antarctic Survey, Cambridge.
Smith, R.I.L. 1984a. Terrestrial plant biology of the sub-Antarctic and Antarctic. Dans : Antarctic Ecolgy, Vol. 1. Éditeur : R. M. Laws. London, Academic Press.
Smith, R.I.L. 1984b. Colonization and recovery by cryptogams following recent volcanic activity on Deception Island, South Shetland Islands. British Antarctic Survey Bulletin, 62, 25-51.
Smith, R.I.L. 1984b. Colonization by bryophytes following recent volcanic activity on an Antarctic island. Journal of the Hattori Botanical Laboratoty, 56, 53-63.
Smith, R.I.L. 1988. Botanical survey of Deception Island. British Antarctic Survey Bulletin, 80, 129-136.
Figure 1. Carte de l'île de la Déception présentant les 11 sites qui composent la ZSPA 140 Parties de l'île de la Déception dans les îles Shetland du Sud.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 65 du 17/03/2013 texte numéro 7
Figure 1a. Carte présentant l'emplacement des sites A, J, K et L dans la ZSPA N° 140.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 65 du 17/03/2013 texte numéro 7
Figure 1b. Carte présentant l'emplacement des sites B, C, D, E dans la ZSPA N° 140.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 65 du 17/03/2013 texte numéro 7
Figure 1c. Carte présentant l'emplacement du site F dans la ZSPS N° 140.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 65 du 17/03/2013 texte numéro 7
Figure 1d. Carte présentant l'emplacement des sites G et H dans la ZSPA N° 140.
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 65 du 17/03/2013 texte numéro 7
Annexe 1. Liste des espèces végétales classées comme rares ou extrêmement rares
dans la zone du Traité sur l'Antarctique et qui sont présentes sur l'île de la Déception
A. Bryophytes (L = hépatique) :
ESPÈCES |
SITES OÙ L'ESPÈCE est présente |
Notes |
---|---|---|
Brachythecium austroglareosum |
D |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
B. fragianum |
G |
Seul site connu en Antarctique |
Bryum amblyodon |
C, D, G, K |
Peu d'autres sites connus en Antacttique |
B. dichotomum |
C, E, H, J |
Seul site connu en Antarctique |
B. orbiculatifolium |
H, K |
Un autre site connu en Antarctique |
B. pallescens |
D |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Crypochila grandiflora (L) |
E |
Seul site connu en Antractique |
Dicranella hookeri |
C, E, H |
Seul site connu en Antarctique |
Didymodon brachyphillus |
A, D, G, H |
Plus abondant localement que dans tout autre site connu de l'Antarctique |
Ditrichum conicum |
E |
Seul site connu en Antartique |
D. ditrichoideum |
C, G, J |
Seul site connu en Antarctique |
D. heteromallum |
C, H |
Seul site connu en Antarctique |
D. hyalinum |
G |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
D. hyalinocuspidatum |
G |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Grimmia plagiopodia |
A, D, G |
Espèce continentale antarctique |
Hymenoloma antarcticum |
B, C, D, E, G, K |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
H. Crispulum |
G |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Notoligotrichum trichodon |
K |
Un autre site connu en Antarctique |
Philonotis polymorpha |
E, H |
Seul site connu en Antarctique |
Platyneurum jungermannioides |
D |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Poplytrichastrum longisetum |
K |
Un autre site connu en Antardtique |
Pohlia wahlenbergii |
C, E, H |
Un autre site connu en Antarctique |
Racomitrium heterostichoides |
G |
Seul site connu en Antarctique |
R. lauginosum |
G |
Seul site connu en Antarctique |
R. Subsecundum |
C |
|
Seul site connu en Antarctique |
||
S. amblyophyllum |
C, D, G, H |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
S.andinum |
H |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
S. deceptionensis sp. nov. |
C |
Endémique à l'île de la Déception |
S. leptoneurum sp. nov. |
D |
Endémique à l'île de la Déception |
Shistidium praemorsum |
H |
Un autre site connu en Antarctique |
Syntrichia andersonii |
D, L |
Seul site connu en Antarctique |
ESPÈCES |
SITES OÙ L'ESPÈCE est présente |
Notes |
---|---|---|
Acarospora austroshetlandica |
A |
Un autre site connu en Antarctique |
Caloplaca johnstonii |
B, D, F, L |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Catapyrenium lachneoides |
? |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Cladonia galindezii |
A, B, D |
Plus abondant localement que dans tout un autre site connu |
Degelia sp. |
K |
Seul site connu en Antarctique |
Ochrolechia parella |
A, B, D |
Plus abondant localement que dans tout autre site connu |
Peltigera didactyla |
B, K |
Très rare dans l'habitat B ; une forme minuscule abondante en K |
Pertusaria excludens |
D |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
P. oculae-ranae |
G |
Seul site connu en Antarctique |
Placopsis parellina |
A, B, D, G, H |
Plus abondant localement que dans tout autre site connu |
Protoparmelia loricata |
B |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Psoroma saccharatum |
D |
Seul site connu en Antarctique |
Stereocaulon condensatum |
E |
Seul site connu en Antarctique |
S. vesuvianum |
B, G |
Peu d'autres sites connus en Antarctique |
Annexe 2. Photographies des sites comprenant la ZSPA 140
Les photographies ont été prises entre les 19 et 26 janvier 2010
(K. Hughes : A, B, C, E, F, G, J, K, L ; P. Convey : D, H)
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 65 du 17/03/2013 texte numéro 7
Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 65 du 17/03/2013 texte numéro 7
Annexe 3. Coordonnées des limites pour les sites qui comprennent des parties de l'île de la Déception dans la ZSPA 140. Beaucoup des limites suivent des éléments naturels et des descriptions détaillées des limites figurent dans la Section 6. Les coordonnées des limites sont numérotées, avec le numéro 1 pour les coordonnées les plus au nord et d'autres coordonnées numérotées en séquence dans le sens des aiguilles d'une montre autour de chaque site
SITE |
NUMÉRO |
LATITUDE |
LONGITUDE |
---|---|---|---|
A : pointe Collins |
1 |
62° 59' 50'' S |
060° 33' 55'' O |
|
2 |
63° 00' 06'' S |
060° 33' 51'' O |
|
3 |
63° 00' 16'' S |
060° 34' 27'' O |
|
4 |
63° 00' 15'' S |
060° 34' 53'' O |
|
5 |
63° 00' 06'' S |
060° 35' 15'' O |
|
6 |
62° 59' 47'' S |
060° 35' 19'' O |
|
7 |
62° 59' 59'' S |
060° 34' 48'' O |
|
8 |
62° 59' 49'' S |
060° 34' 07'' O |
|
|
|
|
B : lac Cratère |
1 |
62° 58' 48'' S |
060° 40' 02'' O |
|
2 |
62° 58' 50'' S |
060° 39' 45'' O |
|
3 |
62° 58' 56'' S |
060° 39' 52'' O |
|
4 |
62° 59' 01'' S |
060° 39' 37'' O |
|
5 |
62° 59' 11'' S |
060° 39' 47'' O |
|
6 |
62° 59' 18'' S |
060° 39' 45'' O |
|
7 |
62° 59' 16'' S |
060° 40' 15'' O |
|
8 |
62° 59' 04'' S |
060° 40' 31'' O |
|
9 |
62° 58' 56'' S |
060° 40' 25'' O |
|
|
|
|
C : colline Caliente |
1 |
62° 58' 33'' S |
060° 42' 12'' O |
|
2 |
62° 58' 27'' S |
060° 42' 28'' O |
|
3 |
62° 58' 29'' S |
060° 42' 33'' O |
|
4 |
62° 58' 25'' S |
060° 42' 51'' O |
|
|
|
|
D : baie des Fumerolles |
1 |
62° 57' 42'' S |
060° 43' 05'' O |
|
2 |
62° 58' 04'' S |
060° 42' 42'' O |
|
3 |
62° 57' 53'' S |
060° 43' 08'' O |
|
4 |
62° 57' 43'' S |
060° 43' 13'' O |
|
|
|
|
E : ouest de la crête Stonethrow |
1 |
62° 57' 51'' S |
060° 44' 00'' O |
|
2 |
62° 57' 54'' S |
060° 44' 00'' O |
|
3 |
62° 57' 54'' S |
060° 44' 10'' O |
|
4 |
62° 57' 51'' S |
060° 44' 10'' O |
|
|
|
|
F : baie Telefon |
1 |
62° 55' 02'' S |
060° 40' 17'' O |
|
2 |
62° 55' 11'' S |
060° 39' 45'' O |
|
3 |
62° 55' 35'' S |
060° 40' 43'' O |
|
4 |
62° 55' 30'' S |
060° 41' 13'' O |
|
5 |
62° 55' 21'' S |
060° 41' 07 O |
|
|
|
|
G : anse Pendulum |
1 |
62° 56' 10'' S |
060° 35' 15 O |
|
2 |
62° 56' 20'' S |
060° 34' 41'' O |
|
3 |
62° 56' 28'' S |
060° 34' 44'' O |
|
4 |
62° 56' 21'' S |
060° 35' 16'' O |
|
|
|
|
H : mont Pond |
1 |
62' 55' 51'' S |
060° 33' 30'' O |
|
2 |
62° 56' 12'' S |
060° 33' 30'' O |
|
3 |
62° 56' 12'' S |
060° 33' 48'' O |
|
4 |
62° 55' 57'' S |
060° 34' 42'' O |
|
5 |
62° 55' 51'' S |
060° 34' 42'' O |
|
|
|
|
J : cône Perchuí |
Emplacement du point |
62° 58' 02'' S |
060° 33' 39'' O |
|
|
|
|
K : de la colline Ronald au lac Kroner |
1 |
62° 58' 25'' S |
060° 34' 22'' O |
|
2 |
62° 58' 32' ' S |
060° 34' 20'' O |
|
3 |
62° 58' 34'' S |
060° 34' 27'' O |
|
4 |
62° 58' 41'' S |
060° 34' 30'' O |
|
5 |
62° 58' 44'' S |
060° 34' 18'' O |
|
6 |
62° 58' 50'' S |
060° 34' 18'' O |
|
7 |
62° 58' 58'' S |
060° 34' 38'' O |
|
8 |
62° 58' 49'' S |
060° 34' 53'' O |
|
9 |
62° 58' 41'' S |
060° 34' 40'' O |
|
10 |
62° 58' 24'' S |
060° 34' 44'' O |
|
|
|
|
L : pointe Sud-est |
1 |
62° 58' 53'' S |
060° 31' 01'' O |
|
2 |
62° 58' 56'' S |
060° 30' 59'' O |
|
3 |
62° 58' 57'' S |
060° 31' 13' ' O |
|
4 |
62° 58' 55'' S |
060° 31' 14'' O |
Annexe 4. Accès recommandé pour les sites qui comprennent la ZSPA 140
SITE |
NAME |
ROUTE D' ACCÈS RECOMMANDÉE |
---|---|---|
A |
Pointe Collins |
Par embarcation : accoster sur la côte au nord du site (Port Foster) |
B |
Lac Cratère |
Survol : traverser le versant ouest de la crête qui s'élève au sud de la station Gabriel de Castilla sur 500 m, puis se diriger vers l'est pendant 200 m jusqu'à la limite occidentale des zones. |
C |
Colline Caliente |
Survol : accéder au site depuis la baie des Fumerolles au nord du site ou le long de la crête prédominante qui se trouve au sud-ouest du sommet de la colline Caliente. |
D |
Baie des Fumerolles |
Par embarcation : accéder n'importe où le long de la côte de la baie des Fumerolles. |
E |
Ouest de la crête of Stonethrow |
Survol : Depuis la baie des Fumerolles, se diriger vers le sud-ouest et dépasser le lagon Albufera, puis vers le nord, traverser la pente occidentale de la crête Stonethrow. Le site se trouve sur le versant nord de la crête orientée est-ouest qui se trouve à environ 600 m au sud-sud-ouest du point culminant de la crête Stonethrow. |
F |
Baie Telefon |
Par embarcation : accéder au site depuis la baie Telefon ou l'anse Stancomb. |
G |
Anse Pendulum |
Par embarcation : accéder au site depuis l'anse Pendulum, le Port Foster, puis survoler en dépassant HSM N° 76. |
H |
Mont Pond |
Survol : accéder avec précaution depuis l'anse Pendulum via la crête prédominante libre de glace à l'ouest du site. |
J |
Cône Perchuí |
Survol : accéder depuis la baie Whalers via la colline Ronald. |
K |
Colline Ronald et lac Kroner |
Par embarcation : Accoster dans la baie Whalers, au sud du site ― ne pas prendre des embarcations dans le lac Kroner pour accéder au site (consulter la Section 7 (ii) pour des détails) Survol : accéder depuis la baie Whalers à l'est du site. |
L |
Pointe Sud-est |
A pied : accéder par la terre, avec prudence, soit depuis la baie Whalers (à l'ouest du site), soit depuis le promontoire Bailey (au nord du site) |