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Article AUTONOME (Décret n° 2013-217 du 13 mars 2013 portant publication de la Mesure 6 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 129 (pointe Rothera, île Adélaïde) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 ― plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2013-217 du 13 mars 2013 portant publication de la Mesure 6 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 129 (pointe Rothera, île Adélaïde) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 ― plan de gestion révisé (1))



M E S U R E 6 (2012)


ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 129 (POINTE ROTHERA, ÎLE ADÉLAÏDE) (ENSEMBLE UNE ANNEXE) ― PLAN DE GESTION RÉVISÉ
Les représentants,
Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l'annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, prévoyant la désignation de zones Spécialement Protégées de l'Antarctique (« ZSPA ») et l'approbation de plans de gestion pour ces zones ;
Rappelant :
― la recommandation XIII-8 (1985), qui a désigné la pointe Rothera de l'île Adélaïde comme site d'intérêt scientifique spécial (« SISP ») n° 9 et annexé un plan pour le site ;
― la résolution 7 (1995) qui a repoussé la date d'expiration du SISP 9 ;
― la mesure 1 (1996), qui a annexé une description révisée et un plan de gestion révisé pour le « SISP » 9 ;
― la décision 1 (2002), qui a renommé et numéroté le SISP 9 comme ZSPA n° 129 ;
― la mesure 1 (2007), qui a adopté un plan de gestion révisé pour la ZSPA n° 129 ;
Rappelant que la résolution 7 (1995) a été désignée comme n'étant plus en vigueur par la décision 1 (2011) ;
Rappelant que la mesure 1 (1996) n'est pas entrée en vigueur et a été retirée par la mesure 10 (2008) ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a endossé un plan de gestion révisé pour la ZSPA n° 129 ;
Désirant remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA n° 129 par le plan de gestion révisé ;
Recommandent pour approbation à leurs Gouvernements la mesure ci-après conformément à l'article 6 paragraphe 1 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Que :
1. Le plan de gestion révisé pour la Zone Spécialement Protégée de l'Antarctique n° 129 (Pointe Rothera, île Adélaïde), qui est annexé à la présente Mesure, soit approuvé ; et que
2. Le plan de gestion pour la ZSPA n° 129 annexé à la mesure 1 (2007) cesse d'être en vigueur.


PLAN DE GESTION DE LA ZONE SPÉCIALEMENT
PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE (ZSPA) N° 129
POINTE ROTHERA, ÎLE ADÉLAÏDE
Introduction


Pointe Rothera, île Adélaide (Lat. 68° 07' S ; Long. 67° 34' W), Shetland du Sud, a été désignée zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) principalement pour protéger les valeurs scientifiques car elle pouvait servir de zone de référence, au regard de laquelle les effets de l'impact humain associé à la station de recherche adjacente Rothera (Royaume-Uni) pouvaient être surveillés dans un écosystème d'altitude antarctique. Pointe Rothera a été pour la première fois désignée dans la recommandation XIII-8 (1985, SISP n° 9) sur proposition du Royaume-Uni. La zone elle-même n'a sur le plan de la protection de la nature guère de valeur intrinsèque.
La zone est dans son genre sans précédent en Antarctique car c'est la seule zone protégée actuellement désignée uniquement pour la valeur qu'elle offre dans la surveillance continue de l'impact humain. L'objectif est de l'utiliser comme zone de référence relativement peu affectée par l'impact humain direct dans l'évaluation de l'impact des activités menées à la station de recherche de Rothera sur l'environnement en Antarctique. Les études de surveillance continue entreprises par les Services antarctiques britanniques (BAS) ont commencé à pointe Rothera en 1976, avant la mise en place de la station, plus tard cette année-là. Les activités de surveillance continue de l'environnement en cours au sein de la zone et à pointe Rothera impliquent notamment de : (i) déterminer les concentrations de métaux lourds dans les lichens ; (ii) mesurer les concentrations d'hydrocarbure et de métaux lourds dans le gravier et dans le sol ; et (iii) faire une étude des populations d'oiseaux reproducteurs.
La résolution 3 (2008) recommandait que l'« Analyse des domaines environnementaux pour le continent Antarctique » serve de modèle dynamique pour l'identification des zones spécialement protégées de l'Antarctique dans le cadre environnemental et géographique systématisé visé à l'article 3(2) de l'Annexe V du Protocole (voir également Morgan et al., 2007). Selon ce modèle, pointe Rothera relève essentiellement du domaine environnemental E (péninsule antarctique et principaux champs de glaces de l'île Alexander), que l'on trouve aussi dans les ZSPA 113, 114, 117, 126, 128, 129, 133, 134, 139, 147, 149, 152 et les ZGSA 1 et 4. Néanmoins, pointe Rothera étant majoritairement libre de glace, ce domaine ne représente peut-être pas pleinement le type d'environnement présent dans la zone. Bien qu'elle ne soit pas décrite en tant que telle, il est possible que pointe Rothera contienne également le domaine environnemental B (géologie des latitudes moyennes nord de la péninsule antarctique). Parmi les autres zones protégées contenant le domaine environnemental B, on compte notamment les ZSPA 108, 115, 134, 140 et 153 et la ZGSA 4.


1. Description des valeurs à protéger


La zone elle-même n'a sur le plan de la protection de la nature guère de valeur intrinsèque. Cependant, elle possède une valeur scientifique comme zone de référence, au regard de laquelle les effets de l'impact humain associé à la station de recherche adjacente de Rothera (Royaume-Uni) peuvent être surveillés dans un écosystème d'altitude antarctique.
La zone a également une valeur comme lieu de recherche biologique, en particulier pour Ies scientifiques du Bonner Laboratory (station de recherche de Rothera).


2. Buts et objectifs


La gestion de la zone a pour buts les suivants :
― éviter la dégradation des valeurs de la zone et tout mettre en œuvre pour que ces valeurs ne soient pas soumises à des risques substantiels, et ce en évitant toute perturbation humaine inutile dans la zone ;
― éviter que fassent l'objet d'importants changements, la structure et la composition des écosystèmes terrestres, en particulier l'écosystème d'altitude et les oiseaux de reproduction en (i) empêchant un aménagement du territoire à l'intérieur du site ; et (ii) limitant l'accès de l'homme à la zone en vue de préserver sa valeur de zone de référence pour les études de surveillance continue de l'environnement ;
― permettre la recherche scientifique et les études de surveillance continue dans la zone, à condition qu'elle soit motivée par des raisons indispensables qu'il est impossible de satisfaire ailleurs et qu'elle ne mette pas en péril le système écologique naturel de la zone ;
― minimiser dans toute la mesure du possible l'introduction d'espèces non-indigènes, qui pourraient porter atteinte aux valeurs scientifiques de la zone ;
― préserver l'écosystème naturel de la zone pour servir ultérieurement de zone de référence dans les études de comparaison ;
― permettre qu'aient lieu à intervalles réguliers des visites à des fins de gestion pour répondre aux objectifs du plan de gestion.


3. Activités de gestion


Les activités de gestion ci-après seront menées à bien pour protéger les valeurs de la zone :
― des panneaux indiquant l'emplacement et les limites de la zone et annonçant clairement que la zone fait en matière d'accès l'objet de restrictions, seront érigés aux principaux points d'accès et entretenus à intervalles réguliers ;
― une carte montrant l'emplacement et les limites de la zone et annonçant clairement que la zone fait en matière d'accès des restrictions sera placée en un endroit bien en vue à la station de recherche de pointe Rothera ;
― des visites seront effectuées selon que de besoin pour déterminer si la zone continue de répondre aux objectifs pour lesquels elle a été désignée et pour veiller à ce que les mesures de gestion et d'entretien soient appropriées ;
― le matériel ou les matériaux abandonnés seront enlevés dans toute la mesure du possible, à condition que cet enlèvement ne porte pas atteinte à l'environnement et aux valeurs de la zone.


4. Durée de la désignation


La zone est désignée à durée indéterminée.


5. Cartes


Carte 1. ― ZSPA n° 129, pointe Rothera, carte montrant son emplacement.
Spécifications de la carte : Sphéroïde : WGS84 stéréographique polaire antarctique. Parallèle standard : 71° S. Méridien central 67° 45' W.
Carte 2. ― ZSPA n° 129, pointe Rothera, carte topographique.
Spécifications de la carte : Sphéroïde : WGS84 stéréographique polaire antarctique. Parallèle standard : 71° S. Méridien central 67° 45' W.


6. Description de la zone
i) Coordonnées géographiques, bornage
et caractéristiques du milieu naturel
Limites et coordonnées


Pointe Rothera (67° 34' S ; 68° 08' W) est située dans la baie Ryder qui se trouve à l'extrémité sud-est de la péninsule Wright du côté est de l'île Adélaïde, sud-ouest de la péninsule antarctique (Carte 1). La zone occupe le tiers nord-est de pointe Rothera (carte 2) et elle est représentative de la zone dans son ensemble. Sa superficie est d'environ 280 m d'ouest en est et de 230 m de nord en sud. Son altitude maximale est de 36 m. À la côte, la limite de la zone est le périmètre de 5 m. C'est la raison pour laquelle il n'y a pas à l'intérieur de la zone spécialement protégée de l'Antarctique une rive, un littoral ou un sublittoral supérieur. La limite sud de la zone qui traverse pointe Rothera d'un bout à l'autre est en partie jalonnée d'une série de gabions remplis de roches dans lesquels sont placés les panneaux de démarcation de la ZSPA. L'autre ligne de démarcation n'est pas balisée. Il y a deux panneaux juste à l'extérieur du périmètre de la zone, qui sont situés aux points de départ de la voie d'accès piétonnière autour de pointe Rothera (carte 2). La limite est représentée de manière générale par les coordonnées suivantes, énumérées dans le sens des aiguilles d'une montre, en commençant par le point le plus septentrional :

ZONE

NUMÉRO

LATITUDE

LONGITUDE

ZSPA 129 Pointe Rothera

1

67° 33' 59'' S

068° 06' 47'' W

 

2

67° 34' 06'' S

068° 06' 48'' W

 

3

67° 34' 06'' S

068° 07' 00'' W

 

4

67° 34' 02'' S

068° 07' 08'' W


La station de recherche de Rothera (Royaume-Uni) est située à 250 m environ à l'ouest de la limite occidentale de la zone (voir l'encart de la carte 2).


Description générale


On trouve de temps à autre de petites étendues de glace permanente au nord comme au sud du sommet de la zone spécialement protégée de l'Antarctique. Il n'y a pas de cours d'eau ou de mares permanents. Les roches sont essentiellement des intrusions hétérogènes de diorite, de granodiorite et d'adamélitte de la suite intrusive andine de l'ère tertiaire inférieure mi-crétacée. Des veines de minerai de cuivre se dégagent clairement sur la roche sous la forme de taches d'un vert brillant. Le sol se limite à de petites poches de till glaciaire et de sable sur des promontoires rocheux. Des gisements locaux plus profonds produisent de petits cercles et polygones dispersés de diverses matières gelées. Il n'y a pas de vastes étendues de sol à motifs. Des accumulations de coquilles de moule (Nacella concinna) récentes et pourrissantes qui forment des plaques de sols calcareux autour d'affleurements rocheux bien en vue servent de perchoirs aux goélands dominicains (Larus dominicanus). Il n'y a aucune accumulation de matière organique. Il n'y a pas dans la zone de traits géologiques ou géomorphologiques particuliers ou rares.
L'intérêt biologique terrestre restreint à l'intérieur de la zone est limité aux promontoires rocheux où l'on trouve une abondance localisée de lichens. La végétation est représentative de l'écosystème d'altitude antarctique « maritime » austral et elle est dominée par les lichens fruticose Usnea antarctica, U. sphacelala et Pseudephebe minuscula ainsi que par les lichens foliose Umbilicaria decussata. On trouve de nombreux lichens crustose mais les bryophytes (principalement Andreaea spp.) sont rares. On trouve une très petite population de sagines antarctiques (Colohanthus quitensis) en dessous de la falaise nord de la zone. La faune invertébrée est pauvre et comprend uniquement quelques espèces d'acariens et de collemboles, dont les espèces Halozetes belgicae et Clyptopygus antarcticus sont les plus courantes. Il n'y a pas dans la zone de flore ou faune terrestre particulière ou rare.
Les labbes bruns et antarctiques (Catharacta lonnbergii et C. maccormicki) sont les oiseaux reproducteurs que l'on trouve le plus en abondance dans la zone, jusqu'à cinq couples de labbes y ayant installé leurs nids. Un couple de goélands dominicains (Larus dominicanus) a également fait son nid sur place et on a trouvé un nid de pétrels de Wilson (Oceanites oceanicus).


ii) Accès à la zone


L'accès à la zone se fera à pied ;
L'atterrissage d'hélicoptères à l'intérieur de la zone est interdit ;
Le pilotage d'aéronefs doit s'effectuer, dans toute la mesure du possible, conformément aux « Lignes directrices pour les aéronefs à proximité des concentrations d'oiseaux » énoncées dans la résolution 2 (2004). Cependant, la zone ne se trouve qu'à 250 m environ de la piste d'atterrissage de la station de recherche Rothera et l'on reconnaît qu'il n'est pas toujours possible d'y adhérer pleinement, pour des raisons de sécurité ;
La limite de la zone s'étend jusqu'au périmètre de 5 m sur la côte. En dessous de la hauteur de ce contour autour de la limite de la zone, l'accès des piétons n'est pas soumis à restriction. La voie d'accès piétonnière recommandée suit la ligne d'eau moyenne supérieure et elle apparaît sur la carte 2. Durant les périodes pendant lesquelles le sol est recouvert de neige et de la glace de mer s'est formée, les piétons doivent veiller à ce qu'ils se trouvent à une distance raisonnable du littoral et qu'ils ne soient pas en danger de s'égarer sur de la glace de mer peu fiable ou dans des fissures de marée.


iii) Emplacement des structures à l'intérieur
de la zone et à proximité directe


Un cairn rocheux marque le sommet de la zone (36 m ; Lat. 68° 34'01,5'' S ; Long. 068° 06' 58'' W) et, à 35 m à l'est sud-est de ce cairn, on trouve un autre cairn qui indique la présence d'une station de recherche (35,4 m ; Lat. 68° 34' 02'' S ; Long. 068° 06' 55''W).
La station de recherche de Rothera (Royaume-Uni) est située à 250 m environ à l'ouest de la limite occidentale de la zone (voir l'encart de la carte 2). Il y a un certain nombre de mâts et d'antennes sur la plage surélevée adjacente à la limite sud de la zone.


iv) Emplacement d'autres zones protégées à proximité


La ZSPA n° 107, île Emperor, îles Dion, baie Marguerite, se trouve à environ 15 km au sud de l'île Adelaïde. La ZSPA n° 115, île Lagotellerie, baie Marguerite, se trouve à environ 11 km au sud de l'île Pourquoi Pas. La ZSPA n° 117, île des Oiseaux, baie Marguerite, se trouve à environ 0,25 km au sud de l'extrémité sud-ouest de l'île Adelaïde. On trouvera sur la carte 1 l'emplacement de ces zones.


v) Zones spéciales à l'intérieur de la ZSPA


Aucune.


7. Conditions de délivrance du permis
i) Conditions de délivrance du permis d'ordre général


L'accès à la zone est interdit sans l'obtention d'un permis délivré par une autorité nationale compétente. Les conditions à remplir pour délivrer un permis d'accès à la zone sont les suivantes :
― le permis n'est délivré que pour des raisons scientifiques indispensables qu'il n'est pas possible de réaliser ailleurs ; ou
― il est délivré afin d'y faire des travaux de gestion essentiels tels que l'inspection, l'entretien ou la révision ;
― les actions autorisées ne mettront pas en danger les valeurs environnementales ou scientifiques de la zone ;
― toutes les activités de gestion sont conduites à l'appui des objectifs du plan de gestion ;
― les actions autorisées sont conformes à ce plan de gestion ;
― le permis ou une copie autorisée doit être emporté à l'intérieur de la zone ;
― les permis seront valables pour une durée fixe ;
― l'autorité compétente doit être notifiée de toute activité/mesure entreprise autre que celles explicitement autorisées dans le permis délivré.


ii) Accès à la zone et déplacements à l'intérieur
ou au-dessus de celle-ci


L'accès à la zone et les déplacements à l'intérieur de celle-ci se feront à pied ;
Les véhicules terrestres sont interdits dans la zone ;
L'atterrissage d'hélicoptères à l'intérieur de la zone est interdit ;
Les déplacements se feront en douceur se manière à perturber le moins possible le sol et la végétation.


iii) Activités qui peuvent être menées dans la zone


Les activités conduites ou pouvant être conduites à l'intérieur de la zone sont les suivantes :
― travaux de recherche scientifique ou de surveillance continue qui ne mettront pas en danger les écosystèmes de la zone ;
― activités de gestion essentielles.


iv) Installation, modification ou enlèvement de structures


Aucune structure ni équipement scientifique ne peuvent être mis en place dans la zone, sauf pour des motifs scientifiques ou des activités de gestion essentiels qu'autorise spécifiquement le permis sur une période prédéterminée. L'installation (y compris la sélection du site), l'entretien, la modification ou l'enlèvement de structures et de matériel s'effectueront de manière à causer le moins de perturbations possible aux valeurs de la zone. Toutes les structures ou le matériel de nature scientifique installés dans la zone doivent être clairement identifiés, indiquant le pays, le nom du principal chercheur et l'année d'installation. Ces objets ne devront pas contenir d'organismes, de propagules (par ex. semences, œufs) ou de terre non stérile et ils seront composés de matériaux capables de résister aux conditions environnementales et qui ne risquent pas de contaminer la zone. Le permis explicitera qu'il faudra enlever les structures ou le matériel spécifiques pour lesquels la validité du permis a expiré. Les structures ou installations permanentes sont interdites.


v) Emplacement des camps


Il est interdit d'installer des campements dans la zone. Il est possible de trouver un lieu d'hébergement à la station de recherche de Rothera.


vi) Restriction sur les matériaux et organismes
pouvant être introduits dans la zone


Aucun animal vivant et aucune forme de végétation ou microorganisme ne seront introduits délibérément dans la zone. Pour garantir la protection des valeurs de la zone, il conviendra d'être particulièrement vigilant contre l'introduction involontaire de microbes, d'invertébrés ou de plantes issus d'autres sites en Antarctique, y compris les stations, ou d'autres régions hors Antarctique. Tous les dispositifs d'échantillonnage ou les balises apportés dans la zone doivent être nettoyés ou stérilisés. Les chaussures et autres équipements utilisés ou apportés dans la zone (y compris les sacoches ou sacs à dos) doivent dans toute la mesure du possible avoir été soigneusement nettoyés avant d'entrer dans la zone. Il est interdit d'introduire des produits issus de la volaille ou des œufs. Le Manuel sur les espèces non-indigènes du CPE et les Listes de vérification pour les gestionnaires de la chaîne d'approvisionnement des programmes antarctiques nationaux pour la réduction du risque de transfert d'espèces non-indigènes du COMNAP / SCAR offrent des orientations supplémentaires en la matière.
Aucun herbicide ou pesticide ne sera emporté dans la zone. Tout autre produit chimique, y compris les radionucléides ou les isotopes stables, qui peuvent être introduits pour des raisons de nature scientifique ou de gestion indiquées dans le permis, doivent être enlevés de la zone à la fin ou avant la fin de l'activité pour laquelle un permis a été délivré. L'émission directe de radionucléides ou d'isotopes stables dans l'environnement d'une manière qui empêche de les récupérer, est interdite.
Les carburants, les produits alimentaires ou tout autre matériau ne doivent pas être stockés dans la zone, sauf à des fins scientifiques ou de gestion spécifiques pour lesquelles un permis a été délivré. Les stockages permanents sont interdits. Tous les matériaux introduits seront autorisés dans la zone pendant une période prédéfinie, seront retirés de la zone à la fin ou avant la fin de ladite période et seront stockés et manipulés de manière à minimiser les risques d'introduction dans l'environnement. En cas de fuites qui pourraient porter atteinte aux valeurs de la zone, les matières émises doivent être enlevées de la zone seulement si l'impact de cet enlèvement est inférieur à l'impact qu'aurait le fait de laisser les matières sur place. L'autorité compétente devra notifier toute fuite de matière non enlevée qui ne faisait pas partie des substances autorisées par le permis.


vii) Prélèvement de végétaux et capture d'animaux
ou perturbations nuisibles à la faune et la flore indigène


Tout prélèvement ou intervention nuisible sur la faune et la flore indigène est interdit, sauf pour les titulaires d'un permis délivré conformément à l'Annexe Il du Protocole au Traité sur l'Antarctique concernant la protection de l'environnement. Dans les cas où il y a prélèvement ou intervention nuisible sur des animaux, il faut que l'opération se déroule au minimum conformément au code de conduite du Comité scientifique pour la recherche en Antarctique (SCAR) pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique.


viii) Ramassage ou enlèvement de toute matière
qui n'a pas été apportée dans la zone par le détenteur du permis


Les matières de nature biologique ou géologique ne peuvent être prélevées et/ou enlevées de la zone que conformément à un permis et cette activité doit être limitée au minimum nécessaire pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion. Le permis ne sera pas délivré s'il semble que l'échantillonnage proposé prélèverait, enlèverait ou endommagerait une quantité de terre, de sédiments, de faune ou de flore qui affecterait considérablement leur distribution ou abondance à l'intérieur de la zone. Les matières d'origine humaine qui n'ont pas été introduites sur le site par le titulaire du permis, ou avec une autorisation, et qui pourraient porter atteinte aux valeurs de la zone, doivent être enlevées de la zone à moins que l'impact de l'enlèvement soit supérieur à l'impact qu'aurait le fait de laisser les matières sur place. Dans ce dernier cas, l'absence d'enlèvement desdites matières doit être notifiée à l'autorité compétente.


ix) Elimination des déchets


Tous les déchets seront enlevés de la zone conformément à l'Annexe III (Elimination et gestion des déchets) du Protocole au Traité sur l'Antarctique concernant la protection de l'environnement (1998). Tous les déchets solides et/ou liquides produits par l'homme seront enlevés de la zone.


x) Mesures pouvant être nécessaires pour faire en sorte
que les buts du plan de gestion continuent à être atteints


Des permis peuvent être délivrés pour entrer dans la zone afin d'y faire des travaux de recherche scientifique, de surveillance et d'inspection de site, qui font intervenir le prélèvement d'un petit nombre d'échantillons à des fins d'analyse, pour ériger ou entretenir des panneaux ou pour appliquer des mesures de protection ;
Tout site de surveillance à long terme sera convenablement balisé et les balises et panneaux seront entretenus de manière satisfaisante ;
Les activités de nature scientifique seront menées conformément à l'Environmental code of conduct for terrestrial scientific field research in Antarctica (code de conduite environnemental pour la recherche scientifique sur le terrain en Antarctique) du SCAR.


xi) Rapports de visite


Pour chaque visite effectuée dans la zone, le principal titulaire du permis soumettra un rapport à l'autorité nationale compétente aussi rapidement que faire se peut mais au plus tard dans les six mois qui suivent la visite. Ce rapport de visite doit inclure, s'il y a lieu, les renseignements identifiés dans le formulaire de rapport de visite recommandé (qui figure en Appendice du Guide pour la préparation des plans de gestion des zones spécialement protégées en Antarctique (disponible sur le site Web du Secrétariat du Traité sur l'Antarctique ; www.ats.aq)). Le cas échéant, l'autorité nationale transmettra également un exemplaire du rapport de visite à la Partie dont a émané la proposition de plan de gestion, et ce en vue de contribuer à la gestion de la zone et à la révision du plan de gestion. Dans la mesure du possible, les Parties devraient déposer les originaux ou les copies des rapports de visite originaux dans une archive à laquelle le public pourra avoir accès en vue de préserver une archive d'usage, qui sera utilisée dans l'examen du plan de gestion.


8. Documents de référence


Block, W., and Star, J. 1996. Oribatid mites (Acari : Oribatida) of the maritime Antarctic and Antarctic Peninsula. Journal of Natural History 30 : 1059-67.
Bonner, W. N. 1989. Proposed construction of a crushed rock airstrip at Rothera Point, Adelaide Island ― final Comprehensive Environmental Evaluation. NERC, Swindon. 56 pp.
Convey, P., and Smith, R.I.L. 1997. The terrestrial arthropod fauna and its habitats in northern Marguerite Bay and Alexander Island, maritime Antarctic. Antarctic Science 9 :12-26.
Downie, R., Ingham, D., Hughes, K. A., and Fretwell, P. 2005. Initial Environmental Evaluation : proposed redevelopment of Rothera Research Station, Rothera Point, Adelaide Island, Antarctica. British Antarctic Survey, Cambridge, 29 pp.
Milius, N. 2000. The birds of Rothera, Adelaide Island, Antarctic Peninsula. Marine Ornithology 28 : 63-67.
Morgan, F., Barker, G., Briggs, C., Price, R., and Keys, H. 2007. Environmental Domains of Antarctica Version 2.0 Final Report. Manaaki Whenua Landcare Research New Zealand Ltd, 89 pp.
Øvstedal, D.O. and Smith. R.I.L. 2001. Lichens of Antarctica and South Georgia. A Guide to their Identification and Ecology. Cambridge University Press, Cambridge, 411 pp.
Ochyra, R., Bednarek-Ochyra, H. and Smith, R.I. L. 2008. The Moss Flora of Antarctica. Cambridge University Press, Cambridge. pp 704.
Peat, H., Clarke, A., and Convey, P. 2007. Diversity and biogeography of the Antarctic fora. Journal of Biogeographv, 34 : 132-146.
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Shears, J. R. 1995. Initial Environmental Evaluation ― expansion of Rothera Research Station, Rothera Point, Adelaide Island, Antarctica. British Antarctic Survey, Cambridge, 80 pp.
Shears, J. R., and Downie, R. 1999. Initial Environmental Evaluation for the proposed construction of an accommodation building and operations tower al Rothera Research Station, Rothera Point, Adelaide Island, Antarctica. British Antarctic. British Antarctoc Survey, Cambridge, 22 pp.


Carte 1. ZSPA n° 129,
Carte montrant l'emplacement de Pointe Rothera


Spécifications de la carte : Sphéroïde : WGS84 stéréographique polaire antarctique. Parallèle standard : 71° S.
Méridien central 67° 45' W.



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 64 du 16/03/2013 texte numéro 2



Carte 2. ZSPA n° 129, pointe Rothera, carte topographique


Spécifications de la carte : Sphéroïde : WGS84 stéréographique polaire antarctique. Parallèle standard : 71° S.
Méridien central 67° 45' W.



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 64 du 16/03/2013 texte numéro 2