Articles

Article AUTONOME (Décret n° 2013-210 du 12 mars 2013 portant publication de la Mesure 4 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 112 (péninsule Coppermine de l'île Robert, îles Shetland du Sud) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 ― plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2013-210 du 12 mars 2013 portant publication de la Mesure 4 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 112 (péninsule Coppermine de l'île Robert, îles Shetland du Sud) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 ― plan de gestion révisé (1))



M E S U R E 4 (2012)


ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 112 (PÉNINSULE COPPERMINE DE L'ÎLE ROBERT, ÎLES SHETLAND DU SUD) (ENSEMBLE UNE ANNEXE) ― PLAN DE GESTION RÉVISÉ
Les Représentants,
Rappelant les articles 3, 5 et 6 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, prévoyant la désignation de Zones Spécialement Protégées de l'Antarctique (« ZSPA ») et l'approbation de plans de gestion pour ces Zones ;
Rappelant
La Recommandation VI-10 (1970), qui a désigné la péninsule Coppermine de l'île Robert, dans les îles Shetland du Sud, comme Zone Spécialement Protégée (ZSP) n° 16 et annexé une carte ;
La Résolution 3 (1991), qui a adopté un plan de gestion pour la ZSP n° 16 ;
La Résolution 1 (1998), qui attribue la responsabilité entre les Parties consultatives pour la révision des plans de gestion des zones protégées ;
La Décision 1 (2002), qui a rebaptisé et renuméroté la ZSP 16 comme ZSPA n° 112 ;
Rappelant que la Résolution XVI-6 (1991) n'est pas en vigueur ;
Notant que le Comité pour la protection de l'environnement a endossé un plan de gestion révisé pour la ZSPA n° 112 ;
Désirant remplacer le plan de gestion existant pour la ZSPA n° 112 avec le plan de gestion révisé ;
Recommandent pour approbation à leurs Gouvernements la Mesure ci-après conformément à l'article 6 paragraphe 1 de l'Annexe V du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Que :
1. Le plan de gestion révisé pour la zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 112 (Péninsule Coppermine de l'île Robert, îles Shetland du Sud), qui est annexé à la présente mesure, soit approuvé ; et que
2. Le plan de gestion pour la ZSP n° 16 annexé a la Résolution XVI-6 (1991), qui n'est pas encore entrée en vigueur, soit retiré.


Plan de gestion pour la zone spécialement
protégée de l'Antarctique n° 112
PÉNINSULE COPPERMINE, ÎLE ROBERT
ÎLES SHETLAND DU SUD
Introduction


La péninsule Coppermine (62°24'S ; 59°30'O) se trouve sur la côte nord-ouest de l'île Robert dans les îles Shetland du Sud, devant le détroit anglais. La zone a été désignée en tant que zone spécialement protégée ZSP N° 16 à travers la Recommandation VI-10 (1970). Le premier plan de gestion a été approuvé par la Recommandation XVI-6 (1991). Conformément à la Décision 1 (2002), la zone a été désignée zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 112.
La zone est principalement protégée en raison de son écosystème terrestre significatif, avec la présence de vastes colonies de flore et de faune de l'Antarctique, qui présentent un intérêt spécial pour des recherches scientifiques.


1. Description des valeurs à protéger


La péninsule Coppermine est une zone riche d'un point de vue biologique, avec une biote diverse typique des îles Shetland du Sud. Elle abrite une multitude de communautés de plantes avec une faune invertébrée associée ; la faune vertébrée est également particulièrement bien représentée.
Une grande partie du terrain en altitude est constamment recouverte de glace. En été, les petits cours d'eau et les mares sont nombreux.
La valeur principale de la zone est sa végétation, qui se caractérise par un vaste tapis de mousse, ainsi que des espèces d'hépatiques, de lichens et d'algues. L'une des espèces de plantes vasculaires de l'Antarctique est également présente dans la zone. La zone est aussi réputée pour la présence de colonies d'oiseaux qui s'y nichent, principalement le pétrel géant, Macronectes giganteus.
Des études scientifiques ont été développées dans la zone pour connaître la composition de ses communautés biologiques et identifier les impacts qui peuvent les affecter.


2. Buts et objectifs


La gestion dans la péninsule Coppermine vise à :
― protéger l'écosystème terrestre et la communauté d'oiseaux qui se reproduisent dans la zone ;
― prévenir la dégradation des valeurs de la zone ou les risques substantiels qui la menacent en empêchant une perturbation humaine inutile ;
― éviter des changements majeurs dans la structure et la composition des communautés de flore et de faune ;
― autoriser des recherches scientifiques dans l'environnement terrestre, tout en assurant une protection contre des prélèvements excessifs ;
― permettre le développement d'autres recherches scientifiques dans la zone, à condition qu'elles ne compromettent pas les valeurs pour lesquelles la zone a été protégée et
― permettre des visites pour des raisons de gestion à l'appui des buts de ce Plan de gestion.


3. Activités de gestion


Les activités de gestion suivantes devront être entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
Le personnel autorisé à accéder à la zone devra être spécifiquement instruit sur les conditions de ce Plan de gestion.
Les distances d'approche de la faune doivent être respectées, sauf exigences contraires éventuelles des projets scientifiques et lorsque cela est spécifié dans les permis associés.
La collecte d'échantillons se limitera au minimum requis pour le développement de Plan de recherches scientifiques autorisées.
Dans la mesure du possible, les vêtements, chaussures et équipements devront être désinfectés avant de visiter la zone, afin d'éviter d'introduire des micro-organismes.
Des panneaux peuvent être placés (balises, cartons ou autres structures d'information) dans des lieux où ils ne perturbent pas les valeurs protégées ou le développement de recherches, soit à des fins scientifiques, de gestion ou de diffusion, et ils devront être maintenus en bon état.
Les panneaux ou structures destinés à être installés dans la zone pour des besoins de recherche scientifique ou de gestion devront être maintenus en bon état.
Les équipements et matériaux destinés à être installés dans la zone devront être retirés lorsqu'ils ne seront plus nécessaires.
Il est strictement interdit aux véhicules de tout type de pénétrer dans la zone.
Des visites devront être effectuées selon les besoins pour évaluer si oui ou non la zone continue de servir les besoins pour lesquels elle a été désignée et pour assurer l'adéquation des mesures de gestion.


4. Période de désignation


La zone est désignée pour une période indéfinie.


5. Cartes


Carte 1 : Partie des îles Shetland du Sud, présentant l'emplacement des îles Nelson, Robert et Greenwich, ainsi que les zones spécialement protégées de l'Antarctique qui s'y trouvent, notamment la ZSPA n° 112, péninsule Coppermine.
Carte 2 : Péninsule Coppermine, île Robert. La ZSPA N° 112 est indiquée en gris. D'après la carte marine de l'institut hydrographique de l'armée chilienne (Instituto Hidrográfico de la Armada de Chile), détroit anglais et canal Lautaro, échelle 1:40,000.


6. Description de la zone
6(i) Coordonnées géographiques, bornage
et particularités naturelles
DESCRIPTION GÉNÉRALE


La péninsule Coppermine (62°24'S ; 59°30'O) se trouve à l'extrémité nord-ouest de l'île Robert. Elle s'étend sur une ligne élongée (2 km de long sur 500 m de large), depuis l'isthme qui relie l'île Robert au cap Fort Williams. Elle présente un relief irrégulier, avec des altitudes moyennes de 30 à 40 m au-dessus du niveau de la mer, et de nombreuses protrusions qui atteignent plus de 80 m au-dessus du niveau de la mer, comme les colonnes basaltiques de la cathédrale de Neptune et le front à proximité des installations de la base Luis Risopatrón (Chili).
La péninsule compte des roches volcaniques du Crétacé tardif, principalement formées de laves basaltiques et d'olivine, d'une couleur à dominance rouge cendreux au niveau des interfaces. Les colonnes articulées de Fort Williams et de la cathédrale de Neptune sont des intrusions issues du Pliocène ou de périodes récentes.
La formation de sol à travers la décomposition de Plantes et le dépôt d'humus est lente et rare, mais l'accumulation de matières organiques peut atteindre localement 85 cm. Les sols de basse altitude ressemblent à des tapis de mousse, généralement d'une profondeur de 3 à 10 cm.
La topographie et les conditions météorologiques de la zone sont favorables à divers types d'habitats pour les communautés de Plantes, qui sont fortement influencées par les aérosols marins.


LIMITES


La péninsule Coppermine s'étend depuis le cap Morris à la colline Triplet, séparant les anses Carlota et Coppermine. La péninsule est la zone la plus à l'ouest de l'île Robert et s'étend jusqu'à l'extrémité occidentale de Fort Williams, un cap avec des caractéristiques marquées, comme le rocher Morris, situé sur la zone côtière. Cette péninsule représente l'une des étapes initiales du volcanisme du Cénozoïque tardif de la région.
La péninsule est reliée à l'île Robert à travers un isthme en forme de terrasse qui contient du gravier marin, à environ 10 m au-dessus du niveau de la mer et de 250 m de large. L'isthme est interrompu à l'est par une petite colline en forme de fer à cheval. La colline Triplet émerge à une hauteur de 140 m à l'extrémité sud-est du cap Coppermine.


FLORE


La valeur principale de la zone est sa végétation, qui se caractérise par un vaste tapis de mousse qui recouvre environ 1,5 ha, représentant l'une des communautés de bryophytes les plus importantes de l'Antarctique. Les zones les plus humides de la péninsule sont dominées par le Calliergidium austro-stramineum et Calliergon sarmentosum, qui sont rejoints dans l'intérieur par le Drepanocladus uncinatus, où le drainage est supérieur. Dans les zones marginales plus sèches, le Polytrichumalpinum, le Bryum algens, le Psoroma cinnamomeum, le Sphaerophorus globosus, le Ceratidon sp., et l'Usnea sp., ainsi que d'autres lichens, sont associés au Drepanocladus. Dans les pentes humides proches du sommet, des tourbes de mousse se sont développées avec des tourbes humides d'environ 85 cm de large. Les zones aux sols de cendre humides dans les sols et fosses des vallées représentent de vastes communautés de lichens foliacés. Les roches côtières sont fréquemment recouvertes de lichens, principalement Caloplaca sp., Haematomma erythromma, Physcia caesia, Ramalia tenebrata et Usnea sp., qui sont occasionnellement associés à de la mousse.
L'algue Prasiola crispa est présente dans les zones influencées par les colonies d'oiseaux et on peut également trouver l'algue bleu-vert dans certaines zones. Les algues Clammydomonas nivalis et Scottiella Antarctica se trouvent dans les zones couvertes de neige et confèrent à la glace une couleur rougeâtre caractéristique.
La Deschampsia antarctica se trouve fréquemment dans les pentes abritées de la péninsule.
Le Tableau 1 présente les espèces de Plantes identifiées dans la zone :


Tableau 1. ― Espèces de Plantes présentes dans la péninsule Coppermine, île Robert



Plantes vasculaires

 

 

Deschampsia antarctica

 

 

Mousses :

 

 

Andreaea depressinervis

Caratodon cf. grossiretis

Polytrichum piliferum

Andreaea gainii

Caratodon cf. purpureus

Pottia austro-georgica

Andreaea regularis

Chorisodontium aciphyllum

Schistidium (= Grimmia) antarcticum

Bartramia patens

Dicranoweisia grimmiaceae

Tortula cf. conferta

Brachythecium austro-salebrosum

Drepanocladus uncinatus

Tortula excelsa

Bryum algues

Pohlia cruda var. imbricata

Tortula fusco-viridis

Calliergidium austro-stramineum

Pohlia nutans

Tortula grossiretis

Calliergon sarmentosum

Polytrichum alpinum

 

Hépatiques :

Algues :

 

Barbilophozia hatcheri

Nostoc commune

 

Cephaloziella varians

Prasiola crispa

 

Lichens

 

 

Buellia sp.

Haematontma erythronuna

Ramalia terebrata

Caloplaca regalis

Lecania brialmontii

Rinodina sp.

Caloplaca sp.

Lecanora sp.

Sphaerophorus globosus

Candelariella vitellina

Leptogium puberulum

Stereocaulon glabrum

Cladonia balfourii

Mastodia tesselata

Umbilicaria antarctica

Cladonia cf. carneola

Ochrolechia frigida

Usnea aurantiaco-atra (forma postrada)

Cladonia furcata

Physcia caesia

Usnea fasciata

Cladonia sp.

Psoroma hypnorum

Xanthoria candelaria

Cornicularia epiphorella

Psoroma cf. cinnamomea

Xanthoria elegans


FAUNE


La végétation présente dans la zone est favorable aux habitats pour les communautés d'invertébrés terrestres. Les habitats de la péninsule Coppermine incluent des collemboles, des acariens, des nématodes, des rotifères, des tardigrades et une variété de protozoaire. Le principal spécimen dans ce groupe est le collembole Ctyptopygus antarcticus, généralement associé aux tapis de mousse.
La péninsule Coppermine abrite diverses colonies d'oiseaux de mer, qui s'y reproduisent ou s'y reposent. Les colonies en phase de reproduction incluent les pétrels géants Macronectes giganteus, les océanites de Wilson, Oceanites oceanicus, les sternes couronnées, Sterna vittata, les goélands dominicains, Larus dominicuanus et les grands labbes, Stercorarius (Catharacta) lonnbergi.
La zone est également visitée par des phoques et des otaries à fourrure qui se reposent sur les plages.


Tableau 2. ― Faune présente dans la péninsule
Coppermine, île Robert



VERTÉBRÉS

Oiseaux volants

Nom scientifique

Nom commun

Macronectes giganteus

Pétrel géant

Daption capense

Damier du cap

Oceanites oceanicus

Océanite de Wilson

Phalacrocorax bransfieldensis

Cormoran impérial

Larus dominicanus

Goéland dominicain

Sterna vittata

Sterne couronnée

Stercorarius (Catharacta) Antarcticus

Labbe antarctique

Chionis albuscens

Chionis blanc




Oiseaux nageurs

Nom scientifique

Nom commun

Pygoscelis antarctica

Manchot à jugulaire

Pygoscelis papua

Manchot papou

Pygoscelis adeliae

Manchot d'adélie




Pinnipèdes

Nom scientifique

Nom commun

Mirounga leonina

Eléphant de mer du Sud

Leptonychotes weddelli

Phoque de Weddell

Hydrurga leptonyx

Léopard de mer

Arctocephalus gazella

Otarie à fourrure


6(ii) Accès à la zone


La zone est également accessible par mer, en débarquant sur les plages de l'anse Carlota ou Coppermine, uniquement devant les installations de la station scientifique Luis Risopatrón (Chili).
L'accès par air n'est autorisé que par hélicoptère et, en cas d'urgence, atterrissage à l'est de l'isthme, sur l'île Robert, en dehors de la zone.


6(iii) Emplacement des structures
à l'intérieur de la zone et à proximité


La station scientifique Luis Risopatrón (Chili) se trouve à environ 100 m à l'ouest de la zone, dans la péninsule Coppermine. La station scientifique s'élève à 40 m au-dessus du niveau de la mer, sur une surface rocheuse solide, située à 150 m de la ligne côtière. Elle compte 5 modules qui servent d'hébergements, de laboratoires et de zones de stockage. La station fonctionne pendant l'été austral et actuellement elle peut héberger 5 personnes.


6(iv) Emplacement d'autres zones
protégées à proximité


Les zones protégées suivantes se trouvent également dans le voisinage de la péninsule Coppermine :
ZSPA N° 133, pointe Harmony, île Nelson, à 30 km au nord-ouest.
ZSPA N° 144, baie du Chili (baie Discover), île Greenwich, à environ 12 km au sud.


6(v) Aires spéciales à l'intérieur de la zone


Aucune.


7. Critères de délivrance des permis
7(i) Conditions générales


L'accès à la zone est interdit sauf conformément à un permis délivré par une autorité nationale compétente. Les critères de délivrance des permis d'accès à la zone sont les suivants :
― le permis est délivré à des fins scientifiques ou de gestion essentielles, conformément aux objectifs du Plan, comme des tâches d'inspection, d'entretien ou d'examen, qui ne peuvent pas être réalisées ailleurs ;
― les actions autorisées ne compromettront pas les valeurs écologiques et scientifiques de la zone ;
― toutes les activités de gestion visent la réalisation des buts et objectifs de ce Plan de gestion ;
― les actions autorisées sont conformes à ce Plan de gestion ;
― le personnel scientifique présent dans la zone transporte le permis ou une copie certifiée conforme de ce permis au cours de la période spécifiée et
― à la fin de la période, un rapport est soumis devant l'autorité nationale compétente mentionnée dans le permis, se référant à toutes les activités entreprises qui ne sont pas expressément mentionnées dans le permis.


7(ii) Accès à la zone et mouvements
à l'intérieur ou au-dessus de la zone


La zone est uniquement accessible par mer, en débarquant sur les plages de l'anse Carlota ou Coppermine, devant les installations de la station scientifique Luis Risopatrón (Chili).
Les déplacements dans la zone devront se faire à pied.
Accès des véhicules
L'accès à la zone par tout type de véhicule est interdit.
Survols
En raison de la présence d'oiseaux marins qui se reproduisent sur l'île, l'atterrissage d'aéronefs dans la zone est interdit. L'accès par air est autorisé par hélicoptère et, en cas d'urgence, atterrissage hors de la zone, à l'est de l'isthme sur l'île Robert. Par ailleurs, toute opération de survol devra être conforme aux lignes directrices établies dans la Résolution 2 (2004), Lignes directrices pour l'opération d'aéronefs à proximité de concentrations d'oiseaux.


7(iii) Activités pouvant être menées
à l'intérieur de la zone


Les recherches scientifiques ne compromettront pas l'écosystème ou les valeurs scientifiques de la zone ou n'affecteront en rien la valeur de la zone en tant que site de référence.
Les activités de gestion essentielles, notamment la surveillance.


7(iv) Installation, modification
ou retrait de structures


Aucune structure ne doit être érigée dans la zone, sauf spécification contraire dans un permis. Les structures ou installations permanentes sont interdites.
Toutes les structures, les équipements scientifiques ou les balises installés dans la zone doivent être autorisés par un permis pour une période définie et clairement identifiés par pays, nom de l'investigateur principal et année d'installation. Tous ces éléments doivent être fabriqués à partir de matériaux posant un risque minimal de contamination de la zone.
L'installation (y compris la sélection de site), l'entretien, la modification ou le retrait de structures doit être effectué de façon limiter au maximum la perturbation de la flore et de la faune présentes.
L'autorité délivrant le permis initial devra se charger du retrait des équipements spécifiques dont le permis a expiré, ceci étant une condition pour l'octroi du permis.


7(v) Emplacement des camps


Il est interdit de camper dans la zone. La station scientifique Luis Risopatrón peut servir d'hébergement pour les chercheurs, sous réserve d'un accord préalable avec le programme antarctique chilien.
Des tentes seront autorisées pour les besoins exclusifs de stockage d'instruments ou d'équipements scientifiques ou pour servir poste d'observation et elles devront être retirées à la conclusion de l'activité.
S'il est absolument indispensable de camper dans la péninsule Coppermine, les tentes devront se situer à proximité de la station Risopatrón. De façon à restreindre l'impact humain, aucun autre lieu ne devra être utilisé à ces fins.


7(vi) Restrictions sur les matériaux et organismes
pouvant être introduits dans la zone


Aucun être vivant non indigène (animaux, Plantes ou microbes) ne peut être délibérément introduit dans la zone et des précautions doivent être prises pour éviter leur introduction accidentelle. Dans la mesure du possible, tous les vêtements, les chaussures et les équipements devront être soigneusement inspectés et nettoyés avant de pénétrer dans la zone.
Pour garantir la préservation des valeurs de la faune, de la flore et de l'écologie de la zone, des précautions spéciales devront être prises par les visiteurs pour prévenir toute introduction accidentelle de micro-organismes ou d'invertébrés provenant d'autres sites antarctiques ou de régions hors de l'Antarctique. Dans la mesure du possible, tous les équipements de prélèvements et toutes les balises apportés dans la zone devront être nettoyés ou stérilisés avant d'y être utilisés.
Pour protéger l'avifaune de l'île, aucune viande de volaille ni aucun produit contenant de la volaille ne peut être introduit dans la zone pour y être consommé par les chercheurs.
Aucun herbicide ni pesticide ne doit y être introduit. Tout autre produit chimique, y compris des radionucléides ou des isotopes stables, susceptible d'être introduit pour des besoins scientifiques ou de gestion spécifiés dans le permis, devra être retiré de la zone au plus tard à la fin de l'activité pour laquelle le permis a été accordé.
Tous les matériaux introduits dans la zone devront y rester pour la période déterminée dans le permis uniquement et ils en seront retirés au plus tard à la fin de cette période et devront être manipulés de manière à minimiser les risques d'introduction dans l'environnement.
En cas de déversement susceptible d'affecter les valeurs de la zone, un retrait est encouragé, uniquement lorsque l'impact du retrait n'est pas susceptible de créer plus de dommages que le maintien in situ.


7(vii) Prélèvements ou perturbations
nuisibles de la flore et de la faune


Le prélèvement ou la perturbation néfaste de la flore ou de la faune indigène est interdit, sauf dans le cadre d'un permis délivré conformément à l'Article 3 de l'Annexe II du Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, par une autorité nationale compétente.
Dans le cas de prélèvements ou de perturbations nuisibles d'animaux, le Code de conduite du SCAR pour l'utilisation d'animaux à des fins scientifiques dans l'Antarctique (SCAR Code of Conduct for Use of Animais for Scientific Purposes in Antarctica) devra être utilisé comme norme minimale.


7(viii) Collecte ou retrait de matériaux qui n'ont
pas été apportés dans la zone par le titulaire du permis


Des matériaux ne peuvent être collectés ou retirés de la zone que conformément à un permis et ce en se limitant au minimum nécessaire pour répondre à des besoins scientifiques ou de gestion. Un permis ne sera pas délivré s'il y a lieu de croire que l'échantillonnage envisagé impliquerait de prélever, de retirer ou d'endommager de telles quantités de sol, de sédiments, de faune et de flore sauvages que leur distribution ou leur abondance à l'intérieur de la zone en serait gravement affectée.
Les matériaux d'origine humaine susceptibles de compromettre les valeurs de la zone, qui n'y ont pas été introduits par le titulaire du permis ou qui n'étaient pas autorisées, peuvent être retirés à moins que leur enlèvement soit plus préjudiciable que leur maintien in situ ; dans ce cas, l'autorité compétente doit être notifiée.


7(ix) Elimination des déchets


Tous les déchets seront retirés de la zone. Toutefois, les déchets humains organiques peuvent être jetés à la mer conformément à l'Article 5, de l'Annexe du protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement.
Les déchets générés par les activités accomplies dans la zone doivent être temporairement stockés à proximité de la station scientifique, de façon à éviter des libérations accidentelles. Ces déchets devront porter une étiquette adéquate indiquant qu'il s'agit de détritus. A la conclusion de l'activité, ils seront éliminés de la zone et de la zone du Traité sur l'Antarctique.
7(x) Mesures éventuellement nécessaires pour assurer la poursuite de la réalisation des buts et objectifs du Plan de gestion
Les permis peuvent être accordés pour accéder à la zone afin d'effectuer des activités de surveillance biologique et d'inspection de site, ce qui peut impliquer la collecte d'échantillons limités pour analyse ou examen ou l'adoption de mesures de protection.
Dans la mesure du possible, tous les sites où des activités de surveillance à long terme sont accomplies, qui sont vulnérables à des perturbations involontaires, devront être dûment marqués sur le site et les cartes de la zone.


7(xi) Conditions pour les rapports


Les parties doivent assurer que le détenteur principal de chaque permis délivré soumet à l'autorité compétente un rapport décrivant les activités entreprises, au plus tard six mois après la visite. Ces rapports doivent inclure, selon les besoins, les informations identifiées dans le formulaire de rapport de visite contenu dans l'Annexe 2 de la Résolution 2 (2011).
Les Parties doivent tenir un dossier à jour sur ces activités et, au cours de l'échange annuel d'informations, elles doivent fournir des récapitulatifs des descriptions des activités menées par les personnes soumises à leur juridiction, descriptions qui doivent être suffisamment détaillées pour évaluer l'efficacité du Plan de gestion. Dans la mesure du possible, les Parties doivent déposer des originaux ou des copies de ces rapports originaux dans une archive accessible au public, à utiliser pour la revue du Plan de gestion et pour organiser l'utilisation scientifique de la zone.
L'autorité compétente devra être informée de l'activité entreprise, de toute mesure prise ou de tout matériau libéré et non retiré qui ne sont pas couverts par un permis.


8. Support documentaire


Bustamante, R., I. Serey y G. Guzmán. 1987. Importancia de peninsula Coppermine (isla Robert) para el desarrollo de un programa de investigación en ecología terrestre. Bol. Antárt. Chileno 7 (2): 5-8.
Bustamante, R., I. Serey y G. Guzmán. 1989. Mortalidad de musgos y distribución de Usnea aurantiacoatra : Efectos alelopáticos ? Ser. Cient. INACH 39: 69-73.
Casanova-Katny, M.A., G.E. Zúñiga, L.J. Corcuera, L. Bravo y M. Alberdi. 2010. Deschampsia antarctica Desv. primary photochemistry performs differently inplants grown in the field and laboratory. Polar Biol. 33 (4): 477-483.
Casaretto, J.A., L.J. Corcuera, I. Serey y G.E. Zúñiga. 1994. Size structure of tussocks of a population of Deschampsia antarctica Desv. in Robert Island, maritime Antarctica. Ser. Cient. INACH 44: 61-66.
Cuba, M., A. Gutiérrez-Moraga, B. Butendieck y M. Gidekel. 2005. Micropropagation of Deschampsia antarctica ― a frost-resistant Antarctic Plant. Antarctic Science 17 (1): 69-70.
Etchegaray, J., F. Sáiz y E.R. Hajek. 1977. Análisis de las relaciones entre mesofauna antartica y algunos factores climaticos. Ser. Cient. INACH 5 (1): 35-44.
Machado., A., F. Chemale Jr., R.V. Conceiça~o, K. Kawaskita, D. Morata, O. Oteiza y W.R. Van Schmus. 2005. Modeling of subduction components in the generis of the Meso-Cenozoic igneous rocks from the South Shetland Arc, Antarctica. Lithos 82: 435-453.
Orrego, C. y C. Campusano. 1970. Investigaciones ecológicas en isla Robert (Shetland del Sur). Instituto Antártico Chileno, Boletín N° 5: 40-41.
Orrego, C. y C. Campusano. 1971. Temperaturas de nidificación de aves de isla Robert (Shetland del Sur). Ser. Cient. INACH 2 (1): 51-63.
Pefaur, J.E. y R. Murúa. 1972. Estudios Ecológicos en Isla Robert (Shetland del Sur). 7. Aves de la penísula de isla Robert. Ser. Cient. INACH 2 (2): 11-23.
Saíz, F. y E.R. Hajek. 1967. Estudios Ecológicos en Isla Robert (Shetland del Sur). 1. Observaciones de temperatura en nidos de petrel gigante. Publicación INACH 15 pp.
Schlatter, R., W. Hermosilla y F. Di Castri. 1968. Estudios Ecológicos en Isla Robert (Shetland del Sur). 2. Distribución altitudinal de los artrópodos terrestres. Publicación INACH 26 pp.
Schlatter, R., W. Hermosilla, F. Di Castri y R. Covarrubias. 1970. Estudios Ecológicos en Isla Robert (Shetland del Sur). Efecto de filtros microclimáticos sobre la densidad de artrópodos muscicólas en la Antártica. Instituto Antartico Chileno, Boletín N° 5: 11-16.
Serrano, E. y J. López-Martínez.1997. Geomorfología de la península Coppermine. Ser. Cient. INACH 47: 19-29.
Torres-Mellado, G.A., R. Jana y M.A. Casanova-Katny.2011. Antarctic hairgrass expansion in the South Shetland archipelago and Antarctic Peninsula revisited. Polar Biol. 34 (11): 1679-1688.



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 62 du 14/03/2013 texte numéro 3



Carte 1. ― Partie des îles Shetland du Sud, présentant l'emplacement des îles Nelson, Robert et Greenwich
ainsi que les zones spécialement protégées de l'Antarctique qui s'y trouvent, notamment la ZSPA N° 112, péninsule Coppermine



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 62 du 14/03/2013 texte numéro 3



Carte 2. ― Péninsule Coppermine,
île Robert ZSPA N° 112 indiquée en gris
D'après la carte marine de l'institut hydrographique de l'armée chilienne
Détroit anglais et canal Lautaro, échelle 1:40,000



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 62 du 14/03/2013 texte numéro 3




Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 62 du 14/03/2013 texte numéro 3