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Article AUTONOME (Décret n° 2013-72 du 21 janvier 2013 portant publication de la mesure 10 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 4 (île de la Déception) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 - plan de gestion (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2013-72 du 21 janvier 2013 portant publication de la mesure 10 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 4 (île de la Déception) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 - plan de gestion (1))


Carte 1. ― Routes d'évacuation proposées sur l'île de la Decepción en cas de crise volcanique correspondant à un état d'alerte de niveau orange au maximum.


Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 19 du 23/01/2013 texte numéro 5


Annexe 7 : Lignes directrices pour les visites de sites : Baie Telefon
Les lignes directrices en vigueur sont sur le site :
http://www.ats.aq/siteguidelines/documents/Telefon_bay_f.pdf
Annexe 8 : Lignes directrices pour les visites de sites : Baie Whalers
Les lignes directrices en vigueur sont sur le site :
http://www.ats.aq/siteguidelines/documents/Whalers_bay_f.pdf
Annexe 9 : Lignes directrices pour les visites de sites : Baily Head
Les lignes directrices en vigueur sont sur le site :
http://www.ats.aq/siteguidelines/documents/baily_head_f.pdf
Annexe 10 : Lignes directrices pour les visites de sites : Anse Pendulum
Les lignes directrices ont été soumises à l'approbation du CPE XV/RCTA XXXV pour adoption. Le lien vers les lignes directrices adoptées sera mis à jour dès qu'elles seront disponibles.
Annexe 11 : Mesures pratiques en matière de biosécurité
Lignes directrices visant à réduire le risque d'introduction d'espèces non indigènes sur l'île de la Déception (zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 4)

Introduction

L'île de la Déception dans les îles Shetland du Sud (Zone gérée spéciale de l'Antarctique n° 4) est exceptionnellement vulnérable aux conséquences qui résulteraient de l'introduction d'espèces non indigènes. Le niveau élevé d'occupation humaine et de visites signifie que la probabilité d'introduction involontaire d'espèces non indigènes est élevée. Le climat doux par rapport à d'autres zones de l'Antarctique et la présence de sites géothermiques peuvent être plus favorables à l'établissement d'espèces marines et terrestres introduites que dans d'autres lieux de l'Antarctique. L'île de la Déception a déjà été soumise à des introductions d'espèces non indigènes : six espèces d'invertébrés non indigènes ont été signalées sur l'île et une plante introduite a été découverte puis éradiquée.
Reconnaissant :
(i) la valeur des ensembles biologiques uniques et isolés de la zone et
(ii) la vulnérabilité exceptionnelle des écosystèmes terrestres et marins sur l'île de la Déception aux impacts potentiels d'espèces non indigènes en raison du climat doux de l'île, du sol chauffé par la géothermie et du niveau élevé de présence humaine,
les lignes directrices suivantes visent à minimiser l'introduction involontaire d'espèces non indigènes et de matières susceptibles d'introduire de telles espèces (sols et écorce non traitée) sur l'île de la Déception et décrivent les activités de surveillance et d'intervention appropriées.

Mesures de protection
SENSIBILISATION

Les programmes, opérateurs et organisations ayant des activités sur l'île de la Déception devront :
1. Former le personnel (y compris le personnel des stations, les scientifiques, les personnels techniques, les équipages des navires chargés des débarquements, le personnel des voyagistes et les touristes) sur les risques potentiels posés à l'environnement par l'introduction d'espèces non indigènes.
2. Rappeler au personnel qu'il est interdit d'introduire des sols non stériles dans la zone du Traité sur l'Antarctique comme le prévoit le Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement. De même, les plantes cultivées et leurs propagules reproductives ne peuvent être importées que pour une utilisation contrôlée et conformément à un permis.
3. Rappeler au personnel que, conformément au Protocole au Traité sur l'Antarctique relatif à la protection de l'environnement, les déchets alimentaires doivent être incinérés, retirés de la zone du Traité sur l'Antarctique (Annexe III) ou jetés à la mer à au moins 12 milles nautiques de la Terre ou de la plateforme glaciaire la plus proche de l'île (Annexe IV).

PROCÉDURES OPÉRATIONNELLES

Les programmes, opérateurs et organisations ayant des activités sur l'île de la Déception devront en outre :
4. Etudier la mise en œuvre des lignes directrices en matière de biosécurité à l'égard : (a) des navires qui voyagent jusqu'à l'île de la Déception, (b) des entrepôts qui fournissent des aliments et des marchandises à l'île et (c) des vêtements des visiteurs et des effets personnels et équipements scientifiques. De façon plus spécifique :
― Dans la mesure du possible, s'assurer que le personnel pénétrant dans la ZGSA et la quittant porte des souliers propres, par exemple, avec des procédures de nettoyage des bottes (à accomplir de préférence avant le départ pour l'Antarctique ainsi qu'à l'arrivée et au départ de la ZGSA). Une attention similaire doit être accordée aux vêtements et autres effets personnels sur lesquels des graines et d'autres propagules d'espèces non indigènes peuvent être fixées, comme des sacs, des cannes et des trépieds d'appareils photo.
― Réduire, dans la mesure du possible, l'importation de sable non traité, de granulat et de gravier dans la ZGSA.
― Réduire, dans la mesure du possible, l'importation de bois non traité dans la ZGSA.
― Interdire l'importation de bois non traité sur lequel de l'écorce est fixée, car il est susceptible de contenir beaucoup d'espèces non indigènes résilientes comme des micro-invertébrés, des micro-algues, des mousses, des lichens et des micro-organismes.
― Empêcher les animaux sauvages d'accéder aux aliments et aux déchets alimentaires.
― Interdire la culture de plantes pour se nourrir, par exemple grâce à des cultures hydroponiques, dans les bâtiments des stations de l'île de la Déception.
― Recueillir et incinérer ou retirer de la région tout sol ou toute matière biologique dont il est établi qu'ils ne proviennent pas de la ZGSA.
― Prendre un soin particulier pour réduire les risques de transfert de sols et de matières biologiques entre des sites chauffés par la géothermie distincts géographiquement (par exemple, s'assurer que les souliers sont propres).
― Prendre des mesures pour réduire les risques de contaminations biologiques ou de contaminations croisées des plans d'eau douce de l'île.
― Mettre en œuvre des mesures pour empêcher un transfert intrarégional d'espèces non indigènes déjà présentes sur l'île de la Déception vers d'autres parties de l'Antarctique (par exemple, en empêchant le transfert de sols de l'île de la Déception vers d'autres lieux de l'Antarctique).
Les directives ci-dessus s'appuient sur les conseils fournis dans le Manuel sur les espèces non indigènes du CPE, dans lequel les deux documents essentiels sont les Listes de vérifications pour les gestionnaires de la chaîne d'approvisionnement des programmes antarctiques nationaux visant à réduire les risques de transfert d'espèces non indigènes et le Code de conduite environnemental pour les recherches scientifiques terrestres en Antarctique.

ENREGISTREMENT, SURVEILLANCE ET INTERVENTION

Les programmes, opérateurs et organisations ayant des activités sur l'île de la Déception devront en outre :
5. Entreprendre une surveillance des espèces introduites par le biais d'études de la biodiversité terrestre et marine, notamment par la réalisation d'études de référence, autant que possible dans le cadre d'un programme de recherche international.
6. Informer le groupe de gestion de l'île de la Déception et les autres parties, selon que de besoin, de la découverte d'espèces non indigènes dans la ZGSA. Informer le SCAR de la découverte par l'intermédiaire de la base de données sur les espèces non indigènes du SCAR : http://data.aad.gov.au/aadc/biodiversity/index.cfm.
7. Partager les nouvelles informations relatives aux espèces non indigènes sur l'île avec le groupe de gestion de l'île de la Déception et avec les autres parties, selon que de besoin, dans la perspective d'une réaction coordonnée et rapide (par exemple, mesures d'éradication ou de confinement).
8. Entreprendre en priorité la réaction à une introduction d'espèces non indigènes pour empêcher un élargissement de l'aire de répartition desdites espèces et pour que l'éradication soit plus simple, réalisée au meilleur coût pour en maximiser les chances de réussite (10).
9. Evaluer régulièrement l'efficacité des programmes de contrôle ou d'éradication, notamment des études de suivi.

(10) Voir à ce sujet les directives pour les visiteurs et les responsables de la gestion environnementale en cas de découverte d'espèces soupçonnées d'être non indigènes dans l'environnement terrestre et d'eaux douces de l'Antarctique mentionné dans le manuel du CPE sur les espèces non indigènes.