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Article AUTONOME (Décret n° 2013-72 du 21 janvier 2013 portant publication de la mesure 10 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 4 (île de la Déception) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 - plan de gestion (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2013-72 du 21 janvier 2013 portant publication de la mesure 10 (2012), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 4 (île de la Déception) (ensemble une annexe), adoptée à Hobart le 20 juin 2012 - plan de gestion (1))



4.4. Informations



― Un panneau d'information, agréé par les parties chargées de la gestion, sera placé sur l'aire d'atterrissage/de débarquement recommandée. Il conviendra également d'étudier la pose de panneaux appropriés et nécessaires pour informer les visiteurs sur les dangers en matière d'hygiène et de sécurité.
― Des plaques commémoratives (par ex. : listant les noms des personnes enterrées dans le cimetière ou à la mémoire du capitaine Adolfus Andresen) peuvent également être placées dans le site.
― Les balisages ne sont pas considérés comme nécessaires, car ils altèreraient la valeur esthétique du site. Les limites suivent généralement des éléments naturels clairement visibles.
― Les parties chargées de la gestion diffuseront d'autres informations sur l'importance du site historique et la nécessité d'en préserver les valeurs.


4.5. Etablissement de rapports et dossiers


Les dossiers suivants doivent être tenus à jour par les parties chargées de la gestion :
― nombre de touristes débarquant sur le site ;
― nombre de scientifiques et d'employés qui les accompagnent pour la logistique visitant le site ;
― travail de conservation et de nettoyage effectué ;
― rapports d'inspection du site, notamment des rapports et photographies sur l'état des vestiges historiques.


Illustration 1. ― Zone des installations



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 19 du 23/01/2013 texte numéro 5



Annexe 4 : Code de conduite sur la zone des installations
Code de conduite pour la zone des installations de la ZGSA n° 4 sur l'île de la Déception, y compris la station Decepción (Argentine) et la station Gabriel de Castilla (Espagne)


1. Introduction


La ZGSA de l'île de la Déception comprend une zone des installations (illustration 1) où se trouve la station Decepción (Argentine, illustration 2) et la station Gabriel de Castilla (Espagne, illustration 3). La carte présente l'étendue de la zone des installations, qui comprend les deux stations, la zone de la plage avoisinante et un petit lac sans nom à l'ouest du lac Cratère, duquel on extrait de l'eau douce. Les activités dans cette zone doivent être entreprises conformément à ce Code de conduite, dont les objectifs sont les suivants :
― encourager la poursuite d'études scientifiques sur l'île de la Déception, notamment l'établissement et l'entretien d'une infrastructure adaptée à ces activités ;
― préserver les valeurs naturelles, scientifiques et culturelles de la zone des installations ;
― protéger l'hygiène et la sécurité du personnel des stations.
Ce Code de conduite récapitule les procédures des stations existantes, dont un exemplaire est disponible (en espagnol uniquement) aux stations Decepción et Gabriel de Castilla.
Le personnel et les visiteurs seront informés du contenu de ce Code de conduite au cours de programmes de formation préalables à leur départ et de sessions d'information à bord des navires avant l'arrivée à la station.
Un exemplaire de l'ensemble de mesures de gestion complet de la ZGSA sur l'île de la Déception sera conservé à la station Decepción et à la station Gabriel de Castilla, où des cartes et affiches d'information concernant la ZGSA seront également affichées.


2. Bâtiments et services
2.1. Bâtiments


― Une Evaluation d'impact environnemental (EIE) doit être réalisée pour la construction de nouveaux bâtiments permanents dans les stations conformément à l'Annexe I du Protocole relatif à la protection de l'environnement.
― Une EIE doit également être réalisée pour l'extraction de roches dans le but d'entretenir les bâtiments existants, conformément à l'Annexe I au Protocole relatif à la protection de l'environnement, ainsi qu'avec l'accord préalable des autorités nationales d'Argentine (station Decepción) ou d'Espagne (station Gabriel de Castilla).
― Il conviendra d'étudier la réutilisation des sites existants dans la mesure du possible, afin de minimiser les perturbations occasionnées.
― Les bâtiments doivent être maintenus en bon état. Les bâtiments qui ne sont pas actuellement utilisés doivent être régulièrement contrôlés et leur retrait éventuel doit être évalué.
― Les chantiers doivent être maintenus aussi propres que possible.


2.2. Production d'électricité


― Maintenir les générateurs en bon état et entreprendre des inspections régulières de façon à minimiser les émissions et les risques de fuites de carburant.
― S'assurer d'une consommation d'énergie économe et donc d'une utilisation et d'émissions de carburant réduites.
― L'utilisation de sources d'énergie renouvelable sera encouragée, selon les besoins.


2.3. Alimentation en eau


― Il est interdit de manipuler ou d'éliminer des déchets, du carburant ou d'autres substances chimiques dans la zone de captage d'eau des stations.
― L'utilisation de véhicules dans la zone de captage d'eau ne sera permise qu'à des fins essentielles.
― Assurer la conduite de tests réguliers de la qualité de l'eau ainsi que le nettoyage des réservoirs d'eau.
― Réglementer la consommation en eau de façon à éviter une extraction inutile.


3. Manipulation des carburants


― Le bon état des installations de stockage de carburants en vrac, des conduites d'alimentation, des pompes, des dérouleuses et autres appareils de manutention de carburants sera régulièrement inspecté.
― Dans les deux stations, le stockage de carburants comprend un confinement secondaire. Le carburant en barils doit être entreposé en intérieur. Dans la mesure du possible, les zones de stockage doivent être correctement aérées et situées à l'écart des systèmes électriques. Les installations de stockage doivent également se situer à l'écart des installations d'hébergement pour des raisons de sécurité.
― Toutes les mesures possibles seront prises pour éviter des déversements de carburants, en particulier lors de son transport (par exemple, transfert d'un navire vers le rivage par oléoduc ou Zodiac, ravitaillement en carburant des réservoirs journaliers).
― Tout déversement de carburants, d'huile ou de lubrifiant sera immédiatement signalé au responsable de station puis à l'autorité nationale.
― S'assurer que des équipements adaptés à la lutte contre les fuites de carburants (par exemple des absorbants) sont stockés dans un endroit clairement identifié et sont immédiatement disponibles pour lutter contre toute fuite qui surviendrait.
― Le personnel des stations sera formé à l'utilisation des équipements de lutte contre les fuites. Des exercices d'entraînement seront conduits au début de chaque saison.
― En cas de fuite de carburants, des mesures d'intervention devront être prises conformément au plan d'urgence relatif aux fuites de carburants disponible dans chacune des stations.
― Les déchets d'hydrocarbures seront conditionnés dans des conteneurs adaptés et éliminés conformément aux procédures des stations.


4. Prévention et lutte contre les incendies


― Des panneaux indiquant les zones non-fumeurs et les substances inflammables seront apposés selon que de besoin.
― Les équipements de lutte contre les incendies seront disponibles dans les sites de stockage de carburant et ailleurs. Ces équipements seront clairement identifiés.


5. Gestion des déchets


― La gestion des déchets, y compris la réduction du volume des déchets et la disponibilité d'équipements et de matériels de conditionnement adaptés, sera prise en compte dans la planification et la conduite de toutes les activités dans les stations Decepción et Gabriel de Castilla.
― Tout le personnel des stations sera dûment informé des dispositions de l'Annexe III au Protocole relatif à la protection de l'environnement.
― Un coordinateur de gestion des déchets sera désigné dans chaque station.
― Les déchets seront triés à la source et entreposés de manière sécurisée sur le site avant leur retrait. Après chaque saison estivale, les déchets générés aux stations Decepción et Gabriel de Castilla seront retirés de la zone du Traité sur l'Antarctique.
― Des tests réguliers des effluents d'eau déversés dans le Port Foster seront entrepris.
― Toute substance susceptible de nuire au fonctionnement du système de traitement des effluents des stations ne sera pas éliminée via le système d'évacuation des eaux (y compris les toilettes et les lavabos).
― Le nettoyage autour des sites d'élimination des déchets sur le sol et dans les chantiers abandonnés sera considéré comme une priorité, sauf lorsque le retrait entraînerait des impacts pour l'environnement plus néfastes que de laisser la structure ou les déchets sur place.
― Le personnel des deux stations doit régulièrement participer à des activités de nettoyage dans la zone des installations, de façon à minimiser la dispersion de déchets autour des stations.
― A la fin de chaque saison estivale, les activités liées au nettoyage et au retrait des déchets seront signalées à l'autorité nationale appropriée.


6. Autres questions opérationnelles
6.1. Communications


― L'installation d'antennes permanentes ou temporaires doit être étudiée avec prudence par le biais des procédures d'évaluation environnementales en place.
― Le canal 16 de la bande marine VHF sera surveillé.
― Tout le personnel des stations quittant la zone des installations doit être équipé d'une radio VHF.


6.2. Utilisation de véhicules et de petites embarcations


― Des véhicules ne doivent être utilisés qu'autour des stations et entre elles selon les besoins.
― Dans la mesure du possible, entretenir les pistes établies dans la zone des stations.
― Le ravitaillement en carburants et l'entretien des véhicules seront effectués aux installations prévues à cet effet. Tous les efforts doivent être mis en œuvre pour éviter des déversements au cours du ravitaillement en carburants et durant les opérations de maintenance.
― Ne pas utiliser des véhicules à proximité d'équipements scientifiques sensibles, à travers des flores ou près de concentrations de faune ou de façon inutile dans la zone de captage d'eau.
― Les petites embarcations qui sont utilisées en dehors des stations Decepción ou Gabriel de Castilla ne doivent l'être que dans Port Foster, lorsque les conditions météorologiques le permettent, et principalement pour des raisons scientifiques et logistiques. Aucune petite embarcation ne sera utilisée en dehors de Port Foster. Eviter d'utiliser de petites embarcations à proximité de falaises et/ou de glaciers afin d'éviter des chutes de rochers ou de glace.
― Lors de l'utilisation d'une embarcation, une deuxième embarcation sera en attente à la station pour intervenir immédiatement en cas d'urgence.
― Les petites embarcations seront utilisées par au moins deux personnes. Les équipements essentiels comprendront des combinaisons de survie en mer, des gilets de sauvetage et des liaisons radio appropriées (par exemple radios VHF).


6.3. Exploitation d'aéronefs


― Les hélicoptères décolleront généralement depuis l'héliport de la station Decepción et y atterriront. Occasionnellement, des motifs operationnels peuvent rendre nécessaire de les faire décoller depuis d'autres lieux appropriés dans la zone des installations ou de les y faire atterrir.


6.4. Déplacements sur le terrain


― Tous les déchets des camps, sauf pour les déchets humains (fèces, urine et eau usée) seront renvoyés aux stations pour être éliminés en toute sécurité. Les déchets humains et liquides domestiques doivent être éliminés dans Port Foster sous la ligne de marée basse.
― Le responsable de la station et/ou le membre de la station chargé de l'environnement informera les équipes de terrain de la manière de protéger l'environnement sur le terrain, de l'emplacement des zones protégées et des dispositions du plan de gestion de la ZGSA.
― Aucun produit de volaille crue ne sera utilisé par les parties sur le terrain.
― Toutes les équipes de terrain seront équipées de radios VHF.


7. Zones protégées


― Trois sous-sites terrestres de la ZSPA n° 140 (Site B ― lac Cratère, Site C ― colline sans nom, extrémité méridionale de la baie des Fumerolles et Site D ― baie des Fumerolles) se trouvent à proximité de la zone des installations. Le personnel des stations sera informé de l'emplacement de toutes les zones protégées sur l'île de la Déception et des restrictions pour y accéder. Les informations sur ces zones protégées, notamment une carte indiquant leur emplacement, seront affichées bien en évidence dans les deux stations.


8. Flore et faune


― Toute activité impliquant un prélèvement ou une perturbation nuisible de la flore ou de la faune indigène (définie dans l'Annexe II au Protocole) est interdite à moins d'obtenir une autorisation par un permis délivré par l'autorité appropriée.
― Une distance de précaution appropriée d'au moins 10 mètres doit être maintenue par rapport aux oiseaux ou phoques présents dans la zone des installations.
― Le personnel et les visiteurs doivent marcher lentement et prudemment lorsqu'ils sont proches d'animaux sauvages, en particulier pour éviter les oiseaux qui nichent, muent, s'occupent de leur progéniture ou qui reviennent après avoir cherché de la nourriture. Accorder systématiquement la priorité à la vie sauvage.
― Ne pas nourrir les oiseaux avec des restes de nourriture issus des stations. Les déchets alimentaires seront sécurisés pour éviter que les oiseaux ne viennent s'en nourrir.
― Toutes les précautions raisonnables seront prises pour éviter d'introduire des micro-organismes et d'autres espèces non indigènes ou des espèces provenant d'autres sites de l'Antarctique. Les mesures recommandées visant à minimiser l'introduction involontaire d'espèces non indigènes se trouvent dans l'Annexe 11 au plan de gestion de l'île de la Déception.
― L'introduction d'herbicides, de pesticides ou d'autres substances nuisibles est interdite.
― A la fin de chaque saison estivale, un rapport sur les activités impliquant des prélèvements ou des perturbations nuisibles de la flore et de la faune sera transmis aux autorités nationales appropriées.


9. Visites touristiques dans la zone d'installations


― Toutes les visites de la station Decepción (Argentine) ou de la station Gabriel de Castilla (Espagne) ne peuvent être entreprises qu'à la discrétion du responsable de la station concernée. Il est possible d'établir un contact par le canal 16 de la bande marine VHF. Les visites ne seront autorisées que si elles ne perturbent pas les travaux scientifiques ou logistiques.
― Les visites doivent être entreprises conformément à la recommandation XVIII-1, mesure 15 (2009) « Débarquement de personnes de navires à passagers dans la zone du Traité sur l'Antarctique », résolution 7 (2009) « Principes généraux du tourisme en Antarctique » et résolution 3 (2011) « Lignes directrices générales pour les visiteurs en Antarctique ».
― Les responsables des stations coordonneront les visites aux stations avec les responsables d'expédition.
― Les visiteurs seront informés sur les principes de ce Code de conduite, ainsi que sur le plan de gestion de la ZGSA.
― Le responsable de station désignera un guide (anglophone, selon les besoins et dans la mesure du possible) pour escorter les visiteurs autour de la station, afin d'assurer la conformité aux mesures incluses dans ce Code de conduite.
― Les autorités nationales qui exploitent les stations Decepción et Gabriel de Castilla informeront le Secrétariat du Traité sur l'Antarctique, le COMNAP et l'IAATO en cas de risque évident d'éruption volcanique. Les stations devront informer tout navire se trouvant dans la zone de tout danger immédiat.


10. Coopération et mise en commun des ressources


― Les deux stations coordonneront et mèneront régulièrement et conjointement des exercices d'évacuation d'urgence et de lutte contre des fuites d'hydrocarbures et contre les incendies.


Illustration 1. ― Zone des installations.



Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 19 du 23/01/2013 texte numéro 5






Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 19 du 23/01/2013 texte numéro 5



Annexe 5 : Code de conduite
des sites ouverts aux visiteurs
Code de conduite pour les visiteurs
de l'île de la Déception
1. Introduction


Ce code de conduite a été rédigé pour les voyagistes commerciaux (affiliés ou non à l'IAATO), les expéditions privées et le personnel des programmes antarctiques nationaux qui entreprendraient des visites d'agrément sur l'île de la Déception.
Il est généralement possible de visiter quatre sites sur l'île de la Déception : baie Whalers, Baily Head, anse Pendulum et baie Telefon (est). L'anse Stancomb dans la baie Telefon est également utilisée en tant que zone de mouillage pour les voiliers. Les visites de la station Decepción (Argentine) et de la station Gabriel de Castilla (Espagne) ne sont autorisées que sur accord préalable avec les responsables des stations concernées. Les visites touristiques ou d'agrément d'autres sites sur l'île sont déconseillées.


2. Lignes directrices générales


Les lignes directrices générales qui suivent s'appliquent à tous les sites précités suceptibles d'être visités sur l'île de la Déception :
― Les visites doivent être entreprises conformément au plan de gestion pour la ZGSA n° 4 de l'île de la Déception, aux lignes directrices générales pour les visiteurs en Antarctique (résolution 3 (2011)) et à la recommandation XVIII-1.
― Toutes les visites doivent être planifiées et menées en tenant compte des risques considérables pour la vie des personnes qui sont posés par la menace d'une éruption volcanique.
― Les responsables d'expédition de navires de croisière et les commandants de navires de soutien des programmes nationaux sont encouragés à échanger leurs itinéraires afin d'éviter la convergence involontaire simultanée de deux navires sur un site.
― Les navires arrivant à Port Foster ou en repartant doivent annoncer sur le canal 16 de la bande marine VHF l'heure et le sens de passage prévus dans les soufflets de Neptune.
― Pour les exploitants de croisières commerciales, un maximum de 100 passagers peuvent être débarqués sur le site à tout moment, accompagnés au minimum d'un membre du personnel d'expédition pour 20 passagers.
― Ne pas marcher sur la végétation comme les mousses ou les lichens. La flore de l'île de la Déception est d'une importance scientifique exceptionnelle. Il est permis de marcher sur l'algue Prasiola crispa (associée aux colonies de pingouins) car cela n'entraîne pas de perturbation indésirable.
― Se tenir à une distance appropriée et sûre des oiseaux ou des phoques de façon à éviter de les perturber. En règle générale, maintenir une distance de 5 mètres. Dans la mesure du possible, rester à au moins 15 mètres des otaries à fourrure.
― Pour empêcher des introductions biologiques, laver les bottes et nettoyer les vêtements, sacs, trépieds et cannes avec grand soin avant de débarquer.
― Ne pas laisser de détritus.
― Ne pas prélever des souvenirs de nature biologique ou géologique ni perturber les artefacts.
― Ne pas écrire ou dessiner des graffitis sur des structures artificielles ou des surfaces naturelles.
― Des équipements scientifiques sont régulièrement déployés pendant l'été austral par les programmes antarctiques nationaux dans un certain nombre d'emplacements sur l'île de la Déception. Le programme antarctique espagnol déploie des équipements pour un contrôle sismique important et nécessaire. Ces équipements sont très sensibles aux perturbations. Il faut rester à au moins 20 mètres des équipements de contrôle sismique, qui seront marqués d'un fanion rouge. La distance est à l'étude ― des révisions seront fournies selon les besoins.
― Ne pas toucher ou perturber d'autres types d'instruments de mesure ou de balises scientifiques (par exemple, pieux en bois marquant les balises botaniques).
― Ne pas toucher ou perturber les dépôts sur le terrain ou d'autres équipements entreposés par les programmes antarctiques nationaux.


3. Lignes directrices spécifiques au site
3.1. Baie Whalers (62° 59' de latitude sud,
60° 34' de longitude ouest)


La baie Whalers est le site le plus visité sur l'île de la Déception et il s'agit de l'un des sites les plus visités de l'Antarctique. C'est une petite baie immédiatement à l'est après avoir traversé Port Foster par les soufflets de Neptune. Elle a été baptisée par l'explorateur français Jean-Baptiste Charcot en raison de la chasse à la baleine qui s'y déroulait. Le site comprend les vestiges de la station norvégienne de chasse à la baleine Hektor, le site du cimetière et la « Base B » britannique abandonnée, ainsi que les vestiges de chasse à la baleine le long de la plage, dont certains sont antérieurs à la station de chasse à la baleine. L'Annexe 3 « Stratégie de conservation pour le site et monument historique n° 71 de la baie Whalers » contient des informations complémentaires sur la baie Whalers.
― Les visites de la baie Whalers doivent être conduites conformément au Guide pour les visites de sites de la baie Whalers (Annexe 8).


3.2. Anse Pendulum (62° 56' de latitude sud,
60° 36' de longitude ouest)


L'anse Pendulum (voir carte 1) est une petite anse sur le versant nord-est de Port Foster. Elle a été nommée par Henry Foster du navire de la marine royale britannique HMS Chanticleer qui, en 1828, y a réalisé des observations magnétiques à l'aide de pendules. La plage de cendre et de scories en pente douce mène aux vestiges de la station abandonnée Presidente Pedro Aguirre Cerda (Chili), le site et monument historique n° 76, qui a été détruit par une éruption volcanique en 1967. Les sources thermales le long du littoral étroit de l'anse Pendulum offrent aux visiteurs la possibilité de se baigner dans de l'eau chaude.
Les visites de l'anse Pendulum doivent être entreprises conformément au Guide pour les visites de sites de l'anse Pendulum (Annexe 10).


3.3. Baily Head (62° 58' de latitude sud,
60° 30' de longitude ouest)


Baily Head (voir carte 2) est un promontoire rocheux exposé au niveau du détroit de Bransfield sur la côte sud-est de l'île de la Déception. Il a été baptisé en mémoire de Francis Baily, l'astronome anglais qui a établi des rapports sur les observations magnétiques de Foster à l'anse Pendulum. Le site comprend l'extrémité méridionale d'une longue plage linéaire qui longe la plus grande partie du flanc oriental de l'île de la Déception et une vallée étroite qui s'élève brusquement vers l'intérieur des terres jusqu'à une ligne de crête semi-circulaire, donnant l'impression d'un « amphithéâtre » naturel. Il est limité au nord par un gros glacier et au sud par les falaises de Baily Head. Un cours d'eau de fonte substantiel s'écoule à travers le centre de la vallée au cours de l'été austral.
Dans cette vallée sans nom et au sud se trouve l'une des plus grandes colonies de manchots à jugulaire (Pygoscelis antarctica) de l'Antarctique ― bien que des études récentes indiquent là une réduction considérable de la population. Les grands labbes (Catharacta antarctica lonnbergi), les damiers du Cap (Daption capensis) et les chionis blancs (Chionis alba) nichent également sur Baily Head. Les otaries à fourrure de l'Antarctique (Arctocephalus gazella) s'échouent en grand nombre le long de la plage au cours de l'été austral.
Les visites de Baily Head doivent être entreprises conformément au Guide pour les visites de sites de Baily Head (Annexe 9).


3.4. Baie Telefon (est) (62° 56' de latitude sud,
60° 40' de longitude ouest)


La baie Telefon (voir carte 3) a été baptisée à la mémoire du navire baleinier Telefon, qui a été amarré dans la baie pour des réparations en 1909 par Adolfus Amandus Andresen, fondateur de la société Sociedad Ballenera de Magallanes. A l'extrémité est de la baie Telefon, une plage en pente douce mène à une vallée peu profonde qui s'élève brusquement jusqu'à la couronne d'un cratère volcanique sans nom.
Les visites de la baie Telefon doivent être entreprises conformément au Guide pour les visites de sites de la baie Telefon (Annexe 7).


3.5. Station Decepción (Argentine)
et station Gabriel de Castilla (Espagne)


Les visites de la station Decepción (Argentine) et de la station Gabriel de Castilla (Espagne) ne peuvent être entreprises qu'avec l'accord préalable du responsable de la station concernée. Les visites des stations doivent être entreprises conformément au Code de conduite pour la zone des installations de l'île de la Déception (Annexe 4).


Annexe 6 : Alerte volcanique et évacuation
Plan d'alerte et stratégie d'évacuation
pour les éruptions volcaniques sur l'île de la Déception
Le volcanisme de l'île de la Déception


Dans la zone qui englobe les îles Shetland du Sud, la péninsule Antarctique et la mer de Bransfield, seule l'île de la Déception a connu des éruptions récentes (en 1842, 1967, 1969 et 1970, avec d'autres événements non confirmés en 1912 et 1917).
Entre 1967 et 1970, l'activité volcanique intense sur l'île de la Déception a entraîné la destruction des stations scientifiques du Chili à l'anse Pendulum et du Royaume-Uni dans la baie Whalers. L'activité volcanique intense a changé la morphologie de l'île ; une petite île a été créée à Port Foster qui, avec le temps, a rejoint le reste de l'île de la Déception dans la zone de la baie Telefon. La grande quantité de cendres, roches et débris volcaniques expulsés a recouvert une partie des îles environnantes, ce que l'on peut encore observer au glacier Johnson sur l'île Livingston.
Une conséquence immédiate de l'activité volcanique en 1967-1970 a été la fin temporaire des activités scientifiques sur l'île, avec seulement un nombre limité d'études d'observation du déroulement de la période après les éruptions.
Aujourd'hui, le seul indice d'activité volcanique de surface sur l'île de la Déception est la présence de zones où il y a une activité sismique considérable, du fait de l'expansion tectonique du rift de Bransfield et de l'activité volcanique locale qui génère, lorsqu'on mesure au cours de la saison estivale sur le terrain une moyenne de 1 000 tremblements de terre de surface de faible énergie (magnitudes inférieures à 2 sur l'échelle de Richter).
Des tremblements de terre tectoniques-volcaniques de magnitude supérieure, de 3 à 4 sur l'échelle de Richter, ont été enregistrés au cours de deux périodes sismiques-volcaniques particulièrement actives (1991-92 et 1998-99). Au cours de ces périodes, des groupes scientifiques sur la station Gabriel de Castilla ont senti, enregistré et décrit des événements sismiques.
Entre le 31 décembre 1991 et le 25 janvier 1992, l'île a connu une augmentation importante de l'activité sismique avec jusqu'à 900 tremblements de terre enregistrés, dont quatre ont été directement ressentis par le personnel sur l'île. Ces activités ont été interprétées comme un processus de réactivation, probablement dû à une petite intrusion située dans la baie des Fumerolles.
Après les périodes d'activité volcanique accrue en 1994-95 et 1995-96, le 3 janvier 1999, une nouvelle période importante d'activité sismique-volcanique a démarré, avec deux tremblements de terre d'une magnitude de 2,9 (le 11 janvier) et de 3,4 (le 20 janvier). Ces activités sismiques-volcaniques se trouvaient entre la baie des Fumerolles et la baie Whalers. Elles incluaient des tremblements de terre volcano-tectoniques qui ont libéré une quantité considérable d'énergie, dont l'intensité n'avait jamais été enregistrée auparavant.
Après cette période d'activité sismique plus intense, les études géophysiques et géodésiques multidisciplinaires ont augmenté dans l'île. Les activités incluaient : nouvelle étude du réseau géodésique, établissement d'un nouvel affichage de sismographe, prélèvement de gaz dans les fumerolles et tenue à jour des enregistrements de données géomagnétiques, gravimétriques et bathymétriques. Une étude géophysique importante a été menée, produisant un modèle tomographique de la vitesse et de l'atténuation en propagation d'ondes, notamment un modèle pour expliquer la relation entre l'activité sismique enregistrée et la dynamique du volcan.
A présent, l'activité volcanique sur l'île de la Déception pourrait être considérée comme typique d'un modèle de volcan andésitique (basaltique), avec un mécanisme d'éruption effusive de type Surtsey, avec un volume magmatique et une activité faibles, principalement concentré dans la baie des Fumerolles, la baie Telefon, l'anse Pendulum et la baie Whalers.
L'activité volcanique de surface actuelle sur l'île de la Déception est liée à d'importantes zones d'anomalies géothermiques où a été relevé un grand nombre de zones dans lesquelles l'énergie des activités sismiques-volcaniques de surface est significativement faible (magnitude de moins de 2).
Système d'alerte
Chaque année, pendant environ quatre mois au cours de l'été austral, les scientifiques espagnols et argentins enregistrent continuellement l'activité volcanique sur l'île (généralement de fin novembre à début mars). Ces périodes coïncident également avec la présence humaine maximale sur l'île.
Les instruments de mesure déployés sur l'île de la Déception incluent un réseau local de sismographes et un ensemble sismologique, des sismographes télémétriques, des stations thermométriques et un réseau géodésique entretenu et enregistré par la station Gabriel de Castilla. Les données géochimiques sont recueillies et les équipements sont entretenus par la station Decepción.
Les capitaines de navires qui entrent à Port Foster et les pilotes d'aéronefs ou d'hélicoptères qui survolent l'île doivent consulter de près les diffusions de bulletins sur les activités volcaniques depuis les stations Gabriel de Castilla (Espagne) et Decepción (Argentine) sur le canal 16 de la bande marine VHF.
Pour communiquer ces informations, il est considéré pratique d'utiliser un système de feu tricolore qui décrit de façon simple et accessible le risque volcanique présent du volcan de l'île de la Déception (Tableau 1).


Tableau 1
Systèmes d'alerte pour les éruptions volcaniques sur l'île de la Déception conseillés par l'IAVCEI
(Association internationale de volcanologie et de chimie de l'intérieur de la Terre)



CODE COULEUR

ÉTAT D'ALERTE

DESCRIPTION

MODES OPÉRATOIRES

VERT

Aucune éruption prévue

Paramètres volcaniques enregistrés normaux. Ceci est l'état normal de l'île

Contrôle

JAUNE

Quelques anomalies dans le système volcanique. Une crise volcanique pourrait survenir à l'avenir

Il y a des anomalies de faible ampleur mais néanmoins notables dans les paramètres volcaniques enregistrés

Contrôle. Augmenter les enregistrements des paramètres volcaniques. Vérifier les paramètres

ORANGE

Probabilité accrue d'éruption volcanique

Augmentation considérable des anomalies dans les paramètres volcaniques enregistrés. Apparition de nouveaux changements dans les paramètres volcaniques

Augmenter le niveau de préparation pour intervenir. Commencer à préparer le plan d'évacuation. Recommander de restreindre l'accès à l'île. Recommander l'évacuation temporaire de l'île, y compris pour les navires et hélicoptères

ROUGE

Probabilité élevée d'éruption volcanique imminente

Probabilité élevée d'éruption volcanique confirmée avec un changement considérable du nombre d'anomalies des paramètres volcaniques

Le personnel sur l'île doit se rendre aux campements d'urgence ou évacuer toute l'île selon l'emplacement de l'éruption. Interdire aux navires et hélicoptères d'accéder à l'île


Remarque : l'enregistrement et l'évaluation des risques volcaniques doivent être continus, au moins pendant la période d'activité des bases. Les volcanologues doivent mettre à jour l'état du système de code couleur, selon la variabilité des paramètres volcaniques enregistrés.


Stratégie d'évacuation en cas d'éruption volcanique
sur l'île de la Déception


La stratégie d'évacuation actuelle repose sur le présupposé que les futures éruptions seront similaires à celles qui ont eu lieu de 1967 à 1970 et que l'activité volcanique aura un impact géographique limité sur l'île.
Un effondrement soudain de toute la caldeira pourrait générer un événement bien plus grave avec des effets mortels pour tout le personnel sur l'île. Dans un tel cas de figure une évacuation serait très probablement impossible. La probabilité d'un tel événement est certainement faible et serait certainement précédée de nombreux signes avant-coureurs comme une augmentation de l'altitude en surface ainsi que de la fréquence et de l'intensité des tremblements pendant plusieurs jours, voire des semaines, avant l'événement. Néanmoins, un événement pourrait survenir soudainement, sans aucun signe d'avertissement.
Si un état d'alerte orange est déclaré, tous les navires doivent immédiatement quitter Port Foster après avoir embarqué tout l'équipage et les passagers qui sont à terre.
Les capitaines des navires doivent être extrêmement prudents lors de la traversée des soufflets de Neptune en tenant compte de la possibilité de courants forts, du rocher Ravn au milieu du détroit étroit et de tout matériau susceptible d'être tombé des falaises abruptes de chaque côté du canal.
Si une éruption est considérée comme probable, certaines mesures de précaution doivent être prises.
En premier lieu, les navires doivent être informés qu'il ne faut pas accéder à Port Foster, afin de réduire les éventuels problèmes d'évacuation. Ces mesures seraient temporaires.
Malgré sa petite taille, l'île pourrait être suffisamment grande pour comporter des zones où de petits groupes pourraient être relativement à l'abri en cas d'événement volcanique. Compte tenu des éruptions récentes sur l'île de la Déception, des lieux à des distances de 7 à 10 kilomètres du centre de l'activité volcanique pourraient être relativement sûrs.
Il faut noter que l'évacuation de tout le personnel des stations de recherche existantes pourrait être plus difficile et avoir des conséquences pires que de déplacer le personnel vers des camps d'urgence préalablement sélectionnés en cas d'événement volcanique. L'utilisation opportune de lieux de campement d'urgence précédemment évalués pourrait réduire les risques liés à une évacuation rapide et complète du personnel de l'île en cas d'événement volcanique.
En conséquence, il est important d'avoir préalablement désigné des lieux pour servir de campements d'urgence, en tenant compte des différents lieux possibles d'éruptions volcaniques et d'autres processus. En règle générale, les différentes options doivent donc être étudiées avant d'entamer une évacuation.
Voies d'évacuation
En cas d'événement volcanique, toutes les zones côtières intérieures peuvent être considérées comme dangereuses, du fait de la chute de dépôts pyroclastiques, de rochers et d'autres matières et de la possibilité de vagues hautes, rapides et irrégulières produites par les seiches à Port Foster, qui pourraient menacer les navires qui naviguent ou jettent l'ancre dans le lagon de l'île.
Avant une évacuation, il faut comprendre que les voies d'évacuation peuvent être situées sur des terrains difficiles et que la descente sur les plages du littoral extérieur de l'île peut être raide et difficile à suivre.
Par ailleurs, en raison des difficultés substantielles à traverser des glaciers (surfaces brisées et glissantes, lahars soudains possibles), il est conseillé d'éviter ces zones, à moins de disposer de guides spécialisés et d'équipements adéquats. Il est toutefois vrai que de tels guides et équipements ne sont pas toujours disponibles dans des situations d'urgence.
L'évacuation par hélicoptères peut être la meilleure solution, en tenant compte du fait que les plages extérieures sont raides et étroites, avec de gros massifs rocheux et qu'elles sont adjacentes à des eaux profondes où se forment souvent des vagues importantes, même dans de bonnes conditions météorologiques. Certaines plages (par exemple, près de Punta de la Descubierta) comptent des rochers submergés qui peuvent être dangereux pour les petites embarcations.
Si le temps est au beau fixe, il pourrait être possible d'essayer d'évacuer par hélicoptère depuis certains endroits autour de Port Foster, bien que des hélicoptères intervenant dans une évacuation doivent éviter de voler à travers des nuages volcaniques, car la chute de dépôts pyroclastiques et de cendres peut endommager leurs moteurs.
Ces facteurs augmentent le danger d'une évacuation à partir des plages de Port Foster et il convient de considérer qu'une évacuation ne sera possible qu'à partir des plages extérieures ou depuis certaines zones spécifiques qui pourraient permettre l'utilisation d'hélicoptères.
Pour évaluer les difficultés qui pourraient être rencontrées lors de l'évacuation du personnel, la plupart des voies d'évacuation ont été préalablement testées par du personnel expérimenté. Ces études ont permis de conclure que seules trois des plages extérieures de l'île sont praticables en cas de mauvais temps : le versant nord de Kendall Terrace, la pointe Macaroni et Baily Head. Toutes les autres plages identifiées étaient rocheuses et avec un accès praticable par hélicoptère uniquement. La voie vers Punta de la Descubierta pourrait être utilisée, mais seulement lorsque la marée est très basse.
D'après ces études, les principales voies d'évacuation disponibles sont les suivantes :
― Depuis la zone des installations (stations Gabriel de Castilla, Decepción) vers la pointe Descubierta (1)
― Depuis la zone des installations vers la pointe Entrance (la voie proposée comporte une évacuation depuis la plage) (2)
― Depuis la zone des installations vers la pointe Entrance (évacuation par hélicoptère) (2)
― Depuis la baie Whalers vers Baily Head (3)
― Depuis la zone des installations vers Kendall Terrace (par le passage à 168 m d'altitude au-dessus de la baie Telefon) (4)
― Depuis la zone des installations vers Kendall Terrace (par le passage à 158 m d'altitude près des Obsidiennes) (5)
― Depuis la zone des installations vers la plage du lac Escondido jusqu'à Kendall Terrace (6)
Le Tableau 2 comprend des détails sur les voies d'évacuation, notamment la distance, le dénivelé et une estimation de la durée du trajet.


Tableau 2
Voies d'évacuation



VOIE D'ÉVACUATION

DISTANCES TOTALES

ALTITUDE MAXIMALE (9)

DURÉE ESTIMÉE

Zone des installations jusqu'à Punta de la Descubierta (figure 2)

3 920 m

130 m à Espolon

1 heure 11 minutes

Zone des installations jusqu'à la pointe Entrance (zone d'évacuation par la plage)

6 800 m

180 m à Espolon

2 heures 9 minutes

Zone des installations jusqu'à la pointe Entrance (zone d'évacuation par hélicoptère)

7 237 m

172 m

2 heures

Baie Whalers jusqu'à Baily Head

3 954 m

295 m dans le passage de Collado

1 heure 37 minutes

Zone des installations jusqu'à Kendall Terrace (par le passage de Collado 168 de la baie Telefon)

9 400 m

168 m dans le passage de Collado

2 heures 31 minutes

Zone des installations jusqu'à Kendall Terrace (par Collado 158 dans les obsidiennes)

6 400 m

169 m dans le passage de Collado

1 heure 46 minutes

Lago Escondido jusqu'à Kendall Terrace

5 980 m

180 m dans le passage de Vaguada

1 heure 30 minutes



(9) Les altitudes données renvoient au point le plus élevé de la voie.