3. Durée et suivi du traitement
3.1. Surveillance après l'injection intravitréenne
Les effets indésirables oculaires les plus fréquemment (≥ 1/10) rapportés après l'injection de LUCENTIS sont : des douleurs oculaires, des hyperhémies oculaires, des augmentations de la pression intraoculaire, des hyalites, des décollements du vitré, des hémorragies rétiniennes, des troubles visuels, des corps flottants vitréens, des hémorragies conjonctivales, des irritations oculaires, des sensations de corps étranger dans l'œil, des sécrétions lacrymales accrues, des blépharites, des sécheresses oculaires et des prurits oculaires.
Les effets indésirables graves liés à la procédure d'injection, survenus dans moins de 0,1 % des injections, comprennent des endophtalmies, des décollements rhegmatogènes de la rétine, des déchirures rétiniennes et des cataractes traumatiques iatrogènes.
Les autres événements oculaires graves observés chez les patients traités par le ranibizumab, survenus chez moins de 1 % des patients, comprennent des inflammations intraoculaires et des élévations de la pression intraoculaire.
Le traitement par LUCENTIS peut entraîner des troubles visuels temporaires pouvant affecter l'aptitude à conduire ou à utiliser des machines. Les patients qui présentent de tels signes ne doivent pas conduire ni utiliser de machines jusqu'à la disparition de ces troubles visuels temporaires.
Les effets indésirables non oculaires très fréquents sont une rhinopharyngite, des céphalées et une arthralgie, et fréquents, une anémie, des réactions d'hypersensibilité, une anxiété, une toux et des nausées.
Surveillance immédiate :
Des élévations de la pression intraoculaire ont été observées dans les soixante minutes suivant l'injection de LUCENTIS. Par conséquent, la pression oculaire ainsi que la perfusion de la tête du nerf optique doivent être surveillées et prises en charge de manière appropriée.
Surveillance à distance :
― le patient doit être averti de la nécessité de signaler sans délai tout symptôme évocateur d'une endophtalmie ou tout autre effet indésirable ;
― étant donné la nature protéique du ranibizumab, il existe un risque d'apparition d'anticorps intraoculaires. Le patient doit être averti de ce risque et doit signaler toute aggravation de l'inflammation ;
― le patient doit être revu en consultation dans la première semaine suivant l'injection : mesure de pression intraoculaire, fond d'œil, recherche d'infection.
La survenue d'effet grave ou inattendu doit être obligatoirement notifiée par les professionnels de santé au centre régional de pharmacovigilance dont ils dépendent.
Durée et suivi du traitement
L'injection de LUCENTIS ne peut pas être renouvelée avant un délai d'un mois.
Le traitement doit être arrêté en cas de décollement rhegmatogène de la rétine ou de trous maculaires de stade 3 ou 4.
Le traitement doit être interrompu et ne sera pas repris avant un délai d'un mois au moins en cas de :
― diminution de la meilleure acuité visuelle corrigée ≥ 30 lettres (échelle ETDRS) par rapport à la dernière évaluation de l'acuité visuelle ;
― pression intraoculaire ≥ 30 mmHg ;
― déchirement de la rétine ;
― hémorragie sous-rétinienne impliquant le centre de la fovéa ou lorsque l'hémorragie couvre 50 % ou plus de la surface totale de la lésion ;
― chirurgie intraoculaire effectuée au cours des vingt-huit jours précédents ou prévue dans les vingt-huit jours à venir.
Après stabilisation de l'acuité visuelle, celle-ci doit être contrôlée une fois par mois.
En cas de nouvelle baisse de l'acuité visuelle due à la DMLA néovasculaire, à l'OMD ou l'œdème secondaire à l'OVR constatée lors d'un contrôle, le traitement doit être réinstauré. Des injections mensuelles doivent alors être réalisées jusqu'à ce que l'acuité visuelle soit à nouveau stable lors de trois évaluations mensuelles consécutives effectuées au cours du traitement (cela impliquant un minimum de deux injections).
Le consensus actuel et les recommandations du Royal College of Ophtalmology (2009) (11), la décision de retraiter, de suspendre ou d'arrêter le traitement ne reposent pas uniquement sur la mesure d'acuité visuelle, mais sur un examen ophtalmologique complet comportant l'évaluation des signes fonctionnels, la mesure d'acuité visuelle, un examen du fond d'œil, un examen par imagerie en OCT et/ou angiographie à la fluorescéine. Ces points sont également abordés dans les recommandations de la HAS sur la prise en charge diagnostique et thérapeutique de la DMLA en cours d'élaboration (diffusion prévue courant 2012).
Dans la DMLA, l'OMD et les occlusions veineuses rétiniennes, on dispose de données cliniques jusqu'à deux ans de traitement. La décision de poursuivre le traitement au-delà de cette période doit se faire au cas par cas.