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Article AUTONOME (Décret n° 2012-185 du 6 février 2012 portant publication de la mesure 3 (2011), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 122 (Hauteurs Arrival, péninsule Hut Point, île de Ross) (ensemble une annexe), adoptée à Buenos Aires le 1er juillet 2011, plan de gestion révisé (1))

Article AUTONOME (Décret n° 2012-185 du 6 février 2012 portant publication de la mesure 3 (2011), zone spécialement protégée de l'Antarctique n° 122 (Hauteurs Arrival, péninsule Hut Point, île de Ross) (ensemble une annexe), adoptée à Buenos Aires le 1er juillet 2011, plan de gestion révisé (1))

A N N E X E

PLAN DE GESTION POUR LA ZONE SPÉCIALEMENT PROTÉGÉE DE L'ANTARCTIQUE N° 122 ARRIVAL HEIGHTS, PÉNINSULE HUT POINT, ÎLE DE ROSS

Introduction

La zone spécialement protégée de l'Antarctique (ZSPA) à Arrival Heights se trouve près de l'extrémité sud-ouest de la péninsule Hut Point, de l'île Ross, à 77° 49' 41,2'' S, 166° 40' 2,8'' E, avec une surface approximative de 0,73 km². La principale raison pour la désignation de la zone est sa valeur en tant que site peu perturbé au niveau électromagnétique pour l'étude de la haute atmosphère et sa proximité rapprochée du support logistique. La zone est utilisée pour un certain nombre d'autres études scientifiques, y compris la surveillance des gaz présents à l'état de trace, les études aurorales et géomagnétiques et les études sur la qualité de l'air. En exemple, la longévité et la qualité des nombreux jeux de données d'informations atmosphériques confèrent à la zone une haute valeur scientifique. Depuis sa désignation en 1975, de nombreux projets ont eu lieu dans la zone ou à proximité avec un potentiel pour dégrader les conditions de faibles perturbations électromagnétiques à Arrival Heights. L'interférence générée par ces activités semble avoir un niveau de faiblesse d'impact acceptable sur les expériences scientifiques, bien qu'une revue détaillée du niveau d'interférence soit actuellement en cours. L'utilisation continue de la zone est favorisée par ses caractéristiques géographiques, sa proximité au support logistique et par les frais importants associés à sa relocalisation. La zone a été proposée par les Etats-Unis et adoptée à travers la Recommandation VIII-4 [1975, Site présentant un intérêt scientifique particulier (SISP) n° 2] ; la date d'expiration a été prorogée à travers les Recommandations X-6 (1979), XII-5 (1983), XIII-7 (1985) et XIV-4 (1987) et la Résolution 3 (1996). La zone a été rebaptisée et renumérotée en vertu de la Décision 1 (2002) ; un plan de gestion révisé a été fourni en vertu de la Mesure 2 (2004). La dégradation des conditions de faibles perturbations électromagnétiques dans la zone a été reconnue par la Recommandation XXIII-6 (1994) du SCAR. Des corrections mineures au niveau des limites de la zone ont été apportées pour assurer une cohérence entre le texte et les cartes mises à jour et plus exactes fournies dans le Plan de gestion actuel.

1. Description des valeurs à protéger

A l'origine, une zone à Arrival Heights avait été désignée dans la Recommandation VIII-4 (1975, SISP N° 2), suite à une proposition des Etats-Unis motivée par le fait "qu'il s'agit d'un site naturel peu perturbé au niveau électromagnétique qui offre des conditions idéales pour l'installation d'instruments sensibles afin d'enregistrer des signaux infimes associés aux programmes sur la haute atmosphère" . Par exemple, des enregistrements électromagnétiques ont été réalisés à Arrival Heights dans le cadre d'études scientifiques à long terme, recueillant des données de qualité exceptionnelle grâce aux caractéristiques uniques du lieu géographique relativement au champ géomagnétique, en combinaison avec des niveaux relativement faibles de perturbations électromagnétiques. Les conditions de faibles perturbations électromagnétiques et la durée considérable de la collecte de données à Arrival Heights confèrent aux données obtenues une valeur scientifique particulièrement élevée.
Au cours des dernières années, l'augmentation des opérations scientifiques et de soutien associées à la base Scott et à la station McMurdo ont accentué les niveaux de bruits électromagnétiques générés localement à Arrival Heights et il a été reconnu que les conditions de faibles perturbations électromagnétiques avaient été quelque peu dégradées par ces activités, comme l'identifie la Recommandation XXIII-6 (1994) du SCAR.
Les recherches scientifiques dans la zone semblent opérer à des niveaux de faiblesse d'interférences électromagnétiques (IEM) acceptables issues des autres activités dans le voisinage et les buts et objectifs définis dans le Plan de gestion pour Arrival Heights restent donc cohérents. Toutefois, des visites et un déploiement récents de nouveaux instruments ont démontré qu'il y avait un bruit élevé de très basses fréquences (TBF) dans une plage de 50 Hz à 12 kHz, issu de sources se trouvant hors de la zone (provenant probablement des éoliennes installées à environ 1 km de la zone). Il y a également des preuves d'augmentation du bruit à TBF dans une plage de fréquences de 12 à 50 KHz qui se produit probablement dans la zone, par exemple dû à la configuration et de la mise à la terre du réseau électrique maillé et à la prolifération des unités comme les systèmes d'alimentation sans coupure (ASC). Les communautés scientifiques américaines et néo-zélandaises qui mènent les projets à Arrival Heights sont actuellement en train d'analyser en détails les éventuelles causes d'IEM, en vue de fournir des recommandations pratiques pour mitiger les effets potentiels.
Nonobstant ces observations, les caractéristiques géographiques d'origine du site, comme sa position élevée et donc son horizon de grande envergure, la morphologie du cratère volcanique et la proximité rapprochée du support logistique complet de la station McMurdo (américaine) voisine à 1,5 km au sud et de la base Scott (néo-zélandaise) à 2,7 km au SE, continuent de conférer à la zone une grande valeur pour les études sur la haute atmosphère et les études de prélèvement d'air de la couche limite. En outre, il existe des contraintes scientifiques, financières et pratiques dans le cadre d'une relocalisation proposée de la zone et des installations associées. Ainsi, l'option qui serait actuellement préférable pour la gestion consiste à minimiser les sources d'IEM dans la mesure du possible et à surveiller régulièrement ces niveaux pour pouvoir identifier et corriger toute menace significative sur les valeurs du site selon les besoins.
Depuis la désignation originale, le site a été utilisé pour plusieurs autres programmes scientifiques qui bénéficient des restrictions sur l'accès en place dans la zone. En particulier, l'horizon de grande envergure et l'isolement relatif des activités (par ex. : mouvements de véhicules, échappements de moteurs) ont constitué des éléments de valeur pour la mesure des gaz présents à l'état de trace, principalement l'ozone, les études spectroscopiques et particulaires de l'air, les relevés de la pollution et les études aurorales et géomagnétiques. Par ailleurs, l'état protégé d'Arrival Heights a également eu pour effet de limiter l'étendue et la magnitude des perturbations physiques dans la zone. En conséquence, les sols et les caractéristiques du paysage sont bien moins perturbés que dans le cas des zones environnantes de Hut Point, où les développements de la station ont eu lieu. En particulier, les polygones à coins sableux sont bien plus étendus qu'ailleurs dans le voisinage de Hut Point, couvrant une superficie d'environ 0,5 km². La nature relativement intacte de l'environnement à Arrival Heights confère à la zone une valeur pour des études comparatives des impacts associés aux développements des stations et en tant que référence pour considérer des modifications. Ces valeurs supplémentaires représentent également des raisons importantes pour la protection spéciale d'Arrival Heights.
La zone continue de représenter une valeur scientifique élevée pour une variété de jeux de données d'informations atmosphériques de haute qualité à long terme qui ont été recueillies sur ce site. Malgré le potentiel reconnu d'interférences issues de sources locales et environnantes, la série de données à long terme, l'accessibilité du site pour des observations à l'année, ses caractéristiques géographiques et les frais élevés de relocalisation garantissent au site une protection continue et renforcée. La vulnérabilité de ces recherches sur la perturbation à travers une pollution chimique et acoustique, en particulier les interférences électromagnétiques, est telle que cette zone requiert une protection spéciale continue.

2. Buts et objectifs

La gestion à Arrival Heights vise à :
― Prévenir la dégradation des valeurs de la zone ou les risques substantiels qui la menacent en empêchant une perturbation humaine inutile ;
― Permettre des recherches scientifiques dans la zone, en particulier des recherches sur l'atmosphère, tout en assurant la protection contre des utilisations incompatibles et des installations d'équipements incontrôlées susceptibles de compromettre ces recherches ;
― Minimiser la possibilité de génération d'interférences excessives de bruit électromagnétique dans la zone à travers la régulation des types, de la quantité et de l'utilisation des équipements qu'il est possible d'installer et d'opérer dans la zone ;
― Encourager la prise en compte des valeurs de la zone dans la gestion des activités environnantes et des utilisations du terrain, en particulier pour surveiller les niveaux et encourager la minimisation des sources de rayonnement électromagnétique susceptibles de compromettre potentiellement les valeurs de la zone ;
― Permettre un accès pour l'entretien, la mise à niveau et la gestion des équipements de communications et scientifiques situés dans la zone ;
― Permettre des visites pour des besoins de gestion en soutien aux objectifs du Plan de gestion et ;
― Permettre des visites pour des besoins pédagogiques ou de sensibilisation publique avec les études scientifiques menées dans la zone qui ne peuvent pas être réalisées ailleurs.

3. Activités de gestion

Les activités de gestion qui suivent doivent être entreprises pour protéger les valeurs de la zone :
― Des panneaux indiquant l'emplacement et les limites de la zone avec des déclarations claires sur les restrictions d'accès devront être placés dans des lieux appropriés au niveau des limites de la zone pour permettre d'éviter un accès accidentel ;
― Des panneaux indiquant l'emplacement de la zone (avec les restrictions spéciales en vigueur) devront être placés en évidence et un exemplaire de ce Plan de gestion devra être mis à disposition dans les installations des quartiers de recherche principaux de la zone et à la station McMurdo et à la base Scott ;
― Les balises, panneaux ou structures érigés dans la zone ou à proximité pour des besoins de recherche scientifique ou de gestion devront être solidement fixés et maintenus en bon état et ils devront être retirés lorsqu'ils ne seront plus nécessaires ;
― Des visites devront être organisées (pas moins d'une fois tous les cinq ans) pour évaluer si oui ou non la zone continue de servir les besoins pour lesquels elle a été désignée et pour assurer l'adéquation des mesures de gestion et d'entretien ;
― Des relevés de bruits électromagnétiques devront être entrepris deux fois par an dans la zone pour détecter les défauts d'équipement et surveiller les niveaux d'interférence qui pourraient potentiellement compromettre les valeurs de la zone de façon inacceptable, pour les besoins d'identification et de mitigation de leurs sources ;
― Les activités potentiellement perturbatrices dont la réalisation est prévue en dehors de la zone, mais à proximité, comme l'abattage à l'explosif ou le carottage, ou le fonctionnement d'émetteurs ou d'autres appareils ayant le potentiel de générer des interférences électromagnétiques considérables dans la zone, doivent être notifiées à l'avance au(x) représentant(s) compétent(s) des autorités nationales qui opèrent dans la région, en vue de coordonner des activités et/ou d'entreprendre des actions de mitigation pour éviter ou minimiser la perturbation des programmes scientifiques ;
― Les programmes antarctiques nationaux opérant dans la région devront nommer un Coordinateur des activités qui sera responsable de la consultation inter-programmes concernant toutes les activités dans la zone ;
― Les programmes antarctiques nationaux opérant dans la région devront s'accorder pour assurer la mise en œuvre des conditions de ce Plan de gestion et pour prendre les mesures appropriées afin de détecter et de faire appliquer la conformité où les conditions ne sont pas suivies.

4. Durée de désignation

La zone est désignée pour une période indéterminée.

5. Cartes et photographies

Carte 1 : Arrival Heights, ZSPA N° 122 relativement à la péninsule Hut Point, indiquant l'emplacement des stations voisines (station McMurdo, américaine, et base Scott, néo-zélandaise), des installations (SuperDARN, récepteurs satellite et éoliennes) et des voies (routes et pistes d'excursion). Projection conique conforme Lambert : Parallèles de référence : 1er 77° 40' S ; 2e 78° 00' S ; méridien central : 166° 45' E ; latitude de l'origine : 77° 50' S ; sphéroïde WGS84 ; plan de niveau McMurdo Sound Geodetic Control Network. Sources de données : Topographie : courbes de niveau (intervalle de 10 m) dérivés de l'orthophotographie numérique et du MAN issu d'imagerie aérienne (Nov. 1993) ; étendue de glace pérenne numérisée à partir d'une image satellite Quickbird à redressement différentiel (15 octobre 05) (Imagery 2005 Digital Globe, fourni à travers le programme d'imagerie commercial de la NGA) ; infrastructure : Données CAO de disposition de la station USAP (Fév. 09 / Mar. 11), étude sur le terrain de l'ERA (Nov. 09) et de l'USAP (Jan. 11) ; étude sur le terrain du PGC sur les pistes d'excursion (Jan. 09 / Jan. 11).
Encart 1 : L'emplacement de l'île Ross dans la mer de Ross.
Encart 2 : L'emplacement de la Carte 1 sur l'île Ross et principales caractéristiques topographiques.
Carte 2 : Arrival Heights, carte topographique de la ZSPA N° 122, indiquant les limites de la zone protégée, les installations du site, les installations voisines (SuperDARN, récepteurs satellite et éoliennes) et tes voies (routes d'accès et pistes d'excursion). Les détails de projection et les sources de données sont les mêmes que pour la Carte 1.

6. Description de la zone
6(i) Coordonnées géographiques,
balises de délimitation et éléments naturels
Limites et coordonnées

Arrival Heights (77° 49' 41.2'' S, 166° 40' 2.8'' E ; superficie : 0,73 km²) est une petite chaîne de collines basses située à proximité de l'extrémité sud-est de la péninsule Hut Point sur l'île Ross. La péninsule Hut Point se compose d'une série de cratères volcaniques qui s'étend du Mont Erebus, dont deux, à savoir le First Crater et le Second Crater, font respectivement partie des limites sud et nord de la zone. La zone est principalement libre de glace et les élévations vont de 150 m à 280 m au Second Crater. Arrival Heights se trouve approximativement à 1,5 km au nord de la station McMurdo et à 2,7 km au nord-ouest de la base Scott. La zone offre un horizon de grande envergure et elle est comparativement isolée des activités de la station McMurdo et de la base Scott, avec la majorité de la station McMurdo masquée de la vue.
La pointe au sud-est de la zone est définie par la Trig T510 N° 2, dont le centre se trouve à 77° 50' 08,4'' S, 166° 40' 16.4'' E, à une élévation de 157,3 m. La Trig T510 N° 2 se trouve à 0,7 m de l'ancienne balise de délimitation (T510) qui n'existe plus et qu'elle remplace. La balise T510 N° 2 de remplacement est une tige de fer (peinte en orange) plantée dans le sol à environ 7,3 m à l'ouest de la route d'accès à Arrival Heights et elle est entourée d'un petit cercle de rochers. La limite de la zone s'étend entre la Trig T510 N° 2 en ligne droite à 656,0 m au nord-ouest par-dessus le First Crater jusqu'à un point situé à 77° 49' 53,8'' S, 166° 39' 03,9'' E à 150 m d'élévation. La limite suit donc la courbe de niveau de 150 m vers le nord sur 1 186 m jusqu'à un point (77° 49' 18,6'' S, 166° 39' 56,1'' E) à l'ouest de la couronne nord du Second Crater. La limite s'étend donc sur 398 m à l'est du Second Crater et autour de la couronne du cratère jusqu'à une balise de relevé hydrographique américaine (un disque de laiton estampillé) qui est installée proche du niveau du sol à 77° 49' 23,4'' S, 166° 40' 59,0'' E et à une élévation de 282 m, formant la limite nord-est de la zone. La limite s'étend donc entre la balise de relevé hydrographique américaine au sud sur 1 423 m en ligne droite, directement jusqu'à Trig T510 N° 2.

Géologie, géomorphologie et sols

La péninsule Hut Point fait 20 km de long et se compose d'une ligne de cratères qui s'étend au sud entre les flancs du mont Erebus (Kyle 1981). Les roches basaltiques de la péninsule Hut Point font partie de la province volcanique d'Erebus et les types de roches dominantes sont les laves de basanite alcaline et les pyroclastites, avec de petites quantités de phonolite et d'occasionnels affleurements de laves intermédiaires (Kyle 1981). Les données aéromagnétiques et les modèles magnétiques indiquent que les roches volcaniques magnétiques sous la péninsule Hut Point sont probablement d'une épaisseur de < 2 km (Behrendt et al. 1996) et les études de datation suggèrent que la majorité des roches basaltiques ont moins de 750 000 ans (Tauxe et al. 2004).
Les sols à Arrival Heights se composent principalement de scorie volcanique déposée suite aux éruptions du Mont Erebus, avec un taille de particule entre des limons et des blocs rocheux. L'épaisseur des dépôts de surface varie de quelques centimètres à plusieurs dizaines de mètres, avec un pergélisol sous la couche active (Stefano, 1992). Le matériau en surface à Arrival Heights inclut également les flux de magma issus du Mont Erebus, qui ont été abîmés par les intempéries et retravaillés au fil du temps. Les polygones à coins sableux couvrent une superficie d'environ 0,5 km² à Arrival Heights et, en raison de la perturbation physique limitée grâce à l'état protégé de la zone, ils sont bien plus étendus qu'ailleurs dans le voisinage du sud de la péninsule Hut Point (Klein et al. 2004).

Climat

Arrival Heights est exposé à des vents forts et fréquents et les conditions sont généralement plus froides et venteuses qu'à la station McMurdo et la base Scott Base à proximité (Mazzera et al. 2001). Au cours de la période de février à avril 2009, la température maximale enregistrée dans la zone était de 7,1° C (30 décembre 2001) et la température minimale, de ― 49,8° C (21 juillet 2004). Au cours de cette période, décembre est le mois le plus chaud, avec des températures ambiantes moyennes de ― 5,1° C, et août est le mois le plus froid, avec une moyenne de ― 28,8° C (données recueillies auprès du National lnstitute of Water and Atmospheric Research de Nouvelle-Zélande, http://www.niwa.cri.nz , 21 mai 2009).
La vitesse moyenne annuelle du vent enregistrée à Arrival Heights entre 1999 et 2009 était de 6,96 m/s, avec juin et septembre étant les mois les plus venteux (données recueillies auprès du National Institute of Water and Atmospheric Research de Nouvelle-Zélande, http://www.niwa.cri.nz, 21 mai 2009). La rafale la plus importante enregistrée à Arrival Heights entre 1999 et 2011 avait une vitesse de 51 m/s ( 184 km/h) le 16 mai 2004. La direction du vent dominant à Arrival Heights est le nord-est, car les masses d'air du sud sont déviées par la topographie environnante (Sinclair 1988). La péninsule Hut Point se trouve à la confluence de trois masses d'air dissimilaires, prédisposant la zone à un début rapide d'intempéries rigoureuses (Monaghan et al. 2005).

Recherches scientifiques

De nombreuses études scientifiques à long terme sont menées à Arrival Heights, avec la majorité des recherches se concentrant sur l'atmosphère et la magnétosphère terrestres. Les zones de recherche incluent des fréquences radio extrêmement faibles et très faibles, des événements auroraux, des tempêtes géomagnétiques, des phénomènes météorologiques et des variations des niveaux de gaz présents à l'état de trace, particulièrement l'ozone. La zone offre un bon accès et un support logistique depuis la station McMurdo et la base Scott à proximité, ce qui permet de faciliter les recherches dans la zone.
Les données à extrême basse fréquence et très basse fréquence (EBF/TBF) sont continuellement recueillies à Arrival Heights depuis l'été austral de 1984-1985 (Fraser-Smith et al. 1991). Les données sur le bruit EBF/TBF sont uniques, à la fois dans leur longueur et dans leur continuité pour l'Antarctique, et elles ont été enregistrées en parallèle avec les données EBF/TBF à l'université Stanford, permettant de comparer des chronogrammes polaires et de latitude moyenne. La faiblesse des interférences électromagnétiques et la position reculée d'Arrival Heights permettent aux chercheurs de mesurer les spectres de bruit de fond à EBF/TBF et les signaux faibles à EBF, comme les résonances de Schumann, qui sont associées aux changements de la magnétosphère et de l'ionosphère (Füllekrug & Fraser-Smith 1996). Les données EBF/TBF et de résonance de Schumann recueillies dans la zone ont été étudiées relativement aux fluctuations des taches solaires, aux événements de précipitation de particules solaires et aux phénomènes météorologiques à l'échelle planétaire (Anyamba et al. 2000 ; Schlegel & Füllekrug 1999 ; Fraser-Smith & Turtle 1993). En outre, les données EBF ont été utilisées en tant que variable substitutive de l'activité mondiale des éclairs nuage-sol et de l'activité orageuse (Füllekrug et al. 1999) et les données TBF fournissent des informations sur les réseaux mondiaux qui surveillent l'activité des éclairs et des conditions dans l'ionosphère (Clilverd et al. 2009 ; Rodger et al. 2009). Les données électromagnétiques de haute qualité issues d'Arrival Heights ont permis de déterminer une limite supérieure pour la masse propre des photons de 105² kg (Füllekrug 2004) en fonction de la détection des mesures de la hauteur de réflexion ionosphérique infime mondiale (Füllekrug et al. 2002) et elles ont également fourni un lien essentiel entre les éclairs à des latitudes moyennes et tropicales et les variations de température de surface dans des climats modérés et tropicaux (Füllekrug & Fraser-Smith 1997). Des recherches récentes ont développé des technologies de mesure innovantes avec une sensibilité en 0xce0xbc V/m sur la large plage de fréquences de 4 Hz à 400 kHz (Füllekrug 2010), qui représente un potentiel scientifique prometteur exigeant des conditions d'inactivité électromagnétique comme celles qui sont présentes à Arrival Heights.
La localisation au sud d'Arrival Heights signifie plusieurs semaines d'obscurité totale au cours de l'hiver austral, permettant d'observer les événements auroraux de faible intensité et les émissions du secteur diurne (Wright et al. 1998). Les données enregistrées à Arrival Heights ont été utilisées pour suivre le mouvement des arcs de la calotte polaire, une forme d'aurore polaire, et les résultats ont été associés aux conditions de vent solaire et des champs magnétiques interplanétaires. Les observations aurorales effectuées à Arrival Heights par les chercheurs de l'université de Washington ont été utilisées pour calculer la vélocité et la température des vents de haute altitude en analysant l'effet Doppler des émissions de lumière aurorale. En plus des recherches aurorales, les données optiques recueillies dans la zone ont été utilisées pour surveiller la réponse de la thermosphère aux tempêtes géomagnétiques (Hernandez & Roble 2003) et un radar à moyenne fréquence a permis de mesurer les vélocités des vents dans l'atmosphère moyenne (70 à 100 km) (McDonald et al. 2007).
Une série d'espèces de gaz présents à l'état de trace est mesurée à Arrival Heights, y compris l'ozone, le brome, le méthane, les oxydes d'azote, le chlorure d'hydrogène et le monoxyde de carbone, avec des enregistrements remontant jusqu'à 1982 (Connor et al. 2005). Arrival Heights constitue un site clé dans le Network of the Detection of Atmospheric Composition (réseau d'observation de la composition de l'atmosphère ― NDACC), avec des données utilisées pour surveiller les changements dans la stratosphère, y compris l'évolution à long terme de la couche d'ozone et les modifications de la composition générale de l'atmosphère. Les niveaux d'ozone sont enregistrés à Arrival Heights depuis 1988 et ils servent à surveiller les variations à long terme et saisonnières de l'ozone (Oltmans et al. 2008 ; Nichol et al. 1991), ainsi qu'à estimer la perte en ozone dans l'Antarctique (Kuttippurath et al. 2010). En plus des tendances à long terme, des événements de réduction soudaine et substantielle de l'ozone ont été enregistrés au printemps à Arrival Heights, qui se déroulent en quelques heures et il est présumé qu'ils résultent de l'émission de composés bromiques du sel marin (Riedel et al. 2006 ; Hay et al., 2007). Les niveaux de brome troposphérique sont continuellement enregistrés depuis 1995 dans la zone et ils ont été étudiés relativement à la réduction de l'ozone, du réchauffement stratosphérique et des changements du tourbillon circumpolaire, ainsi que pour valider les mesures des satellites (Schofield et al., 2006). Les données sur l'oxyde d'azote (NO2) recueillies à Arrival Heights ont également été utilisées pour étudier les variations des niveaux d'ozone et les résultats indiquent des variations substantielles de NO2 à des échelles de temps journalières à inter-annuelles, résultant potentiellement de changements de la circulation atmosphérique, de la température et du forçage chimique (Struthers et al., 2004 ; Wood et al., 2004). Par ailleurs, la spectroscopie par transformée de Fourier au sol a été utilisée à Arrival Heights pour surveiller les niveaux de sulfure de carbonyle dans l'atmosphère et pour enregistrer les flux de HCl depuis le Mont Erebus (Deutscher et al., 2006 ; Keys et al., 1998).

Végétation

Les lichens à Arrival Heights ont été étudiés en 1957 par C.W. Dodge et G.E. Baker, avec des espèces enregistrées qui incluent : Buellia alboradians, B. frigida. B. grisea. B. pernigra, Caloplaca citrine, Candelariella flava, Lecanora expectans, L. fuscobrunnea, Lecidella siplei, Parmelia griseola, P. leucoblephara et Physcia caesia. Les espèces de mousses enregistrées à Arrival Heights incluent Sarconeurum glaciale et Syntrichia sarconeurum (base de données sur les plantes du BAS, 2009), avec S. glaciale documentée dans les canaux de drainage et les pistes de véhicules désaffectées (Skotnicki et al., 1999).

Activités humaines et impact

Les installations à Arrival Heights sont utilisées toute l'année par le personnel de la station McMurdo (américaine) et de la base Scott (néo-zélandaise). En plus de deux bâtiments de laboratoires, beaucoup de réseaux de radars, d'antennes, d'équipements de communications et d'instruments scientifiques se trouvent à travers la zone, avec les câblages associés.
Les instruments scientifiques utilisés pour les recherches sur l'atmosphère dans la zone sont sensibles au bruit et aux interférences électromagnétiques, avec des sources de bruit locales potentielles, y compris des transmissions radio TBF, des lignes de courant, des systèmes d'émission de véhicules ainsi que les équipements de laboratoire. Les sources de bruit générées en dehors de la zone qui peuvent également affecter les conditions électromagnétiques à Arrival Heights incluent les communications radio, les systèmes de diffusion de divertissements, les navires, les aéronefs ou les transmissions radio satellite ou radars de surveillance d'aéronefs. Un rapport de visite du site datant de 2006 suggérait que la faiblesse des niveaux d'interférences à l'époque était acceptable, malgré les activités opérant à la station McMurdo et à la base Scott. Pour fournir un certain degré de protection contre les transmissions radio locales et les bruits de la station, certaines des antennes TBF à Arrival Heights se trouvent à l'intérieur du Second Crater.
Il est présumé que les accès non autorisés dans la zone, à la fois par des véhicules et à pied, sont responsables de dommages aux câblages et aux instruments scientifiques, bien que l'étendue des dommages et l'impact sur les résultats scientifiques soient inconnus. Un appareil photo a été installé au bâtiment de I'USAP au début de l'année 2010 pour surveiller le trafic pénétrant dans la zone par la route qui mène aux laboratoires.
Les installations récentes dans la zone et à proximité incluent un FE-Boltzmann LiDAR dans le laboratoire de recherche néo-zélandais d'Arrival Heights en 2010,1e réseau d'antennes Super Dual Auroral RADAR Network (SuperDARN) (2009-10) et deux récepteurs de station terrienne de communications par satellite (Carte 2). Le réseau d'antennes SuperDARN transmet à des fréquences basses (8 à 20 MHz), avec la transmission principale orientée vers le sud-est de la zone, et son emplacement a été sélectionné en partie pour minimiser les interférences avec les expériences d'Arrival Heights. Deux récepteurs de station terrienne de communications par satellite (Joint Polar Satellite System (JPSS) et MG2) se trouvent à proximité. L'un des récepteurs est capable de transmettre (plage de fréquences de 2025 à 2120 Hz) et des mesures ont été prises pour assurer que les irradiations dans la zone sont minimes.
Trois éoliennes ont été bâties à environ 1,5 km à l'est de la zone et à proximité de Crater Hill au cours de l'été austral 2009-10 (Carte 1). Les émissions d'IEM depuis les éoliennes doivent être conformes aux normes acceptées pour la machinerie électrique et les services d'utilité. Toutefois, des IEM provenant des nouvelles éoliennes ont été détectées dans des jeux de données de fréquence très basse à Arrival Heights, avec des sources potentielles d'IEM, y compris les transformateurs des éoliennes, les générateurs et les lignes de courant.
Une analyse détaillée des IEM est actuellement en cours, avec une attention particulière sur la détermination des éventuels impacts découlant de l'opération des éoliennes à proximité et des systèmes LiDAR et électriques installés dans les laboratoires au sein de la zone. Les résultats devraient être publiés fin 2011.
La surveillance de la qualité de l'air est régulière à Arrival Heights depuis 1992 et des études récentes suggèrent que la qualité de l'air a été réduite, probablement en raison des émissions provenant de la station McMurdo ou de la base Scott (Mazzera et al. 2001), par exemple des opérations de construction et des véhicules. Les études ont révélé que les échantillons d'air contenaient des concentrations plus importantes d'espèces dérivées de la pollution (EC, S02, Pb, Zn) et d'aérosols PM10 (particules aux diamètres aérodynamiques de moins de 10 microgrammes) que d'autres sites côtiers et dans l'Antarctique.

6(ii) Accès à la zone

L'accès à la zone peut se faire à terre, par véhicule ou à pied. La route d'accès à la zone passe par le sud-est et s'étend jusqu'aux laboratoires de recherche. Plusieurs pistes pour les véhicules sont présentes dans la zone, entre la station terrienne de communications par satellite dans le First Crater et le pied du Second Crater. L'accès à pied peut se faire depuis la route d'accès.
L'accès aérien et le survol de la zone sont interdits, sauf lorsqu'ils sont spécifiquement autorisés par un permis, auquel cas l'autorité compétente soutenant les programmes de recherches dans la zone doit être informée préalablement à l'accès.

6(iii) Zones restreintes et administrées
dans la zone

Aucune.

6(iv) Structures dans la zone et à proximité

Les programmes néo-zélandais et américains ont des installations de recherche et d'hébergement dans la zone. La Nouvelle-Zélande a ouvert un nouveau laboratoire de recherche à Arrival Heights le 20 janvier 2007, en remplacement d'un ancien bâtiment qui a été retiré de la zone. Les Etats-Unis tiennent un laboratoire dans la zone. Une série de réseaux de radars et d'antennes conçue pour répondre aux besoins scientifiques se trouve à travers la zone (Carte 2) et une nouvelle antenne TBF a été installée à Arrival Heights en décembre 2008. Une station terrienne de communications par satellite est située à quelques mètres à l'intérieur de la limite de la zone sur le First Crater (Carte 2).
Le réseau d'antennes SuperDARN se trouve à environ 270 m au SO de la zone, tandis que deux récepteurs de station terrienne de communications par satellite sont installés à environ 150 m au SO de la zone (Carte 2).

6(v) Emplacement des autres zones protégées
à proximité de la zone

Les zones protégées les plus proches d'Arrival Heights sont sur l'île Ross : Cape Evans (ZSPA N° 155) est la plus proche, à 22 km au nord ; la baie Backdoor (ZSPA N° 157) est à 32 km au nord ; Cape Royds (ZSPA N° 121) est à 35 km au NNO ; Tramway Ridge (ZSPA N° 130) proche du sommet du Mont Erebus est à 40 km au nord ; la baie Lewis (ZSPA N° 156) le site du crash de l'aéronef de passagers 1979 DC-10 est à 50 km au NE ; New College Valley (ZSPA N° 116) est à 65 km au nord, à Cape Bird, et Cape Crozier (ZSPA N° 124) est à 70 km au NE. Au NO, l'île White (ZSPA N° 137) est à 35 km au sud à travers la falaise de glace Ross. La zone gérée spéciale de l'Antarctique N° 2, McMurdo Dry Valleys, est à environ 50 km à l'ouest de la zone.

7. Conditions du permis

L'accès à la zone est interdit, sauf conformément à un permis délivré par une autorité nationale compétente. Les conditions de délivrance d'un permis pour accéder à la zone sont les suivantes :
― Il est délivré uniquement pour des études scientifiques de l'atmosphère et de la magnétosphère ou pour d'autres objectifs scientifiques qui ne peuvent pas être servis ailleurs ;
― Il est délivré pour l'opération, la gestion et l'entretien des installations de soutien scientifique (y compris les opérations de sécurité), à la condition que les mouvements à l'intérieur de la zone se limitent aux besoins nécessaires pour accéder à ces installations ;
― Il est délivré pour des activités pédagogiques ou de sensibilisation publique qu'il n'est pas possible de réaliser ailleurs et qui sont associées aux études scientifiques menées dans la zone, à la condition que les visiteurs soient accompagnés par du personnel autorisé responsable des installations visitées ;
― Il est délivré pour des besoins de gestion essentiels correspondant aux objectifs du Plan, comme l'inspection ou le contrôle ;
― Les actions autorisées ne compromettront pas les valeurs scientifiques ou pédagogiques de la zone ;
― Toutes les activités de gestion soutiennent les objectifs du Plan de gestion ;
― Les actions autorisées sont conformes au Plan de gestion ;
― Le permis ou une copie devra être porté dans la zone ;
― Un rapport sur la visite devra être fourni à l'autorité ou aux autorités mentionnées dans le permis ;
― Les permis devront être délivrés pour une période donnée.

7(i) Accès à la zone et mouvements à l'intérieur de la zone

L'accès à la zone est autorisé en véhicule ou à pied. L'atterrissage d'un aéronef au sein de la zone ou le survol de la zone est interdit, sauf autorisation spéciale par un permis. Un avis écrit préalable doit être remis à l'autorité ou aux autorités compétentes qui soutiennent les recherches scientifiques menées dans la zone au moment de l'activité en aéronef proposée. L'emplacement et la durée de l'activité en aéronef doivent être coordonnés selon les besoins afin d'éviter ou de minimiser la perturbation des programmes scientifiques.
Le trafic des véhicules et pédestre doit être maintenu à un minimum correspondant aux objectifs des activités autorisées et tous les efforts raisonnables seront mis en œuvre pour minimiser les impacts potentiels sur les recherches scientifiques ; par exemple le personnel accédant à la zone par véhicule doit coordonner le déplacement de manière que l'utilisation des véhicules soit maintenue à un minimum.
Les véhicules devront rester sur les pistes établies pour les véhicules comme l'indique la Carte 2, sauf autorisation spéciale par un permis. Les piétons doivent également suivre les pistes établies dans la mesure du possible. Il faut veiller à éviter les câbles et les autres instruments lors d'un déplacement autour de la zone, car ils sont susceptibles d'être endommagés par le trafic à pieds et des véhicules. Pendant les heures d'obscurité, les phares de véhicules doivent être éteints à l'approche des installations pour empêcher d'endommager les instruments photosensibles au sein de la zone.

7(ii) Activités qui sont ou peuvent être menées dans la zone,
notamment les restrictions de temps et de lieu

Les activités pouvant être menées dans la zone incluent :
― Les recherches scientifiques qui ne compromettront pas les valeurs scientifiques de la zone ;
― Les activités de gestion essentielles, notamment l'installation de nouvelles installations pour soutenir les recherches scientifiques ;
― Les activités à objectif pédagogique (comme des rapports documentaires [photographiques, audio ou écrits] ou la production de ressources ou de services pédagogiques) qu'il n'est pas possible de servir ailleurs ;
― L'utilisation de radios à main et de voitures radio par des visiteurs qui pénètrent dans la zone est autorisée ; toutefois, leur utilisation doit être minimisée et devra se limiter aux communications pour des besoins scientifiques, de gestion ou de sécurité ;
― Les études du bruit électromagnétique pour permettre d'assurer que les recherches scientifiques ne sont pas compromises de manière importante.

7(iii) Installation, modification ou retrait des structures

― Aucune structure ne doit être érigée dans la zone, sauf spécification dans le permis ;
― L'ensemble des structures, des équipements scientifiques ou des balises installés dans la zone, en dehors des installations des quartiers de recherche, doivent être autorisés par un permis et clairement identifier le pays, le nom du responsable de l'équipe de recherche et l'année d'installation. Le retrait de ces structures, équipements ou balises à l'expiration du permis devra incomber à l'autorité qui a accordé le permis original et devra être une condition du permis ;
― L'installation (y compris la sélection du site), l'entretien, la modification ou le retrait de structures devront être entrepris de sorte à minimiser la perturbation de l'environnement et les installations ne doivent pas compromettre les valeurs de la zone, particulièrement les conditions de faible interférence électromagnétique. Les installations doivent être en matériaux posant un risque minime de contamination environnementale de la zone. La période de retrait de l'équipement devra être spécifiée dans le permis ;
― Aucun nouvel équipement de transmission radioélectrique (RF) autre que des émetteurs-transmetteurs de faible puissance pour les communications locales essentielles ne peut être installé dans la zone. Le rayonnement électromagnétique produit par l'équipement introduit dans la zone ne devra avoir aucun effet indésirable sur les études en cours, sauf autorisation spéciale. Des précautions doivent être prises pour assurer que l'équipement électrique utilisé dans la zone est correctement blindé afin de maintenir le bruit électromagnétique à un minimum ;
― L'installation ou la modification de structures ou d'équipements dans la zone est sous réserve d'une évaluation des impacts probables des installations ou modifications proposées sur les valeurs de la zone, conformément aux procédures nationales. En plus de toutes les autres procédures qui peuvent être exigées par les autorités compétentes, les responsables des équipes de recherche devront soumettre les détails des propositions et l'évaluation sur les impacts qui les accompagne au coordinateur de l'activité pour son programme national, qui échangera les documents reçus avec d'autres coordinateurs d'activités pour la zone. Les coordinateurs d'activités évalueront les propositions en consultation avec les responsables des programmes nationaux et les responsables des équipes de recherche appropriés par rapport aux impacts potentiels sur les valeurs scientifiques ou sur l'environnement naturel de la zone. Les coordinateurs d'activités devront s'accorder et émettre des recommandations (de procéder selon la proposition, de procéder avec des révisions, de faire des essais pour une nouvelle évaluation ou de ne pas procéder) à leur programme national au plus tard soixante jours après réception d'une proposition. Les programmes nationaux devront être chargés d'informer les responsables des équipes de recherche si oui ou non ils peuvent procéder avec leurs propositions et dans quelles conditions ;
― La planification, l'installation ou la modification des structures ou des équipements proches qui se trouvent en dehors de la zone et émettent des rayonnements électromagnétiques doivent tenir compte de leurs effets potentiels sur les valeurs de la zone.

7(iv) Emplacement des camps

Il est interdit de camper dans la zone. Les visites de nuit sont autorisées dans les bâtiments équipés à ces fins.

7(v) Restrictions sur les matériaux et organismes
qu'il est possible d'introduire dans la zone

Il n'y a pas de restriction spécifique sur les matériaux et organismes qu'il est possible d'introduire dans la zone.

7(vi) Collecte ou perturbation néfaste de la flore
ou de la faune indigène

La collecte ou la perturbation néfaste de la flore ou de la faune indigène est interdite, sauf dans le cadre d'un permis délivré par l'autorité nationale compétente spécifiquement à cette fin en vertu de l'article 3 de l'Annexe II du Protocole.

7(vii) Collecte ou retrait d'éléments non introduits
dans la zone par le titulaire du permis

― Des matériaux ne peuvent être recueillis ou retirés de la zone que conformément à un permis et ce en se limitant au minimum nécessaire pour répondre aux besoins scientifiques ou de gestion ;
― Les matériaux d'origine humaine susceptibles de compromettre les valeurs de la zone et qui n'ont pas été introduits dans la zone par le titulaire d'un permis ou autrement autorisés peuvent être retirés de n'importe quelle partie de la zone, à moins que l'impact du retrait soit susceptible d'être plus important que de laisser le matériau sur place. Dans ce cas, l'autorité compétente doit être informée ;
― L'autorité compétente doit être informée de tout élément retiré de la zone qui n'a pas été introduit par le détenteur du permis.

7(viii) Elimination des déchets

Tous les déchets, y compris les déchets humains, devront être retirés de la zone.

7(ix) Mesures nécessaires pour assurer la poursuite
de l'atteinte des buts et objectifs du plan de gestion

1. Les permis peuvent être accordés pour accéder à la zone afin d'effectuer des activités de surveillance scientifique et d'inspection du site, ce qui peut impliquer la collecte de données pour analyse ou revue ou pour des mesures de protection.
2. Tout site spécifique de surveillance à long terme devra être balisé de façon appropriée.
3. Les bandes électromagnétiques d'intérêt scientifique particulier et qui garantissent une protection spéciale contre les interférences doivent être identifiées par les parties actives dans la zone. Dans la mesure du possible, la génération de bruit électromagnétique doit se limiter aux fréquences hors de ces bandes.
4. Il est interdit de générer délibérément du bruit électromagnétique dans la zone, sauf dans les bandes fréquence et aux niveaux de puissance convenus ou conformément à un permis.

7(x) Conditions relatives aux rapports

― Les parties doivent assurer que le détenteur principal de chaque permis délivré soumet à l'autorité compétente un rapport décrivant les activités entreprises. Ces rapports doivent, le cas échéant, inclure les informations identifiées dans le Guide pour l'élaboration des plans de gestion des zones spécialement protégées de l'Antarctique.
― Les parties doivent tenir un enregistrement à jour sur ces activités et, au cours de l'échange annuel d'informations, elles doivent fournir des récapitulatifs des descriptions des activités menées par les personnes soumises à leur juridiction, descriptions qui doivent être suffisamment détaillées pour évaluer l'efficacité du Plan de gestion. Dans la mesure du possible, les parties doivent déposer des originaux ou des copies de ces rapports originaux dans une archive accessible au public pour tenir à jour un enregistrement de l'utilisation, à utiliser pour la revue du Plan de gestion et pour organiser l'utilisation scientifique de la zone ;
― L'autorité compétente doit être informée des activités/mesures entreprises et/ou des matériaux introduits et non retirés qui n'ont pas été inclus dans le permis agréé. Tous les déversements devront être signalés à l'autorité compétente.

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Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 34 du 09/02/2012 texte numéro 2

Vous pouvez consulter le tableau dans le
JOn° 34 du 09/02/2012 texte numéro 2